Dossier d’œuvre architecture IA04001655 | Réalisé par
Mosseron Maxence (Contributeur)
Mosseron Maxence

Chercheur au Service régional de l'Inventaire de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur (2007-2022).

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  • inventaire topographique
maison puis gendarmerie actuellement immeuble
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var - Entrevaux
  • Commune Entrevaux
  • Adresse rue du Couvent , rue de l' Orbitelle
  • Cadastre 1816 G 41  ; 2020 G 33
  • Dénominations
    maison
  • Appellations
    gendarmerie
  • Destinations
    immeuble
  • Parties constituantes non étudiées
    cellier, séchoir

La maison existait au 18e siècle, et peut-être dès la seconde moitié du 17e siècle. Elle appartenait en 1818 à Jean-Baptiste Léon, notaire. Sa veuve, née Pauline Dauthier, en conserva la propriété et décida de la louer à la brigade de gendarmerie d'Entrevaux pour lui tenir lieu de caserne, par baux successifs de neuf années (1851-1859, 1860-1868, 1869-1877, pour un loyer de 300 F. puis 350 F. annuels) et moyennant quelques aménagements de confort. L'escalier de distribution intérieur encore en place aujourd'hui date vraisemblablement de cette époque.

L'état antérieur à la transformation de la maison afin d'accueillir la brigade de gendarmerie n'est plus lisible, dans la mesure où cette mise à disposition a entraîné des aménagements spécifiques, eux-mêmes repris et modifiés par la suite. On sait néanmoins que l'édifice comportait alors cinq logements indépendants ainsi que des espaces communs. Une cave voûtée en berceau a été transformée en salle de sûreté pour les besoins de l'affectation : les barreaux qui la clôturent témoignent toujours de cette fonction ancienne. Le bâtiment disposait en 1860 de neuf chambres à feu, trois chambres avec cabinets, une cave, une chambre de sûreté ou prison, un bûcher et un lieu d'aisance.

L'incommodité et l'insalubrité des lieux (humidité, manque de place, disposition labyrinthique des pièces, etc...) furent dénoncées à plusieurs reprises dans des courriers officiels dès 1872. En conséquence, en 1877 le bail à loyer ne fut pas renouvelé. L'emplacement excentré de la caserne dans le village apparaissait en outre inadapté au service. Ces raisons cumulées finirent donc par entraîner l'abandon des lieux par la brigade. L'état actuel résulte de modifications secondaires dans la distribution intérieure durant la seconde moitié du 20e siècle, sans plus de précision. La façade sud a par ailleurs été l'objet d'un ravalement en 2005, signé par les auteurs : Jean-Yves Baud et Patrick Begnis, qui sont également intervenus sur d'autres maisons du bourg.

  • Période(s)
    • Principale : 2e moitié 17e siècle , (incertitude)
    • Secondaire : 2e moitié 19e siècle
    • Secondaire : 2e moitié 20e siècle
    • Secondaire : 1er quart 21e siècle
  • Dates
    • 2005, porte la date

L'emprise au sol n'a pas varié depuis la levée du cadastre de 1816. Le bâtiment, traversant, s'inscrit dans la pente, entre la rue du Couvent au sud où se situe la façade principale de la maison, et la rue de l'Orbitelle au nord, où se situe sa façade postérieure. La maçonnerie recourt aux moellons de calcaire et de grès, liés au mortier de chaux et de sable avec un enduit de couvrement au sud. La maison se déploie sur cinq niveaux : un étage de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé, deux étages carrés et un étage de comble. La façade principale, marquée par un encadrement de porte en pierre de taille avec arc segmentaire, porte bâtarde en menuiserie ouvragée et imposte, présente un aspect régulier à trois travées. La fenêtre de la cave (en réalité un cellier) donnant sur la rue du Couvent dispose d'un encadrement en pierre de taille : les autres ouvertures bénéficient d'un encadrement feint. L'avant-toit est traité à deux rangs de génoise, alors que celui de la façade postérieure, irrégulièrement percée d'ouvertures et recevant un enduit à pierres vues, en possède trois. Le toit est complexe : la structure à longs pans est flanquée d'une petite tour côté rue de l'Orbitelle dont le dernier étage devait servir de séchoir, comme le montrent les ouvertures au sud. Le mode de couvrement, traditionnel pour le village, est en tuile creuse. L'accès principal au logis ouvre sur un vestibule voûté en berceau avec un escalier tournant prenant place en milieu de parcelle. Il conduit à un couloir desservant les différents appartements privatifs. La location de la maison au profit de la brigade de gendarmerie a donné lieu à l'établissement de documents qui permettent de décrire les différents appartements occupant les étages de l'édifice (voir l'historique). La disposition actuelle fait état de modifications qui semblent mesurées sans qu'il soit permis de les préciser, l'intérieur n'ayant pu être visité.

