Dossier d’œuvre architecture IA06003707 | Réalisé par ;
Albertini Cécilia-Eléna (Rédacteur)
Albertini Cécilia-Eléna

Chercheur de l'inventaire, opération de recensement de l'architecture de villégiature de Nice.

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Prédal Christophe (Rédacteur)
Prédal Christophe

Responsable de la cellule "inventaire du patrimoine architectural et paysager" à la ville de Nice, depuis septembre 2018.

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  • recensement du patrimoine balnéaire, patrimoine de la villégiature de Nice
immeuble jumelé dit Palais du square
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Ville de Nice

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Nice - Nice
  • Commune Nice
  • Lieu-dit Thiers
  • Adresse 54 boulevard Victor-Hugo , 2 rue Guiglia
  • Cadastre 2019 KY 0287  ; 2019 KY 0288
  • Dénominations
    immeuble
  • Précision dénomination
    immeuble jumelé
  • Appellations
    Palais du square
  • Parties constituantes non étudiées
    cour jardin

La demande de permis de construire pour cet immeuble a été déposée en avril 1899 par l'architecte Joseph Mars. L'immeuble reçut la médaille vermeille du concours municipal d'architecture en 1903.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 19e siècle , daté par source
  • Dates
    • 1899, daté par source
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Mars Joseph
      Mars Joseph

      Architecte niçois. Joseph (Raoul Marius Constant) est né à Nice, 9 ruelle Carabacel en 1864, il est le fils d'Alexis Mars, un restaurateur vençois installé à Nice, et d'Angélique Raspini, morte en couche à 23 ans. Il fait ses études au lycée, puis entre à l'Ecole Nationale d'Art Décoratif de Nice puis est admis à l'Ecole Nationale des Beaux-Arts en 1884. Il accède à la première classe en 1890 (élève d'André et Laloux), et obtient le diplôme en 1896, ce qui lui permet de se présenter comme architecte D.P.L.G. Il revient dans sa ville natale où il épouse, en 1898, Rose Madeleine Raspini dont le père est bijoutier. Son fils, Paul, choisit la même profession que lui.

      Dans la première partie de sa carrière, il travaille en association avec Albert Tournaire, un autre Niçois qui a suivi le même cursus, mais qui est, de plus, Grand Prix de Rome. Mais tandis que Albert Tournaire s'éloigne de Nice pour se consacrer à une carrière plus nationale et parisienne, Joseph Mars reste attaché à sa ville. En 1898, il travaille avec l'architecte Jean-Baptiste Lusso pour la veuve H. Thaon, qui fait construire un immeuble de rapport, à l'angle de la rue Caffarelli et du boulevard GambettaIl. En 1912, il s'associe à l'architecte Jean-Baptiste Bonifassi et ils construisent ensemble la villa d'Amérigo Carassale : le château Miramar (aujourd'hui disparue). Seul, il construit immeubles de rapport, villas et bâtiments commerciaux dont plusieurs sont primées au Concours municipal d'architecture et monuments funéraires. Parmi ses travaux, il établit pour le casino de la Jetée Promenade un plan d'agrandissement et de transformation.

      Joseph Mars sait varier ses styles en fonction de la demande du propriétaire : il est capable de faire du Belle-Epoque dans le genre éclectique, du néo Louis XVI avec un dépouillement de bon aloi, du rationaliste inspiré de Viollet le Duc, du néo Renaissance ou même de s'inspirer d'architecture vernaculaire. Il dresse un plan de lotissement pour la Société anonyme des Terrains de Riquier.

      Il est membre de l'Association des Architectes Diplômés par le Gouvernement, de la Société Centrale  et de l'Association Régionale des Architectes du Sud-Est. Il est domicilié au 11 bis rue Gubernatis durant sa période de collaboration avec Tournaire, puis au 11 bis rue de la Liberté. Il  habite ensuite dans l'immeuble qu'a fait construire son père, au 24 rue Pastorelli et qu'il fait surélever d'un étage en 1909. En 1908, il achète à Dominique Auda une campagne à saint Antoine Ginestiére, la propriété la Part, de 17 000 mc.  Il meurt à Nice en 1923. (Véronique Thuin)

       

       

       

       

      [1] 3E 96 1898.

      [2] 2T147.

      [3] 2T150.

      [4] 2T155.

      [5] 2T152.

      [6] 2T170.

      [7] 2T219.

      [8] 2T161.

      [9] 2T208.

      [10] 2T213.

      [11] 2T227.

      [12] 2T281.

      [13] 2T167.

      [14] 2T173.

      [15] 2T203.

      [16] 2T218.

      [17] 2T225.

      [18] 2T281.

      [19] Notice chronologique dans la presse.

