Ensemble de près de 100 mètres de longueur, approximativement en forme de "T" dont le long côté donne sur la rue Clément Roassal, en retrait sur jardinet. La partie hôtelière donnait sur la voie principale du quartier, l'avenue Malausséna, reliant les deux gares principales de la ville. Les façades côté Malausséna comprennent des boutiques en rez-de-chaussée alors que les façades sur le jardinet et en façade postérieure sont séparées par une cour anglaise (très étroite côté jardinet). Le bâtiment possède une empreinte architecturale forte, à la fois lorsque l'on sort de la gare voisine (des chemins de fer de Provence) et lorsque l'on monte l'avenue. Cette forte présence est due à des façades fortement découpées par des corniches, des oriels concaves (quelquefois accolés par deux) et surtout par la présence de dômes en ardoise. Le bâtiment en présente trois de forme rectangulaire sur l'avenue et cinq, plus petits, de forme octogonale couronnant la façade de la rue Clément Roassal. Ceux sur l'avenue Malausséna font écho à ceux édifiés auparavant sur les immeubles du nord de la gare (Palais Martin et Palais Donadei). Les dômes de la rue Clément Roassal sont édifiés assymétriquement sur cinq des sept oriels de cette façade. A contrario, les dômes rectangulaires sont placés symétriquement au centre de chacune des trois façades constituant la partie hôtel. Le dernier étage est un étage sous comble avec ardoise apparente sur les brisis. Le reste de la toiture est à plusieurs pans en zinc. Les quatre côtés de l'édifice présentent des pierres taillées rustiquement en soubassement, un rez-de-chaussée enduit, et les trois premiers étages en pierre de taille de moyen appareil. Les deux derniers niveaux sont enduits. Les portes d'entrée sont encadrées de pierre blanche type de la Turbie, celle de l'entrée de l'hôtel présentant une ampleur et une décoration supérieure à celles de la partie des appartements. Des photographies anciennes montrent des balustrades, séparant l'espace devant l'entrée de l'hôtel et le trottoir de l'avenue (aujourd'hui disparues). L'ensemble comprend quatre vestibules avec escalier tournant à retours avec jour, entourant la cage d'ascenseur. Les escaliers prennent jour sur une très étroite courette d'éclairement ouvrant en façade postérieure. Le vestibule de l'ancien hôtel conserve des décorations en stuc mais ses dimensions ont été dénaturées lors de la transformation en immeuble. Malheureusement le permis de transformation de 1920 ne concerne que les étages supérieurs et l'on ne connaît pas la distribution des espaces de réception et collectifs de l'hôtel.