Dossier d’œuvre architecture IA04002779 | Réalisé par
Mosseron Maxence (Rédacteur)
Mosseron Maxence

Chercheur au Service régional de l'Inventaire de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur (2007-2022).

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  • inventaire topographique
ferme
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var - Allos-Colmars
  • Commune Thorame-Haute
  • Lieu-dit Cotage-Soleil
  • Cadastre 1827 A4 758-761  ; 2015 A 523
  • Dénominations
    ferme
  • Parties constituantes non étudiées
    fenil, étable, remise agricole

L'état de la section A du cadastre de 1827 désigne Jean Antoine Jauffred dit Labbé propriétaire de la parcelle bâtie 760, qualifiée alors de bâtiment rural par le document fiscal. Il remonte donc vraisemblablement au 18e siècle, sans possibilité de préciser davantage. En 1827, Jean Antoine Jauffred a quarante-deux ans, est marié à Julie Daumas, trente-six ans, avec laquelle il a un fils, Joseph, âgé de deux ans. L'édifice représente la partie construite d'une exploitation agricole constituée par ailleurs de nombreuses terres labourables et vagues, certaines à proximité immédiate du bâtiment.

En 1827, Jean Antoine Jauffred ne possède pas de bien bâti autre sur la commune de Thorame-Haute, encore moins de maison ou de ferme qui lui servirait de logis, alors qu'il apparaît comme un habitant de la commune dûment répertorié par le registre d'état civil de 1836. Il est donc fort probable que l'entrepôt dispose d'une partie logis, même modeste, et qu'il faille techniquement le qualifier plutôt de ferme modeste. Etymologiquement, le terme "cotage" désigne une cabane. Il s'agirait ainsi d'une sorte de "cabane au soleil", le lieu "Cotage Soleil"- qualifié par cette construction - ayant conservé son appellation : l'exposition sur une pente à l'adret donc très favorablement située n'a évidemment pas varié.

Même si des modifications récentes sont intervenues (à la fin du 20e siècle ou au début de ce siècle) - ravalement extérieur, suppression à l'intérieur du plancher entre l'étage de soubassement et le rez-de-chaussée surélevé dans la partie occidentale -, elles n'ont semble-t-il pas affecté la physionomie de l'édifice ni n'empêchent de lire le fonctionnement "historique" de celui-ci, même si aujourd'hui sa vocation agricole a disparu.

  • Période(s)
    • Principale : 18e siècle , (incertitude)
    • Secondaire : limite 20e siècle 21e siècle

Le bâtiment, édifié sur un terre-plein aménagé dans la pente naturelle par contrebutage, se présente sous la forme d'une construction de type maison-bloc à terre, où les fonctions se juxtaposent. Un mur de soutènement d'environ 2,50 m de hauteur délimite la terrasse dans sa partie nord-ouest et ménage un espace de circulation et de stockage qui n'a en revanche pas eu semble-t-il de fonction d'aire de battage. Deux fois plus longue que large (environ 15 m de long sur 7 de profondeur), la ferme est divisée en deux parties dans sa longueur, chaque partie, à l'étage de soubassement et au rez-de-chaussée surélevé, correspondant à une pièce ayant l'une fonction agricole et l'autre une fonction de logis. La mise en oeuvre utilise majoritairement le moellon de calcaire (et de grès en complément) lié au mortier de chaux. Le ravalement laisse apparaître un jointoiement généreux au ciment laissant apparaître les parties saillantes des pierres. La façade principale est orientée au sud-est, avec à l'étage de soubassement une entrée pour la remise-étable (à l'ouest) et le logis (à l'est). Les deux espaces communiquaient intérieurement par le biais d'une porte aujourd'hui murée en brique creuse. Dans la partie agricole, le plancher séparant la remise-étable du premier niveau de fenil au rez-de-chaussée surélevé a été ôté. Côté logis, l'entrée ouvre sur une volée d'escalier dans-oeuvre, de forme droite et maçonnée, qui mène au second niveau de logis. La pièce à l'étage de soubassement est éclairée par une fenêtre dans la façade principale sud, et dispose d'une cheminée accolée au mur-pignon nord-est. On retrouve le même aménagement, très simple, au-dessus. Là encore, les deux pièces, agricole et de logis, communiquent. On notera que le fenil à ce niveau ouvre sur l'extérieur grâce à une porte haute percée dans le mur-pignon sud-ouest. Le rez-de-chaussée surélevé dans sa partie agricole (occidentale) constitue avec l'étage de comble un seul et même espace (il n'y a pas de plancher intermédiaire). L'étage de comble court sur l'ensemble du bâtiment. On y accède par une échelle. Une porte haute dans le mur-pignon nord-est identifie la fonction fenil. La charpente en bois dessine un toit à longs pans à pente forte couvert en tôle ondulée de couleur rouge.

  • Murs
    • calcaire moellon
    • grès maçonnerie
  • Toits
    tôle ondulée
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, étage de comble
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier droit en maçonnerie
  • Typologies
    F1 : ferme en maison-bloc à terre
  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée

Documents figurés

  • Plan cadastral de la commune de Thorame-Haute, 1827 / Dessin à l'encre sur papier par Bonnete, Builly, Fortoul, Frison, Lambert et Laugier, 1827. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 105 Fi 219 / 001 à 019.

    105 Fi 219 / 005. Feuille levée par Frison
Date d'enquête 2011 ; Date(s) de rédaction 2015
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Mosseron Maxence
Mosseron Maxence

Chercheur au Service régional de l'Inventaire de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur (2007-2022).

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