Dossier d’œuvre architecture IA06003796 | Réalisé par
Dallo Roberte (Rédacteur)
Dallo Roberte

Historienne de formation, elle travaille depuis 15 ans sur le patrimoine architectural. Son sujet de prédilection concerne les matériaux des façades. Elle a contribué au Guide du Ravalement de la Ville de Nice et poursuivi ses recherches au sein de l'association Gloria Mansion dont elle est présidente. Elle est l'auteure de l'ouvrage Art déco, une méditerranée heureuse, éd. Gilletta, 2015 ainsi que de quelques articles de l'ouvrage Les 75 monuments historiques de Nice, éd. Mémoires millénaires, 2017. Elle a publié un article dans la revue ANABF "Le béton coloré : un patrimoine Art déco, un matériau d'avenir". Elle participe régulièrement au Salon International du Patrimoine Culturel à Paris et à co-organisé le séminaire "Façades en ciments colorés, une identité niçoise à valoriser" en 2017.

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Prédal Christophe (Rédacteur)
Prédal Christophe

Responsable de la cellule "inventaire du patrimoine architectural et paysager" à la ville de Nice, depuis septembre 2018.

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  • recensement du patrimoine balnéaire, patrimoine de la villégiature de Nice
hôtel de voyageurs dit Hôtel Windsor, actuellement immeuble Palais Windsor
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Ville de Nice

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Nice - Nice
  • Commune Nice
  • Lieu-dit Libération
  • Adresse 14 avenue Fragonard
  • Cadastre 2018 LO 0125
  • Dénominations
    hôtel de voyageurs
  • Appellations
    Hôtel Windsor, Palais Windsor
  • Destinations
    immeuble
  • Parties constituantes non étudiées
    boutique

En 1882, le maître d'hôtel Charles Tardieu et son épouse Aglaë Tabutieaux louent sur plan à l'architecte Paul Martin (auteur des plans), à l'entrepreneur Antoine Louc (maître d'oeuvre des travaux), au charcutier Julien Funel et au cocher François Ghiran, le futur hôtel Windsor à construire sur l'avenue Thérèse qui est elle-même à ouvrir. La location démarre au 1er octobre 1883 et porte sur une durée de dix huit ans. Le constructeur devra des pénalités en cas de retard. A l'inverse, si l'ensemble est livré avant la date fixé, les propriétaires remboursent à l'entrepreneur le prix des papiers peints. Un témoignage oral fait mention de la présence de la date de 1883 inscrite sur une poutre maîtresse de charpente. Les noms de Funel et de Louc sont cités fréquemment pour la création de lotissements dans le même quartier et l'on peut donc penser qu'ils sont à l'origine de l'ouverture de la rue. En novembre 1893, son propriétaire M. Schirrer demande l'autorisation d'inscrire le nom Hôtel et pension Windsor sur la façade, en mentionnant qu'il portait déjà ce nom auparavant. Des témoignages oraux font état de l'occupation de l'hôtel par la suite de la reine Victoria, qui logea dans le quartier de Cimiez à compter de 1895. Ascenseur d'origine de marque Stigler.

L'hôtel est transformé en copropriété en 1929. De cette époque datent les bâtiments annexes sur l'actuelle rue Cadei, à l'arrière du bâtiment, destinés à des commerces.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 19e siècle , daté par source
  • Dates
    • 1883, daté par source
  • Auteur(s)

Grand immeuble de style éclectique à tendance néo-classique, construit en retrait de l'avenue avec un jardin côté sud. Il est vraisemblablement édifié en moellons recouverts d'enduit. L'édifice a peu subi de remaniements à l'exception de la disparition de certains décors en relief au-dessus des fenêtres du 1er et du 4e étage. Le rez-de-chaussée (à la hauteur de plafond légèrement plus basse) recevait les pièces de service de l'hôtel. La porte d'entrée amenait à l'aide d'un escalier droit au 1er étage qui recevait les pièces de réception (et peut-être également des chambres). Cet étage présente des bossages continus alors que le reste de l'édifice est en enduit lisse. La façade est composée de manière ternaire avec un corps central rehaussé par un court porche surmonté par une terrasse à balustrade. Les travées sont rythmées par trois ensembles de balcons en ferronneries sur corbeaux de pierre (un au centre dont les fenêtres sont elles-mêmes liées par trois, et un de part et d'autre du corps central). Une corniche simple marque le 1er étage alors qu'une corniche plus élaborée avec denticules orne le dernier. Le corps central est souligné par un fronton ajouré à ressaut et denticules au centre duquel un oculus est placé. De cet oculus part la hampe pour y hisser vraisemblablement un étendard. La façade postérieure ne possède aucun décor. Toiture à longs pans en tuiles mécaniques. A l'intérieur est conservé un riche décor dans le vestibule et les escaliers : bossages, plafond stuqué et sans doute peint, colonnes... Le 1er étage (réception) est organisé autour de deux corridors partant de la cage d'escalier et desservant vraisemblablement salon et salle à manger de l'hôtel. L'escalier principal est tournant, à retours, avec l'une des trois volées éclairée à chaque niveau par trois fenêtres en plein-cintre aux verres en partie colorés. Au dernier niveau trois oculi surmontent ces fenêtres. L'immeuble conserve une cabine d'ascenseur en bois et verre. Présence de décors stuqués (têtes de femmes notamment) et peints (escalier, certains plafonds d'appartements).

