Dossier collectif IA04001374 | Réalisé par
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fermes
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  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

  • Dénominations
    ferme
  • Aires d'études
    Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var
  • Adresse
    • Commune : Ubraye

I. Contexte de l'enquête

Le repérage

Ce dossier concerne les fermes de la commune d'Ubraye (canton d'Annot)

Le terme de "ferme" correspond aux bâtiments ou ensembles de bâtiments associant des fonctions domestiques et agricoles, ces dernières occupant un espace proportionnellement plus important.

Les conditions de l'enquête

Le repérage des fermes sur la commune d'Ubraye a été effectué au cours des mois de mai et juin 2008. Le recensement s'est fait à partir du cadastre le plus récent disponible, édition mise à jour pour 1988. Le plan cadastral dit "napoléonien", levé en 1830 et 1831, a servi de point de repère et de comparaison pour les bâtiments antérieurs à cette date ; l'ensemble des états de section de ce cadastre a été consulté.

Toutes les constructions portées sur le cadastre actuel ont été vues, au moins de l'extérieur. Certains bâtiments ont pu être visités de l'intérieur.

Le repérage a été effectué à l'aide d'une grille de description morphologique propre aux fermes et décrivant :

- l'implantation par rapport à la pente,

- la composition des bâtiments,

- les fonctions visibles des bâtiments,

- la présence éventuelle et la caractérisation des espaces libres,

- la mitoyenneté,

- les matériaux principaux et secondaires et leur mise en œuvre,

- la forme du toit et la nature de la couverture et de l'avant-toit,

- le nombre d'étages visibles,

- la description des élévations et des baies,

- les décors extérieurs,

- les aménagements intérieurs (voûtes, escalier, cheminée, cloisons…)

- les inscriptions historiques : dates portées, inscriptions…

Cette grille de repérage a donné lieu à l'alimentation d'une base de données destinée à faire un traitement statistique et cartographique.

Le repérage est toujours confronté à la question de l'état du bâti. Ainsi, ont été repérés les bâtiments ayant subi quelques modifications de détail n'affectant pas leur lecture architecturale. Les bâtiments ruinés mais dont le parti pris architectural d'origine restait lisible ont également été repérés. En revanche, les bâtiments ayant subi des transformations majeures rendant illisibles leurs caractères architecturaux n'ont pas été retenus. Les bâtiments non retenus sont principalement ceux qui ont été très remaniés à une période récente, selon des normes de construction, des matériaux et un vocabulaire architectural très éloignés de ceux de l'architecture locale : élévations entièrement repercées de grandes ouvertures rectangulaires masquant les baies anciennes, utilisation de matériaux récents rendant illisible le parti d'origine, restructuration intérieure totale ou profonde.

II. Caractères morphologiques

13 fermes ont été repérées, 3 d'entre elles ont été sélectionnées. Une seule porte un chronogramme à la Combe, parcelle E16 (1884).

Implantation et composition d'ensemble

Vue d'ensemble d'une ferme du village.Vue d'ensemble d'une ferme du village.On trouve une ferme au Village, et trois fermes au hameau du Touyet. Les autres fermes sont dispersées dans le terroir agricole, notamment dans la vallée de Laval. Seule une ferme du Touyet possède un mur mitoyen ; les autres ne possèdent aucun mur mitoyen.

Du fait du relief, aucune ferme n'est implantée en terrain plat. Seule une ferme isolée est implantée parallèlement à la pente ; pour toutes les autres, l'implantation est perpendiculaire au sens de la pente.

Ces dispositions se traduisent par la présence systématique d'un ou deux étages de soubassement.

Toutes les fermes sont composées de bâtiments accolés, certaines possèdent également des dépendances disjointes. Toutes possèdent une cour (parfois pavée ou caladée), 70 % d'entre elles possèdent une aire à battre mitoyenne, la moitié possèdent un jardin mitoyen.

Vue d'ensemble d'une fermes aux Bastides.Vue d'ensemble d'une fermes aux Bastides.Les Louines. Aire à battre pavée.Les Louines. Aire à battre pavée. Vue d'ensemble d'une ferme de la vallée de Laval.Vue d'ensemble d'une ferme de la vallée de Laval.

