Dossier d’œuvre architecture IA84000539 | Réalisé par
Giraud Marie-Odile
Giraud Marie-Odile

Chargée d'études documentaires DRAC/CRMH. 1er quart 21e siècle.

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
;
  • inventaire topographique
hôpital, hospice
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Cavaillon - Cavaillon
  • Commune Cavaillon
  • Adresse avenue Georges-Clemenceau
  • Dénominations
    hôpital, hospice
  • Parties constituantes non étudiées
    chapelle

HISTORIQUE

Devant l'insuffisance des vieux bâtiments de la Charité, la commission administrative des hospices de Cavaillon décide en 1901 la reconstruc­tion d'un hospice-hôpital sur un terrain situé en bordure de la route d'Avignon. Le 23 février 1902, le conseil municipal approuve cette décision et la propriété de Ginestoux au pied de la colline Saint­ Jacques est effectivement acquise. En avril de la même année, deux architectes de Montpellier, Dubens et Devie, soumettent leurs plans à la commission des hospices ; le devis prévoit une dépense de 400.000 francs. En fait les travaux atteindront la somme de 473.705 francs ; le procès-verbal de réception définitive est daté du 31 décembre 1907.

En 1985, construction du nouvel hôpital et d'un monument en 1986.

DESCRIPTION

Situation

L'hôpital qui occupe une vaste parcelle au pied de la colline Saint-Jacques présente une façade est sur l'avenue Georges Clémenceau, sur laquelle il a son entrée principale ; entrée secondaire par un portail sud sur le cours Ernest Renan.

Vue d'ensemble depuis le sud-est.Vue d'ensemble depuis le sud-est.

Composition d'ensemble

A l'origine l'hôpital comportait, outre les deux petits pavillons D qui flanquent le portail sur l'avenue, les trois corps de bâtiments A, B et C . Ils sont disposés autour d'un jardin constitué de pièces de gazon de part et d'autre d'une allée de front qui, au-delà d'un bassin, conduit au bâtiment central A.

Le nouvel hôpital E s'élève au sud de l'ensemble ; au sud-ouest se trouve le monument F.

A. L'hôpital

Matériaux

Maçonneries enduites avec reliefs des élévations extérieures en pierre de taille, brique et céramique.

Structure

Conception fortement individualisée des bâtiments qui ne présen­tent ni la même forme, ni le même nombre de niveaux. Leur seul point commun réside dans le jeu de décrochements occasionné par une structu­re reposant sur l'assemblage de volumes multiples.

Au centre, le bâtiment A, qui abrite les services administratifs de l'hôpital, comprend un étage carré au-dessus d'un rez-de-chaussée surélevé et d'un étage de cave.

Au sud, l'hôpital B n'est constitué que par un rez-de-chaussée surélevé au-dessus de caves. Une distribution horizontale permet d'af­fecter une spécialité à chaque aile.

A l'est, l'hospice C comportant deux étages au-dessus du rez-de­ chaussée (les cartes postales anciennes montrent qu'il n'en avait qu'un à l'origine) a une disposition plus classique de deux ailes encadrant un bâtiment central. Dans l'axe de l'avant-corps médian, la chapelle achevée par un chevet polygonal entre deux petites sacristies carrées se détache fortement au nord. Sur la façade, le décrochement de l'en­trée a permis d'aménager de chaque côté des terrasses couvertes d'une marquise en fonte.

Élévations

Le traitement des élévations extérieures constitue le principal facteur d'unité entre les différents bâtiments. Les mêmes éléments se retrouvent sur les façades de B, C et D : enduit tyrolienne au-dessus d'une plinthe en appareil polygonal ; fenêtres en arc segmentaire avec chaînes harpées en pierre et plate-bande en brique ; fenêtres à plu­ sieurs baies sur les parties en avant-corps. Traitement un peu diffé­rent du bâtiment de l'administration : plinthe appareillée à motif de tables rentrantes, fenêtres rectangulaires avec cadres en pierre, couronnement de l'avant-corps par un fronton dans lequel s'inscrit une horloge au décor sculpté et que domine un clocher-mur à une seule baie.

Bâtiment de l'administration, façade antérieure est : couronnement de l'avant-corps central.Bâtiment de l'administration, façade antérieure est : couronnement de l'avant-corps central.

Couverture

Toits à croupes et à longs-pans.

Tuiles mécaniques. Épis en terre cuite.

