Dossier d’œuvre architecture IA06001315 | Réalisé par ;
  • enquête thématique régionale, architecture militaire de Provence-Alpes-Côte d'Azur
fort de Colle Alto ou fort central
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Alpes-Maritimes - Tende
  • Commune Tende
  • Lieu-dit col de Tende
  • Précisions

Pas d'indices de la présence d'un édifice antérieur sur le site

I. Généralités

Le fort dit de "Colle Alto" , que les renseignements militaires français du premier tiers du XXe siècle nomme déjà concurremment "Fort Central", est en effet le centre et la pièce maîtresse du groupe d'ouvrages constituant le camp retranché ou "barrage" de Tende. Ce fort de Colle Alto, qui contrôle directement la route et le col de Tende, correspond au type du fort de barrage de camp retranché, défini en Italie dans les années 1870-1875, tandis que les cinq autres "forts de rideau" du barrage de Tende, réalisées en second lieu, s'apparentent davantage au type des batteries de protection, et sont des ouvrages d'appui du fort Central.

Ce fort, aux façades hautes et exposées, contrastant avec le caractère défilé, donc peu visible, des fronts d'attaque des batteries d'appoint, est le dernier construit en Italie dans sa catégorie, l'amélioration de l'artillerie

Il est bâti à 1926m d'altitude (certaines sources indiquent: 1908m), à l'est du col de Tende, dont il est distant d'environ 600m.

Il est laissé à l'abandon par l'administration militaire, et n'a pas d'affectataire.

Son état sanitaire général est moyen, mais aucune partie ne menace vraiment ruine.

II. Historique

La construction de ce fort fut confiée par contrat du 7 mai 1881 aux entrepreneurs Giuseppe Maggia , et Bartolomeo Mersi, le marché incluant la construction du Casernement Central. Le premier des deux entrepreneurs est le futur adjudicataire du marché pour la continuation des ouvrages du barrage de Tende. Le chantier commencé immédiatement et achevé pour l'essentiel en 1883, perdura pour certains postes jusqu'en 1885. On ne connaît pas le coût particulier de la construction du fort, probablement supérieur à celui des ouvrages d'appui, dont le plus cher était estimé en 1883 à environ 675.000 lires. La construction du fort, celle du Casernement Central, cumulées à l'aménagement d'une partie des routes et à quelques travaux annexes, tiennent dans un budget maximum de 1.650.000 livres.

L'armement en fonction duquel est conçu le projet initial du fort, outre les très nombreux postes de tir d'infanterie à créneaux de fusillade pour la défense rapprochée, principalement concentrés au premier étage de casemates (et au rez-de-chaussée pour les faces latérales), comporte 12 emplacements de tir d'artillerie sous casemates en rez de chaussée. Huit emplacements pour canons de calibre minimum 15 en fonte rayée cerclée, correspondent au front sud (et sud-ouest), et assuraient des tirs de longue portée (9km300) vers le fond de la vallée de la Roya. Les deux casemates les plus méridionales les fronts latéraux étaient armées respectivement: à l'ouest, de deux canons de calibre 12 en fonte rayée cerclée, et à l'est, de deux canons de calibre 9 en acier rayé cerclé. A une date non documentée entre 1887 et 1890, deux casemates de chacun des fronts latéraux furent équipées d'une mitraillette Gardner 86, ce qui entraîna le percement de canonnières à la place des créneaux de fusillade préexistants.

A l'origine, le fort devait être équipé en outre de quatre mortiers de calibre 15 en acier rayé placés dans les deux secteurs de la cour intérieure et destinés à battre les angle morts aux abords. Ces positions de tir ont été au moins en partie remplacées par celles de la batterie de mortier de Framosa, au nord du fort Taborda, créée sur projet de 1891.

L'installation des lignes téléphoniques et télégraphiques reliant cet ouvrage à l'ensemble du dispositif date de septembre-octobre 1892, et le colonel Stabia, directeur territorial du génie de Cunéo, en confirma le bon fonctionnement le 18 octobre 1893.

Vers 1900, fut construit vis à vis de la porte du fort, la station supérieure d'une ligne de téléphérique (que les documents anciens qualifient de funiculaire), longue de 3km 200, reliant le site du Fort et du Casernement Central aux magasins de la Panice, situés 700m en contrebas sur le versant nord de la montagne. Ce téléphérique avait pour vocation de faciliter l'approvisionnement du fort et des casernes, inaccessibles par la route en hiver. Il n'existe pas encore sur un plan du site en 1899, et il est porté en place en en fonction sur un autre plan annoté à la main en février 1904.

