L'origine de cette ferme ne paraît pas antérieure à la fin du 17e siècle au 18e siècle.
Dans le terrier de 1755, seule l'extrémité orientale de l'actuel bâtiment du logis paraît bâtie. Elle correspond à une « maison et écurie » appartenant à DONNET Antoine qui possède aussi le jardin mitoyen (parcelle 1165). En revanche, aucune construction ne se trouve à l'emplacement de l'actuelle partie occidentale.
Sur le cadastre de 1823, l'emprise des bâtiments de la ferme actuelle correspond à un petit îlot de quatre parcelles bâties (1823 E2 679, 683, 684 et 686). Mais elle en déborde en deux endroits. A l'angle nord-est du bâtiment du logis, où une excroissance a été ajoutée à la fois sur un jardin (E2 687) et sur la rue côté nord. Et à cette époque, l'angle sud-est de l'actuelle dépendance agricole correspond à une très petite cour. En revanche, l'actuel jardin (E2 685) possède déjà la même configuration parcellaire.
En 1823, parmi ces quatre parcelles, seule celle située à l'extrémité ouest de l'îlot, (E2 679) est une « écurie ». Mesurant 26 m² au sol, elle appartient à FIGUIERE Joseph dit Garatran. Les trois autres parcelles sont des maisons : la E2 683 appartenant à PERRIN Alexis Stanislas (51 m² d'emprise au sol), le E2 684 à MAGUET Joseph Daphné (30 m²) et la E2 686 à MOULLET Joseph (72 m²) qui possède aussi le jardin mitoyen (E2 685, 67 m²).
Côté est, les trois maisons originelles formant la partie orientale de cet îlot ont été fusionnées pour former l'actuel bâtiment du logis, complétés par des excroissances agricoles. Quant aux deux parcelles occidentales, elles correspondent à l'actuelle grande dépendance agricole, reconstruction manifestement réalisée au cours du premier quart du 20e siècle. Mais une partie des anciens bâtiments a été conservée, notamment, sur la partie ouest de l'élévation sud, les deux premiers niveaux qui correspondent à l'« écurie » du cadastre de 1823.