L'origine de cette maison pourrait remonter au 16e siècle, époque à laquelle se met en place l'urbanisme de la place de la Fontaine. En effet, lors de travaux de réfection des façades exécutés dans le dernier quart du 20e siècle, l'élévation sud a laissé apparaître d'anciennes ouvertures murées : une fenêtre en arc segmentaire au premier niveau, une grande croisée chanfreinée au deuxième niveau. En outre, la chaîne d'angle sud-est montre que les pierres de taille qui composent sa base formaient un jambage commun avec une porte chanfreinée aujourd'hui disparue. Ainsi, il est possible de restituer la physionomie originelle de cette façade, composée d'une unique travée centrale avec une porte reléguée à l'angle.
Par ailleurs, la présence de deux portes murées donnant dans le passage du Perruquier, ainsi que la forme irrégulière de l'escalier intérieur, suggèrent que la maison actuelle correspond à un regroupement de deux, voire trois maisons mitoyennes. Les percements aujourd'hui visibles datent du milieu du 18e siècle, époque à laquelle ont notamment été créées les deux travées de fenêtres de l'élévation sud, ainsi que les ouvertures du premier niveau de l'élévation est.
Sur le terrier de 1755, elle est désignée comme une « maison » appartenant à MARQUIS Simon. Celui-ci possède également deux dépendances agricoles disjointes, l'une étant installée juste en face de cette maison (parcelle 878), et l'autre à l'entrée sud du bourg de Ribiers (parcelle 1037).
Sur le cadastre de 1823, elle est mentionnée comme « maison » avec une surface au sol de 70 m², et elle appartient alors à GORDE François. Ce propriétaire possède également deux dépendances agricoles proches, l'une étant presque mitoyenne de la maison (parcelle E2 566) et l'autre, située dans l'îlot en face, étant la même que celle mentionnée en 1755 (E2 570).