Le rapport confidentiel du service des renseignements militaires français rédigé en 1895, et mis à jour en 1898, 1899, 1907, 1909, 1914, produit un plan très inexact de l'ouvrage, mais parait bien informé quand il le crédite de huit canons de calibre 15. Il l'est peut-être aussi (?) lorsqu'il fait état d'un désarmement du fort intervenu en 1898. Les huit canons de 15 auraient alors été répartis sur les cinq ouvrages d'appui, deux dans chacun des forts de Pepino, Pernante et Giaura, 1 à Margheria et à Taborda.

Quoiqu'il en soit, les sources italiennes signalent que l'ensemble des ouvrages du barrage de Tende ont été désarmés définitivement de leur artillerie durant la première guerre mondiale.

Le téléphérique a cessé d'être entretenu est a commencé à tomber en ruines après la seconde guerre mondiale.

III. Description

Les matériaux de construction sont de provenance locale, qu'il s'agisse des parements courants, en blocage de gros moellons et cailloux (granite, calcaire et schiste, ce dernier étant dominant) destinés à être enduits, ou des pierres de taille (bandeaux-larmiers, dalles de pavement, d'escaliers, encadrement de baies). Les sols de circulation dans les magasins, corridors ou entre les bandes dallées des chaussées de roulage sont constitués d'une calade de moellons ou de cailloux, qui a souvent été recouverte après coup d'une chape de ciment. On ne sait si les briques employées dans la construction (en encoignures, en encadrement ou couvrement de baies) ont été produites dans un four créé sur place, ou apportées par l'entrepreneur. La mise en œuvre des matériaux et des enduits est traditionnelle, et n'emploie à l'origine que le mortier de chaux. L'ensemble des parements (murs et voûtes), à l'intérieur des locaux et pour les façades (sur cour ou extérieures) , étaient revêtus d'un enduit couvrant blanc ou beige, dont la conservation actuelle est très inégale d'un secteur à l'autre du fort.

Cet enduit, très dégradé sur les façades extérieures, a pratiquement disparu dans la partie inférieure de celles-ci, au niveau du fossé. Si ces escarpes étaient enduites, les contrescarpes ne l'on jamais été.

Dans l'état actuel des lieux, la quasi totalité des aménagements de second œuvre, ou mobiliers : menuiseries, huisseries, planchers, grilles et garde-corps en fer forgé, affûts des pièces, ont été systématiquement pillés et n'existent plus. On note la présence résiduelle de chaînes de fer pendant de la voûte des casemates d'artillerie au rez-de-chaussée.

A. Plan

Établi au point le plus haut du site du col de Tende, le fort occupe une petite éminence naturelle qui surplombe presque à la verticale le tunnel routier ouvert en 1882, et dont il était facile d'aménager le sommet en plate-forme spacieuse, pour recevoir un ouvrage au plan régulier.

Si le plan défini par les bâtiments d'enveloppe du fort parait être a priori un pentagone très irrégulier, on constate qu'il est -de fait- conçu à la base comme un trapèze équilatéral: le front de gorge (nord) est parallèle au front d'attaque (sud), plus court, et les longs fronts latéraux convergent symétriquement du premier vers le second. Cette symétrie d'intention, affirmée par la position axiale nord-sud de la caserne qui divise en deux la cour intérieure, est pourtant rompue par le large pan coupé qui rogne l'angle sud-ouest, compromis dû à des impératifs de couverture des tirs à longue portée.

Un fossé creusé dans le roc, à contrescarpe revêtue et fond parfaitement à l'horizontale, environne le fort sur trois de ses fronts: seul le front sud surplombe directement la pente abrupte du versant de la montagne, dévalant vers haute vallée de la Roya. La contrescarpe des branches est et ouest du fossé s'interrompt au droit de l'escarpe du front sud, qui prend la forme d'un glacis très oblique prolongeant la pente et résultant de l'aménagement de l'affleurement rocheux naturel par retaille et recharge. Au pied du pan coupé sud-ouest, l'escarpe du fossé ouest se prolonge au delà du soubassement des bâtiments pour reconstituer l'angle à peu près symétrique de celui du sud-est sous forme de terre-plein en glacis. Cette disposition, avec angle arrondi (comme au sud-est), n'est pas exprimée conforme à l'état réalisé sur les plans de l'atlas (fascicolo) du camp retranché du Col de Tende, contemporain de la construction, sinon postérieur1.

Aux deux angles du front de gorge (nord) sont aménagées des ouvrages de flanquement saillants, de conception intermédiaire -tant en plan qu'en élévation- entre une grosse caponnière et une tour basse. Ces deux caponnières sont les seuls organes du fort disposant d'un niveau actif en fond de fossé en plus du rez-de-chaussée. Celles du nord-est a deux flancs, et peut donc battre à la fois le fossé est et le fossé nord; celle de l'angle nord-ouest n'est flanquante que sur le fossé ouest. Elles sont contournées par le fossé dont la contrescarpe forme une excroissance demi-circulaire à l'angle nord-est, et une autre en segment de cercle plus court sur l'extrémité nord de la branche ouest.

