DESCRIPTION

Situation

La commune de Puy-Saint-Pierre, qui est la plus petite en superficie du canton de Briançon, possède au total dix agglomérations : trois villages (Puy-Saint-Pierre, Puy-Richard et le Pinet) et sept hameaux (les Bérards, les Merlins, le Serre, Rochas-Garnier, la Croiza, Belvoir et la Bourelle).

Toutes ces agglomérations ont des caractéristiques communes qui tiennent du relief et de la fonction des maisons. C'est ainsi que l'on trouve partout des groupes de trois à cinq maisons, plus ou moins alignées et dont les accès sont associés : courts, logis, étables en général en façade antérieure ; granges à l'opposé.

Si les villages ont été édifiés sur des replats qui ont permis un plus grand développement, toujours en bordure d'une route ou d'un chemin, les hameaux qui ne comptent au maximum qu'une dizaine de maisons, mettent à profit le relief soit pour aménager les accès. (chemins, rampes), soit pour s'abriter.

Le plan rectangulaire des unités bâties a donné une physionomie souvent orthogonale, plus ou moins respectée, aux hameaux ; l'orientation des groupements étant fournie par la direction du chemin ou de la pente, elle est toujours dirigée le plus possible vers le sud. (Notons que les maisons sont le plus souvent orientées au sud-est, ce qui est un compromis entre le soleil et la disposition de ce versant de la montagne). Chaque agglomération, villages et hameaux se trouvent à la fois sur le parcours de la route ou d'un ancien chemin de mulet que les gens utilisent à pied comme raccourcis, et sur un canal d'irrigation ou un petit ravin alimentant les fontaines.

Les Merlins. Parcelles 76-77-78. Façades sud. Vue d'ensemble. Le Pinet. Parcelles 223 à 227. Façades antérieures sud.

Parmi les services publics notons les fours qui s'élèvent dans presque toutes les agglomérations. Il en est de même pour les chapelles.

Matériaux

Dans l'ensemble on a utilisé une pierre grisâtre qui se débite en grandes lauzes aux arêtes vives ou en petits blocs irréguliers. Ces matériaux sont noyés dans un blocage à l'aspect sévère, qui semble fait avec soin. Pas de chaînes d'angles proprement dites, mais un entrecroisement des blocs avec parfois une lauze posée à plat. Les arcs sont construits en claveaux grossiers de même nature. On trouve à Puy-Richard une pierre noirâtre ferrugineuse et quelques blocs de tuf.

Le gros-œuvre est souvent renforcé par des chaînages de bois (poteaux et sablières d'une vingtaine de centimètres) noyés dans la maçonnerie et affleurant au nu des façades. L'association avec l'ouvrage de charpente est plus manifeste encore à la base des étages de grange qui sont souvent en pans de bois très frustes mais présentant toutes les dispositions traditionnelles : encorbellements, assemblages à mi-bois, tenons et mortaises, écharpes. Les remplissages sont en blocage à la granulation moyenne, mais dans la partie nord de la commune (les Merlins) tout-à-fait comparables à la garandule de Val-des-Prés avec traces de coffrage, couleur rosée et trous d'aération faits à la forme.

On trouve peu d'empilage (aux Merlins, demi-rondins). Notons enfin de beaux enduits de sable, de couleur claire.

Parti général

Trois types de distribution :

- Maisons avec court intérieure, souvent au centre, semblables à celles de la vallée de la Clarée. Mais on note une moindre qualité architecturale dans l'ordonnance du plan et la rigueur de la distribution : irrégularité, petitesse de la court, escalier non typé (vis en bois, volée tournante, volée droite ou plusieurs volées, indifféremment).

Ce type comprend certaines maisons qui ont été agrandies par adjonction d'une court (Rochas-Garnier, 281 ; Puy-Richard, 484).

- Maisons sans court : toutes les communications verticales sont à l'extérieur, sur la façade antérieure. On observe par conséquent une plus ou moins grande complexité des dispositifs suivant l'implantation sur le relief ou la mitoyenneté : enchevêtrement des entrées de caves sous les rampes sous le chemin ou sous les escaliers donnant accès simultanément aux logis (en fait une unique cuisine à l'étage) et aux étables ; escaliers ou balcons communs à deux maisons ou à deux corps de bâtiments.

