L'eau qui alimente la fontaine et le lavoir viendrait de la source dite de Saint-Maxime. La présence d’une fontaine à cet emplacement est attestée depuis le 15e siècle, tout comme le lavoir construit à côté. En revanche, l'ouvrage que l'on voit aujourd'hui date du 19e siècle. Il a été édifié quelques années après la reconstruction de la fontaine actuelle (1819) afin de répondre aux besoins des habitantes, qui, longtemps, allèrent rincer le linge dans la rivière du Colostre, en bas de la ville (Notes préalables du Parc Naturel Régional du Verdon).
En 1849, des travaux sont réalisés aux deux lavoirs publics des faubourgs de Roumoules et de Puimoisson, ce dernier étant le lavoir de la Bourgade. L'architecte est M. Isnard et c'est M. Maurel Simon, maçon à Riez, qui emporte l'adjudication (Extrait du procès-verbal d'adjudication des travaux à faire aux deux lavoirs publics des faubourgs de Roumoules et de Puimoisson, 6 mai 1849). En 1875, les tuyaux de la fontaine et du lavoir ne coulent presque plus alors que les eaux de la source mère sont abondantes. Des travaux sont alors exécutés afin de remettre à neuf la partie de la conduite où les eaux se perdent (Extrait du registre des délibérations du conseil municipal, séance du 17 octobre 1875).
En 1924, la conduite d'amenée des eaux à la fontaine et au lavoir présente encore des fuites, notamment dans les écuries des immeubles bordant à l'aval la rue de la Bourgade. Il est alors envisagé de déplacer et changer la canalisation sur une longueur de 139 mètres, entre la maison Mégy (ou Mégis) et la fontaine située place des Ormeaux. Elle serait en tuyaux en fonte système Lavril, d’un diamètre de 0,05 sur une longueur de 140 m environ. Le coût des travaux est estimé à 5000 francs environ (Extrait du procès-verbal des délibérations du conseil municipal, 2 novembre 1924). C’est l'agent voyer cantonal M. Daumas qui est chargé du projet. Le 20 février 1925, il dresse un plan général de la canalisation qui est ensuite vu et approuvé le 15 mars 1926 par l'inspecteur général des services administratifs. L'adjudication des travaux a lieu le 6 décembre 1925 et revient à M. Bourjac Gratien, entrepreneur (Extrait du registre des arrêtés de la Préfecture des Basses-Alpes, 30 novembre 1926). Différents mandats de paiements permettent de dire que les travaux sont terminés en 1926.
À l'automne 1938, l'eau n'arrivant de nouveau plus à la fontaine et au lavoir, le conseil municipal décide de faire des réparations partielles pour usage agricole. Un nouveau projet réduit d'amenée d'eau à la place des Ormeaux est alors constitué. Les lots en adjudication qui correspondent à la partie de la canalisation à refaire se situent entre les points P4 (Regard de la maison Mégis) et P7, visibles sur le plan dressé par l'ingénieur chargé d'étude M. Carré, le 2 décembre 1938. Un marché de gré à gré est passé le 8 mars 1939 entre M. Martin Jean-Louis, maire de Riez, et M. Ferriero Pompilio, entrepreneur à Riez. Le coût des travaux s'élèvent à 8.803 francs. La portion de la conduite en mauvais état est refaite avec des tuyaux en poterie car les matériaux ferreux manquent en cette période de guerre (Extrait du registre des délibérations du Conseil municipal, séance du 16 juin 1942). Les travaux de réfection de la conduite d'amenée d'eau à la place des Ormeaux se terminent à la fin de l’année 1943 (Extrait du registre des délibérations du Conseil municipal, séance du 31 octobre 1943).