Les déchets de matériaux produits par les travaux de terrassement et de construction ont été épandus au revers de la contrescarpe des fossés sur les flancs latéraux afin de créer artificiellement de part et d'autre une assez large plate-forme nivelée à l'horizontale.

Vue générale sud-ouest du fort Central.Vue générale sud-ouest du fort Central. Ensemble du front sud avec le pan coupé d'angle.Ensemble du front sud avec le pan coupé d'angle.

B. Économie défensive générale: emplacements de tir

Conformément au type du fort de barrage, tous les fronts du fort de Colle Alto comportent un à deux niveau au dessus de l'escarpe, ces façades non défilées par le fossé étant sur presque tout le circuit celles de bâtiments de casernement défensifs à un ou deux niveaux de casemates voûtées à l'épreuve. Les reins des voûtes du dernier (ou unique) niveau de ces bâtiments sont revêtus d'une banquette de terre de 2m 50 d'épaisseur, terrasse passive qui n'a nulle vocation à porter ni artillerie, ni infanterie, et n'est bordée d'aucun parapet.

Les bâtiments continus à deux niveaux de casemates s'étendent à tout le front sud, compris le pan coupé sud-ouest (qui en fait partie au plan défensif), et une travée de retour à l'ouest; ils règnent sur les deux tiers du front est, à partir du sud. La caserne longitudinale qui part du front nord pour séparer la cour en deux, sans se raccorder au bâtiment sud, comporte également deux niveaux. Le reste des fronts latéraux, caponnières comprises, ne dépassent pas le niveau de rez-de-chaussée.

Le front de gorge, de part et d'autre de la façade de petit côté de la caserne longitudinale, se limite à un mur de clôture de type parapet, aveugle d'un côté (est), crénelé de l'autre (ouest), auquel ne s'adosse directement aucun bâtiment couvert. La porte du fort est percée dans ce front, à l'est de la caserne.

Comme on l'a vu, les emplacements de tir d'artillerie pour les pièces de calibre 15 (ou plus) se concentraient dans les casemates de rez de chaussée du front sud à raison de 6 dans les casemates strictement frontales du front sud stricto sensu, et 2 dans celles, strictement frontales aussi, du pan coupé. Le plan de l'atlas contemporain de la construction indique à tort une troisième embrasure pour le canon dans le pan coupé, correspondant à la casemate d'angle sud-ouest. Les deux casemates jointives qui, sur chacun des flancs latéraux, abritaient des pièces d'artillerie de 12 ou de 9, sont identifiables à leurs embrasures de type canonnière à large ébrasement extérieur encadrées en belle pierre de tailles, identiques à celles des huit casemates qui abritaient les pièces de 15.

En revanche, les quatre autres casemates des fronts latéraux (deux jointives de chaque côté) repercées après coup en lieu et place de créneaux de fusillade pour les mitrailleuses Gardner modèle 1886, se caractérisent par des embrasures de même type, mais plus bas percées et grossièrement mises en œuvre en simple blocage sous arc de décharge en schiste. Ces embrasures figurent sur le plan de l'Atlas réputé contemporain des ouvrages, ce qui porte à dater ce document postérieurement à 1887.

Toutes les casemates prennent jour dans les façades extérieures du fort , non pas par des fenêtres (réservées aux façades sur cour), mais par des ouvertures de tir. Si l'on excepte le cas des seize casemates percées d'une canonnière pour pièce d'artillerie, toutes les autres sont percées de créneaux de fusillade adaptés à la défense rapproché, la plupart plus hauts que larges, à appui plongeant et groupés par trois dans chaque travée, comme c'était sans doute le cas initialement pour les quatre casemates remaniées après 1887 (Fig.6). Les créneaux du front de gorge (excepté deux triplets au premier étage), comme ceux des fronts des deux caponnières, ont des bouches externes très ébrasées, plus larges que hautes (Fig. 3), apparentées typologiquement à des canonnières à trémie. Celles du niveau de rez-de-chaussée des caponnières battaient l'esplanade extérieure en tir rasant aux abords du front d'entrée du fort (Fig.6). Les créneaux des flancs des caponnières, très rapprochés, sont du type plus haut que large.

Les créneaux groupés par trois s'étendent, à l'intérieur du fort, aux deux niveaux de la façade est de la caserne transversale, façade qui commande la moitié de la cour sur laquelle débouche la porte du fort.

Front de gorge, mur parapet, porte et caserne.Front de gorge, mur parapet, porte et caserne. Deux canonnières pour canon de 12, à l'étage, créneaux.Deux canonnières pour canon de 12, à l'étage, créneaux.

Deux canonnières, repercées après coup.Deux canonnières, repercées après coup. Ensemble du front oriental du fort.Ensemble du front oriental du fort.

