Dossier d’œuvre architecture IA83001507 | Réalisé par
  • recensement du patrimoine balnéaire
Maison de villégiature (villa balnéaire) dite La Tramontane
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Sainte-Maxime - Grimaud
  • Commune Sainte-Maxime
  • Lieu-dit la Nartelle-nord
  • Adresse 16 avenue Jean-Claude-Roussel
  • Cadastre 2012 AF 1003
  • Dénominations
    maison
  • Précision dénomination
    maison de villégiature, villa balnéaire
  • Appellations
    La Tramontane
  • Parties constituantes non étudiées
    garage, jardin d'agrément

La villa La Tramontane compte parmi les réalisations les plus réussies de René Darde. Si certaines de ses villas présentent des lourdeurs et des maladresses, il fait preuve ici d'une belle maîtrise des volumes, des pleins et des vides, des droites et des courbes.

Dans les publications contemporaines de la construction, ces réalisations sont qualifiées de provençale. Or si La Tramontane présente bien des éléments empruntés à l'architecture rurale de la Basse Provence (plan et volumétrie composites, contreforts, arcs en plein cintre, tuiles creuses, génoise ...), le résultat d'ensemble n'a plus rien à voir avec les modèles dont il est censé s'inspirer. Il s'agit là d'une architecture issue d'un certain mode de vie, sans référence vraiment affirmée à une région ou à un pays mais caractéristique de la villégiature balnéaire des rivages du sud.

[Un coin du living-room et la montée d'escalier.][Un coin du living-room et la montée d'escalier.]Par un courrier de septembre 1932, l'architecte René Darde propose à M. Maurice Gandolphe, domicilié à Paris, de lui construire une villa sur le terrain qu'il vient d'acquérir dans le lotissement de la Société Terrienne de France et des Colonies, à la Nartelle. Les premiers plans dessinés par Darde datent d'octobre 1933. La demande d'autorisation à construire est déposée en 1934 accompagnée de nouveaux plans de René Darde d'août 1934. Les changements concernent la distribution intérieure du rez-de-chaussée. René Darde envoie à monsieur Gandolphe deux aquarelles montrant le nouveau projet d'escalier et le dessin de la rampe en fer forgé. Le départ de l'escalier, à l'origine situé dans le living-room, est masqué. Après un retour, l'escalier rejoint l'étage par une volée droite ouverte sur le living-room et dont le limon est porté par un arc en anse-de-panier. Autre modification, sur les deux chambres de domestiques prévues, on n'en conserve qu'une, l'autre devenant une troisième chambre "normale".

Living-room. Cheminée et banquettes en brique. Escalier d'accès à l'étage.Living-room. Cheminée et banquettes en brique. Escalier d'accès à l'étage.

Un courrier d'avril 1946 nous apprend que Maurice Gandolphe est toujours propriétaire de la villa qui a subi des dommages de guerre. Elle a été occupée par une unité américaine de 150 hommes équipée de véhicules lourds du 15 août au 30 septembre 1944. Les dégâts n'ont touché que des éléments de second œuvre et le mobilier.

Parmi les modifications récentes, on note le rajout de la terrasse à balustrade devant la façade sud-est et le rajout de la piscine. L'entrée principale ne se fait plus au sud-est mais par une nouvelle porte au nord-ouest correspondant à l'allée d'accès des voitures. La menuiserie est celle de l'ancienne porte principale remployée. L'entrée se fait sur un palier au départ de l'escalier.

En 1946, le terrain était d'une superficie de 13 641 mètres carrés. Après lotissement, il n'en reste plus que 2 700 mètres carrés.

  • Période(s)
    • Principale : 2e quart 20e siècle , daté par source
  • Dates
    • 1934, daté par source
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Darde René
      Darde René

      René Darde est issu de l’École Nationale des Beaux-Arts de Paris. Il travaille dans l'atelier des architectes parisiens Henri Sauvage et Charles Sarazin pour lesquels il vient, en 1911, suivre le chantier du Golf Hôtel de Beauvallon à Grimaud (83). Il s'installe définitivement à Sainte-Maxime à partir de 1913. Avec deux autres agences à Saint-Raphaël et Cannes, il serait l'auteur de près de deux cents villas dans le Var et les Alpes Maritimes. Il est considéré comme l'un des chefs de file du mouvement néo-régionaliste en Provence. Victime d'une hémiplégie en 1950, il réduit son activité mais réalise encore quelques villas jusqu'à son décès en 1960.

      Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
      architecte attribution par source

La villa était à l'origine construite au milieu d'un terrain de 13 641 mètres carrés planté de pins parasols et maritimes, cyprès, mimosas, lauriers, arbres fruitiers et citronniers.

D'une surface au sol de 140 mètres carrés, elle est vraisemblablement construite en béton armé caché par le crépi. La toiture est couverte de tuiles creuses.

Elle se présente comme un jeu de volumes composites : deux volumes d'un étage sur rez-de-chaussée, aux toits à longs pans perpendiculaires, au nord-est, auxquels sont accolés à l'arrière, au sud-ouest, les volumes en rez-de-chaussée occupés par le garage et les pièces de service (toits à longs pans à croupe).

L'ensemble est animé par des éléments hors-œuvre (auvent, balcon, terrasse couverte...) dont, au nord, une clôture à arcades, en arrondi, délimitant un patio.

L'entrée, au sud-est, est surélevée par quelques marches. Un vestibule dessert sur l'avant le living-room avec un boudoir contigu et sur l'arrière (nord-ouest) une chambre et les pièces de service : cuisine, office, chambre de domestique. Le garage (angle sud) n'a pas de lien avec l'intérieur.

L'escalier en équerre, ouvert sur le living-room, dessert l'étage qui n'occupe que l'avant de la maison (80 mètres carrés) et abrite deux chambres avec cabinets de toilette et une salle de bain commune.

  • Murs
    • béton béton armé crépi (incertitude)
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    rez-de-chaussée, 1 étage carré
  • Couvertures
    • toit à longs pans croupe
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier en équerre en maçonnerie
  • Typologies
    plan-masse composite ; volumétrie composite ; élévation sans axe ; caractère régionaliste provençal

Z Maisons Maxime

  • Titre courant maison de villégiature (villa balnéaire) dite La Tramontane
  • Sélection oui
  • Lieu-dit Nartelle-nord (la)
  • Adresse Jean-Claude-Roussel (avenue) 16
  • Datation 1920-1945
  • Date 1934
  • Architecte Darde René
  • Type Villa "moyenne" à traitement architectural soigné
  • Plan-masse composite
  • Volumétrie composite
  • Elévation principale sans axe
  • Caractères régionaliste provençal
  • Couronnement Génoise
  • Entrée principale position sur façade antérieure
  • Entrée principale niveau rez-de-chaussée
  • Entrée secondaire position sur façade arrière
  • Entrée secondaire niveau soubassement ou rez-de-chaussée
  • Escalier extérieur non
  • Perron oui
  • Porche non
  • Terrasse oui
  • Pergola non
  • Balcon oui
  • Galerie oui
  • Loggia non
  • Bow-window non
  • Corps en arrondi oui
  • Date de saisie 2013-02-26T00:00:00.000+01:00
  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée

Documents d'archives

  • Demande d'autorisation à construire au nom de Monsieur Maurice Gandolphe, à Sainte-Maxime. 1934. Archives communales, Sainte-Maxime : Série T.

    Architecte René Darde. Tirages de plans.
  • [Échanges de courriers concernant la construction et les dommages de guerre de la villa La Tramontane, à Sainte-Maxime.] 1932-1946. Collection particulière.

Documents figurés

  • Villa à la Nartelle pour M. Gandolphe. Les plans à l'échelle de 0.01 P.M. Vue perspective. / Tirage de plan, par René Darde, 1933. Collection particulière.

  • Villa de M. Gandolphe à La Nartelle. R. Darde. Architecte. / Dessin au graphite, par René Darde, 1933. Collection particulière.

  • [Villa La Tramontane, à Sainte-Maxime (83)]. L'étage. Le rez-de-chaussée. / Tirages de plans, par René Darde, 1933. Collection particulière.

  • [Villa La Tramontane, à Sainte-Maxime (83). Un coin du living-room et la montée d'escalier.] Dessin au graphite, par René Darde, 1934. Collection particulière.

Date d'enquête 2011 ; Date(s) de rédaction 2011
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Articulation des dossiers