Dossier d’œuvre architecture IA04002080 | Réalisé par
Buffa Géraud (Contributeur)
Buffa Géraud

Conservateur du Patrimoine au service régional de l'Inventaire général de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 2004 à 2017.

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Sauze Elisabeth (Contributeur)
Sauze Elisabeth

Conservateur du Patrimoine au service régional de l'Inventaire général de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1969 à 2007.

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  • inventaire topographique
fortification d'agglomération d'Annot
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var - Annot
  • Commune Annot
  • Cadastre 1830 F  ; 2010 OF

Pour comprendre les fortifications d'Annot, notamment les principales enceintes construites au Moyen Âge, deux sources peuvent être utilisées : les fortifications elles-mêmes telles qu'elles nous sont parvenues et un acte de 1381 conservé aux archives départementales. Cet acte n'est pas sans poser des problèmes d’interprétation mais il fournit malgré tout de précieux éléments sur lesquels peuvent être fondées des hypothèses assez solides.

1. L'acte de 1381

La seconde moitié du 14e siècle est pour Annot, comme pour toutes les villes de Provence, une période difficile qui conduit à de nouveaux projets de fortifications. Les raids de Raymond de Turenne, à partir de 1381, accélèrent ce phénomène.

Dans l’une des quatre années précédant immédiatement l’acte de 1381, la communauté d’Annot a pris l’initiative (ou a été incitée par le sénéchal de Provence, représentant du souverain, à cette date la reine Jeanne 1ère qui est aussi seigneur majeur d’Annot) d'entreprendre une campagne de fortification. Pour formaliser le projet, le sénéchal Fouques d’Agoult a mandaté le seigneur Elzéar d’Oraison, qui est venu sur place, a établi le tracé et défini les caractéristiques du futur ouvrage.

Un premier prix-fait a été conclu entre la communauté et l’entrepreneur (il n’est pas qualifié de maçon, c’est donc probablement un homme d’affaire) Fouques Favette, un hyérois précédemment fixé à Mouriès, dont l’acte a été pris et signé par le notaire de Sigale (commune proche d'Annot, dans le département des Alpes-Maritimes) Jean Garente. Le contrat prévoyait un chantier étalé sur quatre ans et un paiement échelonné sur le même terme au moyen d’un vingtième prélevé chaque année sur les récoltes des habitants par Ramon Juers.

Ce premier prix-fait a reçu un commencement d’exécution. On ne sait pas pourquoi le nouvel acte est passé mais il y a probablement urgence.

En octobre 1381, la reine Jeanne vient d’adopter pour lui succéder Louis d’Anjou, frère du roi de France, choix vivement contesté par ses sujets italiens et provençaux. Les hostilités, qui commenceront dès le début de 1382, sont sans doute déjà pressenties. Elles aboutiront, dans les années suivantes, à la sécession de la Provence orientale, partisane de Charles de Duras, neveu de la reine. Le programme constructif n’est pas modifié, mais le délai d’exécution est ramené à 6 mois, de l’entrée du mois de mai à la Toussaint 1382. Pour tenir un tel délai, le prix est augmenté d’un cinquième vingtième, qui sera versé à l’entrepreneur après les quatre autres déjà promis et probablement partiellement payés, ainsi que les suppléments de recettes normalement encaissés par la commune. Les habitants devront, de leur côté, consentir un effort important en assurant la main d’œuvre du chantier (assistance des maçons, fourniture et transport des matériaux) dans le même délai, c’est-à-dire que chaque famille devra fournir, dans les 6 mois, un nombre sans doute élevé de journées de travail. On notera la clause comminatoire imposée à l’entrepreneur, qui ne recevra pas les suppléments de paye promis s’il n’achève pas l’ouvrage avant la Toussaint.

L'acte porte plusieurs mentions instructives. Lorsqu'il est signé, il prévoit des fortifications devant se "raccorder à l'autre ouvrage fortifié déjà fait à Annot, avoir la même hauteur et les mêmes caractéristiques". Il stipule également que "les portails qui doivent être construits seront identiques au portail qui existe déjà et qui se trouve au lieu la Roubinette". Il est malheureusement impossible de dire si ces ouvrages existants en 1381 sont ceux d'une ancienne fortification ou s'il s'agit des ouvrages que Fouques a déjà eu le temps de construire depuis la fin des années 1370.

L'acte indique en outre que deux portails doivent être construits par Fouques "à ses propres frais et dépens" tandis que pour un troisième, celui de la rue Droite, la main d’œuvre sera fournie par la communauté.