C. Circulations, aménagements, bâtiments, casemates

La porte du fort, percée classiquement dans le front de gorge, est nécessairement décentrée, puisque l'axe de symétrie nord-sud est occupé longitudinalement par la grande aile de caserne à deux niveaux qui divise la cour. Elle est donc reportée, dans l'un des deux petit saillants carrés qui encadrent la première travée de casemate nord de cette caserne, et qui élargissent, par contrecoup, l'austère façade à deux niveaux qui occupe le milieu du front nord. C'est le saillant oriental qui tient lieu de pavillon d'entrée. Du côté droit, le passage d'entrée est aligné à la façade ouest de la caserne, dont on a vu qu'elle n'était percée que de créneaux triples pouvant battre la cour en cas d'incursion ennemie.

La porte est précédée d'un pont à unique arche dormante attenante à la contrescarpe (arc et piles en moellons de schiste sommairement dégrossis, contrefort hémicylindrique en briques à chaperon de pierre sur les flancs de la pile), que complétait un tablier de pont-levis (complètement détruit) dont le contrepoids était assuré par deux fléaux lestés qui basculaient dans des saignées au sol du passage et s'abîmaient dans une fosse voûtée. Le seuil monolithe est en place et conserve logement de l'axe de rotation du tablier du pont, et les encoches pour le bout des solives longitudinales. Un seuil monolithe avec feuillure d'appui est aussi conservé en tête de la partie dormante du pont. L'encadrement de la porte est en pierre de taille noire avec arc segmentaire à voussoirs passants un sur deux et clef saillante, le tout inscrivant en retrait un sous-arc en schistes mêlés de briques, qui était masqué par l'enduit. Le tablier du pont-levis en position fermée venait s'inscrire dans l'encadrement de l'arcade en pierre de taille. Le vestibule d'entrée de plan carré, avec niche latérale à gauche abritant un puits, est couvert d'une voûte d'arêtes très surbaissée.

Façade crénelée du corps de caserne et corps d'entrée du fort.Façade crénelée du corps de caserne et corps d'entrée du fort. Le pont donnant accès et la porte du fort, vus du fossé.Le pont donnant accès et la porte du fort, vus du fossé.

Détail de la porte du fort.Détail de la porte du fort. Porche d'entrée du fort, vu de l'intérieur.Porche d'entrée du fort, vu de l'intérieur.

A la différence des cinq ouvrages d'appui de type batterie qui l'environnent, le fort Central (caponnières exclues) n'a pas de niveau de casemates sous le rez-de-chaussée (seulement des citernes et silos), en sorte que ses escarpes sont aveugles. En revanche, comme dans les façades de front de gorge de ces cinq batteries, c'est à la transition entre le niveau d'escarpe et le rez-de-chaussée que règne le bandeau-larmier qui court de façon continue autour des façades extérieures. Le mur est uni et nu entre le rez-de-chaussée et le premier étage des façades. L'arase des murs de l'ensemble du fort est protégé d'une tablette formé de dalles saillant en larmier.

L'encadrement en pierres de taille des douze canonnières d'origine du rez-de chaussée, forme un cadre rectangulaire presque régulier avec appui monolithe et arc très surbaissé en trois morceaux, dont une clef passante. A l'intérieur des casemates correspondantes, l'affût des canons de 15 pouvait pivoter sur un rail curviligne (traces au sol), mais selon un arc très court: le pivot d'axe était un double anneau de bronze de type anneau d'attelage (en place), scellé dans la pierre sous le jour de l'embrasure. En outre, les mouvements latéraux des pièces étaient contenus par deux grosses chaînes de fer scellées dans la voûte de la casemate.

Tous les créneaux du rez-de-chaussée et du premier étage ont un encadrement en briques, initialement destiné à être masqué par l'enduit. Les créneaux des caponnières au niveau du fossé sont les seuls à être encadrés entièrement en pierres (jambages en moellons, dalle monolithe mince pour l'appui appui et le couvrement, ce dernier sous arc de décharge en schiste).

Front est, vue en enfilade ; fossé et caponnière nord-est.Front est, vue en enfilade ; fossé et caponnière nord-est. Casemate de rez-de-chaussée, pour canon de 15.Casemate de rez-de-chaussée, pour canon de 15. Flanc sud crénelé sur deux niveaux de la caponnière nord-est.Flanc sud crénelé sur deux niveaux de la caponnière nord-est.

Les façades sur cour des bâtiments d'enveloppe à deux niveaux de casemates, comme la façade ouest de la caserne transversale, sont percées de fenêtres à l'étage, et de portes au rez-de-chaussée, pour chaque travée de casemate débouchant sur la cour.

Les fenêtres, couvertes d'un arc surbaissé en briques (certains en schiste), masqué par l'enduit, sont encadrées d'une feuillure en réserve du parement sur une emprise qui permettait d'encastrer les contrevents en position ouverte (et ainsi de les protéger des intempéries). Cette caractéristique est commune à tous les ouvrages du camp retranché.