- Certaines maisons groupent ces dispositifs dans un renfoncement abrité par l'avant-toit ou par un étage de la grange, sorte de court ouverte, irrégulière, disposée en angle, comme à Puy-Saint-André, ou au centre de la façade antérieure (Puy-Saint-André, Puy-Chalvin, les Bérards). On peut donc différencier ces deux types secondaires dont les caractères sont propres à cette partie de la vallée et n'ont une parenté évidente, dans la vallée de la Clarée, qu'avec deux ou trois maisons des Alberts.

Le Pinet. Parcelle 193. Vue d'ensemble prise du sud-ouest. Dispositifs d'entrée des caves et étables sous la rampe de la grange.

- Court ouverte en angle : ce dispositif associe la forme de la court fermée, avec sa voûte d'arêtes ou son berceau, aux escaliers et rampes des communications extérieures. Une seconde court voûtée peut se trouver au premier étage, desservie par un balcon (la Croiza, 441-442).

- Court ouverte au centre, symétrique et desservant une maison double de grandes dimensions (les Bérards, 647-22). A la différence des courts comparables aux Alberts, le volume abrité mais ouvert occupe la hauteur de deux ou trois étages bordés par des balcons.

- Notons enfin la particularité de la maison 504 à Belvoir, dont la court, voûtée en berceau, n'est autre qu'un passage ouvrant du nord au sud ; elle abrite, sur un côté, un escalier de pierre donnant accès à l'étage.

- Les entrées de granges, souvent abritées elles aussi par un avant-toit, sont accessibles par plusieurs dispositifs :

- rampes de terre couvrant une cave,

- rampes mixtes, avec escalier, construites de même,

- rampes simplement portées par un arc,

- rampes en bois (rondins) surtout dans la partie sud de la commune (nombreuses à Puy-Richard).

Élévations extérieures

La typologie des plans influe sur l'ordonnance des façades. Les maisons à court fermée centrale ont une façade antérieure beaucoup plus régulière que les autres, et se rapprochent de cette façon de celles de la vallée de la Clarée avec un balcon sur toute leur longueur, orné de balustres découpés et ajourés, au deuxième et au troisième niveaux. Ces balcons peuvent être portés par des aisseliers soutenant autant de solives dont l'extrémité est profilée. Ces façades, selon que la maison est isolée ou mitoyenne, sont sur un pignon ou un mur gouttereau : comparer ainsi au Pinet les maisons 194 et 225. Certaines façades en mur gouttereau ont leur troisième niveau percé d'arcades (2 ou 3) ouvrant de la grange sur un balcon (le Pinet, 208,225 ; les Bérards, 21) comme cela existe à Névache, mais sur les façades-pignons.

Le Pinet. Parcelle 208. Façade antérieure est. Balcons superposés. Noter les arcades qui ouvrent sur l'intérieur de la grange.

Notons enfin qu'un décor rapporté y est généralement associé impostes rayonnantes en fer forgé (le Pinet, 194, 225), grilles de fenêtres avec fleurons et fleurs de lys (225) ou cadrans solaires (194). Il convient de signaler le soin que l'on a parfois pris pour moderniser une façade, en en conservant le caractère : tel le balcon en fer forgé daté 1931 de la maison 225 au Pinet. Par contre, tous les autres types de plans sont associés à des façades sans ordonnance, de caractère avant tout fonctionnel, mais dont les volumes ont une beauté simple qui tient à la nature des matériaux, à leur couleur, et à un équilibre qu'aucune transformation moderne intempestive n'est venue rompre : Belvoir, maison 507-508 ; le Serre, 92 ; Rochas-Garnier, 281 ; Puy-Richard, 484, 450).

Combles et couvertures

Toutes les maisons ont une toiture à deux versants ; quelques-unes ont une fausse croupe. Les charpentes sont relativement soignées et on observe des ouvrages de grand développement montés avec économie et une grande rigueur de moyens (le Serre, 94). Il semble que les charpentes dont certaines pièces (sablières, faîtages) sont datées du XVIIIe siècle ont des pièces de sections plus importantes que dans des maisons plus récentes.

Distribution intérieure

Il est très difficile de pénétrer dans la plupart des maisons : logis refaits, gens au travail, maisons fermées (résidences secondaires). Seuls les rez-de-chaussée (courts, étables) sont ouverts ou visibles partiellement. Il semble que l'on doive noter une grande pauvreté dans la variété des dispositifs. On doit distinguer ce qui est extérieur et intérieur.

- Les dispositifs dits extérieurs sont certains balcons et les caves. Les balcons, qui parfois se superposent, peuvent être clos de planches ou de barreaux ; ils servent au séchage des récoltes engrangées et ont un développement important. Quant aux caves construites hors-œuvre, couvertes quelquefois de lauzes, elles sont simplement voûtées ; une minuscule fenêtre grillagée les aère.

