La maison, qui se déploie sur cinq niveaux, se situe au milieu d'un îlot de parcelles traversantes dont l'emprise générale au sol n'a pas varié depuis la levée du cadastre ancien. La façade principale donne sur la rue du Couvent (accès au logis), la postérieure (étage de soubassement) sur la rue des Ecuries. Elles ont été ravalées récemment mais à l'intérieur, au niveau du soubassement, la maçonnerie apparaît et montre une mise en oeuvre en moellons de calcaire et de grès non assisés liés au mortier de chaux et de sable. Le bâtiment a pu anciennement recevoir une boutique, comme en témoigne l'encadrement en pierre de taille d'une baie rue du Couvent.

La forge est identifiable par les restes d'une enseigne (un porte hampe en fonte fiché au-dessus de la porte). L'accès à la forge (peut-être une ancienne étable) s'effectue par une porte charretière recevant un encadrement en pierre de taille calcaire avec arc segmentaire. Le sol est empierré, le plafond charpenté. A l'intérieur, l'aménagement artisanal, bien que partiellement démantelé, est encore visible : cheminée avec sa hotte métallique, soufflet manuel accroché au mur et activé par une tige métallique. Le reste des postes de travail (enclume, établi) a disparu. Demeurent quelques outils tels que marteaux, têtes de haches forgées, pièges. L'espace sert aujourd'hui de remise. Au fond de la pièce une porte permet d'accéder à une seconde plus petite, sans doute un cellier.

L'entrée rue du Couvent s'effectue par une porte bâtarde à encadrement façonné et arc segmentaire donne sur un escalier maçonné moitié tournant sans jour, desservant les deux étages carrés, chacun comprenant deux pièces d'habitation, et le séchoir à loggia ouvert au sud. Seul l'avant-toit de la façade antérieure, sur la rue du Couvent passante, est traité avec deux rangs de génoise. Le toit à longs pans est couvert en tuile creuse.