Les casemates des bâtiments d'enveloppe sont voûtées en berceau d'axe transversal, moins surbaissé au rez-de-chaussée qu' à l'étage. Les casemates du rez-de-chaussée ne sont fermées à la gorge que par un mur maigre en briques monté sous la voûte au nu de la façade. Ce mur est percé d'une porte assez large pour donner accès aux pièces d'artillerie, et d'une petite fenêtre en dessus de porte, ces deux baies à doubles vantaux étant couvertes en arc segmentaire. Dans la première travée de casemate au sud de l'aile est, aménagée en cage d'escalier, en l'absence de voûte au rez-de-chaussée, le principe du mur de gorge peu épais monté ( dans ce cas en pierres) sous l'intrados de la voûte, est étendu à toute l'élévation, mais la moitié supérieure de ce mur de gorge est portée, en surépaisseur intérieure, par un grand arc de décharge.

La seule travée de casemate à deux niveaux du front ouest, attenante au pan coupé sud-ouest, plus étroite que la moyenne, est recoupée par un mur de refend et ouverte à la gorge en rez-de-chaussée, formant niche au dessus d'un puits.

Presque toutes les casemates du rez-de-chaussée (sauf dans la partie sans étage de l'aile est, différente et plus basse dans sa structure voûtée, avec fenêtres sur cour à côté et non au dessus de la porte des casemates) communiquent entre elles par des portes latérales percées en enfilade.

Façade ouest du corps de caserne longitudinal dans la cour du fort.Façade ouest du corps de caserne longitudinal dans la cour du fort. Façade sur cour des bâtiments d'enveloppe au droit du pan coupé sud-ouest.Façade sur cour des bâtiments d'enveloppe au droit du pan coupé sud-ouest.

Cette continuité de circulation est seulement interrompue au raccord des ailes latérales au front sud, par la travée du puits et par la cage d'escalier sud-est. L'étage reproduit cette disposition pour les casemates du front sud, pan coupé compris (jusque la dernière casemate au dessus du puits, qui héberge des latrines collectives), tandis que les casemates de l'aile est, entre les deux escaliers, sont distribuées par un corridor, et ne bénéficient de l'éclairement fourni par les fenêtres sur cour qu'en second jour. Ce corridor n'a pas de voûtement spécifique: il est pris sur le volume et sous les voûtes des casemates, et ne se différencie du principe des portes latérales en enfilade que par la présence des cloisons percées d'une porte et une fenêtre, qui isolent la partie casemate proprement dite de l'emprise dévolue à la circulation de desserte.

L'escalier sud-est, le principal, tourne à droite en trois volées droites autour d'un vide central et occupe tout le volume de la travée (un peu élargie en trapèze vers la cour) ; l'emmarchement des volées, assez peu large, porte, pour la première: sur deux murs parallèles en briques, pour les deux suivantes: sur une mince voûte en brique en demi-berceau . Le palier d'étage, courant sur trois côtés, se compose de grandes dalles se joignant sur les consoles monolithe qui les portent. Un garde-corps métallique (disparu) était scellé en bordure de ces dalles. Les trois créneaux du mur d'enveloppe au fond de cette travée, sont échelonnés pour suivre la pente de la seconde volée de l'escalier.

L'escalier nord de la même aile orientale, de même structure que le précédent mais plus resserré, n'occupe qu'une moitié de travée; c'était un escalier secondaire.

Cage d'escalier principale au sud-est des bâtiments périphériques, vue d'en bas.Cage d'escalier principale au sud-est des bâtiments périphériques, vue d'en bas. Cage d'escalier principale au sud-est des bâtiments périphériques.Cage d'escalier principale au sud-est des bâtiments périphériques.

L'élévation de la caserne longitudinale est moins haute que celle des bâtiments d'enveloppe, parce que la structure et le voûtement du rez-de-chaussée diffère radicalement de l'une à l'autre. Ce voûtement beaucoup plus bas dans le corps de caserne a une incidence sur la forme des baies du rez de chaussée de sa façade ouest: il s'agit, à chaque casemate, d'une porte couverte d'un linteau en pierre qui sert directement d'appui à une petite fenêtre jadis munie de contrevents encastrables en position ouverte.

Le couvrement de l'ensemble du rez-de-chaussée est conçu comme une série de voûtes en pendentifs sur plan carré, disposées en deux nefs et 11 travées, séparées par d'épais arcs doubleaux transversaux et longitudinaux surbaissés retombant au centre sur une série de piles carrées. Les voûtes en pendentifs ont un appareillage de briques du type "en arc de cloître". Une série de cloisons en briques construites sous la plupart des arcs doubleau, créent dans ce volume global, une partition dominante (mais non exclusive) en casemates transversales, tout en subdivisant la plupart d'entre elles en deux parties égales, chacune couverte d'une voûte à pendentifs. La travée médiane, largement ouverte dans les deux façades, est aménagée en passage charretier transversal entre les deux cours, tandis que la moitié ouest de la travée immédiatement au sud de ce passage n'a pas de voûte, car elle est aménagée en cage d'escalier à rampes droites (sur murs et arcs en briques) desservant l'étage. La structure des casemates de cet étage redevient conforme au modèle courant, avec distribution par des portes en enfilade dans les murs séparatifs; Ces murs sur lesquels retombent les voûtes en berceau des casemates portent sur les arcs doubleaux transversaux des voûtes du rez-de-chaussée.

