Dossier d’œuvre architecture IA04001233 | Réalisé par
Mosseron Maxence
Mosseron Maxence

Chercheur au Service régional de l'Inventaire de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur (2007-2022).

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  • inventaire topographique
ferme
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var - Barrême
  • Commune Blieux
  • Lieu-dit Thon
  • Cadastre 1811 E2 733  ; 1982 E2 540
  • Dénominations
    ferme
  • Parties constituantes non étudiées
    four à pain, étable, bergerie, remise agricole, fenil, séchoir

La ferme est mentionnée sur le cadastre napoléonien levé en 1811 sous l'appellation Maison Bondil. Elle doit remonter au 18e siècle. Il s'agit de la partie la plus ancienne de la ferme qui s'est vu adjoindre deux autres bâtiments, dans le troisième quart du 19e siècle. Une importante rénovation est intervenue en 1932, sanctionnée par une date portée. La ferme accueillait l'évêque lors des processions à la chapelle Saint Pons à proximité, en avril ou en mai, et il y disposait d'une chambre décorée de boiseries qui ont disparu. Le premier bâtiment concentre les dates les plus anciennes : 1854 et 1867. On en trouve ailleurs de plus récentes : 1881 et 1932. Ces dates, crédibles, ne peuvent être associées de façon précise à des travaux spécifiques, sauf à considérer des travaux mineurs de type aménagement de confort superficiel ou décoratif. L’ensemble, en cours de rénovation depuis 2008, va être sensiblement réaménagé intérieurement.

  • Période(s)
    • Principale : 18e siècle
    • Secondaire : 2e moitié 19e siècle
    • Secondaire : 2e quart 20e siècle
  • Dates

