Dossier d’œuvre architecture IA04002445 | Réalisé par
Mosseron Maxence (Contributeur)
Mosseron Maxence

Chercheur au Service régional de l'Inventaire de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur (2007-2022).

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  • inventaire topographique
ferme
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var - Allos-Colmars
  • Commune Thorame-Basse
  • Adresse ruelle du Gorgeon
  • Cadastre 1827 Fu 89-90, 117  ; 2014 Fu 26, 39
  • Précisions
  • Dénominations
    ferme
  • Parties constituantes non étudiées
    fenil, porcherie, bergerie, étable, bûcher, remise, logis

La propriété a peu évolué dans son emprise au sol depuis la levée du cadastre ancien de 1827. A cette date, elle comportait la maison et deux petits terrains non bâtis attenants aux extrémités est et ouest (parcelle 90), une parcelle elle aussi non bâtie (90) ainsi qu'un vaste jardin (parcelle 117). Elle appartenait à Pierre Arnaud dit Pierrot. La parcelle bâtie 90 (aujourd'hui 26) a subi une adjonction à son extrémité est, qui occupe une grande partie de l'ancien terrain mentionné. La propriété est toujours la propriété de membres de la famille Arnaud, mais elle est inhabitée depuis quelques années : elle sert de remise au rez-de-chaussée surélevé et seules les parties basses et hautes, agricoles, sont encore utilisées. Les aménagements liés à l'habitation demeurent, mais ces espaces sont désormais inoccupés. Ils ont été réalisés au fil du temps. Ainsi le "cafoutch" ou espace servant à ranger et laver la vaisselle au rez-de-chaussée surélevé a-t-il été mis en place dans un second temps, pour améliorer le confort et répondre à des exigences plus modernes. De même la chambre de l'étage carré a t-elle été scindée en deux par une cloison sans que cette division de l'espace n'ait été réalisée initialement, comme en témoigne la continuité du carrelage dans les deux pièces. Ces deux types d'aménagements doivent être contemporains et dater approximativement du premier quart du 20e siècle.

  • Période(s)
    • Principale : 2e moitié 18e siècle , (incertitude)

L'édifice - une ferme urbaine - est composé de trois bâtiments accolés et d'un jardin de l'autre côté de la ruelle autrefois appelée "Le Gorgeon". Les fonctions logis et agricoles sont accolées et superposées. Le bâtiment principal, initial, se déploie sur trois étages, un étage de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé et un étage carré, prolongé par un grenier de dimensions modestes. La construction utilise les matériaux locaux et répond à une mise en oeuvre très répandue sur la zone : une maçonnerie en moellon de grès utilisant le mortier de chaux comme liant. L'enduit à la chaux avec des retouches au ciment est lacunaire. Le premier bâtiment comprend à l'étage de soubassement une remise ouverte sur l'extérieur mais couverte par une terrasse à l'ouest, qui permet de garder la carriole à l'abri des intempéries. Elle se prolonge par plusieurs espaces. Au nord, une porte ouvre depuis l'extérieur sur une porcherie. A l'est, une autre porte donne accès à un vaste espace couvert par une voûte en berceau segmentaire. Il est divisé en deux parties par une estrade et une mangeoire à cochons maçonnée avec trappe d'accès (sur l'estrade) au nord. Cette partie - une porcherie donc - communique depuis l'intérieur par une porte à la première porcherie mentionnée ci-dessus. La seconde partie, au sud, sert de bergerie. Elle se prolonge par une autre pièce mitoyenne de la précédente, et de dimensions semblables, mais proposant un espace homogène cette fois, qui tient lieu de bergerie aujourd'hui, mais qui servait autrefois d'étable, comme l'indique la banquette maçonnée contre le mur situé au nord. Cette pièce est également voûtée en berceau segmentaire. L'accès au logis s'effectue sur la ruelle au nord. Une porte donne accès à trois espaces : une grande pièce de logis à l'ouest, prolongée par la terrasse avec garde-corps métallique ; une autre pièce à l'est, dont la fonction initiale demeure mystérieuse mais qui set aujourd'hui de remise et de poulailler. L'accès à ces deux pièces est chacun conditionné par l'ouverture d'une porte. Face à l'entrée enfin prend place l'escalier de distribution maçonné qui conduit à l'étage dans un premier temps, puis au grenier. Droit d'abord jusqu'à l'étage carré, il devient tournant derrière la porte qui mène au grenier. Au rez-de-chaussée surélevé, la pièce de logis prolongée par la terrasse à l'ouest est éclairée par une porte-fenêtre. Une cheminée occupe le mur est, ainsi qu'un placard mural fermé vantail en bois, au-dessus d'un cendrier, à l'angle Sud-est. On trouve aussi un grand placard mural semi-engagé contre la paroi nord. Un petit réduit séparé du reste de la pièce par une cloison faite de panneaux de plâtre avec des raidisseurs en bois a été aménagé dans l'angle nord-ouest pour servir d'espace où ranger et laver la vaisselle, d'où la présence d'une pile d'évier et d'étagères. Il s'agit d'un élément de confort qui n'existait pas à l'origine. Le sol reçoit des carreaux de terre cuite. La seconde pièce du rez-de-chaussée surélevé est de dimensions légèrement moindres. Le sol en terre battue, ainsi que les aménagements de type poulailler semblent désigner un espace à vocation agricole. Une fenêtre au nord éclaire la pièce.