- A l'intérieur ce sont surtout les cuisines qui conservent des vestiges de leur ancienne disposition, avec cheminée à hotte suspendue, parfois évier en pierre. Un seul four a été observé (la Bourelle, 862). Dans les étables, il est important de signaler le grand nombre général des colonnes portant la retombée centrale des voûtes ; on trouve aussi quelques piliers carrés. Enfin, quelques courts conservent un pavage de rondins de mélèze (Puy Richard, 453, 455 ; les Merlins, 78 ; les Bérards, 21).

Puy-Richard

Il n'y a aucune maison en ruines.

Matériaux

L'ensemble est construit en un blocage de pierre ferrugineuse roussâtre et noirâtre avec quelques morceaux de tuf. Aucune originalité dans la mise en œuvre. Quelques reprises (cloisons) en pans de bois. Présence de chaînages de poutres et poteaux dans la maçonnerie.

Parti général

On a observé deux types de distribution : avec ou sans communication intérieure, c'est-à-dire un type de maisons avec escalier extérieur en façade et le type de distribution déjà étudié dans la vallée de la Clarée, avec court fermée et escaliers.

- Premier type : ces maisons ont une surface plus petite que les autres et sont en général mitoyennes (463 à 466). L'escalier extérieur repose sur un massif de maçonnerie très grossière et donne accès à un balcon ; un autre balcon borde le deuxième étage (grange). On a donc au rez-de-chaussée une étable et parfois une cave voûtée pratiquée hors-œuvre sous le chemin ; à l'étage la cuisine, au-dessus la grange avec son accès sur une des façades opposées suivant la disposition.

- Deuxième type : maisons beaucoup plus vastes puisqu'on y a juxtaposé étable, cuisine et court. Celle-ci y est petite avec un accès à l'escalier, latéral et contournant l'étable (455), en vis sur noyau en mélèze (453), en face de la porte selon la distribution courante (448). On a pu compter dans ces maisons quatre étables avec une colonne centrale, une avec deux colonnes (484 ) et une avec un pilier carré portant les voûtes d'arêtes (453).

- La grange a son accès toujours au premier plan, c'est-à-dire au premier étage. La porte est précédée soit d'une rampe construite avec parfois une cave pratiquée dessous, soit d'une passerelle de rondins souvent spectaculaire qui laisse le champ libre à l'étage au-dessous (passage, porte ou fenêtre). Plusieurs maisons ont leur étage sous le comble en porte à faux sur le solivage, soit sur toute la longueur d'une façade (492, 493, 464) soit dans un angle lorsque les étages inférieurs en maçonnerie ont un plan irrégulier (456).

Puy-Richard. Parcelle 472. Côté nord-est. Passerelle de rondins et rampe d'accès aux granges.

Élévations extérieures

A peu près intactes dans l'ensemble du village. Elles se caractérisent par un grand nombre de baies en arc au premier niveau, avec des claveaux en blocs à peine taillés, et de très petites fenêtres à l'étage, toujours avec une grille prise dans le chambranle de bois. On doit distinguer les fenêtres avec le chambranle au nu du mur, doté parfois d'une grille de bois (granges), des fenêtres ébrasées, sous un arc ; les plus petites n'ont guère que 25 cm de largeur. Certaines fenêtres sont encadrées d'une bande régulière d'une trentaine de centimètres de mortier blanchi.

Les balcons (deuxième, troisième niveau) ont soit des barreaux droits, soit des balustres découpés dans des planches. Notons enfin que beaucoup de façades antérieures ouvrent dans un mur gouttereau.

Combles et couverture

Mise en œuvre traditionnelle. Couverture de bardeaux. Certaines caves à demi-enterrées sont couvertes de lauzes.

Distribution intérieure

Deux courts (453-455) sont pavées de rondins de mélèze.

Inscriptions et décor

Le décor rapporté se réduit aux rampes des balcons et à deux cadrans solaires sur la même maison (463).

Les inscriptions qui ont pu être notées sont au nombre de 5.

Le Pinet

Matériaux

Mêmes observations qu'à Puy-Saint-André.

Parti général

On doit noter la régularité des dispositifs et le caractère massif et homogène des maisons qui, dans l'ensemble, ont été peu remaniées, sauf dans les combles.

Deux types de distributions : maisons à court fermée et maisons sans court, avec logis à l'étage, escalier extérieur et entrée directe de l'étable et des caves au rez-de-chaussée.

