Dossier d’œuvre architecture IA05001471 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Inventaire du parc naturel régional des Baronnies provençales
maison
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Parc naturel régional des Baronnies Provençales
  • (c) Inventaire général, Région Provence-Alpes-Côte d'Azur

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Parc naturel régional des Baronnies Provençales - Laragne-Montéglin
  • Commune Val Buëch-Méouge
  • Lieu-dit Ribiers
  • Adresse place de la Fontaine , passage du Perruquier
  • Cadastre 1755 plan 7 872  ; 1823 E2 569  ; 1998 E2 725  ; 2018 000E 725
  • Précisions anciennement commune de Ribiers
  • Dénominations
    maison
  • Parties constituantes non étudiées
    resserre, cellier, cuvage

L'origine de cette maison pourrait remonter au 16e siècle, époque à laquelle se met en place l'urbanisme de la place de la Fontaine. En effet, lors de travaux de réfection des façades exécutés dans le dernier quart du 20e siècle, l'élévation sud a laissé apparaître d'anciennes ouvertures murées : une fenêtre en arc segmentaire au premier niveau, une grande croisée chanfreinée au deuxième niveau. En outre, la chaîne d'angle sud-est montre que les pierres de taille qui composent sa base formaient un jambage commun avec une porte chanfreinée aujourd'hui disparue. Ainsi, il est possible de restituer la physionomie originelle de cette façade, composée d'une unique travée centrale avec une porte reléguée à l'angle.

Par ailleurs, la présence de deux portes murées donnant dans le passage du Perruquier, ainsi que la forme irrégulière de l'escalier intérieur, suggèrent que la maison actuelle correspond à un regroupement de deux, voire trois maisons mitoyennes. Les percements aujourd'hui visibles datent du milieu du 18e siècle, époque à laquelle ont notamment été créées les deux travées de fenêtres de l'élévation sud, ainsi que les ouvertures du premier niveau de l'élévation est.

Sur le terrier de 1755, elle est désignée comme une « maison » appartenant à MARQUIS Simon. Celui-ci possède également deux dépendances agricoles disjointes, l'une étant installée juste en face de cette maison (parcelle 878), et l'autre à l'entrée sud du bourg de Ribiers (parcelle 1037).

Sur le cadastre de 1823, elle est mentionnée comme « maison » avec une surface au sol de 70 m², et elle appartient alors à GORDE François. Ce propriétaire possède également deux dépendances agricoles proches, l'une étant presque mitoyenne de la maison (parcelle E2 566) et l'autre, située dans l'îlot en face, étant la même que celle mentionnée en 1755 (E2 570).

  • Période(s)
    • Principale : Temps modernes
    • Principale : milieu 18e siècle
    • Secondaire : limite 19e siècle 20e siècle

Cette maison se situe place de la Fontaine, son élévation occidentale ouvre sur le passage du Perruquier et son élévation orientale donne sur une cour publique. Adossée à un îlot de bâtiments et mitoyenne sur un seul côté, elle comporte un sous-sol, un rez-de-chaussée et deux étages carrés.

Le sous-sol est occupé par un cellier pouvant servir de resserre alimentaire, couvert par une voûte en berceau plein-cintre et éclairé par un jour en soupirail. Cette pièce est accessible depuis le rez-de-chaussée par un escalier en vis maçonné, installé dans l'angle nord-est. Les marches sont en pierre de taille calcaire.

Une cuve parallélépipédique (partiellement détruite) occupe l'angle nord-ouest, elle est construite en maçonnerie avec un revêtement intérieur en carreaux de terre cuite glaçurés.

Le rez-de-chaussée est occupé par une cuisine (côté nord) et un salon (côté sud), séparés par le vestibule d'entrée qui distribue également l'escalier intérieur. Les sols sont en carreaux de ciment colorés, ou en granité dans le vestibule.

Dans le salon, une cheminée est à demi-engagée dans le mur occidental, avec chambranle et manteau en marbre noir mouluré. Les murs et le plafond sont enduits et les poutres de ce dernier sont rehaussées de fine moulures en gypse. La porte donnant dans le vestibule est fermée par une menuiserie à deux vantaux symétriques, avec des panneaux moulurés.

L'escalier menant aux étages se trouve en position plus ou moins centrale. Sa première volée est tortueuse, en forme de S, les volées suivantes sont droites. Les marches sont en tomettes, avec nez-de-marche en bois et contremarches maçonnées. Le garde-corps est en bois.

Le premier et le deuxième étages sont chacun occupés par deux pièces, séparées et distribuées par le palier de l'escalier. Au premier étage, la pièce sud possède une cheminée engagée dans le mur ouest, avec chambranle et manteau en marbre blanc. Dans la pièce nord du premier étage, la porte donnant sur le palier est fermée par une menuiserie à deux vantaux asymétriques, à panneaux moulurés, qui dispose d'un mécanisme de fermeture intégrant une serrure en ferronnerie.

L'ensemble du bâtiment est construit en maçonnerie de galets et moellons calcaires, avec des chaînes d'angle en pierre de taille. Les élévations portent un enduit récent.

Au premier niveau de l'élévation orientale, la porte possède un encadrement en pierre de taille calcaire, avec pilastres moulurés sur les piédroits et arc segmentaire à clef centrale. Les fenêtres du premier niveau des élévations ouest et sud possèdent également un encadrement en pierre de taille en arc segmentaire. Les encadrements des autres ouvertures sont façonnés au mortier de gypse, avec un linteau droit en bois. Certaines fenêtres disposent d'un garde-corps en fonte décoré. Au premier niveau de l'élévation orientale, la fenêtre est équipée de contrevents en planches croisées, les autres fenêtres disposent de contrevents à cadre.

L'avant-toit est constitué de deux rangs de génoise, peinte en blanc. Le toit est à longs pans, avec une croupe côté sud, et il est couvert en tuile plate mécanique.

  • Murs
    • calcaire moellon enduit
    • calcaire galet enduit
  • Toits
    tuile plate mécanique
  • Étages
    sous-sol, rez-de-chaussée, 2 étages carrés
  • Couvrements
    • voûte en berceau plein-cintre
  • Couvertures
    • toit à longs pans croupe
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier en vis en maçonnerie
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours sans jour en maçonnerie
  • Typologies
    A1 : maison avec partie agricole, artisanale ou commerciale en partie basse
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents figurés

  • Plan de la terre et seigneurie du bourg de Ribiers, 1755 / Encre et aquarelle sur papier, 1755-1758. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : F 2214.

  • Plan cadastral de la commune de Ribiers. / Dessin, encre et lavis par Martel et Martin, géomètres, 1823. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 P 1167 à 3 P 1168.

Date d'enquête 2017 ; Date(s) de rédaction 2018
(c) Parc naturel régional des Baronnies Provençales
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général