Dossier collectif IA00049831 | Réalisé par
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fermes
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  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

  • Dénominations
    ferme
  • Aires d'études
    Grave (La)
  • Adresse
    • Commune : Villar-d'Arêne

LE VILLAR

Liste des édifices seulement repérés = (avec visite intérieure)

Parcelles 373, 485, 470, 574-575.

Liste des édifices sélectionnés pour étude :

Parcelles 349, 370, 385, 389, 401, 411, 413, 492, 354.

L'ensemble du bâti a été vu extérieurement.

Situation

Le chef-lieu du Villar est situé à la bordure nord du territoire communal, peu avant le verrou glaciaire qui sépare cette commune de celle de La Grave. Il s'étage entre 1650 et 1700 sur un replat qui borde la Romanche. Par comparaison avec les autres villages du canton, le Villar est exceptionnellement proche du lit de la Romanche, qu'il ne domine que par un abrupt d'une cinquantaine de mètres. Ce site de fond de vallée semble assez défavorisé, si on le compare aux Cours ou aux villages de la Traverse à La Grave. Le Villar est privé de soleil plusieurs mois par an. D'après A. Allix ce site peu favorable s'expliquerait par la préoccupation de laisser les meilleures terres à la culture.

Le Villar était une étape importante sur la "petite route" de Grenoble à Briançon. Pour y parvenir, en venant de La Grave, il fallait franchir le périlleux passage des ardoisières qui avant le percement du tunnel était l'un des plus redouté des voyageurs. Le Villar était alors la dernière halte avant la lente ascension qui menait jusqu'au col du Lautaret. Le trafic routier induit par les grands travaux d'agrandissement de la route du Lautaret, sous le Second Empire, ont fait naître au Villar des activités nouvelles (entreprises de roulage, auberges, etc.) qui se sont traduites par de nouvelles formes architecturales.

Le village du Villar a presque entièrement brûlé à deux reprises, en1672 et 1771 (P.-L. Rousset, p. 288).

C'est, depuis le début du siècle au moins, le seul village de la commune habité de façon permanente. Il est difficile de dire s'il en a toujours été ainsi ou si les Cours ont aussi, à certaines époques, été habitées toute l'année.

Physionomie

Les maisons sont isolées ou mitoyennes par deux ou trois. Elles s'étagent sur la pente, toutes les façades tournées vers le sud.

Le Villar est le seul village de la commune à posséder une place structurée. Elle s'étend devant l'église, sur l'emplacement de l'ancien cimetière. Il s'y dresse une fontaine monumentale et le monument aux morts.

Équipement

- Édifices religieux : - une église paroissiale

- une chapelle de pénitents

- deux oratoires.

- Édifices publics : - un four à pain "banal"

- plusieurs fontaines dont une fontaine monumentale sur la place de l'église et une grande fontaine-lavoir un peu extérieure à l'ouest du village.

- Commerce et hôtellerie : - Deux épiceries et un bureau de tabac

- Cinq hôtels-restaurants-café dont trois sont d'anciennes auberges de roulage du XIXe siècle

- un café

- de nombreux gites ruraux.

Particularités architecturales

Le chef-lieu du Villar-d'Arène est le seul village du canton de La Grave où les maisons soient voûtées au rez-de-chaussée. Dans les maisons de taille moyenne les voûtements sont généralement d'arêtes ou en berceau et les piliers d'écurie portent généralement une date de la deuxième moitié du XIXe siècle (1833-1880). Certaines des maisons construites ou transformées sous le Second Empire (celles des entrepreneurs de roulage par exemple) ont des voûtements de forme originale que l'on retrouve de l'autre côté de la frontière italienne.

Au Villar-d'Arène les "Chambres" isolées sont moins fréquentes que dans les autres villages. Les "chambres ménagères" du Villar sont fréquemment attenantes à la maison, voire une simple pièce du premier étage (cf. les notices individuelles des maisons sélectionnées pour étude ).

Les activités routières ont mis le village en contact avec d'autres régions et d'autres modes architecturales. Au début du XXe siècle un certain nombre de façades ont été refaites en fonction des modèles d'inspiration urbaine qui se répandent alors dans le sillon alpin et la vallée de la Durance. Les façades ont été recrépies et peintes ; de faux appareils de pierre de taille ont été peints en trompe-l’œil sur les chaînages et les chambranles ; les balustrades en bois des balcons ont été remplacées par des rambardes en fer forgé, etc.

