Dossier d’œuvre architecture IA04001199 | Réalisé par
Mosseron Maxence
Mosseron Maxence

Chercheur au Service régional de l'Inventaire de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur (2007-2022).

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  • inventaire topographique
maison, puis gendarmerie actuellement maison
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var - Barrême
  • Commune Senez
  • Adresse rue du Séminaire
  • Cadastre 1811 E2 52  ; 1986 E 94
  • Dénominations
    maison, gendarmerie
  • Parties constituantes non étudiées
    étable à chevaux, étable à chevaux

La maison de la parcelle 94 rue du Séminaire est peut-être antérieure au 18e siècle. Elle est en tout cas étroitement liée à la gendarmerie qu'elle accueillit de 1852 et 1866, puis de 1875 à 1922. Elle abrita dans l'intervalle - de 1866 à 1872 - l'école de garçons du village et le logement de l'instituteur, ainsi que le prétoire pour la justice de paix et la mairie, puisque le bâtiment qui tenait lieu de maison commune menaçait ruine. La distribution répétitive, qui découle certainement des travaux d'aménagement réalisés par le propriétaire maréchal-ferrant François Bonnet en 1852, s'explique par la nécessité de proposer des logements similaires aux gendarmes composant la brigade. La gendarmerie se composait en 1875 de sept chambres à feu, quatre autres chambres, quatre petits cabinets, un galetas, une cave, une buanderie, un lieu d’aisance, un bûcher, une salle de police, une chambre de sûreté pour les deux sexes, et un jardin de la contenance de trois cents mètres carrés situé à proximité du bourg. Chaque appartement disposait d’une cuisine avec cheminée et d’un potager à deux trous. Depuis 1922 l’édifice est habité par des particuliers.

  • Période(s)
    • Principale : 18e siècle
    • Principale : 2e moitié 19e siècle
    • Principale : 2e moitié 20e siècle

Il s'agit d'un grand bâtiment de six niveaux avec des caves en sous-sol, un rez-de-chaussée, trois étages carrés et un comble sous la charpente. La façade principale sur la rue du Séminaire avec avant-toit à deux rangs de génoise et toit à longs pans recouvert de tuile creuse montre un parti presque symétrique avec une rangée de fenêtres de part et d'autre d'une porte d'entrée en pierre de taille avec entablement et arc très légèrement segmentaire. L'entrée donne sur un long et étroit couloir central traversant le bâtiment et desservant de chaque côté des pièces d'habitation. La distribution se répète quasiment à l'identique aux niveaux deux, trois et quatre avec côté gauche une salle profonde en façade principale suivie de la cage d'escalier et côté droit une seconde salle profonde suivie d'une autre de dimension légèrement plus réduite donnant sur la façade postérieure. Le sous-sol est entièrement occupé par une cave scindée en plusieurs cellules de part et d'autre d'un couloir central. Au rez-de-chaussée au fond du couloir à droite se trouvent deux petites cellules, la première réservée aux femmes, la seconde mitoyenne, réservée aux hommes. Les détenus masculins devaient obligatoirement passer par le quartier des femmes pour intégrer leur cellule. Un bâtiment de deux niveaux construit sur le terrain communal pour prolonger la maison sur sa façade postérieure servait d'écurie pour les chevaux (car il s'agissait de gendarmes montés). Au niveau supérieur, desservi par l'escalier tournant, on trouve encore les toilettes réservées aux détenues femmes. La disposition intérieure n'a guère été modifiée malgré quelques aménagements modernes : on retrouve les alcôves, cuisines, salons, et quelques pièces du mobilier tels que huisseries anciennes ont été préservées : portes, battants de placards muraux, manteau de cheminée en bois décoré et les consoles godronnées en plâtre dans la cage d'escalier destinées à recevoir de la lumière. Certaines fenêtres conservent leurs carreaux anciens ainsi que leur barre d'appui du 19e siècle. La "gendarmerie" constitue un cas presque unique d’édifice dans le village ayant très peu été modifié depuis le 19e siècle. Le changement temporaire d'affectation entre 1866 et 1872 ne semble pas avoir entraîné de transformations spécifiques.

  • Murs
    • calcaire
    • enduit
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    sous-sol, rez-de-chaussée, 2 étages carrés, étage de comble
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant en maçonnerie
  • Typologies
    B : maison sans partie agricole, artisanale ou commerciale
  • Statut de la propriété
    propriété privée, []

Documents d'archives

  • Baux à loyer de 1875 et 1896 pour le bâtiment accueillant la gendarmerie avec état des lieux du casernement de la brigade. 1875/09/10 et 1896/09/11. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains, C 4 1260.

    Baux à loyer pour une durée de 20 ans pour la gendarmerie (1875 et 1896), avec description de l'aménagement intérieur de la gendarmerie contenant les différentes pièces de logement pour les gendarmes, ainsi que des travaux de confort à effectuer par le propriétaire.
  • Registre des délibérations du conseil municipal de la commune de Senez. 1866/10/02. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : E DEP 204/20.

    Après le départ momentané des gendarmes pour Manosque entre 1866 et 1875, la municipalité loua la mairie pour servir d'école de garçons, de logement pour l'instituteur, de prétoire et de mairie.
  • Extrait des délibérations du conseil général concernant la caserne de gendarmerie de Senez. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 4 N 32.

    Voir en annexe.
  • Extrait des délibérations du conseil général concernant la caserne de gendarmerie de Senez. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 4 N 32.

    Voir en annexe.
  • Registre des délibérations du conseil municipal de Senez. 1852/02/10 : Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : E DEP 204/4.

    Information relative à l'installation d'une gendarmerie à Senez suite à la décision émanant du ministre de la Guerre d'établir dans chaque chef-lieu de canton une brigade de gendarmerie à cheval.

Bibliographie

  • HERMELIN, Juliette. Senez en Haute-Provence. Chronique d'une cité épiscopale aux 17e-19e siècles. Dans : Cahiers de Salagon, n°7, Les Alpes de Lumière, 2002.

    Historique et description de la gendarmerie (p. 95-97 et 143-146).

Annexes

  • Annexe concernant la gendarmerie de Senez.
Date d'enquête 2008 ; Date(s) de rédaction 2008
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Mosseron Maxence
Mosseron Maxence

Chercheur au Service régional de l'Inventaire de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur (2007-2022).

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