Extrémité sud de la caserne longitudinale.Extrémité sud de la caserne longitudinale. Cuisine au rez-de-chaussée de la caserne longitudinale, porte vers le passage transversal.Cuisine au rez-de-chaussée de la caserne longitudinale, porte vers le passage transversal.

Escalier du corps de caserne longitudinal.Escalier du corps de caserne longitudinal. Casemate d'étage de la caserne longitudinale.Casemate d'étage de la caserne longitudinale.

Des deux excroissances latérales carrées de la première travée nord, celle de l'est, au dessus de la porte du fort, est une chambre de tir tri directionnelle, tandis que sa symétrique abrite les latrines collectives de la garnison à banc monolithe, le commandant du fort logeant à l'étage de cette caserne, à la tête de 210 hommes de troupe et d'officiers du commandement, logés aussi en partie au rez-de-chaussée, qui abritait en outre des fonctions logistiques. Au sol de ce rez de chaussée, dans la travée de l'escalier et celle (longitudinale) immédiatement attenante qui a du servir de cuisine (on note la présence d'un potager, et on remarque la transformation après coup du créneau médian des deux triplets en fenêtre), le sol est percé de plusieurs oculi qui s'ouvrent sur des réserves souterraines ou silos.

Les citernes (capacité non connue) existant aussi sous le sol du fort et alimentées par un aqueduc réputé venir du lac d'el Abisso, doivent correspondre aux deux puits repérés (à l'entrée, sous une travée d'enveloppe au sud-ouest), voire à un troisième dans la dernière casemate de la caserne.

Latrines collectives à l'étage de l'appendice nord-est de la caserne longitudinale.Latrines collectives à l'étage de l'appendice nord-est de la caserne longitudinale. Rez-de-chaussée de la caserne longitudinale, travée de la cuisine, silo au sol.Rez-de-chaussée de la caserne longitudinale, travée de la cuisine, silo au sol.

Trois des casemates du fort avaient au moins en partie une fonction de poste optique, mais il est difficile de les identifier par leurs ouvertures, qui ne se différencient guère du créneau de fusillade classique. Il s'agit peut-être de celles, de forme triangulaire ou trapézoïdale, située dans les angles du front nord. L'un de ces postes était réputé communiquer avec le magasin de la Panice, sur le versant nord de la montagne: il ne peut guère s'agir, en l'occurrence, que du local au dessus de la porte.

Dans l'angle nord-ouest du fort est implanté le magasin à poudres du fort, d'une une capacité de 90.000 kg. Avec son couloir d'isolement périphérique (la porte est au sud-ouest) percé de fentes de jour, auquel il communique par des fentes en chicane et des petites baies de ventilation, ce magasin forme un bloc isolé sans contact direct avec les murs ou les bâtiments du fort. Une toiture en appentis revêtue de zinguerie, avait été posée après coup sur l'étroit chemin de ronde qui règne entre les murs du magasin et les constructions voisines. Comme pour le reste des bâtiments, les reins des voûtes à l'épreuve du magasin et de son couloir sont revêtus d'une épaisse banquette de terre. A l'intérieur du magasin, on lit encore très bien les deux niveaux de planchers sur poutres transversales (coupées), celles du premier plancher reposant au dessus d'un vide technique sur deux rangées de piles en briques.

Couloir d'isolement du magasin à poudre du fort.Couloir d'isolement du magasin à poudre du fort. Intérieur du magasin à poudre du fort.Intérieur du magasin à poudre du fort.

Desservie par le chemin de ronde qui contourne ce magasin à poudres, la caponnière nord-ouest est la plus petite des deux, avec flanc unique tourné vers le sud. Son plan est un quart de cercle adossé à deux faces (flanc, gorge) à angle droit. Ses deux niveaux tiennent en un volume unique voûté à l'épreuve, dont l'aménagement intérieur s'apparente a celui de la cage d'escalier sud-est du fort. L'accès par le front de gorge dessert d'une part une volée droite d'escalier sur voûte en briques descendant au milieu de l'étage inférieur, d'autre part une coursive périphérique de rez-de-chaussée, formée de dalles sur corbeaux monolithes identiques à celles du palier de l'escalier sud-ouest. La structure murale du rez de chaussée est allégée par la présence de niches en réserve dans l'épaisseur du mur, inscrivant les créneaux: une niche par créneau pour le flanc, une niche large pour deux créneaux pour le front curviligne.