L'ensemble comprend une ferme constituée de trois bâtiments accolés avec hangar agricole attenant à un four à pain ruiné à proximité immédiate. La ferme, implantée sur un terrain très légèrement pentu occupe une position dominante sur un replat du quartier de Thon, avec des terres agricoles au sud arrosées par le ravin des Lèches. Un marronnier abrite la façade nord de la ferme. Les trois phases de construction sont discernables mais l’ensemble présente extérieurement une enveloppe homogène, les adjonctions successives ayant conservé une forme générale parallélépipédique. Observée rapidement, la ferme paraît être d’un seul bloc. L’avant-toit traité à deux rangs de génoise sur les gouttereaux, à rang unique en murs pignons, le toit à deux pans asymétriques ininterrompu ainsi que la couverture en tuile creuse uniformise l’ensemble. Plus précisément, les ouvertures (portes et fenêtres) reçoivent chacune un encadrement en brique pleine. La façade sud reçoit le traitement le plus soigné. Elle présente des travées alignées soulignées par les cinq ouvertures carrées régulièrement disposées sur la longueur du gouttereau, donnant une impression rythmique d’ensemble. En comparaison, les pignons apparaissent beaucoup plus frustes. Le premier bâtiment correspond aux trois premières travées du gouttereau sud, initialement couvert d’un pan unique. On y a adjoint dans la pente et contre le gouttereau nord le second bâtiment, donnant à cette seconde configuration un toit à longs pans asymétriques. Le troisième élément a été accolé contre le pignon est, respectant l’alignement et la forme du toit asymétrique. Le décor est venu harmoniser l’ensemble. L’entrée s’effectue en gouttereau nord, ombragé par le marronnier. Les deux ajouts successifs sur le bâtiment d’origine se lisent dans la disposition des différentes pièces. En premier lieu le rattrapage de la pente a nécessité la mise en place d’un degré de trois marches pour retrouver le niveau du palier auquel conduit l’escalier de distribution intérieur. En effet, entre le premier et le second bâtiment il existe un demi-niveau de différence, que l’on retrouve à chacun des étages, jusqu’au comble. Le premier bâtiment comprend l’escalier tournant à volée droite et palier intermédiaire. La porte d’accès au bâtiment 1 (qui est un étage de soubassement si l’on considère l’ensemble du bâtiment avec ses adjonctions, mais qui ne l’était pas à l’origine) donne sur un vestibule desservant une pièce dont la fonction est incertaine. Peut-être s’agissait-il d’une chambre. En tout cas la fonction agricole paraît exclue. L’escalier monté sur une structure en bois et plâtre comporte une marche d’appel en pierre. Les marches sont carrelées par des carreaux d’argile cuite. L’escalier menant aux second et troisième niveaux de ce bâtiment dessert, à l’exception du soubassement deux pièces de logis, de part et d’autre du palier. Les deux côté ouest du palier s’apparentent davantage à des chambres à coucher avec cheminée, alcôve intégrée et placard avec étagères. Le placard de la première chambre est carrelé : peut-être recevait-il un coffre à grain. On observe encore dans cette même chambre un décor de papier peint partiellement déchiré qui remonte à une phase de décoration postérieure à l’aménagement initial : ainsi le carrelage identique à celui de l’escalier y est-il recouvert de tomettes. La pierre de contre-feu dans la cheminée propose une date gravée : 1854. Il faut gravir trois volées de l’escalier, soit un étage et demi pour rejoindre le rez-de-chaussée surélevé du bâtiment 2 (le soubassement est occupé par une étable accessible directement depuis le pignon ouest). Cet étage contient une pièce d’entrée destinée au logis et divisée par une cloison légère percée de deux ouvertures porte et fenêtre de second jour. Une cuisine avec cheminée et placards intégrés prolonge cette première pièce. La cuisine communique par une sorte de passe-plats avec le bâtiment 3. On accède à ce dernier par deux portes charretières en pignon est ainsi qu’en gouttereau sud. Il s’agit d’une bergerie-remise communiquant avec une pièce servant d’étable, ainsi que sur une pièce avec au sol un carrelage en carreau de terre cuite bien conservé. On notera que le sol de la bergerie-remise est partiellement empierré. Plus qu’une autre pièce de logis, il s’agit vraisemblablement d’un vaste cellier protégé des remontées humides, peut-être pour conserver du grain. Le rez-de-chaussée surélevé se prolonge dans le comble, offrant un très grand volume qui laisse voir le rang de génoise unique des bâtiments 1 et 2 avant l’adjonction de ce bâtiment 3. Contre le mur gouttereau sud est inséré dans la maçonnerie un rucher-placard, dont la planche qui sépare la ruche de la pièce reçoit une date pyrogravée : 1881. Cette pièce, largement vide, a été réaménagée avec des cloisons mobiles pour isoler un espace réduit à l’usage incertain. L’étage de comble réunit les bâtiments 1 et 2, et communique avec le bâtiment 3 par une baie ouverte. Il servait de fenil et de séchoir, les oculus de forme carrée jouant un rôle de ventilation naturelle. Les murs des pièces de logis, dans les bâtiments 1 et 2 sont chaulés et le plafond (poutres et plancher) est protégé par une épaisse couche de plâtre. Les pièces du premier bâtiment sont de toute évidence traitées avec le plus de soin. Les parois intérieures du bâtiment 3 sont recouvertes d’une couche de ciment sur toute leur hauteur.Le four à pain est totalement ruiné. Le hangar agricole attenant reposant sur six piliers (cinq en bois, un maçonné) avec toit à pan unique recouvert de tuile creuse sert de remise.

  • Murs
    • calcaire moellon
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    2 étages de soubassement, étage de comble
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant en maçonnerie
  • Typologies
    F3 : ferme à bâtiments accolés et/ou disjoints
  • Statut de la propriété
    propriété privée, []
Date d'enquête 2008 ; Date(s) de rédaction 2009
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Mosseron Maxence
Mosseron Maxence

Chercheur au Service régional de l'Inventaire de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur (2007-2022).

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