Dossier d’œuvre architecture IA05001388 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Inventaire du parc naturel régional des Baronnies provençales
ferme dite Le Château du Plan
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Parc naturel régional des Baronnies Provençales
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Parc naturel régional des Baronnies Provençales - Laragne-Montéglin
  • Commune Val Buëch-Méouge
  • Lieu-dit le Château
  • Cadastre 1824 D2 213, 214  ; 1984 D2 373, 374  ; 2016 034D 373, 540
  • Précisions anciennement commune de Châteauneuf-de-Chabre
  • Dénominations
    ferme
  • Appellations
    Le Château du Plan
  • Parties constituantes non étudiées
    étable, resserre, cellier, cuvage, citerne, remise agricole, fenil, séchoir, four à pain, hangar agricole

La construction de cette ferme a eu lieu au milieu du 18e siècle, elle est datée 1749 sur la baie fenière, et 1755 sur le portail de la cour. Ces deux dates portées sont chacune accompagnées des initiales « IT ».

Sur le plan cadastral de 1824, le plan de masse montre qu'à cette époque le bâtiment principal n'est pas encore agrandi vers l'ouest, et que seule la partie du hangar abritant le four à pain existe. La dépendance disjointe à l'ouest n'est pas encore bâtie. L'état des sections cadastrales mentionne alors cette parcelle comme « maison, sol et cour », appartenant à « Tourniaire François et hoirs », lequel possède également les terrains situés à proximité, dont deux parcelles de « labour » (parcelles 212 et 215 ), un « pré et verger » (parcelle 211) et un « bois et taillis » (parcelle 216). Ce document nomme ce quartier « Le Plan ».

Le bâtiment principal a été agrandi vers l'ouest à deux reprises, d'abord vers le milieu du 19e siècle, puis après le milieu du 20e siècle. Il a ensuite été remanié au début du 21e siècle et partiellement repercé. Le four à pain a probablement été reconstruit dans la seconde moitié du 19e siècle : il porte la marque du fabricant Alfred Terrassier dont la raison sociale est attestée entre 1840 et 1964.

La dépendance agricole sud a été agrandie vers l'ouest, sans doute vers le milieu du 19e siècle. La lecture des élévations montre qu'elle a ensuite été largement remaniée (ouvertures murées) et surélevée, vers le milieu du 20e siècle.

La dépendance ouest a été ajoutée à la toute fin du 19e siècle ou au début du 20e siècle.

  • Période(s)
    • Principale : milieu 18e siècle, milieu 19e siècle, limite 19e siècle 20e siècle
    • Secondaire : milieu 20e siècle
  • Dates
    • 1749, porte la date
    • 1755, porte la date
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Terrassier Alfred
      Terrassier Alfred

      Fabricant de produits en terre cuite réfractaire installé à Tain dans la Drôme. Entreprise fondée en 1840. Spécialisé dans la fabrication de fours et accessoires pour four. Acquéreurs avant 1901 des usines Robin, Veuve Rozier, Pascal.

      En 1904, la raison sociale devient Fournier Terrassier, à la suite du mariage de Paule Marthe Terrassier, descendante de la famille Terrassier avec Joseph Alfred Fournier.

      En 1964 l'entreprise devient Fayol SAS. Elle est actuellement spécialisée dans la fabrication de produits en terre cuite réfractaire à usage alimentaire et a été labellisée Entreprise du Patrimoine Vivant en 2006.

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      fabricant signature

Cette ferme est située à l'entrée orientale du hameau du Plan, à une altitude d'environ 530 mètres. Elle est composée d'un bâtiment principal et de deux dépendances agricoles disjointe, une au sud séparée par la cour, et l'autre à l'ouest séparée par l'aire à battre.

Le bâtiment principal est adossé perpendiculairement au sens de la pente, et il comporte un étage de soubassement, un rez-de-chaussée, un étage carré et un étage de comble.

La partie centrale de l'étage de soubassement, qui correspond au bâtiment initial, est occupée par deux étables indépendantes, chacune accessible par une porte piétonne large et éclairée par des jours.

L'étable occidentale est couverte par un voûte en berceau segmentaire à larges pénétrations. Une longue mangeoire sur banquette maçonnée est adossée au mur nord.

L'étable orientale est couverte par une voûte d'arêtes à trois croisées ; une mangeoire sur banquette maçonnée est adossée au mur ouest. La partie nord de cette pièce a été anciennement séparée par un mur maçonné ; une citerne (ou cuve vinaire ?) occupe la moitié est, avec des parois portant un enduit d'étanchéité ; l'autre partie distribue un cellier pouvant servir de resserre, aménagé au nord de l'étable occidentale. Un petit vestibule précède ce cellier, et accueille un escalier droit maçonné, qui communique avec le logis du rez-de-chaussée ; un petit réduit voûté est aménagé sous cet escalier. Le cellier est couvert par une voûte en berceau segmentaire.

