Dans les comptes de gestion de la commune de Riez de l’année 1826, on apprend qu’une réparation est faite à la fontaine de Samson. Et grâce aux comptes de 1830, nous savons que le lavoir a été construit cette année-là pour une somme de 900 francs.
Cette partie de la ville, située entre la porte médiévale Sanson, ou Saint-Sols, et le ruisseau de l’Auvestre était essentiellement occupée par les tanneurs, les tisserands et les teinturiers. La spécificité du quartier, situé à l’extérieur des remparts, se retrouve encore dans le nom des rues alentour. A la fin du XVIIIe siècle, 10 tanneurs s'étaient spécialisés dans les gants et les guêtres. Le même nombre de tisserands confectionnait du drap de cadis pour fabriquer les capes de bergers.
Pour tanner les peaux ou rouir le chanvre, les artisans utilisaient l’eau du ruisseau, la rendant impropre à la consommation des hommes et des animaux. Pour les besoins en eau potable, on comptait sur cette fontaine, alimentée par une source. L’eau est acheminée jusqu’ici par une galerie couverte, appelée « mine », passant sous le village. L’espace clos de la fontaine évoque aujourd’hui la tranquillité, mais il n’en fut pas toujours ainsi. A la fois lavoir, abreuvoir et fontaine, il arrivait aussi que le bassin soit utilisé par les artisans du quartier pour leur activité professionnelle, en complément du ruisseau (Notes préalables du Parc Naturel Régional du Verdon).
Chargée de la valorisation du patrimoine bâti et de la transmission des savoir-faire, Parc naturel régional du Verdon