Confronter ce document à l'état actuel des fortifications d'Annot n'est pas commode. Le prix-fait additif parle de 400 cannes (800 m) de murailles à construire, alors que la totalité de l'enceinte telle qu'on la voit aujourd'hui mesure 400 m de longueur. Que conclure ? Que le projet de 1381 n'a jamais vu le jour ? Qu'il a été revu singulièrement à la baisse et que la réalisation définitive s'est contentée d'enserrer les constructions existantes alors qu'elle devait initialement ménager d'importants espaces non construits ? Cette dernière hypothèse peut probablement être retenue.

2. Ce qu'apporte l'analyse in situ

2.1. Au moins trois campagnes de fortification

L'observation des fortifications telles qu'elles sont de nos jours permet de tirer de nombreuses conclusions.

Les tracés, tout d'abord, laissent imaginer au moins trois campagnes de fortifications différentes, peut-être davantage. La forme générale de l'enceinte, qu'on peut comparer à un 8, laisse peu de doute sur le fait qu'une première enceinte a englobé les constructions situées en contrebas de l'église, autour de la rue Saint-Jean et de la rue Capone. Cette première ligne de défense mesurait environ 200 m de longueur et protégeait une surface d'environ 2500 m². C'est peut-être à cette place forte que renvoient les textes qui parlent de castrum annoti (en l'opposant à Petra Annoti) dans la première moitié du 13e siècle. L'emplacement des entrées de ville dans cette première ligne de défense n'est pas clairement identifié. L'acte de 1381 parle de la porte des Roubines, ou Roubinettes, qui pourrait être la porte aujourd’hui disparue de la rue Saint-Jean. Existait-il d'autres portes dont on a complètement perdu la trace ? C'est bien possible. On peut imaginer une ouverture en direction du Fugeret et l'anomalie constatée dans la ligne du mur au niveau de la parcelle 391 va dans le même sens. De la même manière, l'emprise de la longue parcelle 361 conduit à se poser des questions. Son extrémité du côté du mur se situe à un endroit où ce dernier forme un changement de direction. Faut-il imaginer une tour et une porte à cet emplacement ?

Un second projet de fortification a été lancé pour protéger le faubourg né en contrebas du village fortifié. Il forme la seconde boucle du 8 et doit très probablement être rapproché de l'acte de 1381. D'environ 400 m de périmètre, les deux enceintes cumulées protègent une surface d'environ 7000 m².

Une troisième phase a consisté, au 16e siècle, à protéger deux rues nouvellement formées : la rue Basse et la rue Notre-Dame.

2.2. Les fortifications médiévales constituent un ensemble assez hétérogène

- En plusieurs endroits, les murs sont visibles à nu. C'est le cas notamment le long de la rue des moulins ou dans les combles de l'église. En haut de la rue des moulins, le long de la parcelle 367, le mur mesure 120 cm à la base et encore 40 cm à son sommet. Le long de cette rue, on peut observer les mêmes archères disposés irrégulièrement. Certaines ne sont plus visibles de l'extérieur depuis qu'elles ont été obstruées mais restent parfaitement identifiables à l'intérieur des maisons, comme c'est le cas au niveau de la parcelle 361 (maison Verdollin Fabre : IA04002083).

- Le plus souvent, la muraille est aujourd'hui dissimulée à l'intérieur des maisons et largement percée par les ouvertures pratiquées pour assurer les circulations internes. Elle reste donc visible "en coupe", lorsqu'on passe d'une pièce à l'autre.

- Le long de la rue des Vallasses, deux tours de plan rectangulaire, la tour Saint-Martin et la tour du clocher, offrent un visage fort différent de tout ce que l'on peut voir ailleurs à Annot. Avec leur appareil en pierre de taille et leurs bossages marqués, ces tours sont d'une facture très différente de l'autre tour médiévale encore visible à Annot, celle de la porte de la rue Basse. Faut-il les dater de la première enceinte ? Sont-elles au contraire les restes d'une reprise à peine ébauchée, vers 1380, de la première enceinte ? La tour Saint-Martin qui se trouve à la porte neuve Notre-Dame, également appelée "le plus haut portail", est la plus petite des deux. Elle a été réduite en hauteur en 1704 en raison du risque que la chute de ses pierres faisait courir. Comme pour la tour du clocher, on trouve à sa base une petite pièce voûtée et garnie d'archères, des élévations qui comportent quasi exclusivement des pierres bossagées (les bossages, assez prononcés en épaisseur, n'occupent que la partie centrale de la surface de la pierre, sur une portion souvent réduite) et les traces d'une ancienne ouverture à la gorge qui a été obturée.

