Dossier d’œuvre architecture IA06000905 | Réalisé par
  • recensement du patrimoine balnéaire
maison dite Villa Les Oiseaux, puis Villa Les Cèdres
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Villefranche-sur-Mer - Villefranche-sur-Mer
  • Commune Saint-Jean-Cap-Ferrat
  • Lieu-dit Petit Cap Ferrat
  • Adresse 57 avenue Albert-Premier
  • Cadastre 1986 AC 15, 16
  • Dénominations
    maison
  • Précision dénomination
    maison de villégiature
  • Appellations
    Villa Les Oiseaux, Villa Les Cèdres
  • Parties constituantes étudiées
  • Parties constituantes non étudiées
    communs, jardin botanique, serre

L'accès à la villa Les Cèdres et à son parc n'a pas été autorisé lors de l'enquête d'inventaire réalisée en 1999. Ce dossier ne comporte donc aucune illustration photographique.

Désiré Pollonnais, maire de Villefranche-sur-Mer, acquiert vers 1870 la chapelle Saint-François-de-Sales édifiée en 1726 par le comte Bertrand de Chamosset, gouverneur du fort de Villefranche et une parcelle de 15 hectares sur laquelle l'architecte Biasini (Nice) construit une villa, trois bâtiments de communs et deux remises. Une écurie est édifiée par un architecte non identifié.

Vers 1899 une aile est ajoutée à la villa. En 1904 le domaine est acheté par le roi Léopold II. L'architecte Messiah (Nice) modifie en 1905 les façades et la distribution de la villa. Un jardin d'hiver et une conciergerie sont construits, l'écurie transformée est divisée en deux parties inégales abritant la sellerie et une remise à automobile. Une nouvelle écurie reliée à la première par une marquise, est construite en 1905 avec un équipement moderne. L'aménagement du jardin (voir dossier dédié IA06000906) entraîne la destruction des remises et de deux bâtiments de communs.

En 1922, l'industriel Alexandre Marnier-Lapostolle achète le domaine et remanie la façade est de la villa. Son fils Julien crée le jardin botanique et y ajoute des serres. A partir de 1976, la villa appartient à la Société des Produits Marnier-Lapostolle, puis en 2016, au groupe Campari qui la revend en 2019.

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 19e siècle
    • Secondaire : 2e quart 18e siècle
    • Secondaire : 4e quart 19e siècle
    • Secondaire : 1er quart 20e siècle
  • Dates
    • 1726, daté par source, daté par travaux historiques
    • 1905, daté par travaux historiques
    • 1922, daté par travaux historiques
  • Auteur(s)

La villa Les Oiseaux a un plan composite constitué d'un corps principal en U de deux étages carrés, couvert en terrasse, et d'une tour carrée située dans l'angle nord-est, couverte par un toit en pavillon. La façade est est ordonnancée.

Le rez-de-chaussée est individualisé par un bossage, les étages sont enduits. L'entrée située dans l'axe au premier étage est précédée d'un escalier symétrique qui donne accès à une terrasse étendue sur toute la façade. Cette terrasse est couverte par un auvent en zinc. Un accès est aménagé au rez-de-chaussée, dans l'aile sud. La distribution intérieure n'est pas connue.

L'aile ajoutée au sud, dans l'axe du corps principal est constituée d'une partie de plan rectangulaire avec deux étages carrés, couverte par un toit à longs pans à croupes, et d'un portique semi-circulaire formé de colonnes, couvert en terrasse. Cette aile est flanquée à l'est et à l'ouest de deux vérandas symétriques.

En 1905 le couronnement des ailes et du belvédère est remplacé par une balustrade, les fenêtres rectangulaires, par des baies jumelées en plein cintre et les façades sont couvertes d'un décor peint monochrome. Un jardin d'hiver est adossé à la façade ouest.

Vers 1925 la terrasse couverte sur la façade Est est remplacée par un portique constitué de colonnes précédé d'un escalier symétrique. La distribution intérieure n'est pas connue.

La chapelle est constituée d'une nef couverte en berceau précédée d'un porche formé d'une serlienne.

L'écurie construite pour Désiré Pollonnais se compose d'un bâtiment en L couvert par une toiture à longs pans à croupes, bordé d'un portique. Il est accolé à une remise à fourrage de plan rectangulaire.

Le second bâtiment construit par Léopold II a un plan symétrique en U surmonté par deux tours carrées situées aux extrémités. Le corps central est couvert par une toiture à longs pans, les tours, par des toits en pavillon. La tour ouest abrite des logements pour les palefreniers, piqueurs et cochers, celle située à l'est, des remises à fourrage.

Le corps central comporte 10 stalles de 3,50 mètres de long sur 4 mètres de large, en pitchpin verni, entièrement démontables et facilement lavables. Le sol est revêtu de petites briques, conçues pour résister au piaffement des chevaux. L'évacuation des eaux usées s'effectue par des caniveaux souterrains. Les stalles sont équipées d'un râtelier en fer et d'une mangeoire en fonte émaillée garnie de chêne. La distribution de l'avoine se fait automatiquement à l'aide d'un appareil qui communique avec un des magasins situés à l'étage et qui ne livre qu'une quantité déterminée. Le nom des chevaux se trouve inscrit sur des cartouches à glissière scellés au mur.

  • Murs
    • enduit partiel
    • bossage
    • maçonnerie
  • Toits
    ciment en couverture, tuile plate mécanique
  • Plans
    plan allongé
  • Étages
    2 étages carrés, 1 vaisseau
  • Couvrements
    • voûte en berceau
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • terrasse
    • toit en pavillon
    • toit à longs pans
    • appentis
    • croupe
    • croupe ronde
  • Escaliers
    • escalier de distribution extérieur : escalier en fer-à-cheval en maçonnerie
    • escalier de distribution extérieur : escalier symétrique en maçonnerie
  • Typologies
    plan-masse composite ; volumétrie composite ; élévation avec axe ; caractère éclectique
  • État de conservation
    restauré
  • Techniques
    • peinture
    • sculpture
  • Représentations
    • ornement géométrique
    • pilastre
    • pot à feu
    • colonne
    • ordre corinthien
    • balustre
  • Précision représentations

    La façade est est rythmée de pilastres et couronnée de pots à feux. Les façades sont peintes de motifs géométriques. Le porche situé sur l'aile sud est formé de colonnes corinthiennes. Les ailes et la tour sont couronnées de balustrades. Les trumeaux du second étage sont ornés de doubles pilastres ; les angles des ailes, par des pilastres avec un ordre monumental.

  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler, maison d'homme célèbre
  • [Vue en perspective de la Villa Pollonais.] Dessin, 1880. Dans : "Voyage aux pays enchantés." / MONTAUD, Henri (de). Paris : Editions Dentu, 1880.

Documents d'archives

  • Dossier de recensement du domaine des Cèdres à Saint-Jean-Cap-Ferrat. Direction régionale des affaires culturelles de Provence-Alpes-Côte d’Azur, Conservation régionale des Monuments historiques, Aix-en-Provence.

Bibliographie

  • MAUMENE, Albert. Le domaine des Cèdres. Dans : La vie à la Campagne, n°80, volume VII, 15 janvier 1910.

Documents figurés

  • Saint-Jean-Cap-Ferrat : Villa des Cèdres, propriété de S.M. Le Roi des Belges. / Carte postale, [vers 1910], Editions Giletta.

Date d'enquête 1999 ; Date(s) de rédaction 2000
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
(c) Conseil général des Alpes-Maritimes