Dossier d’œuvre architecture IA04002656 | Réalisé par
  • inventaire topographique
maison
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var - Moustiers-Sainte-Marie
  • Commune La Palud-sur-Verdon
  • Lieu-dit
  • Adresse 3e maison
  • Cadastre 1835 C1 166  ; 2014 C1 777
  • Dénominations
    maison
  • Parties constituantes non étudiées
    étable, séchoir

L'origine de cette maison pourrait remonter au 17e siècle. Les deux premiers niveaux de l'élévation sud et les trois premiers niveaux de l'élévation nord appartiennent à l'origine à un bâtiment plus grand, qui comprend la parcelle mitoyenne (1835 C1 165, 2014 C1 148), probablement une ferme d'entrée de bourg.

L'aspect actuel de la maison correspond néanmoins à un état postérieur, issu d'une importante campagne de transformation et de surélévation de la partie orientale du bâtiment originel, en même temps que ce dernier était loti en deux parcelles. Cette transformation peut être datée du deuxième quart du 18e siècle.

Ainsi, la lecture de la maçonnerie de l'élévation sud montre que le troisième niveau de cette maison a été accolé à la chaîne d'angle en pierre de taille appartenant à la maison mitoyenne 1835 C1 165. La maçonnerie du quatrième niveau de cette élévation sud étant homogène avec celle du troisième niveau, cela laisse supposer que ces deux niveaux ont été ajoutés au même moment.

En outre, au deuxième niveau de l'élévation nord, une fenêtre a été murée et recouverte par l'enduit actuel. Cet enduit, avec son décor peint de fausse chaîne harpée placé, peut être daté par une date peinte, très détériorée, mais sur lequel on semble lire 1730 (?).

Sur le cadastre de 1835, cette maison possède un plan de masse identique à l'actuel. Elle est mentionnée comme "maison et cour" appartenant à Colombet Honoré, qui possède également un jardin (C1 162) et un pré (C1 163) voisins.

Cependant, deux autres propriétaires mitoyens possèdent alors chacun un "passage" dans cette maison. "Passage" qui correspond très probablement à l'escalier. Ces deux propriétaires extérieurs se partagent la maison mitoyenne (1835 C1 165) : Bernard Etienne dit Frasin possédant la "maison" et Colomp Etienne possédant une "partie du dessus". Ce découpage rappelle le lotissement ancien du bâtiment originel.

Les aménagements intérieurs de l'étage de soubassement et du rez-de-chaussée surélevés datent de la seconde moitié du 19e siècle (sols en carreaux de terre cuite et en tomettes) ; les ouvertures sud du rez-de-chaussée surélevée ont été murées et l'une a été aménagée en placard-niche.

Les autres étages n'ont pas été visités, mais la tradition orale rapporte que l'escalier possèderait un garde-corps en bois, dont la description permettrait de le dater du 18e siècle.

  • Période(s)
    • Principale : 17e siècle , (incertitude)
    • Principale : 2e quart 18e siècle
    • Secondaire : 19e siècle
  • Dates
    • 1730, porte la date

Cette maison est intégrée à un îlot qui borde la R.D. 952, à l'entrée ouest du village de La Palud. Mitoyenne sur deux côtés et adossée à la pente, elle comporte un étage de soubassement, un rez-de-chaussée, un étage carré et un étage de comble.

L'étage de soubassement est occupé par une étable. Elle est accessible de plain-pied depuis le jardin par une porte piétonne ouverte dans le mur sud, et depuis la rue par une porte basse qui donne accès à un petit escalier intérieur permettant de descendre dans la pièce. Un escalier intérieur tournant est aménagé le long du mur ouest, il donne accès au rez-de-chaussée surélevé. Les marches en maçonnerie légère sont supportées par une paillasse en planche sur chevrons

Le rez-de-chaussée surélevé est accessible depuis la rue par une large porte piétonne percée dans le mur nord, qui s'ouvre sur un vestibule. Ce vestibule distribue quatre portes. Celle du mur ouest donne accès au logis de la parcelle mitoyenne. Au sud, deux portes donnent accès à l'escalier de l'étable et à celui qui distribue les étages. La porte est donne accès à un logis éclairé par une fenêtre ouverte dans le mur nord. Le sol est constitué d'une épaisseur de carreaux de terre cuite, recouverte par une épaisseur de tomettes, recouverte par des carreaux de ciment. Un placard-niche est aménagé dans le mur sud.

L'étage carré est organisé sur le même principe que le rez-de-chaussée surélevé, mais il n'a pas été visité. Son logis est éclairé par deux fenêtres, l'une côté sud, l'autre côté nord. L'étage de comble est occupé par un grenier pouvant servir de séchoir. Il est aéré par deux oculus côté nord, et possédait trois jours, dont deux murés, côté sud.

L'ensemble du bâtiment est construit en maçonnerie de moellons calcaires. L'élévation sud reçoit un enduit à pierres vues. L'élévation nord reçoit un enduit lisse, avec un décor de fausse chaîne d'angle harpée peinte en jaune. Au troisième niveau de cette élévation nord, on remarque un cartouche peint en noir, contenant une inscription peinte en rouge sur quatre lignes, très détériorée, qui semble se lire : "JaN / BAPTiS / TE TA?? / ?DSL" ; une date, également peinte en rouge et très effacée, est inscrite sous ce cartouche.

Au premier niveau de l'élévation nord, la porte d'entrée du logis possède un encadrement en pierre de taille calcaire avec un linteau monolithe délardé en arc segmentaire, orné d'un léger décor gravé. Les deux vantaux symétriques sont surmontés d'un châssis de tympan vitré. Au premier niveau de cette même élévation nord, la porte de l'étable possède des piédroits en pierre de taille calcaire et un linteau en bois. Les encadrements des autres ouvertures sont façonnés au mortier de gypse, avec un linteau en bois.

Les fenêtres sont occultées par des contrevents à persiennes basses (élévation nord) ou hautes (élévation sud).

Le toit à un pan est couvert en tuile creuse. L'avant-toit est constitué de deux rangs de génoise peints en blanc.

  • Murs
    • calcaire moellon sans chaîne en pierre de taille enduit
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré, étage de comble
  • Couvertures
    • toit à un pan
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant en charpente
  • Typologies
    A3 : maison avec parties agricoles en parties basses et hautes
  • Techniques
    • peinture
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • État de section du cadastre de la commune de La Palud, 1836. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains, 3 P 259.

    Section C, dite du Village.

Documents figurés

  • Plan cadastral de la commune de La Palud, 1835. / Dessin à l'encre sur papier par Gelinsky, géomètre du cadastre, 1835. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 105 Fi 144 / 001 à 014.

    Section C, feuille 1, parcelle 166, échelle d'origine 1/1250e.
Date d'enquête 2014 ; Date(s) de rédaction 2015
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général