La maison se situe très près du centre de Castellane, à quelques mètres de la place Marcel-Sauvaire. Elle occupe une parcelle des anciens terrains cultivés des Aires. Cette parcelle est limitée au sud par le cours du canal d'irrigation qui regroupe les eaux de divers torrents et d'une dérivation du Verdon. C'est dans la partie sud de la parcelle que se trouvaient les parties agricoles : verger et poulailler. Le verger existe encore, mais il est résiduel. La partie intermédiaire de la parcelle est occupée par le jardin d'agrément, dont les allées de buis et de marronniers dessinent un axe en face de la porte d'entrée de la maison. Cette dernière, de plan rectangulaire, comporte un niveau de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé et un étage carré. Toutes les faces ont un enduit lisse dont le vert clair fut très fréquent à Castellane. La façade principale, au sud, est ordonnancée. Ses trois travées sont renforcées par des encadrements des baies moulurés. Les angles sont eux soulignés par un faux appareil en pierres de taille. Une terrasse d'agrément, à laquelle on accède par deux escaliers latéraux en forme de quart de cercle, court sur toute cette façade, entre l'étage de soubassement et le rez-de-chaussée surélevé. Sur les quatre élévations, le toit à croupe couvert de tuiles plates mécaniques déborde en avant-toit grâce à une fausse corniche en plâtre. A l'intérieur, un corridor couvert de carreaux de ciment traverse tout le rez-de-chaussée surélevé dans l'axe de la porte et dessert une pièce de part et d'autres dans la partie sud, tandis que dans la partie nord, la cuisine, dans l'angle ouest, fait face à la cage de l'escalier à retour à moitié tournante dans l'angle est. Un réservoir à eau avait été aménagé dans le comble où il se trouve toujours. Il y a un puits dans le jardin, dont la dalle est au ras du sol.