La caponnière nord-est, à peu près deux fois plus spacieuse, offre sensiblement le même plan: deux côtés rectilignes presque à angle droit, l'un (ouest) tenant lieu à la fois de mur de gorge et de mur de flanc dans sa partie saillant hors œuvre, et un front curviligne d'un tiers de cercle. Le principe de l'élévation à deux niveaux en volume unique, avec escalier droit descendant et coursive de desserte des créneaux de rez-de-chaussée, est reconduit avec la même mise en œuvre.

Détail du front nord de la caponnière nord-ouest.Détail du front nord de la caponnière nord-ouest. Détail du flanc sud de la caponnière nord-ouest.Détail du flanc sud de la caponnière nord-ouest.

Front semi-circulaire à créneaux larges de la caponnière nord-est.Front semi-circulaire à créneaux larges de la caponnière nord-est. Travée d'accès à la caponnière nord-est dans le bâtiment est.Travée d'accès à la caponnière nord-est dans le bâtiment est.

Toutefois, le volume étant ici plus ample, la solidité du voûtement n'a été assurée qu'en le traitant comme une voûte annulaire portant sur un énorme pilier central de même plan que la caponnière, non pas massif, mais ajouré en sous-œuvre de quatre arcades communiquant à un vide intérieur. Dans cette caponnière, on retrouve à l'identique de l'autre le principe des niches en réserve de l'épaisseur des murs du rez-de-chaussée, mais on observe que des niches un peu moins profondes sont aussi ménagées au niveau inférieur, seulement sur le front curviligne, inscrivant les créneaux par paire.

L'extrémité en simple rez-de-chaussée de l'aile est des bâtiments d'enveloppe, par laquelle il faut passer pour accéder à la caponnière nord-est, comporte quatre (sur cinq) travées de casemates dont le voûtement à pendentifs s'apparente (en moins ample) à celui du rez-de-chaussée de la caserne longitudinale. L'une des travées de casemates était aménagée en cuisine, avec potager et cheminée.

Caponnière nord-est, niveau rez-de-chaussée.Caponnière nord-est, niveau rez-de-chaussée. Créneaux de flanc sud du rez-de-chaussée de la caponnière nord-est.Créneaux de flanc sud du rez-de-chaussée de la caponnière nord-est.

Front curviligne de la caponnière nord-est, créneaux sur le fossé.Front curviligne de la caponnière nord-est, créneaux sur le fossé. Cuisine dans une casemate au nord de l'aile est.Cuisine dans une casemate au nord de l'aile est.

D. Ouvrages et bâtiments annexes

Dans l'axe de la porte du fort, en contrebas du terrassement qui porte le chemin d'accès à cette porte, s'élèvent les ruines du bâtiment qui abritait la station haute du téléphérique d'approvisionnement.

Il s'agit d'un bâtiment sans étage, peu élevé, aux murs maigres en schiste avec assises de réglage en briques, jadis couvert d'un toit terrasse et revêtu d'un enduit couvrant; sa structure est tripartite: une large salle centrale rectangulaire d'un seul tenant, ouverte au nord pour accueillir la rampe d'arrivée et de redescente du téléphérique, flanqué de locaux collatéraux latérales plus étroits. Celui de l'est servait de salle des machines, à l'opposé du vestibule de déchargement qui voisinait, à l'ouest (vers le baraquement central), avec le bureau. Les murs d'enveloppe extérieurs sont largement percés de grandes fenêtres cintrées ordonnancées en travées régulières.

Les pylônes portant la ligne du téléphérique étaient en bois.

Ruines du bâtiment de la station haute du téléphérique.Ruines du bâtiment de la station haute du téléphérique.

1Atlas original issu de la Sessionne Staccata di Cuneo.

Le fort de Colle Alto ou fort central correspond au type du fort de barrage de camp retranché défini en Italie dans les années 1870-1875 ; il est le dernier construit en Italie dans sa catégorie, en 1881. Le chantier, commencé en mai 1881 et achevé pour l'essentiel en 1883 perdura pour certains postes jusqu'en 1885. Il est laissé à l'abandon par l'administration militaire et n'a pas d'affectataire. Vers 1900 fut construit vis-à-vis de la porte la station supérieure d'une ligne téléphérique (que les documents anciens qualifient de funiculaire) , longue de 3, 2 km reliant ce site à celui des magasins de la Panice, situés 700 m en contrebas sur le versant nord de la montagne. Il avait pour vocation de faciliter l'approvisionnement du fort et des casernes, inaccessibles par la route en hiver. Le fort a été désarmé durant la première guerre mondiale et le téléphérique a cessé d'être entretenu. L'état sanitaire général du fort est moyen, mais aucune partie ne menace vraiment ruine ; en revanche, le téléphérique a commencé a disparaître après la seconde guerre mondiale.