- Les maisons à court fermée, ayant leur entrée en mur gouttereau sont les plus nombreuses et les plus régulières. La court est petite, couverte d'une travée d'arêtes et communiquant sur ses quatre côtés

- avec l'extérieur (porte d'entrée)

- en face avec l'escalier

- de part et d'autre avec la cuisine et l'étable (type B de distribution).

- L'escalier se développe sur une volée à moitié tournante ou deux volées parallèles ; il commande latéralement les pièces de l'étage, au fond la grange.

- Les étables sont voûtées d'arêtes ; une seule a été repérée avec une colonne centrale (677).

Le Pinet. Parcelle 676. Façade nord avec accès à la grange passant sur un arc.

- Les granges ont leur accès sur une façade opposée, soit par l'intermédiaire d'une rampe construite sur une cave ou sur un arc (676), soit par une rampe mixte (escalier-rampe pour les traîneaux (193), soit par une rampe de rondins (175).

- Disposition particulière de la maison (195) qui a une court d'angle,couverte dune travée d'arêtes, ouverte sur l'extérieur, comme un porche.

Élévations extérieures

Elles sont assez régulières, homogènes et souvent symétriques si la porte de la court est au centre. Beaucoup sont bordées par un balcon (premier et deuxième étages) sur toute leur longueur : balustres découpés dans des planches, barreau de bois ou de fer. Quelques balcons sont portés par des potences de bois ou des consoles en fer.

- Enduits lissés et badigeonnés d'ocre jaune.

- Pas de menuiseries décorées mais des ferronneries assez soignées, datées (maisons 194 , 225) du XVIIIe siècle : impostes rayonnantes ornées de pistils à graines, feuilles d'eau, fleurs de lys, et initiales, grilles de fenêtres en cage avec fleurs de lys, piques et motifs enroulés.

Combles et couverture

Toutes les maisons ont des toitures très importantes, avec de profonds avant-toits. Six ont une fausse croupe abritant un balcon de pignon, à hauteur d'un plan supérieur de la grange. Il apparaît que beaucoup de ces dispositifs sont des reprises effectuées peut-être après incendies : charpentes bricolées, sommets de murs dentelés, fermetures de planches clouées.

Les Bérards Les Merlins Le Serre

Situation

Ces trois hameaux0 se trouvent à la limite nord-est de la commune et sont les agglomérations les plus proches de Briançon. On les atteint à partir d'un chemin de desserte qui part du Pinet en amont du chemin départemental n° 35, mais divers chemins de terre, plus anciens, y donnent accès d'une manière plus directe, dans le sens de la pente.

Chacun constitue un groupe compact de 5 à 8 maisons orientées au sud. Seuls les Merlins ont une implantation régulière qui tient à la platitude du relief local (replat) ; les deux autres sont irréguliers et cela se traduit dans les dispositions générales des constructions.

Une chapelle (dédiée à saint Jean), sur la commune de Briançon, se trouve entre les Merlins et les Bérards.

Matériaux

Ces hameaux présentent une assez grande variété de matériaux.

- La maçonnerie est tout-à-fait comparable aux autres villages : blocage de schistes et de tuf, avec enduit de mortier au sable.

- Empilages de demi-rondins ou de planches assemblés aux angles dans des poteaux (rainures) ; ce mode de construction s'observe dans les granges.

- Pans de bois, aux poteaux espacés d'au moins un mètre, avec remplissage de blocage, soit d'une granulation assez grosse, soit incluant une forte teneur de plâtre provenant des fours à chaux de la montagne du Prorel (Notre-Dame-des-Neiges) ; sa couleur rosée rappelle les garandules de Val-des-Prés, mais il en existe de blancs ; les trous d'aération circulaires sont faits à la forme.

Les Merlins. Façade nord des granges. Vue de détail des pans de bois. Les remplissages sont de nature différente, blancs à gauche, rosés à droite.

- Fermeture des étages supérieurs de granges avec des planches clouées sur la charpente par des clous forgés (Le Serre, 92).

- Noter la qualité de certaines charpentes de grand développement (Le Serre, 94) et la section importante (40 cm) de certaines poutres portant, sur toute la longueur d'une maison, le plancher de la grange (Les Merlins, 76).

- Pavages de bois (Les Merlins, 78 - Les Bérards, 21).