      [20] 2T229.

      [21] 3E 23 747. Son cabinet est en 1902 au 11 bis place de la liberté (actuelle place Wilson).

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      architecte attribution par source

Immeuble constitué de deux longues façades de part et d'autre d'un pan-coupé arrondi aveugle. Il forme la moitié d´un îlot situé à l'angle de la rue Guiglia et du boulevard Victor-Hugo face au jardin Alsace-Lorraine. Il bénéficie d'un retrait jardiné sur le boulevard et d'une cour arborée en coeur d'îlot. Un sous-sol prend jour par des soupiraux intégrés dans un soubassement en grandes pierres de taille. Les cinq autres niveaux sont enduits, le dernier constituant un étage attique au-dessus d'une large corniche moulurée.

Les façades sur rues sont différentes. Celle du boulevard Victor-Hugo est une façade ordonnancée à neufs travées symétriques dans les ouvertures avec balcons isolés à larges consoles. Une dixième travée, proche de l'angle, est plus large. Du côté de la rue Guiglia, les façades sont ordonnancées avec des oriels arrondis très largement vitrés, à intervalle régulier. Ils permettent ainsi aux appartements de bénéficier de vues diverses sur le square en vis-à-vis. Le premier et le troisième étages sont ornés de balcons à larges consoles sculptées avec, au premier étage, une balustrade. La modénature est plus riche sur cette façade que sur celle du boulevard Victor-Hugo, notamment au niveau des oriels (décor stuqué différent à chaque niveau) et du linteau des baies.

Les façades sur cour comportent des travées à moellons apparents et d'autres enduites. L'ensemble était peut-être enduit à l'origine. La volumétrie de l'édifice est complexe en ce qui concerne les parties postérieures, induisant une toiture en tuiles plates mécaniques, elle aussi de forme complexe : longs pans sur les rues mais croupes, demi-croupes et croupes polygonales sur l'arrière. Escaliers (d'apparat et de service) tournant à retours avec jour. Ascenseurs.

  • Murs
    • pierre moellon enduit
  • Toits
    tuile mécanique
  • Étages
    sous-sol, 4 étages carrés
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à plusieurs pans croupe
    • demi-croupe
    • croupe polygonale
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour en maçonnerie, suspendu
  • Autres organes de circulation
    ascenseur
  • Techniques
    • décor stuqué
    • fonderie
    • menuiserie
  • Représentations
    • mascaron, ornement géométrique, ornement végétal, tête d'homme
  • Précision représentations

    Ornementation opulente, notamment en façade sur square, où peuvent être notés figures de mascaron et mandegloire (tête d'homme barbu se terminant en feuilles).

    Garde-corps en fonte aux épais enroulements et fleurs.

    Menuiserie des portes d'entrée avec têtes d'homme vomissant des guirlandes.

Z Nice repérage

  • 01-DENO immeuble
  • 02-CHRONO 1860-1919
  • 03-CARACTERE éclectique
  • 04-TENDANCES
  • 05-INTEGRITE complète
  • 06-VISIBILITE bonne
  • 07-SITUATION tete d'ilot
  • 08-IMPLANTATION en retrait
  • 09-MATERIAUX oui
  • 10-MACONNERIE enduit avec parements
  • 11-SUR FACADE bow-window
  • 12-ENTREE porte ornée
  • 13-TOIT non applicable
  • 14-COMBLES non applicable
  • 15-DOME non applicable
  • 16-BELVEDERE non applicable
  • 17-FRISE frise en relief
  • 18-CERAMIQUE
  • 19-MATERIEUX GROS OEUVRE moellon
  • 20-SITE composition urbaine
  • 21-LOTISSEMENT non applicable
  • 22-PERGOLA non applicable
  • 23-JOINTS non applicable
  • 24-CLOTURES non applicable
  • 25-AGREMENTS non applicable
  • 26-COUR ANGLAISE non applicable
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • Nice, demande de permis de construire par Joseph Mars architecte, pour le Palais du square, 1899. Archives communales, Nice : 2T171 165.

Bibliographie

  • THUIN-CHAUDRON, Véronique. Nice, de la colline du Château aux châteaux des collines, architecture, construction, urbanisation de 1860 à 1914, Nice : Serre, 2009, 560 p.

    p. 530
Date d'enquête 2017 ; Date(s) de rédaction 2017
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
(c) Ville de Nice
Albertini Cécilia-Eléna
Albertini Cécilia-Eléna

Chercheur de l'inventaire, opération de recensement de l'architecture de villégiature de Nice.

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Prédal Christophe
Prédal Christophe

Responsable de la cellule "inventaire du patrimoine architectural et paysager" à la ville de Nice, depuis septembre 2018.

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