L'escalier droit distribue l'étage carré avec un palier intermédiaire à partir duquel on accède à la chambre, côté ouest. Celle-ci est éclairée par une fenêtre de ce même côté. Un placard mural s'inscrit dans l'angle sud-ouest. Le sol est couvert de carreaux de terre cuite. Une cloison sépare longitudinalement l'espace de manière inégale, une porte permettant d'entrer dans une sorte de débarras côté nord, éclairé par un jour. Le palier s'achève par une porte menant au grenier par un escalier tournant. L'espace situé au-dessus de la pièce à vocation agricole au rez-de-chaussée surélevé n'est pas directement accessible à l'étage carré. Pour y parvenir, il faut passer par le bâtiment accolé à l'est, dans lequel on entre par une porte au nord donnant sur la ruelle. Cette porte ouvre sur un vaste fenil qui se déploie sur deux niveaux. Une séparation à l'ouest divise l'espace en deux zones : le fenil principal d'une part, correspondant au bâtiment accolé, le fenil secondaire d'autre part, plus élevé et situé directement au-dessus de la pièce à vocation agricole du bâtiment principal. Une échelle de meunier en facilite l'accès. Les deux bâtiments - le principal avec le logis et la dépendance accolée servant de fenil - sont donc imbriqués. Une trappe dans le fenil facilite l'alimentation de la mangeoire de l'étable à l'étage de soubassement. On notera que l'adjonction dispose elle aussi d'un étage de soubassement, accessible depuis la placette à l'angle sud-est. Une porte ouvre sur une ancienne étable - en atteste la banquette maçonnée avec râtelier contre la paroi nord -, voûtée d'arêtes, qui tient désormais lieu de bergerie. Un troisième bâtiment - et une seconde adjonction - est venu se greffer à l'ensemble. Il comprend à l'étage de soubassement une étable dont l'entrée est perpendiculaire à celle de l'étable précédemment décrite, et à l'étage de comble, accessible depuis la ruelle au nord, une remise. Le toit à un pan du bâtiment principal est recouvert de tôle ondulée.

  • Murs
    • grès moellon enduit
  • Toits
    tôle ondulée
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré
  • Couvrements
    • voûte en berceau segmentaire
  • Couvertures
    • toit à un pan
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier droit en maçonnerie
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant en maçonnerie
  • Typologies
    F3a1a : ferme à maison-bloc composite à terre, à bâtiments accolés et/ou disjoints
  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée

Il s'agit de l'une des dernières habitations du village à avoir conservé ses aménagements du début du 20e siècle. La ferme conservait au début du 20e siècle environ trois trenteniers de brebis, ce qui constituait alors un troupeau familial relativement important pour la zone considérée (le Haut-Verdon).

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Documents figurés

  • Plan cadastral de la commune de Thorame-Basse / Dessin à l'encre sur papier par Beaudun, Corriol et Ricard, 1827. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 105 Fi 218 / 001 à 022.

Date d'enquête 2012 ; Date(s) de rédaction 2014
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Mosseron Maxence
Mosseron Maxence

Chercheur au Service régional de l'Inventaire de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur (2007-2022).

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