Dossier d’œuvre architecture IA04002389 | Réalisé par
Mosseron Maxence (Rédacteur)
Mosseron Maxence

Chercheur au Service régional de l'Inventaire de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur (2007-2022).

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  • inventaire topographique
ferme
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var - Allos-Colmars
  • Commune Colmars
  • Lieu-dit l'Adroit
  • Cadastre 1827 A1 488-494, 537, 562  ; 2013 A1 206
  • Précisions
  • Dénominations
    ferme
  • Parties constituantes non étudiées
    étable à vaches, étable à chevaux, logement, cellier, fenil, terrasse agricole

La première mention de cet ensemble agricole intervient sur le cadastre ancien dit napoléonien de 1827. L'état de la section A précise le nom du propriétaire, un certain Jean-Baptiste Reynaud dit Bridier, propriétaire au chef-lieu de Colmars d'une maison (1827 E 128) ainsi que d'une écurie avec grenier (E 82). L'ensemble n'a pas été modifié dans ses composantes. En 1827, l'exploitation se composait, outre la ferme, de terrains agricoles : terre labourable (anciennes parcelles 489, 494 et 537), pré (parcelle 490), pâture (parcelle 491), bois taillis (chênes, parcelle 488), bruyère (parcelle 562)et aire à battre (parcelle 492). On notera également que la complantation était représentée (avec arbres fruitiers, parcelles 489 et 490). La ferme, qui constitue l'unique bâtiment de la propriété proprement dit, a été en partie aménagée intérieurement pour répondre à sa destination actuelle de résidence secondaire. La partie dédiée intégralement au logis aujourd'hui a été ravalée récemment, de même que l'adjonction située au nord du bâtiment principal. Ces deux parties ont également vu leur toiture refaite. Ces travaux secondaires remontent au début des années 2000.

  • Période(s)
    • Principale : 1er quart 19e siècle

L'ensemble comporte une ferme (bâtiment), des terrasses agricoles ainsi que des terres de cultures et des pâtures : il constitue une unité homogène de production. Le bâtiment est constitué de trois parties reliées entre elles, formant un plan en L, construit en moellon de grès liés au mortier de chaux. La partie initiale contenant le logis, sur quatre niveaux, est située au sud-ouest. On trouve à l'étage de soubassement une remise. L'intérieur a été divisé en deux espaces grâce à une cloison en planches, lacunaire, qui délimite une pièce de petites dimensions à la fonction indéterminée. Les trois étages supérieurs composent aujourd'hui le logement, une pièce par niveau. On accède au rez-de surélevé surélevé situé sur le pignon ouest par un escalier droit en maçonnerie. L'ouverture en gouttereau sud a été refaite, mais peut correspondre à un percement ancien. On accède à l'étage carré par un escalier droit récent en bois qui forme terrasse sur le pignon ouest. La porte d'entrée a manifestement été percée à l'occasion du changement de fonction, lorsque la ferme est devenue résidence secondaire. On y trouve la seconde pièce de logis. Auparavant l'étage carré et l'étage de comble formaient un ensemble dévolu à la fonction de fenil. La baie fenière destinée à l'emmagasinage du fourrage est d'ailleurs encore identifiable sur le gouttereau sud, bien que murée. La fenêtre sur cette façade résulte d'un aménagement récent, comme celle en gouttereau nord à l'étage de comble. La limite entre les deux derniers niveaux est marquée sur le pignon sud-ouest par une ligne de carreaux en céramique vernissée bicolore (vert et ocre alternés), lacunaire, sans que l'on sache si elle traduit une fonction d'éloignement des rongeurs ou un simple souci d'ordre esthétique. Cette partie initiale reçoit un toit à pan unique couverte en bac acier.

Dans le prolongement on a construit un second bâtiment en longueur, sur trois niveaux. L'étage de soubassement servait d'étable à vaches (comportant encore les mangeoires avec les abat-foin). On y accède par une porte charretière sur le gouttereau. L'étage carré remplissait la fonction de fenil et peut-être aussi de séchoir à fruits, avec des jours ouverts sur le gouttereau sud. On y accède par une porte inscrite sur le pignon est. L'étage de comble tenait lieu de fenil. Le toit à pan unique est recouvert de tôle. La seconde adjonction en retour, à l'angle sud, est en rez-de-chaussée. Elle a été refaite et sa fonction reste indéterminée. Le toit à un pan qui la somme reçoit une couverture en bac acier.

La ferme contrôle des terrasses agricoles qui délimitent des terrains de cultures, car le profil est accidenté. On peut encore observer certains arbres fruitiers de l'ancienne exploitation ainsi que l'aire à battre en contrehaut de la ferme. Chaque terrasse communique par des passages avec la terrasse directement supérieure. L'ensemble de l'exploitation est donc encore en place et lisible. On trouve au-dessus de la ferme l'ancienne aire à battre bordée au nord d'autres terrasses agricoles, dont certaines conservent des traces de complantation (certains arbres fruitiers sont encore en place). Un gros rocher monolithique, bordant l'aire présente une cavité naturelle au niveau du sol. Il a pu servir d'abri, sinon contre les intempéries car la ferme est toute proche, contre le soleil estival pendant le travail de battage des céréales par exemple.

  • Murs
    • grès moellon enduit partiel
  • Toits
    tôle galvanisée, acier en couverture
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré, étage de comble
  • Couvrements
  • Couvertures
    • toit à un pan
  • Escaliers
    • escalier de distribution extérieur : escalier droit en maçonnerie
  • Typologies
    F3a2 : ferme à maison-bloc en hauteur, à bâtiments accolés et/ou disjoints
  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée

L'exploitation témoigne de la complantation, observable ailleurs sur la commune, mais cet exemple homogène, circonscrit et bien conservé, est particulièrement représentatif de ce phénomène.

Image non communicable

Documents figurés

  • Plan cadastral de la commune de Colmars, 1827. / Dessin à l'encre sur papier par Casimir Fortoul, Frison, Lambert, Allemand, Mathieu et Bouffier, 1827. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 105 Fi 061 / 001 à 018.

Date d'enquête 2010 ; Date(s) de rédaction 2013
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Mosseron Maxence
Mosseron Maxence

Chercheur au Service régional de l'Inventaire de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur (2007-2022).

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