B. Le monument

Sur le rocher au pied de la colline Saint-Jacques et face au nouvel hôpital, le monument fut érigé en 1986. Autofinancé par l'hôpital, il est l’œuvre d'un verrier de L'Isle-sur-la-Sorgue, Defaillard, qui l'a conçu et réalisé. Composition inspirée des nymphées qui comporte un escalier à deux volées convergentes en retour d'équerre, disposé autour d'une fontaine dont le buffet est constitué par le rocher. Orne­mentation par une claire-voie en béton et dalle de verre. Le projet initial consistant en une légère structure métallique aurait permis un meilleur effet de transparence mais les normes parasismiques ont imposé l'utilisation du béton.

Vue générale du monument érigé en 1986 au pied de la collline Saint-Jacques, face au nouvel hôpital.Vue générale du monument érigé en 1986 au pied de la collline Saint-Jacques, face au nouvel hôpital.

CONCLUSION

L'hôpital-hospice de Cavaillon s'inscrit dans la tradition de l'archi­tecture hospitalière pavillonnaire mise en place par les rationalistes du XIXe siècle. Un programme bien défini donne à chacun des bâtiments la structure qui lui convient le mieux : multiplication des ailes pour abriter les différents services de l'hôpital ; aspect hôtelier de l'hospice ; structure plus compacte du bâtiment de l'administration pour lequel le décor est plus appuyé. En rupture avec cet ensemble du début du XXe siècle et obéissant à la tendance actuelle de l'archi­tecture hospitalière, l'hôpital neuf est conçu comme un bloc incorpo­rant une modeste cour intérieure.

Devant l'insuffisance des vieux bâtiments de la Charité, la commission administrative des hospices de Cavaillon décide en 1901 la reconstruction d'un hospice-hôpital. Le 23 février 1902, le conseil municipal approuve cette décision et la propriété de Ginestoux est acquise. En avril de la même année, deux architectes de Montpellier, Dubens et Devic, soumettent leurs plans à la commission des hospices. Le procès-verbal de réception est daté du 31 décembre 1907, pour une dépense de 473 705 francs. En 1985, un nouvel hôpital est édifié sur le même terrain, à l'arrière.

L'hôpital-hospice de Cavaillon s'inscrit dans la tradition de l'architecture hospitalière pavillonnaire mise en place par les rationalistes du 19e siècle. Un programme bien défini donne à chacun des bâtiments la structure qui lui convient le mieux : multiplication des ailes pour abriter les différents services de l'hôpital ; aspect hôtelier de l'hospice ; structure plus compacte du bâtiment de l'administration pour lequel le décor est plus abondant. En rupture avec cet ensemble, l'hôpital neuf, au sud, est conçu comme un bloc incorporant une modeste cour intérieure. Il occupe une vaste parcelle, avec entrée principale sur l'avenue Clémenceau. L'hôpital d'origine est constitué de trois corps de bâtiments disposés autour d'un jardin, et de deux pavillons d'entrée. L'allée centrale conduit au bâtiment d'administration. Maçonnerie enduites avec reliefs en pierre de taille, brique et céramique. Conception individualisée des bâtiments qui ne présentent ni la même forme, ni le même nombre de niveaux. Au centre, le bâtiment d'administration comprend un étage carré sur un rez-de-chaussée surélevé et un sous-sol. A gauche, le deuxième bâtiment n'a qu'un rez-de-chaussée surélevé. A droite, l'hospice comporte deux étages carrés (dont une surélévation postérieure), avec une disposition de deux ailes encadrant un bâtiment central qui comporte la chapelle à l'arrière dans son axe, achevée par une chevet polygonal entre deux petites sacristies carrées et cantonnées de deux pavillons en fort ressaut ; entre eux, aménagement d'une terrasse sur la façade, formant loggia au rez-de-chaussée. Le traitement des élévations constitue le principal facteur d'unité entre les différents bâtiments : enduit à la tyrolienne au-dessus d'une plinthe en appareil polygonal ; fenêtres en arc segmentaire avec chaînes harpées en pierre et plate-bande en brique. Traitement un peu différent du bâtiment de l'administration : plinthe appareillée à motifs de tables rentrantes, fenêtres rectangulaires avec cadre en pierre, couronnement de l'avant-corps par un fronton dans lequel s'inscrit une horloge au décor sculpté et que domine un clocher-mur à une seule baie ; triplet au premier étage avec baies séparées par des colonnettes à chapiteau à crochet, thème décoratif que l'on retrouve sur tous les avant-corps.

  • Murs
    • enduit
    • moellon
    • maçonnerie
  • Toits
    tuile plate mécanique
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • croupe
  • Statut de la propriété
    propriété privée
Date d'enquête 1987 ; Date(s) de rédaction 2002
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Giraud Marie-Odile
Giraud Marie-Odile

Chargée d'études documentaires DRAC/CRMH. 1er quart 21e siècle.

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
Articulation des dossiers