  • Murs
    • calcaire moellon
    • grès moellon
    • enduit
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 2 étages carrés, étage de comble
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit à un pan
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant en maçonnerie
  • Typologies
    A3a : maison avec parties agricoles en parties basses et hautes
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • Gendarmerie d'Annot - Bail à loyer pour casernement. 1859/08/20. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 4 N 21.

    Lettre de Madame Pauline Dauthier veuve Léon au préfet des Basses-Alpes pour conserver le bail de la gendarmerie.
  • Gendarmerie d'Entrevaux - Bail à loyer pour casernement. 1860/03/14. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 4 N 21.

    Lettre du maire d'Entrevaux signalant que la maison louée par Pauline Dauthier veuve Léon pour la brigade de gendarmerie à pied d'Entrevaux est trop petite réglementairement pour la casernement. Il propose un nouveau bailleur en la personne de M. Edouard Martin, qui finalement se désistera.
  • Gendarmerie d'Entrevaux - Bail à loyer pour casernement. 1860/08/21. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 4 N 21.

    Bail à loyer pour "trois, six ou neuf ans" avec description des différentes pièces dédiées à l'acceuil des gendarmes et au fonctionnement de la caserne. Ratifié par le préfet des Basses-Alpes le 19 septembre 1860.
  • Gendarmerie d'Entrevaux - Bail à loyer pour casernement. 1860/08/23. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 4 N 21.

    "ETAT DESCRIPTIF du Bâtiment proposé pour le Casernement de la Brigade de Gendarmerie à Pied/de la rsidence d'Entrevaux", avec les travaux à effectuer estimés à 750 francs et une augmentation du loyer de 300 à 350 francs.
  • Gendarmerie d'Entrevaux - Bail à loyer pour casernement. 1868/05/09. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 4 N 21.

    Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 4 N 21
    Bail à loyer de Madame Pauline Dauthier veuve Léon pour "neuf années consécutives" avec description des différentes pièces dédiées à l'acceuil des gendarmes et au fonctionnement de la caserne. Validé par le préfet des Basses-Alpes le 21 juillet 1868.
  • Gendarmerie d'Entrevaux - Bail à loyer pour casernement - Ministère de la Guerre. 1868/07/18. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 4 N 21.

    Lettre approuvant le nouveau bail conclu le 9 mai 1868 avec la veuve Léon pour le loyer de la gendarmerie pendant neuf années consécutives.
  • Gendarmerie d'Entrevaux - Bail à loyer pour casernement. 1872/06/24. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 4 N 21.

    Lettre du conseiller général au préfet des Basses-Alpes qualifiant l'actuelle caserne de "labyrinthe qui jusqu'ici a eu nom de caserne". Suit une description des différents logements avec des pièces dissociées, à différents niveaux, la présence d'un escalier "étroit et obscur", l'absence de buanderie et de lieu d'aisance. Et de conclure : "Tout, à mon avis, hygiène et convenances, exige impérieusement qu'on renonce à ce local."

Documents figurés

  • Plan cadastral de la commune d'Entrevaux, 1816 / Dessin à l'encre par Allemand, Aubert, Beaudun, Mathieu, 1816. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 105 Fi 076 / 001 à 028.

Date d'enquête 2009 ; Date(s) de rédaction 2010
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Mosseron Maxence
Mosseron Maxence

Chercheur au Service régional de l'Inventaire de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur (2007-2022).

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