Le Pied du Col

Situation

Le hameau du Pied du Col est situé à proximité de la confluence des torrents du Lautaret et de la Romanche.

Les maisons s'étagent sur un replat alluvial entre 1700 et 1720 m d'altitude.

Le Pied du Col était un village habité de façon saisonnière, au printemps et à l'automne, par des familles du Villar-d'Arène (information orale). Il était entouré de champs sur lesquels on cultivait des céréales de printemps. C'était une étape intermédiaire avant l'estivage d'été à l'Alpe du Villar, groupe de chalets situé à deux heures de marche de là, à 2100 m d'altitude et à la confluence des grands vallons pastoraux de Valfourche, Chamoissière et Arsine.

Physionomie

Files de maisons mitoyennes par les pignons. Toutes les façades sont tournées vers le sud.

Quelques chambres ménagères isolées.

Équipement

Une chapelle.Plusieurs fontaines .Aucun commerce ni débit de boisson.

Particularités architecturales

Maisons à charpente sur poteaux identiques à celles de la commune de La Grave.

Les Cours

Situation

Le hameau des Cours est situé sur un replat de la rive nord de la vallée, à 1760 m d'altitude. Au XIXe siècle ce village était habité en permanence. Depuis 1914 il est utilisé comme un site saisonnier de printemps et d'automne par des agriculteurs dont la résidence permanente est au Villar-d'Arène. Il n'est pas exclu que la fonction de ce village ait souvent varié au cours des siècles, devenant permanent sous l'effet de la pression démographique, puis saisonnier lorsque la population était moins nombreuse.

En contrebas du village existait un petit hameau appelé les Petites Cours dont toutes les maisons sont aujourd'hui en ruines.

Physionomie

Longues files de constructions mitoyennes qui s'étagent sur la pente, toutes les façades étant tournées vers le sud.

Équipement

-Deux chapelles : la chapelle Sainte-Brigitte, qui serait l'ancienne chapelle des Pénitents des Cours, est située au centre du village.

la chapelle Saint-Antoine occupe la position traditionnelle, à la sortie ouest du village.

- Deux fontaines abritées par un arc en tuf, identiques à toutes celles du canton.

Particularités architecturales

Aux Cours coexistent des constructions du type "montagne" à rez-de-chaussée plafonné et charpente sur poteaux, et des demeures plus conséquentes, identiques à celles du chef-lieu, dont le rez-de-chaussée est voûté et qui comporte une circulation verticale intérieure. Il est possible que dans le même temps certaines maisons aient été habitées de façon permanente et d'autres utilisées comme "montagne".

Contrairement à ce que l'on a pu noter au Villar, toutes les"chambres" sont indépendantes de la maison. L'une d'entre elles est reliée à la maison qu'elle dessert par un souterrain (cf. dossier de la maison 160).

A noter un cadran solaire daté de 1774, restauré en 1961.

Chronogrammes : 9 du 17e siècle, 10 du 18e siècle, 14 du 19e siècle

  • Période(s)
    • Principale : 17e siècle
    • Principale : 18e siècle
    • Principale : 19e siècle
  • Typologies
    maison bloc type IIIA, IIIB et IV
  • Toits
    métal en couverture, ardoise
  • Murs
    • schiste
    • tuf
    • granite
    • enduit
    • moellon sans chaîne en pierre de taille
  • Décompte des œuvres
    • étudié 14
    • repéré 33
    • bâti INSEE 150

Documents figurés

  • Dauphiné. De la Grave au Lautaret. Le glacier d'Arsine et la montagne des Agneaux. [Maison des Cours ou du Pied du Col à toiture d'ardoise et chaume et pignon à redents]. Carte postale ancienne.

  • Dauphiné. Le Lautaret Chalets de l'Alpe de Villard-d'Arène et Roche Méane (3700m). [Noter les toitures en chaume des chalets encore existants et les nombreuses ruines]. E.R. Carte postale ancienne.

  • Dauphiné. L'Alpe du Villard d'Arène et Roche Faurio. [vers 1920 la plupart des chalets sont déjà en ruines]. E. R. Combier (photographe), Mâcon, Carte postale, 1920. Collection Clot.

Date d'enquête 1986 ; Date(s) de rédaction 1987
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
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