Dossier d’œuvre architecture IA06001642 | Réalisé par
  • patrimoine industriel, parfumeries de Grasse
maison, puis parfumerie Payan
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Archives communales, Grasse
  • (c) Musée International de la Parfumerie, Grasse

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Alpes-Maritimes - Grasse
  • Commune Grasse
  • Lieu-dit Saint-Jacques
  • Cadastre 1809 D2 244 à 258 ; 2006 EY 62, 63, 66, 67, 424, 484, 486, 487, 499
  • Dénominations
    maison, parfumerie
  • Appellations
    parfumerie Payan
  • Parties constituantes non étudiées
    atelier de fabrication, puits, logement patronal, mur de clôture, logement d'ouvriers

Etienne Carémil (maire de Grasse entre 1931 et 1941) acquiert dans les années 1900, l'ancienne marque grassoise de parfumerie Honoré Payan, qu'il développe. Le siège social de la société est implanté dans un bâtiment proche du centre-ville. Il s'agit plus d'un lieu touristique qu'on visite que d'une véritable usine. C'est à cette époque que ce dernier intègre aux activités de son entreprise la propriété agricole familiale située au quartier Saint-Jacques. On y cultive depuis plusieurs années des plantes à parfums (tubéreuses, jasmin, roses ?). L'entrepreneur installe également, dans la maison rurale du site, une unité de production et de traitement des fleurs cultivées sur place. On y pratique avec certitude l'enfleurage et sans doute aussi la distillation. La production du site est ensuite vendue dans les locaux du centre ville. Les étages supérieurs des principaux bâtiments servaient à loger, dans les parties nobles, la famille du maître de maison et à l'arrière, séparés dans les corps de bâtiments secondaires, les ouvriers saisonniers de l'exploitation. Ces deux espaces habités disposaient de leur propre escalier. Le site est encore exploité après la Seconde Guerre mondiale. L'ensemble de la propriété a été vendu en 2009. Un projet immobilier doit voir le jour sur les anciennes planches de culture. La maison rurale où se trouvaient les installations industrielles et les logements doit être transformée en crèche. Les bâtiments les plus récents (les deux halles rectangulaires) de l'ancienne exploitation agricole ont été bâtis après 1887. La maison de maître pourrait dater du début du 19e siècle (porte le date 1804). Le bâtiment le plus ancien se trouve derrière la maison de maître au nord. D'aspect assez modeste ce bâtiment est sans doute (témoignage oral) la première maison d'exploitation du site. La maison de maître lui est accolée par la suite. Les autres bâtiments sont difficilement datables. L'ensemble des murs de soutènement et de clôture du terrain paraissent moins anciens et datent sans doute du début du 20e siècle.

Le site Payan présente un espace bâti et un terrain sans constructions aux larges planches de culture, peu élevées, la pente de la propriété étant assez faible. La zone bâtie se trouve sur les parties hautes du site. Cet ensemble comprend deux groupes de constructions séparés par une terrasse plane, où se trouvent notamment un puits et un lavoir. Le groupe principal de constructions se compose de 7 corps différents accolés, de tailles et de hauteurs différentes. Il comprend ce qui s'apparente à la maison de maître de forme rectangulaire, de trois niveaux, toit à longs pans, orientée nord-est. Sa face principale fait front à la terrasse au sud-est. D'aspect ordonnée, l'élévation présente 6 travées de trois baies surmontées de volets verts. Les baies hautes sont plus petites que celles des niveaux inférieurs. La troisième travée présente au premier niveau la porte d'entrée du bâtiment. Son encadrement est en pierre taillées et porte la date 1804. Les 5e et 6e travées sont interrompues à ce même niveau par un passage voûté servant autrefois d'espace d'attelage des chevaux. Les autres constructions se trouvent contre la face postérieure de ce bâtiment et suivent dans l'ensemble un axe nord-ouest. On y trouve notamment deux bâtiments accolés dos à dos disposant chacun de sa couverture propre, constituées d'un seul pan. La structure visible du bâtiment nord (le plus élevé des deux) à l'arrière en hauteur, composée d'un mélange irrégulier de moellons de petits et moyens modules, semble identique à celle de la maison de maître. La seconde construction, moins haute, reprend en façade, le même vocabulaire que celui de la maison de maître (même ordonnancement, mêmes volets verts). Une halle rectangulaire ne comprenant des baies que sur les faces latérales occupe la limite sud-ouest du bloc de bâtiments. Sa charpente est en bois et la couverture est en tuiles mécaniques, ce qui la distingue de celles des autres bâtiments accolés présentant des tuiles creuses. L'espace intérieur se compose de deux niveaux. Le niveau supérieur n'est accessible que par une échelle disposée au fond de la halle. Du matériel et des installations liées à l'activité y ont été conservés notamment un ensemble maçonné servant à la distillation ou à l'enfleurage à chaud, équipé d'un conduit de cheminée double en briques rouges. S'y trouvait également, entre autres objets, une gravure du site portant la date 1886 et une grande table en bois servant à l'enfleurage à froid. A l'autre bout de la terrasse, face à l'élévation antérieure de la maison de maître, se trouvent deux autres bâtiments accolés, dont une halle rectangulaire, charpente en bois, couverture en tuiles mécaniques, dans laquelle se trouve un lavoir (ciment ou béton ?). Enfin, l'ensemble des murs de clôtures et ceux soutenant les planches de culture sont faits en pierres taillées et bâtis avec beaucoup de soin. On trouve notamment deux bancs en pierre en partie encastrés dans le mur d'enceinte de la propriété au sud.

  • Murs
    • enduit
    • moellon
  • Toits
    tuile creuse, tuile mécanique
  • Étages
    1 vaisseau, 2 étages carrés, étage de comble
  • Couvrements
    • charpente en bois apparente
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit à un pan
  • Énergies
    • énergie thermique
    • énergie électrique
    • produite sur place
    • achetée
  • État de conservation
    établissement industriel désaffecté
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • [Parfumerie Payan]. 27/10/1922. Archives départementales des Alpes-Maritimes, Nice : 03Q03595.

    Dépôt de pièces : il y est mentionné que Th. Muhlthaler a racheté la société Payan et Bertrand le 19.12.1906.

Documents figurés

  • Les tubéreuses. / Dessin à l'encre sur papier, 1886. Musée International de la Parfumerie, Grasse : non coté.

  • Honoré Payan. Carte postale noir et blanc. Bibliothèque communale, Grasse : non coté.

    Photo indiquant que l'usine Honoré Payan est ouverte aux visites tourisitiques.
Date d'enquête 2009 ; Date(s) de rédaction 2009
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
(c) Musée International de la Parfumerie, Grasse
Dossiers de synthèse
Articulation des dossiers