Dossier d’œuvre architecture IA04001573 | Réalisé par
  • inventaire topographique
maison dite Bastide du Pastaïre
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var - Saint-André-les-Alpes
  • Commune Moriez
  • Lieu-dit le Pastaïre
  • Adresse RN 202
  • Cadastre 1838 B3 72 bis, 75  ; 1983 B4 719
  • Dénominations
    maison
  • Appellations
    Bastide du Pastaïre
  • Parties constituantes non étudiées
    pigeonnier, fontaine

Dans les archives, on trouve une première mention de cette bastide en 1709, puis en 1715 et 1718 lors d'un litige opposant le propriétaire, le seigneur de Lambruisse, coseigneur de Moriez et la communauté de Moriez. A la Révolution, elle fait partie des biens saisis par l’État et est mise en adjudication en 1795.

Sur une carte militaire réalisée entre 1764 et 1769, le plan masse montre un bâtiment en L, ce qui correspond à la description qui en est donnée dans un rapport de 1715, dans lequel la bastide présente trois niveaux avec une écurie et un grenier à foin accolés. Des modifications ont bien lieu entre le 18e siècle et le cadastre napoléonien de 1838 où le plan de masse est rectangulaire ; en revanche ce plan est peu ou pas modifié entre 1838 et le cadastre moderne de 1983 (à l'exception de deux appentis au nord et à l'ouest accolés au bâtiment). Les états de section du cadastre napoléonien mentionne François-Michel Mandine (?), juge de paix comme propriétaire. A cette époque, ainsi que visible sur le cadastre napoléonien, seul un chemin permet l'accès à la maison, la route actuelle (RN 202) en contrebas, n'existe pas.

En parcelle 72bis se trouvait un colombier, aujourd'hui disparu. Des transformations, intérieures à la bastide, ont été effectuées. Côté sud, dans la travée ouest se trouvait, en soubassement un four à pain avec au-dessus un garde-manger pour la farine notamment et un petit logement, il s'agit aujourd'hui de chambres ; de plus, toujours côté sud, les destinations de certaines pièces ont été modifiées : actuellement les pièces du soubassement ont été aménagées en cuisine et chambre, la cuisine du rez-de-chaussée surélevé en chambre, même si le potager a été conservé. Côté nord, l'ancien logement du fermier et fenils en rez-de-chaussée surélevé et étage carré, ont été transformés en gîte. Le pigeonnier a été très largement agrandi vers l'ouest et une nouvelle dépendance a été construite ; une partie a été aménagée en gîte.

La fontaine-abreuvoir a de plus été déplacée : elle se trouvait à l'ouest des bâtiments, elle est aujourd'hui au sud du logis.

  • Période(s)
    • Principale : 1er quart 18e siècle , (incertitude)

La bastide est construite un peu en hauteur, assez isolée au nord-est du bourg, même s'il est précisé, dans les archives Ancien Régime, que le Grand Chemin de Saint-André à Moriez passe sur les terres dépendant de la bastide.

La maison est construite perpendiculairement à la pente. Elle présente une élévation ordonnancée à 5 travées avec porte centrale et 3 niveaux, étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé et étage carré. Le bâtiment est divisé en deux dans le sens ouest-est. Côté sud, outre la travée ouest servant de four à pain et de garde-manger, se trouvent, en soubassement, 2 vastes pièces qui servaient de pièces de réception ; au rez-de-chaussée surélevé se trouvaient la cuisine, le potager et la cheminée sont d'ailleurs toujours en place, et 2 chambres ; à l'étage, 3 chambres se répartissent l'espace. Côté nord, en soubassement, avec un accès par l'est, l'écurie est prolongée par une remise ; au rez-de-chaussée surélevé (à niveau de ce côté) le logement du fermier jouxte un grenier/fenil ; au-dessus des fenils à nouveau. L'ensemble des baies de la façade sud présente des arc segmentaires et sont de hauteurs différentes selon les niveaux, encadrement de pierre de taille pour la porte d'entrée. L'ensemble est couvert d'un toit à longs pans avec tuiles creuses.

A cette partie logis, s'ajoute un ensemble de dépendances accolées comprenant notamment un pigeonnier, un bûcher et une grande remise avec fenil. Au sud des bâtiments a été élevée une fontaine en pierre de taille à trois bassins, fontaine, abreuvoir et lavoir.

  • Murs
    • enduit
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour
  • Typologies
    B : maison sans partie agricole ou commerciale
  • Statut de la propriété
    propriété privée, []

Documents d'archives

  • Rapports d'estimation des biens et proçès-verbaux constatant la liquidation des dettes de la commune de Mories. 1715/07/16. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : C 0037.

    16 juillet 1715. Des experts sont appelés "sur la requette de noble Jean Estienne de Chaillan seigneur de Lambruisse coseigneur de Mouriez contre les consuls de la communauté du lieu de Mouriez pour procéder au recours de l'estimation de la bastide dite du Pastaïre et son terrement". Le rapport des experts décrit au cours de son rapport les terres mais aussi les bâtiments composant la dite Bastide qui est "composée sur le Levant d'icelle d'un petit courroir d'un second étage presque quarré d'environ trois cannes ou il y a une petite chambre où sont trois greniers pour y déposer les blés le troisième et dernier étage étant de même grandeur que le second et sur le levant de la bastide il y a une petite ecuyerie au dessous du premier étage à cotté du courroir et ensuite une ecuyerie et grenier à foin attenante d'environ cinq cannes de longeur sur deux et demy de large. Le tout étant médiocrement en état, paraissant sur le devant des batiment deux petites fentes qui peuvent devenir dans la suite considérables si elles ne sont réparées d'autant mieux que les moeurrs [?] paraissent avoir été baties de platre."
  • Litige entre la communauté et le seigneur de Moriez. 1732/03/?. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : E 133 / 19.

    En mars 1732, un procès oppose la communauté de Moriez à son seigneur. Ce dernier refuse en effet "de tenir ouvert le grand chemin qui est dans une propriété dépendante de sa bastide du Pastaïre pour aller de Moriez à Saint-André". On trouve également dans cette liasse : une estimation de la bastide réalisée le 4 août 1728 et une mention d'une première estimation en 1709.
  • Baux des domaines nationaux. 1790-An IV. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 1 Q 060.

    1795. Adjudication de la Bastide dite du Pastaïre "appartenant la nation de cy devant aux hoirs heritiers de Jean Baptiste Chailan Lambruisse francois émigré".

Documents figurés

  • 1764-1769, estampe

    Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 102 Fi 451
    Reproduction des cartes de Provence des ingénieurs cartographes militaires. Région des frontières Est de la France. Carte d'état-major en couleur n° A-22, représentant la région de Gévaudan (hameau de Barrême), Saint-Lyons, Hiéges, Moriez.
  • Plan cadastral de la commune de Moriez, 1838. / Dessin à l'encre par Bonnet, Duc, Frison, Nicolas, Rougier, 1838. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 105 Fi 133 / 001 à 028.

    Section B3, parcelle 75.
Date d'enquête 2007 ; Date(s) de rédaction 2010
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Dossiers de synthèse
Articulation des dossiers