Matériaux et mise en œuvre

Les bâtiments sont construits en moellons calcaires, souvent complétés de blocs de grès et de tuf. Les moellons calcaires ou de grès sont non ou peu équarris, le tuf est plus facile à tailler. Les murs sont montés en assises relativement régulières. Les moellons sont liés entre eux par un mortier de chaux et de sable. Les angles sont renforcés par des moellons plus gros, mieux équarris.

Les enduits anciens conservés sont majoritairement à pierres vues (57 % du corpus), à inclusions de petits cailloux, rustiques ou lisses. Trois fermes possèdent un enduit récent.

Les encadrements des fenêtres sont en maçonnerie façonnée au mortier, avec un linteau en bois. Quelques fermes possèdent des encadrements en pierre de taille (porte de logis avec arc segmentaire ou linteau). On relève une porte de remise en pierre de taille de tuf, en arc segmentaire.

Etable en étage de soubassement, couvrement en voûte d'arêtes. Les Bastides.Etable en étage de soubassement, couvrement en voûte d'arêtes. Les Bastides.De nombreuses voûtes ont été repérées dans les fermes de la commune. Il s'agit principalement de voûtes en berceau segmentaire, mais également de voûtes en berceau plein-cintre ou de voûtes d'arêtes ; plusieurs types de voûtes peuvent se retrouver dans une même ferme.

Les pièces possèdent généralement un plancher sur solives. Les sols des pièces à usage d'habitation sont souvent couverts en carreaux de terre cuite carrés ou rectangulaires, en tomettes hexagonales ou en carreaux de ciment teintés. Les sols des étables et des remises sont souvent en terre battue. Les sols des fenils sont en plancher rustique, ils reçoivent parfois une chape au mortier de chaux ou de gypse, rarement des carreaux de terre cuite.

Les murs des pièces d'habitation reçoivent un enduit lisse réalisé au mortier de chaux et sont souvent peints en blanc avec des plinthes de couleur foncée (brun, noir, rouge, etc.). Les cloisons intérieures sont réalisées principalement en maçonnerie légère et pans de bois. Les matériaux de cette maçonnerie légère peuvent être divers : petites pierres, lauzes sur chant, briques pleines ou creuses, blocs de béton de chaux moulés, etc.

Les plafonds des pièces d'habitation reçoivent parfois un enduit lisse au plâtre.

La pièce servant de cuisine dispose d'une cheminée adossée ou a demi-engagée dans un mur. La forme des manteaux de cheminée est généralement rectangulaire, avec une corniche moulurée à la base de l'avaloir, parfois des petits corbeaux en maçonnerie ; le manteau des cheminées est construit en ossature bois avec un remplissage de carreaux de terre cuite, de lauzes ou de gravas et un enduit de finition lissé. Cette cheminée est souvent flanquée d'une niche regroupant un potager de cuisson et un cendrier. Une pile d'évier est aménagée dans un angle de la cuisine ou sous une fenêtre. Des placards muraux ou en maçonnerie légère sont installés dans la cuisine et les chambres. Des coffres à grains en maçonnerie légère occupent souvent l'angle d'une chambre.

Les éventuels escaliers intérieurs sont construit en maçonnerie légère de chaux et de plâtre sur une structure en bois. Les contre-marches sont façonnées au mortier ou sont en bois, les nez de marche sont en bois et les marches reçoivent généralement des carreaux de terre cuite.

Structure, élévation, distribution

Les fermes possèdent de deux à quatre niveaux d'élévation.

Un tiers des fermes possèdent deux étages de soubassement, la moitié des fermes possèdent un étage de soubassement.

Dans 84,5 % des fermes, l'accès aux étages se fait par un escalier intérieur tournant. Pour quatre fermes, il existe en plus un, voire deux escaliers extérieurs maçonnés. Ces escaliers extérieurs sont perpendiculaires ou parallèles à la façade ; dans ce dernier cas, ils sont souvent terminés par un repos devant la porte du logis.

Couverture

Les toitures sont à longs pans (54 % des cas) ou à un pan (46 %).