La partie ouest de l'étage de soubassement est occupé par une remise, accessible par une grande porte charretière. La partie est de l'étage de soubassement, située sous la terrasse de la porte du logis, abrite une petite pièce.

Le logis occupe la partie orientale du rez-de-chaussée et de l'étage carré. On y accède au rez-de-chaussée par une porte ouverte dans le mur est, précédée d'une terrasse, et par un escalier intérieur montant de l'étage de soubassement.

La partie occidentale du bâtiment accueillait une remise au rez-dechaussée, accessible par une porte charretière ouverte dans le mur nord et un fenil à l'étage carré, accessible par une baie fenière ouverte dans le mur nord.

Tout l'étage de comble était réservé au séchoir. Il est aéré par des jours.

Le bâtiment principal est construit en maçonnerie de moellons calcaires et de galets, avec des chaînes d'angles en pierre de taille calcaire. Les élévations reçoivent un enduit à pierres-vues récent.

Sur la partie ancienne du bâtiment principal, les ouvertures d'origine possèdent un encadrement en pierre de taille calcaire. Le linteau est en arc plein-cintre pour la grande porte charretière de l'élévation nord, il est droit et monolithe pour la porte du logis, il est en arc segmentaire avec une clef lisse pour les autres portes et pour les fenêtres, et il est en arc segmentaire monolithe pour les jours. Les fenêtres ont un appui mouluré saillant. Les autres ouvertures ont été repercées en béton.

Sur la partie accolée à l'ouest, les encadrements des ouvertures sont façonnés au mortier, avec un linteau droit monoxyle.

Le toit est à longs pans et à croupe, et il est à un pan sur la partie ouest. La couverture est en tuile creuse récente. L'avant-toit est constitué de trois rangs de génoise, alternés avec trois rangs de carreaux de terre cuite ; il est peint en blanc.

La dépendance sud se développe sur un unique rez-de-chaussée. La partie centrale, à usage de remise agricole, dispose d'une large porte côté sud alors que le côté nord est laissé entièrement ouverte avec seulement deux piliers en pierre de taille calcaire ; le sol y est caladé en galet.

Un four à pain occupe l'angle nord-est. La bouche est constituée de deux blocs de béton réfractaire moulé, portant la signature du fabriquant : « TERRASSIER – TAIN (DROME) ». L'avaloir possède une structure métallique, avec un remplissage en briques creuses portant la signature du fabriquant : « ANGELO TREZZINI A LARAGNE – HTES ALPES ». La coupole du four est briques pleines.

Un petit atelier indépendant occupe l'angle sud-est, il est éclairé par une fenêtre.

Le bâtiment est construit en maçonnerie de moellons calcaires et de galets, avec des chaînes d'angles en gros moellons équarris. Les élévations conservent un enduit rustique. La charpente est à pannes sur fermes, avec poinçon et arbalétriers. Le toit à longs pans est couvert en tuile plate mécanique. La souche de la cheminée du four à pain est en brique pleine.

Un bac de lavoir en ciment armé est adossé au pignon ouest.

La dépendance ouest comporte un unique rez-de-chaussée, occupé par une remise-fenil qui est accessible par une large porte charretière ouverte dans le pignon est.

Ce bâtiment présente un mode de construction original de type hangar, mais avec le pignon oriental qui est entièrement maçonné. Les larges piliers sont en maçonnerie de moellons calcaires ; les espaces entre les piliers ont été murés.

Le toit est à longs pans à forte pente, avec une croupe côté ouest. La couverture est en tuile plate mécanique. L'avant-toit est constitué du débord des chevrons de couverture.

  • Murs
    • calcaire moellon enduit
    • calcaire galet
  • Toits
    tuile creuse, tuile plate mécanique
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré, étage de comble
  • Couvrements
    • voûte en berceau segmentaire
    • voûte d'arêtes
  • Couvertures
    • toit à longs pans croupe
    • toit à un pan
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier droit en maçonnerie
  • Typologies
    F3a2 : ferme à maison-bloc en hauteur, à bâtiments accolés et/ou disjoints
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • État de section du cadastre de la commune de Châteauneuf-de-Chabre, 1825. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap, 3 P 279.

    Section D.

Documents figurés

  • Plan cadastral de la commune de Châteauneuf-de-Chabre. / Dessin à l'encre sur papier par Allec ainé, géomètre du cadastre, 1824. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 P 378.

    Section D2.
  • [Attelage de bœufs devant la ferme du Château du Plan] / Photographie noir et blanc anonyme, années 1930. Collection particulière.

Date d'enquête 2016 ; Date(s) de rédaction 2016
(c) Parc naturel régional des Baronnies Provençales
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général