Dossier d’œuvre architecture IA04003065 | Réalisé par
Mosseron Maxence (Contributeur)
Mosseron Maxence

Chercheur au Service régional de l'Inventaire de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur (2007-2022).

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  • inventaire topographique
ferme
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var - Allos-Colmars
  • Commune Thorame-Basse
  • Lieu-dit La Bâtie
  • Cadastre 1827 D 429  ; 2019 D 388-389
  • Dénominations
    ferme
  • Parties constituantes non étudiées
    étable, bergerie, poulailler, fenil, bûcher, remise agricole

En 1827, l'édifice appartenait à Pierre Grégoire Bonnet, domicilié à la Bâtie. Il possédait également quelques terres à proximité immédiate du hameau : neuf parcelles de terres labourables (totalisant quatre hectares pour un revenu estimé de plus de 55 francs), trois de terres vagues, une parcelle de pré, un jardin, une aire à battre et une parcelle de bois taillis. L'ensemble du foncier était estimé à plus de 105 francs, ce qui constituait pour l'époque et l'aire géographique considérées un revenu estimé relevant de la moyenne exploitation.

Le bâtiment occupait une surface au sol de 103 m2, pour un peu moins de 130 aujourd'hui : des modifications sont donc intervenues, dans le sens d'un agrandissement, pour expliquer la différence. L'opération, qui a dû intervenir à la fin du 19e siècle, n'a cependant pas été consignée dans le registre des augmentations et diminutions du cadastre pour la période 1843-1914. Ce type de lacunes est courant. L'édifice est resté "dans son jus", mais les propriétaires, un couple d'agriculteurs, étaient à la retraite en 2011. Il ne sert donc plus aujourd'hui que de domicile, ayant perdu sa vocation de tête d'exploitation.

  • Période(s)
    • Principale : 18e siècle
    • Secondaire : limite 19e siècle 20e siècle

L'édifice se présente sous la forme d'un bâtiment en longueur orienté nord/sud sur un terrain en déclivité, auquel ont été adjoints une dépendance à l'ouest, ainsi qu'un escalier de distribution extérieur et qu'une sorte d'auvent protégeant un porche reliant le bâtiment principal à son extension au nord-est. L'ensemble forme donc une architecture composite, sur quatre niveaux : un étage de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé, un étage carré et un étage de comble. La maçonnerie réalisée en moellons de grès et calcaire liés au mortier de chaux est recouverte d'un enduit à la chaux. Le toit à longs pans est couvert de tôle ondulée. Une petite cour occupe une partie de l'espace laissé libre entre la partie sud du bâtiment d'origine et l'adjonction ouest, mise à parti pour l'installation d'un bûcher couvert et de poulailler.

La distribution intérieure du bâtiment initial fait manifestement état d'une ferme en maison-bloc avec juxtaposition des fonctions. A l'étage de soubassement, auquel on accède par une porte charretière à arc segmentaire en façade sud, on trouve deux pièces dont la première, éclairée par un jour, est voûtée d'arêtes. Il s'agit d'une bergerie faisant aussi office de remise agricole, prolongée dans la profondeur par une étable avec mangeoire et abat-foin. Dans l'adjonction ouest, l'étage de soubassement est occupé par une pièce plafonnée divisée en deux parties par une installation en planches à mi hauteur, avec un portail d'accès : la première tient lieu de remise pour le petit outillage agricole, la seconde, dans la profondeur, servait de porcherie.

Le rez-de-chaussée surélevé se partage entre parties agricoles et logis. Le décrochement entre le bâtiment initial en longueur orienté nord/sud et l'adjonction à l'ouest est partiellement couvert par un auvent s'appuyant sur un poteau en bois. Cet espace présente également une disposition singulière, puisqu'il est notamment occupé par un escalier de distribution extérieur maçonné qui vient s'accoler dans le prolongement de l'adjonction. En vis, dans un état de conservation très dégradé, il sert d'accès à l'étage de comble du bâtiment d'origine, grâce à une passerelle en bois qui enjambe le vide entre l'escalier proprement dit et la façade ouest dudit bâtiment. A ce niveau, une porte ouvre sur un couloir séparant, au nord, une partie agricole, au sud, le logis. Sur la façade nord de l'adjonction, deux portes conduisent à des pièces qui n'ont pu être visitées, mais qui ne semblent pas avoir vocation de logis. La distribution intérieure, dans le bâtiment initial, n'a pas non plus été observée : la forme et l'emplacement de l'escalier intérieur demeurent donc inconnus. Côté sud, deux fenêtres éclairent deux pièces de logis. A l'étage carré, côté sud, prend place un second niveau de logis, tandis qu'au nord se trouve le premier niveau de fenil, accessible depuis l'extérieur en façade nord par une baie dédiée. Ce niveau correspond au comble ouvert de l'adjonction, qui tient lieu de remise. L'étage de comble est entièrement réservé aux fonctions agricoles, avec un second niveau de fenil, au nord comme au sud, et la porte haute reliée à l'escalier en vis extérieur par la passerelle dont il a déjà été fait mention, sur le gouttereau ouest.

L'agrandissement de l'édifice, qui a profondément modifié la façade sud, conserve les traces d'un décor de fausse chaîne d'angle harpée de couleur ocre sur un enduit clair aujourd'hui lessivé et ponctuellement lacunaire. On l'identifie encore aux angles du mur-pignon sud.

  • Murs
    • grès moellon enduit
    • calcaire moellon enduit
  • Toits
    tôle ondulée
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré, étage de comble
  • Couvrements
    • voûte d'arêtes
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier de distribution extérieur : escalier en vis sans jour en maçonnerie
    • escalier dans-oeuvre
  • Typologies
    F3a2 : ferme à maison-bloc en hauteur, à bâtiments accolés et/ou disjoints
  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée

L'édifice, dégradé, présente des faiblesses structurelles et en l'absence de travaux sa pérennité s'avère menacée à moyen terme.

Documents figurés

  • Plan cadastral de la commune de Thorame-Basse / Dessin à l'encre sur papier par Beaudun, Corriol et Ricard, 1827. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 105 Fi 218 / 001 à 022.

Date d'enquête 2011 ; Date(s) de rédaction 2019
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Mosseron Maxence
Mosseron Maxence

Chercheur au Service régional de l'Inventaire de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur (2007-2022).

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