Parti général

On trouve dans ces trois hameaux les distributions habituelles :

- avec court intérieure distribuant les pièces du rez-de-chaussée, mais leur nombre se réduit à un ou deux exemplaires ;

- sans court et avec escalier extérieur conduisant au logis et à la grange. Ce sont les maisons les plus nombreuses. Leur parti général, où les fonctions sont superposées et sans communications entre elles comprend parfois des dispositifs extérieurs assez complexes : portes de caves, portes d'étables, escaliers, portes de logis et portes de granges s'enchevêtrent dans des imbrications de volumes, d'arcs, de passages abrités sous un profond avant-toit (Le Serre, 93, Les Merlins, 76-77, Les Bérards, 39-40) ;

- enfin le parti de la maison double symétrique est présent aux Bérards (647-22, 21) ; on y retrouve la même disposition qu'à Puy-Chalvin : court centrale ouverte commune aux deux parties ; escalier commun desservant chaque logis. Mais le développement est plus ample, la court occupant la hauteur de trois étages.

Élévations extérieures

- Elles se caractérisent par leur aspect avant tout fonctionnel : pas d'ordonnance ; grand nombre de balcons à simples barreaux de bois ; pas de menuiseries soignées.

- Seuls quelques balcons à balustres découpés dans des planches ; notons celui de la maison 78 des Merlins dont chaque balustre est percé de la lettre ou du chiffre de l'inscription : 19 CHANCEL ANDRE 08

- Aux Bérards, la maison 21 a trois arcs en façades, au troisième niveau, ouvrant sur la grange ; cette disposition est identique à celle de certaines maisons de Névache.

Combles et couverture

Toujours deux versants débordant très largement pour abriter la façade antérieure avec ses escaliers et ses rampes inclinées. Il arrive qu'un étage de grange soit aussi en encorbellement sous ces avant-toits.

Distribution intérieure

Ne sont en général visibles que les rez-de-chaussée (étables, courts) qui, souvent en activité, conservent leurs dispositions traditionnelles. Mais les étages de logements sont fermés (vacances, habitants au travail). Seules quelques personnes âgées sont parfois sur place.

Les Merlins. Parcelle 78. Façade antérieure sud. Deuxième niveau. Balcon avec l'inscription 19 CHANCEL ANDRE 08. Chaque balustre découpé est ajouré d'une lettre.

Rochas-Garnier

Matériaux

L'ensemble des constructions (maisons et murs de clôture) est un blocage de pierres délitées formant des lauzes dont on a recouvert certains murs et les cheminées ; on les trouve aussi dans las chaînes d'angles.

Notons la particularité des angles abattus à hauteur de passage d'homme ; L'angle de la maison, au-dessus, est soutenu soit par une lauze plus ou moins retaillée (281-289), soit par une sorte de trompe (290).

Parti général

On trouve les deux types avec et sans court. Il semble que, au moins dans le cas de la maison 281, on ait ajouté la court après coup dans l'angle de l'étable et de la cuisine.

La Bourelle

Matériaux

Mêmes remarques qu'ailleurs.

Parti général

L'îlot principal, à peu près intact comprend cinq unités d'habitation dont les dispositions sont les mêmes qu'au Pinet : avec ou sans court fermée. Deux maisons (515-863) ont la disposition traditionnelle à court centrale, cuisine et étable latérales avec colonne. Les autres ont un escalier extérieur donnant accès à l’étable de logis et aux granges au-dessus dont l'accès principal se trouve au deuxième étage, sur le chemin au revers.

Élévations extérieures

Elles sont remarquables par leur bonne conservation, et la qualité de l'ensemble des aménagements : menuiseries, grilles en bois, rampes à barreaux. Tous ces éléments sont cependant d'une qualité de fabrication très ordinaire.

Au revers, on ne trouve que les portes charretières des granges.

Ferme 519. Façade antérieure est. Vue d'ensemble. La Croiza. Parcelles 440-439-438. Pignon sud. Partie centrale. Vue de volume.

Combles et couverture

Les charpentes de grandes dimensions se composent de fermes traditionnelles de bonne qualité.

Distribution intérieure

- La maison (863) conserve au rez-de-chaussée une petite cuisine dont les éléments sont intéressants : menuiserie de porte ; hotte de cheminée suspendue ; évier en pierre surmonté d'un placard. Au fond, bâti de bois comparable à une auge, peut-être un lit.

- La maison (862) a une vaste cuisine au rez-de-chaussée, voûtée d'arêtes, ouvrant au fond sur une cave ; dans l'angle nord-ouest se trouvait une cheminée dont il reste le foyer et un four débordant dans la cave.