• inventaire topographique
maison actuellement musée dit Maison-musée de Colmars
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var - Allos-Colmars
  • Commune Colmars
  • Adresse rue de Goin
  • Cadastre 1827 E 47  ; 1983 AB 64
  • Dénominations
    maison
  • Appellations
    Maison-musée de Colmars
  • Destinations
    musée
  • Parties constituantes non étudiées
    étable, fenil, séchoir

L'analyse de l'architecture du bâtiment nous incite à situer la construction de cette maison à la fin du 17e siècle, peut-être après le grand incendie de Colmars qui eut lieu en 1672. En 1771, la demeure appartenait à Maître Jean Gravier, notaire à Colmars. La propriété est attestée par une lettre de Jean de Caux adressée à Louis François ministre de la guerre de Louis XV, stipulant que Jean Gravier et d'autres propriétaires de maisons adossées au rempart se sont rendus coupables d'y avoir réalisé des percements illégaux et d'avoir interrompu le chemin de ronde. En 1827, au moment de la levée du cadastre napoléonien, la maison appartenait pour partie à un certain Pierre Champetier, excepté "une chambre sur le derrière et le passage" qui étaient en la possession du gouvernement. En 1833, Allègre Antoine-André, huissier, reprend la part de Pierre Champetier. Au milieu du 19e siècle, la demeure bénéficie de l'aménagement de la Place Neuve qui dégage complètement la façade visible et a pour conséquence d'améliorer l'ensoleillement de l'habitat. A cette période, Marc-Antoine Trotabas semble également s'établir dans la maison et ses héritiers en seront propriétaires jusque dans les années 1960. Entre 1870 et 1960 environ, l’étable est occupée par la boucherie attenante appartenant à l’une des familles Ventre de Colmars. En 2003, la municipalité de Colmars acquiert la maison et met le bâtiment à disposition de l'association "Les Amis des Forts Vauban", afin qu'y soit installée la maison-musée de Colmars. A cette occasion, trois tours du rempart sont venues compléter les espaces d'exposition.

  • Période(s)
    • Principale : 17e siècle, 18e siècle

Cette maison, accolée au rempart et mitoyenne sur deux côtés, se déploie sur 5 niveaux, dont un rez-de-chaussée, deux étages carrés et deux étages de comble. La façade principale s’ouvre sur la rue de Goin et est entièrement visible depuis la Place Neuve. La façade à deux travées régulières est recouverte d’un enduit à la tyrolienne. La fonction de chaque niveau y est par ailleurs lisible : en partie basse, une étable et un couloir, lequel dessert l’escalier permettant d’accéder aux deux étages de logis et aux combles. La fonction agricole du premier étage de comble, seul visible depuis la rue, est mise en évidence par la baie fenière qui occupe le centre de la façade. Sur l’arrière, la maison a annexé le rempart qui fut alors percé de baies. Aujourd’hui seules deux fenêtres sont visibles aux étages de logis, mais on distingue encore, sur le mur en moellons de grès, les traces d’une baie murée à gauche. La distribution des différents étages est assurée par un corridor couvert d’une série de cinq petites voûtes d’arêtes, conduisant à un escalier rampe-sur-rampe, maçonné jusqu’au troisième étage, puis simple échelle de meunier entre le quatrième et le cinquième étage. Au deuxième étage carré, le logis interrompt le rempart, mais l’accès au chemin de ronde est assuré par deux portes de part et d’autre de la pièce. Le premier étage de comble a pu servir de fenil et de grenier. Une partie de cet étage a été aménagée en logis au début du 20e siècle. Le deuxième étage de comble est largement ouvert au sud et servait probablement de séchoir. La maison reçoit un toit à deux pans couverts de tôles et qui présente un fort débord en saillie de rive. Le bâtiment présente un décrochement : la partie donnant sur la rue et celle donnant sur le rempart sont reliées par l’escalier en milieu de parcelle. En outre, un fournil est attesté en rez-de-chaussée et toujours en place avec la chambre de cuisson. Il appartient, sur le cadastre, à la parcelle de la Maison-musée, mais on n’y accède que par la parcelle mitoyenne (1983 AB 65).

  • Murs
    • grès moellon enduit
  • Toits
    fer en couverture
  • Plans
    plan allongé
  • Étages
    rez-de-chaussée, 2 étages carrés, 2 étages de comble
  • Couvrements
    • voûte d'arêtes
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours sans jour en maçonnerie
  • Typologies
    A3 : maison avec parties agricoles en partie basse et haute
  • État de conservation
    mauvais état
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
Date d'enquête 2010 ; Date(s) de rédaction 2012