- Les portes sont tout autant hétéroclites. Celle de la rue Basse, à l'extrémité de la Grand Rue, la mieux conservée, est surmontée d'une tour. Elle possède quelques pierres bossagées dans les parements extra muros. Son couvrement en pierre de taille forme deux arcs brisés qui laissent imaginer qu'elle a été construite selon un premier axe avant d'être reprise ultérieurement dans un nouvel alignement. On observe une archère entre les deux arcs au niveau des piédroits.

La porte de la Grand Rue donnant dans la rue Basse. Détail des couvrements.La porte de la Grand Rue donnant dans la rue Basse. Détail des couvrements.

Le premier arc de la porte de la rue Basse est très similaire à celui de la porte vieille de la rue Notre-Dame. Il est brisé, en pierres de taille très minces. Les assises de la porte de la Grand Rue sont plus hautes que celle de la rue Notre-Dame. Rue Basse, ce premier arc est renforcé extra muros d'un second, beaucoup plus épais (il atteint presque 1 m d'épaisseur) et beaucoup moins brisé, également en pierre de taille, en appareil réglé.

La ressemblance de la porte vieille Notre-Dame et de la porte de la Grand Rue se retrouve dans la présence d'un blason sculpté sur lequel on ne peut qu'imaginer voir des fleurs de lys tant le grès est usé. Celui de la rue Basse est visible sur l'élévation extérieure du second arc. A-t-il été remployé et déplacé du premier arc vers le second ?

Les autres portes sont moins faciles à décrire. Celle de la rue Droite, mentionnée par l'acte de 1381, est probablement très comparable aux deux précédentes. Mais l'usure du grès de ses pierres empêche d'être affirmatif. Celle de la rue Capone, au niveau de la rue Notre-Dame, a connu d'importantes reprises puisque un passage couvert, voûté d'arêtes, a été bâti contre son élévation sud-ouest pour former une des maisons de l'alignement de la rue Notre-Dame. La porte qui se trouvait en bas de la rue Saint-Jean a été entièrement détruite.

3. Les fortifications du 16e siècle

Il est impossible de dire s'il n'y a eu qu'une seule campagne de travaux au 16e siècle. On sait malgré tout qu'au moins trois transformations des fortifications sont datables de cette époque :

- Deux nouvelles portions d'enceinte sont construites pour protéger les maisons qui, bâties hors-les-murs et apparues à partir du 15e siècle, avaient façonné la rue Notre-Dame et la rue Basse. Les deux obéissent à la même logique. Il s'est agi de protéger quatre alignements de maisons construites de part et d'autres des deux rues qui avaient vu le jour parallèlement aux enceintes médiévales : la rue Notre-Dame et la rue Basse. Les nouveaux murs atteignent près d'un mètre d'épaisseur là où ils ont pu être mesurés. Le mur de la rue Notre-Dame mesure environ 50 m de longueur, et celui de la rue Basse, environ 90 m.

- C'est vers 1573 que l'on décide de surélever l'abside de l'église pour former une nouvelle tour de défense. A l'origine, cette tour n'était pas "fermée" à l'intérieur (elle était ouverte du côté de l'ancien mur-clocher, comme une tour ouverte à la gorge). Cette ouverture a été comblée probablement bien après le 16e siècle. Les parties hautes de la tour ont connu d'autres reprises importantes, qui s’observent dans la différence de la maçonnerie sur les deux ou trois derniers mètres et qui pourraient expliquer la présence étonnante de créneaux alternant avec des archères.

4. Les modifications du 17e au 20e siècle

A partir du 17e siècle, les défenses perdent en grande partie leur raison d'être et la muraille est largement percée.

La première de ces ouvertures concerne la portion de mur qui longe l'église. Pour l'agrandir et construire un bas-côté, le mur est détruit dans ses parties basses et remplacé par deux grands arcs en plein cintre alors qu'il est maintenu dans ses parties hautes (voir dossier IA04001392).

De nombreuses ouvertures sont pratiquées par les particuliers qui entendent soit agrandir leur maison en la dédoublant de l'autre côté du mur soit en construisant une maison ex nihilo et extra muros. On voit ainsi un phénomène caractéristique se répéter tout autour du village : l'extension ou la nouvelle maison est construite au-delà de la rue qui longe le mur. Ce dernier n'est donc pas le seul obstacle à franchir pour accéder à la nouvelle construction, et un passage surélevé est nécessaire pour "enjamber" la rue. Les nombreux passages surélevés, qui constituent autant de passages couverts pour les rues au-dessus desquelles ils passent, permettent de rejoindre les maisons édifiées en contrebas en raison de la pente.

