Dossier d’œuvre architecture IA84000004 | Réalisé par
Sauze Elisabeth
Sauze Elisabeth

Conservateur du Patrimoine au service régional de l'Inventaire général de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1969 à 2007.

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  • inventaire topographique
Fortification d'Agglomération
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pertuis
  • Commune La Bastide-des-Jourdans
  • Adresse 2e fortification d'agglomération
  • Dénominations
    fortification d'agglomération
  • Parties constituantes non étudiées
    porte de ville

DESCRIPTION

L'enceinte de La Bastide-des-Jourdans a été très dégradée, notamment depuis le début du siècle dernier, et le seul élément relativement bien conservé est la porte de Fiol (anciennement Filhol) au nord. On retrouve toutefois de nombreux pans de courtines, généralement intégrés aux constructions modernes, notamment à l'est du village. Ces fragments sont reconnaissables à leur épaisseur (1 m en moyenne à l'est, 1,25 m au sud) et à leur petit appareil assisé de moellons de calcaire gris, bruts ou grossièrement équarris, en parement sur une fourrure en blocage.

1. La porte de Fiol

C'était l'entrée nord du village, vers Forcalquier. Elle était flanquée de deux tours rondes, édifiées aux angles de l'enceinte et encore indiquées sur le cadastre de 1838.

Son ouverture, couverte en arc brisé, est appareillée en molasse coquillière jaune. Elle était munie d'un double dispositif de fermeture :

- une herse dont les rainures (a) sur les piédroits sont bien conservées et qui se relevait derrière la partie supérieure du mur portée par l'arc ; il n'y a plus de traces du dispositif de levage ;

- une menuiserie, vraisemblablement à deux vantaux : on voit l'arrachement de l'ébrasement intérieur au sud (b) ; un gros gond de fer forgé est encore scellé dans la feuillure. La porte est surmontée de quatre corbeaux formés chacun par l'empilement de quatre pierres de taille ; la bretèche qu'ils portaient a disparu.

2. Courtine est

On la suit de façon presque continue de la porte de Fiol jusqu' à l'ancienne porte Notre-Dame (M), intégrée dans la façade des maisons où, arasée, servant de mur de clôture aux jardins.

Elle est percée, à l'extrémité de la petite rue d'Aubette par la porte d'Aubette (0), ouverture couverte d'un arc en plein-cintre appareillée en moellons bruts ; il n'y a pas trace de dispositif de fermeture, ce qui indique qu'il s'agit là d'une ouverture pratiquée dans l'enceinte à une époque assez récente.

Les portes Saint-Luc (N), au débouché de la rue de Clédas, et Notre- Dame (M) ont totalement disparu.

3. Section sud

- A l' est du château, la courtine (ép. 1, 25 m) est conservée sur 35 à 40 m en bordure de la terrasse 5 du château ; des maisons se sont adossées contre elle au nord. A son extrémité est, pigeonnier du château, peut-être construit à partir d'éléments d'une tour d'angle.

- A l'ouest du château, un pan de courtine, bien conservé, coupe perpendiculairement le ravin du Bois ; il a été percé d'un grand arc en plein-cintre appareillé en molasse calcaire jaune qui enjambe le ruisseau ; à sa droite, petite porte permettant le passage de la rue de l’Église. Ces deux ouvertures sont assez récentes : elles n'ont pu être percées qu'à une époque où l'enceinte n'avait plus de fonction défensive.

4. Angle ouest

Le cadastre de 1838 indiquait encore une section de courtine, flanquée à l'ouest d'une tour ronde et percée à l'est par la porte de Ravel (P2) ; tout a été détruit lors de l'agrandissement de la place de la Mairie.

5. Courtine nord-ouest

Les façades de nombreuses maisons bordant le Cours sont constituées par des fragments de la courtine, reconnaissables à leur épaisseur (1 m), parfois à leur appareil lorsque les façades ne sont pas enduites.

CONCLUSION

De l'enceinte du XIVème siècle, il ne semble plus rester que la section de courtine située à l'est du château avec, peut-être, des éléments d'une tour d'angle incorporés dans le pigeonnier. Tous les autres vestiges, porte de Fiol y compris, appartiennent à la seconde enceinte édifiée lors des troubles du XVIème siècle.

Deuxième enceinte fortifiée du village, construite avant 1574, probablement dans le 2e quart du 16e siècle ; la majeure partie de la courtine ; avec 3 tours rondes et 3 portes, existait encore en 1838 ; il n'en reste plus que des fragments et une seule porte, dite porte de Fiol, au nord.

Courtine en blocage ; porte en arc brisé au nu du mur, surmontée d'une bretèche

  • Murs
    • calcaire
    • molasse
    • moellon
    • pierre de taille
  • État de conservation
    vestiges
  • Statut de la propriété
    propriété publique
Date d'enquête 1970 ; Date(s) de rédaction 1987
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Sauze Elisabeth
Sauze Elisabeth

Conservateur du Patrimoine au service régional de l'Inventaire général de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1969 à 2007.

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