Dossier d’œuvre architecture IA04002226 | Réalisé par
  • inventaire topographique
maison
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var - Annot
  • Commune Le Fugeret
  • Adresse Grande Rue
  • Cadastre 1830 D 229  ; 1983 D 197

L'origine de cette maison remonte probablement au moins au 16e siècle, lors de la création de l'actuelle Grande Rue (la maison voisine est datée de 1536). La construction des voûtes de l'étage de soubassement montre que la partie sud (cellier) est antérieure à la partie nord (étable) et possédait à l'origine une entrée indépendante. La calade du salon (rez-de-chaussée surélevé) est ornée de la date de 1738, accompagné des initiales B et M. La tradition orale rapporte qu'à cette époque, cette maison était la propriété d'un certain Benoît Mandine, notaire, qui lui aurait donné son aspect actuel. Cependant, les peintures du plafond de ce même salon paraissent remonter seulement au début du 19e siècle. Le cadastre de 1830 indique ce bâtiment comme « maison » appartenant alors à Pellegrin Pierre, accompagnée d'un « jardin » côté ouest (parcelle 1830 D 230). La date de 1878 est peinte sur l'élévation ouest. Le grand balcon en bois aménagé sur cette façade semble remonter au début du 20e siècle et c'est sans doute à cette même époque que le toit a été légèrement rabaissé.

  • Période(s)
    • Principale : 16e siècle , (incertitude)
    • Principale : 18e siècle
    • Secondaire : 1er quart 20e siècle
  • Dates
    • 1738, porte la date
    • 1878, porte la date

Cette maison est située dans un îlot de bâtiments qui bordent la Grande Rue. Elle possède deux murs mitoyens et elle est traversante. Elle comporte cinq étages : un étage de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé, deux étages carrés et un étage de comble. L'étage de soubassement est occupé par une étable et un cellier, chacune couverte par une voûte en berceau segmentaire coffrée. L'étable possède un drain sous lauzes, aménagé dans le sol. Une canalisation en pierre est aménagée dans l'épaisseur du mur du cellier : elle amenait une partie de l'eau de la fontaine vers le jardin. Le rez-de-chaussée surélevé est accessible depuis la Grande Rue par une large porte piétonne, qui donne accès à un petit vestibule, lequel distribue une cuisine et salon, séparés par la montée d'escalier ; un petit réduit est aménagé sous cet escalier. La cuisine est couverte par une voûte d'arêtes ; une cheminée était adossée au mur sud ; une niche aménagée dans le mur est recevait une vasque directement alimentée en eau par la fontaine placée à l'extérieur. Le salon possède un plafond enduit sur solives, dont les caissons sont décorés de fresques à motifs géométriques en floraux en quadrichromie (gris, noir, jaune et rouge) ; le sol de ce salon est constitué d'une calade de petits galets noirs, avec des décors floraux en galets jaunes et tesselles rouges, accompagnés des initiales B et M et d'un chronogramme (tesselles) ; dans la maçonnerie des murs du salon, on note des éléments de fenêtres chanfreinée en remplois. Les deux étages carrés sont réservés aux chambres et sont desservis par l'escalier intérieur tournant ; les marches de cet escalier sont en carreaux de terre cuite rectangulaires, avec contremarches en mortier et nez-de-marches en bois. A chaque étage, un petit palier distribue chaque chambre. Au premier étage carré, la menuiserie en noyer de la porte d'une chambre possède un mécanisme de serrure, avec clef et verrouillage intérieur. Les deux chambres du premier étage carré s'ouvrent sur un grand balcon en bois. Dans les chambres des étages, le sol est en tomettes et les murs sont enduits ; les fenêtres possèdent des volets intérieurs. Au premier étage carré, les plafonds sont enduits ; au second étage carré, ils sont bruts : grands plateaux de châtaignier sur solives. L'étage de comble est également accessible par l'escalier intérieur, il est réservé au séchoir à châtaignes et est aéré par quatre jours horizontaux, complétés par des aérations en tuile creuse ; le sol est en plancher. L'ensemble du bâtiment est construit en moellons de grès. L'élévation est reçoit un enduit à pierres vues, l'élévation ouest recevait un enduit lisse. Au premier niveau de l'élévation est, la porte du logis possède un encadrement en pierre de taille de grès, avec platebande lisse biseautée ; la menuiserie de cette porte est à deux vantaux asymétriques, avec heurtoir et ferronnerie autour de la serrure. Les encadrements des autres ouvertures sont façonnés au mortier, avec linteau en bois ; les appuis des fenêtres sont en pierre de taille de grès moulurée. Au troisième niveau de l'élévation ouest, on trouvait un grand balcon en bois, soutenu par trois piliers en pierre de taille de grès et protégé par un grand débord de la toiture sur poteaux. La charpente est à pannes et le toit à longs pans est couvert en tuile creuse. L'avant-toit est constitué de deux rangs de génoises. Une cour dallée, séparée par un petit muret d'un jardin clos, était aménagée devant l'élévation ouest.

  • Murs
    • grès
    • moellon sans chaîne en pierre de taille
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 2 étages carrés, étage de comble
  • Couvrements
    • voûte en berceau segmentaire
    • voûte d'arêtes
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier intérieur : escalier tournant
  • Typologies
    A3 : maison avec parties agricoles en parties basses et hautes
  • Statut de la propriété
    propriété privée

La présence de deux niveaux de voûtes superposés est rare dans cette région.

Date d'enquête 2011 ; Date(s) de rédaction 2012
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Dossiers de synthèse
Articulation des dossiers