Dossier d’œuvre architecture IA05000861 | Réalisé par
Fray François
Fray François

Conservateur du Patrimoine au service régional de l'Inventaire de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1968 à 2004.

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  • inventaire topographique
ferme
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Briançon
  • Commune Névache
  • Lieu-dit Ville-Basse
  • Adresse 1ère ferme
  • Cadastre 1842 C6 2074  ; 1977 AC 374
  • Dénominations
    ferme

DESCRIPTION

Situation

La maison se trouve à l'entrée ouest du hameau, sur le côté nord de la route départementale 994 qui le traverse. Elle est adossée à la maison voisine, parcelle 488.

Composition

Elle forme un bloc compact un peu décalé par rapport à la maison voisine.

Matériaux

Maçonneries enduites. Empilages de demi-rondins assemblés à mi-bois aux angles ou embrevés dans les rainures des poteaux intermédiaires.

Structure

La maison comprend un corps de bâtiment A dont les étages - rez-de-chaussée et premier étage - ont une structure complètement différente et un appendice B situé au nord-est, en renfoncement entre les deux ailes de la maison voisine.

- Le rez-de-chaussée de A, construit en maçonnerie, est exposé à l'est sur une aire de circulation ; il se compose d'une court Aa voûtée en berceau, de petites dimensions, dans le volume de laquelle est aménagé l'escalier d'une seule volée, très étroit, montant à la chambre du premier étage ; à gauche, une cuisine Ab, plafonnée ; au fond sur toute la largeur de la maison, d'une étable Ac dont le plafond est porté au centre par un poteau surmonté d'un chapeau.

- L'étage de A comprend un volume de grange et, à l'est, une chambre plafonnée occupant la surface de Aa-Ab. L'entrée de la grange est en biais, dans l'angle nord-est, abritée par le porte-à-faux du comble de la maison voisine.

L'étage a son origine dans une construction entièrement en empilage qui occupait le tiers central de la surface actuelle ; on n'en a gardé que la paroi sud et la paroi est jusqu'à la porte. Le reste a été scié. Cette construction fut ensuite complétée à l'est et à l'ouest en maçonnerie.

- B n'est autre que la montée de grange sous laquelle est aménagée une cave voûtée en berceau accessible de la court.

Élévations extérieures

- Façade antérieure est

Les premier et deuxième niveaux en maçonnerie sont percés d'une fenêtre au chambranle de bois grillagé au nu du mur et d'une porte en anse de panier ébrasée au premier et d' une seule fenêtre au deuxième. Ce niveau est couronné par les extrémités profilées et dentelées des solives du plafond de la chambre. Au-dessus, troisième niveau de faible hauteur en empilages.

- Pignon sud

Les deux premiers niveaux sont en maçonnerie (une seule fenêtre au premier) à l'exception de la partie centrale du deuxième en empilage de demi-madriers assemblés aux extrémités à mi-bois avec ceux des deux parois en retour et percée d'une ancienne porte fenière. Cette paroi a à son tour été récemment sciée et remplacée par un mur en maçonnerie car son devers paraissait dangereux. Le pignon est entièrement en empilage.

- Élévation ouest

Mur en maçonnerie percé d'une porte charretière en anse de panier ébrasée ouvrant sur le premier plan de la grange et d'une fenêtre, couronné d'une paroi de faible hauteur en empilage.

Couverture

Deux versants couverts de tôles ondulées. Charpente légère partiellement reprise et confortée par des pièces de bois et une poutraison en béton armé.

Distribution intérieure

Le rez-de-chaussée est utilisé comme gîte d'étape : la cuisine est devenue un dortoir et l'étable la salle commune, la cuisine et les toilettes. Contre le mur nord subsiste, comme décor, la mangeoire. La poutre centrale est soutenue par un poteau sur lequel est gravée l'inscription : CP/1821 et plusieurs fois la marque JD.

A l'étage, la porte de la chambre et les solives sont ornées de rainures gravées par deux ou par trois.

CONCLUSIONS

Cette maison illustre un processus encore bien observable dans Ville-Haute et surtout dans Ville-Basse : la constitution des maisons actuelles de grandes dimensions à partir de noyaux plus modestes en empilage de madriers.

Ici, la construction primitive occupait le tiers central de la maison actuelle ; on s'est contenté de construire en maçonnerie à l'est, maison a repris en sous-œuvre la paroi ouest désormais soutenue par une poutre et un poteau. La date de cette reprise est peut-être celle qui figure sur le poteau (1821). Par contre, il ne semble pas que le noyau en empilage remonte au-delà de 1727, date inscrite sur le poteau central du pignon sud de la maison voisine à laquelle notre construction est adossée.

Cette maison illustre un processus encore bien observable dans Ville-Haute et surtout dans Ville-Basse : la constitution des maisons actuelles de grande dimension à partir de noyaux plus modestes en empilage de madriers. Ici, la construction primitive occupait le tiers central de la maison actuelle ; on s'est contenté de construire en maçonnerie à l'est, mais on a repris en sous-oeuvre la paroi ouest désormais soutenue par une poutre et une poteau. Ce noyau primitif est encore visible sur la façade sud. La date de cette reprise est peut-être celle qui figure sur le poteau (1821). Par contre, il ne semble pas que le noyau en empilage remonte au-delà de 1727, date inscrite sur le poteau central du pignon sud de la maison voisine à laquelle cette construction est adossée.

La maison se trouve à l'entrée ouest du hameau ; elle comprend un corps de bâtiment dont les niveaux ont une structure complètement différente et un appendice situé au nord-est, en renfoncement entre les deux ailes de la maison voisine. Le rez-de-chaussée, construit en maçonnerie, est exposé à l'est sur une aire de circulation ; il se compose d'une court voûtée en berceau, de petites dimensions, dans le volume de laquelle est aménagé l'escalier d'une seule volée, très étroit, montant à la chambre du premier étage ; à gauche, une cuisine, plafonné ; . au fond sur toute la largeur de la maison, une étable dont le plafond est porté au centre par un poteau surmonté d'un chapiteau. l'étage comprend un volume de grange et à l'est, une chambre plafonnée occupant la surface de la cuisine et de la court . L'entrée de la grange est en biais, dans l'angle nord-est, abritée par le porte-à-faux du comble de la maison voisine. L'étage a son origine dans une construction entièrement en empilage qui occupait le tiers central de la surface actuelle. L'appendice est constitué par la montée de la grange sous laquelle est aménagée une cave voûtée en berceau. Au pignon sud, les deux premiers niveaux sont en maçonnerie, à l'exception de la partie centrale du deuxième en empilage de demi-madriers, percée d'une ancienne porte fenière ; le pignon est entièrement en empilage. Deux versants couverts de tôle ondulée. Le rez-de-chaussée est utilisé comme gîte d'étape ; la cuisine est devenue un dortoir et l'étable la salle commune, la cuisine et les toilettes ; contre le mur nord subsiste la mangeoire, comme décor.

  • Murs
    • bois
    • enduit
    • maçonnerie
  • Toits
    tôle ondulée
  • Couvertures
    • toit à deux pans
  • Typologies
    maison-ferme ; rez-de-chaussée voûté ; court ; grange dans les étages de comble ; chapila
  • Statut de la propriété
    propriété privée
Date d'enquête 1984 ; Date(s) de rédaction 2001
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Fray François
Fray François

Conservateur du Patrimoine au service régional de l'Inventaire de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1968 à 2004.

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