Une fausse grotte en rocaille, que l'on atteint par un petit escalier, est enterrée au centre du jardin et constitue une sorte d'excavation. Selon les témoignages oraux, on y voyait passer la source qui a donné son nom au quartier (Fuont Cauda) dans un petit canal. Une pergola avec colonnes de style dorique complète la décoration du jardin.

  • Murs
    • pierre moellon enduit
  • Toits
    tuile plate mécanique
  • Étages
    4 étages carrés
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans croupe
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour, escalier droit en maçonnerie
  • Autres organes de circulation
    ascenseur
  • Jardins
    rocaille de jardin
  • Techniques
    • peinture
  • Précision représentations

    Peinture décorative sur les sous-faces des volées de l'escalier. Certains appartements conservent des plafonds peints.

Z Nice repérage

  • 01-DENO hôtel de voyageur
  • 02-CHRONO 1860-1919
  • 03-CARACTERE
  • 04-TENDANCES néo-classique
  • 05-INTEGRITE complète
  • 06-VISIBILITE bonne
  • 07-SITUATION mitoyen
  • 08-IMPLANTATION sur jardin ou parc
  • 09-MATERIAUX oui
  • 10-MACONNERIE enduit lisse
  • 11-SUR FACADE
  • 12-ENTREE
  • 13-TOIT
  • 14-COMBLES
  • 15-DOME
  • 16-BELVEDERE non
  • 17-FRISE
  • 18-CERAMIQUE
  • 19-MATERIEUX GROS OEUVRE moellon
  • 20-SITE dimension paysagère
  • 21-LOTISSEMENT
  • 22-PERGOLA non
  • 23-JOINTS
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • Nice, demande pour pouvoir peindre une inscription par L. Schirrer, 1893. Archives communales, Nice : 2T144 879.

    1er document faisant mention de la dénomination "Hôtel Windsor".

Bibliographie

  • BOTTARO, Alain, THUIN-CHAUDRON Véronique (et al.). Hôtels et palaces, Nice. Nice : Gilletta, 2019. 197 p.

    p. 46.
  • THUIN-CHAUDRON, Véronique. Nice, de la colline du Château aux châteaux des collines, architecture, construction, urbanisation de 1860 à 1914, Nice : Serre, 2009, 560 p.

    p. 147-148 et 245

Documents figurés

  • Nice-Hôtel Windsor. / Carte postale anonyme, non datée [dernier quart du 20ème siècle]. Collection particulière.

  • [Plan du secteur Valrose - Fuon cauda]. / Plan en couleur. Maurice Thiébaut. [circa 1912]. Archives communales, Nice : 1 Fi25 1.

Date d'enquête 2019 ; Date(s) de rédaction 2019
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
(c) Ville de Nice
Dallo Roberte
Dallo Roberte

Historienne de formation, elle travaille depuis 15 ans sur le patrimoine architectural. Son sujet de prédilection concerne les matériaux des façades. Elle a contribué au Guide du Ravalement de la Ville de Nice et poursuivi ses recherches au sein de l'association Gloria Mansion dont elle est présidente. Elle est l'auteure de l'ouvrage Art déco, une méditerranée heureuse, éd. Gilletta, 2015 ainsi que de quelques articles de l'ouvrage Les 75 monuments historiques de Nice, éd. Mémoires millénaires, 2017. Elle a publié un article dans la revue ANABF "Le béton coloré : un patrimoine Art déco, un matériau d'avenir". Elle participe régulièrement au Salon International du Patrimoine Culturel à Paris et à co-organisé le séminaire "Façades en ciments colorés, une identité niçoise à valoriser" en 2017.

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Prédal Christophe
Prédal Christophe

Responsable de la cellule "inventaire du patrimoine architectural et paysager" à la ville de Nice, depuis septembre 2018.

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