Dossier d’œuvre architecture IA04002727 | Réalisé par
  • inventaire topographique
ferme
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var - Moustiers-Sainte-Marie
  • Commune La Palud-sur-Verdon
  • Lieu-dit Guègues
  • Cadastre 1835 C3 847  ; 2014 C2 640
  • Dénominations
    ferme
  • Parties constituantes non étudiées
    puits, bergerie, étable, aire à battre

L'origine de cette ferme semble remonter au Moyen Âge.

Elle figure sur la Carte des frontières Est de la France, de Colmars à Marseille, dressée dans les années 1780.

Sur le cadastre de 1835, elle apparaît avec un plan de masse similaire à ce que l'on peut observer aujourd'hui sur le site. Elle est mentionnée comme "maison et cour" appartenant à Demandolx Christophe, lequel possède également tout le domaine agricole alentours : terre labourable (parcelles 846, 851, 852), aire à battre (parcelle 848), jardin (parcelle 849), terre vague et amandiers (parcelle 850), terre vague, buis et chênes (parcelle 853), terre vague buis (parcelle 854). L'état des sections de ce cadastre précise que la propriété des parcelles 852 à 854 est alors contestée par la commune de La Palud. On notera en outre que Demandolx Christophe possède alors également le domaine agricole du "Jas d'Aire".

La lecture des élévations montre plusieurs collages qui témoignent des agrandissements successifs.

Le bâtiment originel correspond à la partie centrale, sur toute sa hauteur. La porte murée visible au premier niveau de l'élévation nord possède un encadrement en arc plein-cintre qui laisse supposer une construction de la fin de l'époque médiévale. Une seconde porte murée est visible dans le mur ouest.

Les parties est et ouest ont été accolées ultérieurement, probablement au 17e et au 18e siècle et elles ont été surélevées au moins une fois. Les extensions accolées à l'élévation nord datent sans doute du début du 19e siècle. Une porte murée visible sur l'élévation indique que l'escalier de distribution extérieur à été ajouté lors d'une campagne de reprise du logis.

Le plan de masse visible sur le cadastre ancien montre que l'organisation architecturale de cette ferme n'a pas bougé depuis 1835.

Un graffiti peint sur un mur du logis est daté de 1923.

  • Période(s)
    • Principale : Fin du Moyen Age , (incertitude)
    • Principale : 17e siècle , (incertitude)
    • Principale : 18e siècle
    • Principale : 1er quart 19e siècle

Cette ferme est située à environ 4,5 kilomètres au sud-est du village de La Palud, sur un replat à mi-versant dominant les gorges du Verdon.

Adossée perpendiculairement au sens de la pente, elle comporte un étage de soubassement, un rez-de-chaussée et un étage de comble.

La partie ouest de l'étage de soubassement est occupée par une bergerie, accessible par une porte piétonne ouverte dans le mur sud. La partie centrale est occupée par une étable, également accessible par une porte piétonne ouverte dans le mur sud ; une mangeoire sur banquette maçonnée est adossée au mur nord. La partie orientale est occupée par une autre étable ou un cellier, qui possède également une porte ouverte dans le mur nord.

La partie ouest du rez-de-chaussée surélevé est occupé par un fenil, accessible par une porte ouverte dans le mur nord, et aéré par deux jours en fente percés dans le mur sud. Les parties centrale et orientale sont réservées au logis. L'accès se fait grâce à un petit escalier de distribution extérieur en maçonnerie, accolé parallèlement à l'élévation sud, qui dessert une porte piétonne. Les deux pièces communiquent entre elles par une porte intérieure. La pièce orientale est éclairée par une fenêtre ouverte dans le mur est, la pièce centrale par une petite baie ouverte dans le mur sud. Le sol de la pièce orientale est un plancher, celui de la pièce centrale est constitué de lauzes scellées sur un plancher rustique. Les murs de ce logis sont enduits, on remarque des graffitis peints sur les murs.

L'étage de comble ne concerne que les parties centrale et orientale. Les deux pièces ne communiquent pas entre elles. La partie orientale correspond à une chambre, probablement accessible par une échelle de meunier ; les murs sont enduits et le sol est un plancher ; une petite fenêtre est ouverte dans le mur sud. La partie centrale correspond à un fenil accessible par une baie fenière ouverte dans le mur nord (murée) ; les murs sont bruts de maçonnerie.

L'ensemble du bâtiment est construit en maçonnerie de moellons calcaires, les chaînes d'angles sont en gros moellons équarris. Les élévations reçoivent un enduit rustique ou à pierres vues ; des marques de bergers sont peintes sur quelques blocs. Au premier niveau de l'élévation nord, partie centrale, une porte murée possède un encadrement en arc plein-cintre, réalisé en moellons équarris. Les encadrements des autres ouvertures sont façonnés au mortier, avec un linteau en bois. Au deuxième niveau de l'élévation sud, partie est, on note la présence de corbeaux en bois qui servaient pour un balcon de séchage.

La charpente est à pannes, et le toit à longs pans est couvert en tuile creuse. L'avant-toit est constitué d'un rang de lauzes saillantes, sur lequel vient reposer le débord des tuiles de couverture. Des corbeaux en bois témoignent de l'installation de chéneaux de gouttière, probablement monoxyles.

Deux extensions ruinées sont accolées à l'élévation nord.

Un enclos, délimité par un muret en pierre sèche, se développe devant l'élévation sud de la partie occidentale.

Un tilleul est planté devant l'élévation nord, un gros amandier se trouve à l'angle nord-est et un autre à l'angle sud-ouest, un figuier se trouve devant l'élévation sud. On remarque par ailleurs plusieurs arbres fruitiers dispersés aux alentours de la ferme.

Une aire à battre est aménagée au nord-est du bâtiment ; un puits se trouve à une centaine de mètres au nord, son cuvelage est en pierre sèche.

  • Murs
    • calcaire moellon sans chaîne en pierre de taille enduit
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, étage de comble
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier de distribution extérieur : escalier droit en maçonnerie
  • Typologies
    F3a : ferme à maison-bloc à bâtiments accolés et/ou disjoints
  • Statut de la propriété
    propriété d'un établissement public

Documents d'archives

  • État de section du cadastre de la commune de La Palud, 1836. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains, 3 P 259.

    Section C, dite du Village.

Documents figurés

  • Cartes des frontières Est de la France, de Colmars à Marseille. / Dessin à l'encre sur papier, par Jean Bourcet de La Saigne et Jean-Claude Eléonore Le Michaud d'Arçon, 1764-1778. Echelle 1/14000e. Cartothèque de l’Institut Géographique National, Saint-Mandé : CH 194 à 197.

    Feuille 194-33.
  • Plan cadastral de la commune de La Palud, 1835. / Dessin à l'encre sur papier par Gelinsky, géomètre du cadastre, 1835. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 105 Fi 144 / 001 à 014.

    Section C, feuille 3, parcelle 847, échelle d'origine 1/5000e.
Date d'enquête 2014 ; Date(s) de rédaction 2015
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Dossiers de synthèse
Articulation des dossiers