Les fermes possèdent un avant-toit constitué par un ou deux rangs de génoises maçonnées. Lorsqu'il y en a une, la saillie de rive des pignons est réalisée par un rang de génoise.

Les toits étaient couverts à l'origine en tuiles creuses, mais la grande majorité d'entre eux (69 %) possède une couverture moderne en onduline.

Décor

Une ferme du village possède un décor de façade qui se limite à de faux appareils peints.

Typologie

F1 Ferme en maison-bloc à terre (0 % du corpus) - (0 repérée ; 0 sélectionnée) - Logis associé aux parties agricoles

F2 Ferme en maison-bloc en hauteur (0 % du corpus) - (0 repérée ; 0 sélectionnée) - Logis associé aux parties agricoles

F3 Ferme à bâtiments accolés et/ou disjoints (100 % du corpus) - (13 repérées ; 3 sélectionnées (23 %)) - Ferme à maison-bloc à bâtiments accolés - Ferme à maison-bloc à bâtiments disjoints - Ferme à bâtiments disjoints

Interprétation de la classification

Sur la commune d'Ubraye, toutes les fermes sont constituées de bâtiments d'habitation ou agricoles, accolés successivement sans parti pris d'origine. De nombreuses dépendances agricoles sont disjointes. Aucune ferme en maison-bloc en hauteur ou en maison-bloc à terre.

L'origine de certaines fermes pourrait remonter au 16e siècle ou au 17e siècle. La majorité des fermes date vraisemblablement du 18e siècle et du 19e siècle. Quelques bâtiments ont été construit à la fin du 19e siècle et pendant la première moitié du 20e siècle. Une seule date portée a été relevée : 1884 à la Combe.

  • Période(s)
    • Principale : 16e siècle
    • Principale : 17e siècle
    • Principale : 18e siècle
    • Principale : 19e siècle
    • Principale : 1ère moitié 20e siècle

Le repérage des fermes sur la commune d'Ubraye a été effectué en 2008. Le recensement s'est fait à partir des cadastres de 1830 et de 1988. 13 fermes ont été repérées, 3 d'entre elles ont été sélectionnées. On trouve une ferme au village, et trois fermes au hameau du Touyet. Les autres fermes sont dispersées dans le terroir agricole, notamment dans la vallée de Laval. Du fait du relief, aucune ferme n'est implantée en terrain plat. Seule une ferme isolée est implantée parallèlement à la pente ; pour toutes les autres, l'implantation est perpendiculaire au sens de la pente. Ces dispositions se traduisent par la présence systématique d'un ou deux étages de soubassement. Toutes les fermes sont composées de bâtiments accolés, certaines possèdent également des dépendances disjointes. Les bâtiments sont construits en moellons calcaires, souvent complétés de blocs de grès et de tuf. De nombreuses voûtes ont été repérées dans les fermes de la commune. Il s'agit principalement de voûtes en berceau segmentaire, mais également de voûtes en berceau plein-cintre ou de voûtes d'arêtes ; plusieurs types de voûtes peuvent se retrouver dans une même ferme. Les fermes possèdent de deux à quatre niveaux d'élévation. Un tiers des fermes possèdent deux étages de soubassement, la moitié des fermes possèdent un étage de soubassement. Dans la très grande majorité des cas, l'accès aux étages se fait par un escalier intérieur tournant. Pour quatre fermes, il existe en plus un, voire deux escaliers extérieurs maçonnés. Ces escaliers extérieurs sont perpendiculaires ou parallèles à la façade ; dans ce dernier cas, ils sont souvent terminés par un repos devant la porte du logis. Les toitures sont à longs pans ou à un pan. Les toits étaient couverts à l'origine en tuiles creuses, mais la majorité d'entre eux possède une couverture moderne en onduline.

  • Typologies
    F3 : ferme à bâtiments accolés et/ou disjoints
  • Toits
    tuile creuse
  • Murs
    • calcaire
    • grès
    • tuf
    • moellon sans chaîne en pierre de taille
  • Décompte des œuvres
    • bâti INSEE 100
    • repérées 13
    • étudiées 3
Date d'enquête 2008 ; Date(s) de rédaction 2008
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général