Le déplacement du cimetière dans la seconde moitié du 18e siècle libère un emplacement à côté de l'église (emplacement qui devient la "place de l'église"). Le mur est alors percé près du chevet pour donner une communication aisée avec le haut de la rue des moulins.

Les défenses de la ville ne sont pourtant pas complétement négligées au 18e siècle. Elles sont entretenues voire reconstruites comme l'attestent quelques délibérations communales. Le 28 avril 1772, il est décidé de construire "une muraille en forme d'ovale avec avancement par dehors de la hauteur de vingt pans sans compter fondemens qui seront appuyés sur le ferme. La muraille prendra son commencement au bout du mur ou de l'ancre de la porte de Notre-Dame". Ce texte indique donc selon toute vraisemblance quand a été construite la tour plus ou moins circulaire qui se trouve à la porte neuve Notre-Dame, face à la tour Saint-Martin. D'autres réparations apparaissent dans les textes, comme celle qui prévoit la reprise d'une vingtaine de mètres de fortifications en 1743.

La tour circulaire de la porte neuve Notre-Dame.La tour circulaire de la porte neuve Notre-Dame.L'ancienne porte neuve Notre-Dame vue de l'intérieur au début du 20e siècle.L'ancienne porte neuve Notre-Dame vue de l'intérieur au début du 20e siècle.

La porte qui fermait la rue Basse du côté des moulins est détruite dans la seconde moitié du 19e siècle, tout comme la porte neuve Notre-Dame. Les photographies anciennes suffisent à montrer que sa maçonnerie était bien moins soignée que celle des portes médiévales.

Les fortifications d'Annot sont le résultat d'au moins trois campagnes de construction. Une première qu'il faut situer entre le 12e et le 14e siècle, une seconde vers 1380 et une troisième dans la seconde moitié du 16e siècle.

  • Période(s)
    • Principale : Milieu du Moyen Age
    • Principale : 4e quart 14e siècle
    • Principale : 2e moitié 16e siècle
  • Statut de la propriété
    propriété privée
    propriété de la commune

Documents d'archives

  • Prix-fait conclu entre la communauté d’Annot et l’entrepreneur Fouques Favette pour l’achèvement de l’enceinte fortifiée du lieu. 8 octobre 1381. Original, parchemin en mauvais état et amputé de sa partie inférieure (environ 3 ou 4 lignes du protocole final). Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : E DEP 008 / EE1.

  • Conseil ordinaire [d’Annot] au sujet de la tour du plus haut portail, 18 novembre 1704. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : E DEP 008 / BB3.

  • Registre des délibérations du Conseil municipal d'Annot. Huit registres : 1725 - 1729, 1731 - 1733, 1734 - 1739. de 1725 à 1739. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : E DEP 008 BB4.

    25 juin 1743 : travaux de réparation sur "environ dix cannes" alivrés à Joseph Antoine Ruelle maçon de cette ville et gendre d’Honoré Verdollin qui apporte sa caution.
  • Acte de bail des réparations qu'il y a à faire à la muraille de la porte de Notre-Dame de cette vile d'Annot et autres endroits en la ville en faveur de Jacques Feraud moyennant 45 livres, 28 avril 1772. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : E DEP 008 / BB7.

Bibliographie

  • VENTURINI, Alain. Episcopatus et bajulia. Note sur l'évolution des circonscriptions administratives comtales au XIIIe siècle : le cas de la Provence orientale. Dans : Territoires, seigneuries, communes. Les limites des territoires en Provence. Actes des 3èmes journées d’histoire de l’espace provençal, Mouans-Sartoux, 19, 20 avril 1986. Mouans-Sartoux : Publication du Centre Régional de Documentation Occitane, 1987, p 61-140.

Documents figurés

  • Annot (B.-A.) Altit. 705 m. - Vieille Rue. / Carte postale, vers 1900. Collection particulière.

  • [Annot. L'ancienne porte de la rue Notre-Dame.] / Photographie, 1er quart 20e siècle. Collection particulière.

  • 712. ANNOT (B.-A.). - Stat. est. , alti. 705 m. , Un coin des Vieux Quartiers FL / A corner of the old quarters / Carte postale, Féraud éditeur à Annot, 1er quart 20e siècle, collection particulière, non coté.

  • ANNOT (B.-A.) - Station alpestre (700m d'alt.) - Vieille tour et Vieux clocher / Carte postale, 1er quart 20e siècle, collection particulière, non coté.

Annexes

  • Documents d'archives concernant les fortifications d'Annot.
Date d'enquête 2009 ; Date(s) de rédaction 2017
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Buffa Géraud
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Sauze Elisabeth
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