Le fort de Colle Alto ou fort central est le centre et la pièce maîtresse du groupe d'ouvrages constituant le camp retranché ou barrage de Tende ; il contrôle directement la route et le col de Tende. Il est construit à 1926 m d'altitude à l'est du col dont il est distant d'environ 600 m. Les matériaux de construction sont de provenance locale, qu'il s'agisse des parements courants en blocage de gros moellons (granit, calcaire, schiste) destinés a être enduits ou des pierres de taille (bandeaux-larmiers, dalles de pavement, d'escaliers, encadrements des baies) . Les sols de circulation dans les magasins, les corridors ou entre les bandes dallées des chaussées de roulage sont constitués d'une calade de moellons ou de cailloux, souvent recouverte après coup d'une chape de ciment. Emploi de briques pour les encoignures, en encadrement ou couvrement de baies. Ensemble des parements revêtus d'un enduit couvrant blanc et beige. Dans l'état actuel des lieux, la quasi-totalité des aménagements de second oeuvre ou de mobilier (menuiseries, huisseries, planchers, grilles et garde-corps en fer forgé) ont été systématiquement pillés et n'existent plus. Le fort est conçu à la base comme un trapèze équilatéral : le front de gorge (nord) est parallèle au front d'attaque (sud) , plus court, et les longs fronts latéraux convergent symétriquement du premier vers le second. Cette symétrie d'intention est pourtant rompue par le large pan coupé qui rogne l'angle sud-ouest, compromis dû à des impératifs de couverture des tirs à longue portée. Un fossé à fond parfaitement horizontal environne le fort sur trois côtés. Au sud-ouest et au sud-est se trouvent deux angles arrondis. Aux deux angles sont aménagés deux ouvrages de flanquement saillants, de conception intermédiaire entre une caponnière et une tour basse : ils sont les seuls organes du fort disposant d'un niveau actif en fond de fosse en plus du rez-de-chaussée. A l'intérieur se trouve la caserne longitudinale, moins haute que celle des bâtiments d'enveloppe et légèrement décentrée ; c'est sur cette structure que donne la porte d'entrée du fort, précédée d'un pont à arche unique. Les escarpes sont aveugles car elles ne renferment que des citernes et des silos, pas des casemates. Au-dessus se trouve le bandeau-larmier qui court en continu sur toutes les façades extérieures, puis les larges baies des cannonières, régulièrement disposées (encadrement en pierres de taille, appui monolithe et clé passante) , puis au premier étage, trois baies en meurtrière à encadrement de brique. Les casemates des bâtiments d'enveloppe sont voûtées en berceau d'axe transversal et le rez-de-chaussée de la caserne est conçu comme une enfilade de voûtes en arc-de-cloître. Presque toutes les casemates du rez-de-chaussée communiquent entre elles par des portes percées en enfilade.

  • Murs
    • granite
    • calcaire
    • schiste
    • enduit
    • moellon
    • maçonnerie
  • Toits
    pierre en couverture, végétal en couverture
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée, 1 étage carré
  • Couvrements
    • voûte en berceau
    • voûte en arc-de-cloître
    • voûte d'arêtes
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • État de conservation
    mauvais état
  • Statut de la propriété
    propriété publique

Documents figurés

  • Fascicolo contenente il piano d'insieme, la planimetria, la pianta e le sezioni delle opere che costituiscono il campo trincerato del Colle di Tenda [Document contenant le plan d'ensemble, la planimétrie, le plan et les coupes des ouvrages qui constituent le camp retranché du Col de Tende] / Dessin, vers 1887. Archivi del Genio Militare, Turin : fonds de la Sezione Staccata di Cuneo (référencé S.S.C.). Original disparu.

    Plan de situation du fort Central et du Casernement Central, plans du rez-de-chaussée et de l'étage du fort Central, plan des souterrains, du rez-de-chaussée et du premier étage du casernement central, coupes transversales et longitudinale du casernement central, opera di Giaura [fort de Giaure, plan des magasins et de l'armement], coupes transversales et longitudinale du fort de Giaure, opera di Margheria [fort de La Marguerie, plan des magasins et plan de l'armement], coupes transversales et longitudinales du fort de La Marguerie, opera di Pernante [fort Pernante, plan des magasins et plan de l'armement], coupes transversales et longitudinales du fort Pernante, opera di Pepino [fort Pépin, plans des magasins et plan de l'armement], piante e sezioni trasversali e longitudinali dell'opera del Pepino. SSC. [plans et coupes transversales et longitudinales du fort Pépin], opera di Taborda [fort Tabourde, plan des magasins et plan de l'armement], coupes transversales et longitudinale du fort Tabourde
Date d'enquête 2001 ; Date(s) de rédaction 2002
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
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