Dossier d’œuvre architecture IA04003010 | Réalisé par
  • inventaire topographique
Ferme dite Ferme Ventre
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var - Allos-Colmars
  • Commune Villars-Colmars
  • Lieu-dit
  • Cadastre 2018 AC 327, 331, 332, 333, 334  ; 1827 Cu 309, 342, 343, 344, 345, 346, 347
  • Dénominations
    ferme
  • Appellations
    ferme Ventre
  • Parties constituantes non étudiées
    remise agricole, étable, fenil

La ferme orientée vers l'élevage bovin pourrait avoir été construite en 1779 au regard d'une date portée située sur le chaînage d'une maison située à l'entrée de l'édifice (cadastrée 2018 section AC n° 327). Cette date étant associée à la lettre V, initiale probable de la famille Ventre, la famille propriétaire en 1827 pourrait également en être le commanditaire. La ferme constituée de plusieurs corps de bâtiments appartient dans sa quasi intégralité à différents membres de la famille. André Ventre possède un bâtiment rural (1827 section Cu n° 342) et une maison avec cour (1827 section Cu n° 345), Joseph Paul Ventre possède un bâtiment rural (1827 section Cu n° 343) et une maison avec cour (1827 section Cu n° 346), Jean-Baptiste Ventre dit Pierras possède une maison (1827 section Cu n° 347) et Jean-Pierre Ventre, une maison (1827 section Cu n° 309). La ferme comptabilise au total quatre maisons indépendantes et deux bâtiments ruraux. Un nouveau bâtiment qui ne figure pas sur le cadastre de 1827 pourrait avoir été ajouté au nord-ouest au cours de la seconde moitié du XIXe siècle.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 18e siècle , porte la date
    • Principale : 2e moitié 19e siècle , daté par travaux historiques
  • Dates
    • 1779, porte la date

La ferme est constituée de six bâtiments organisés autour d'une cour centrale, ouverte, faisant office d'espace de circulation, de stockage et de travail. L'ensemble des bâtiments sont construits en maçonnerie de moellon de calcaire et de grès. La plupart sont couverts de toitures à longs pans en débord sur les façades. Le bardeau de mélèze qui constituait la couverture d'origine a été remplacé par des plaques en métal, lisses ou ondulées.

La maison située au nord de la cour (n°331) a un plan rectangulaire avec cinq niveaux dont un étage de soubassement. La façade sud est soulignée par deux travées à peu prés symétriques. Les murs sont couverts d'un enduit à pierre vue. L'étage de soubassement abrite une étable indépendante desservie par une porte à double vantaux réservée au bétail (vaches), côté sud, et par une porte ordinaire ouvrant sur le mur pignon Est. Son couvrement est constitué d'une voûte en berceau, dans la partie nord, et d'un plafond, dans la partie sud. Le sol pavé est équipé d'une rigole destinée à l'évacuation du purin. On relève la présence d'une fontaine avec bassin et d'une crèche constituée d'une mangeoire et d'un râtelier en bois. Une ou plusieurs pièces contigües à vocation de remises, prenant le jour par une fenêtre et desservies par une porte, au sud, n'ont pas été visitées. Le rez-de-chaussée surélevé et l'étage abritent le logis. Les pièces principales exposées au sud sont éclairées par des fenêtres à doubles vantaux avec contrevents. La porte d'entrée située au rez-de-chaussée surélevé, au dessus de la porte de l'étable, est précédée d'une terrasse portée par des piliers en béton qui n'est pas d'origine. Celle-ci bordée d'un garde corps en métal est reliée à la cour par un escalier droit en bois. L'entrée du logis s'effectue directement dans une pièce qui pourrait être une cuisine-salle à manger. Le reste de la distribution n'est pas connue. Les second et troisième niveaux abritent des fenils. Celui situé au deuxième étage est desservi depuis le sud par deux portes hautes à doubles vantaux ; celui du troisième étage étendu dans le comble, par deux grandes baies libres, au sud, et par une porte haute, sur le mur pignon Est. Les façades Est et nord en parties aveugles sont percées d'étroites fenêtres.

La maison située à l'ouest de la cour (n° 332) est constituée de deux corps de bâtiments contigus. Celui situé au nord, adossé au mur pignon ouest de la maison précédemment étudiée, plus étroit que celui qui le précède forme un décrochement sur la cour intérieure. L'ensemble est marqué par une forte opposition entre la façade Est, percée de nombreuses fenêtres et baies fenières disposées en travées régulières et la façade ouest en grande partie aveugle. La régularité de la façade est soulignée par un décor peint sur l'enduit qui marque la séparation des niveaux par des bandeaux et simule des encadrements et chaînages harpés en pierre de taille. Les deux bâtiments ont quatre niveaux. La maison, au sud-ouest, abrite principalement le logis réparti sur deux niveaux, aux premier et second étages. Les pièces qui prennent le jour sur la travée nord-Est bénéficient de portes-fenêtres qui ouvrent sur une terrasse et un balconnet, les autres sont pourvues de fenêtres à doubles vantaux avec persiennes qui ont été en partie remplacées par des contrevents en bois. La porte d'entrée principale avec un encadrement en pierre de taille, située dans l'axe de la façade, ouvre sur un dégagement où se trouve l'escalier qui mène au logis. Ce dégagement distribue des caves ou remises, éclairées par d'étroites fenêtres, disposées de part et d'autre. L'étage de comble alimenté par deux portes hautes superposées, sur le mur pignon sud, est éclairé du côté Est par deux baies situées entre les aisseliers en bois de l'avant-toit. Un cadran solaire réduit a l'état de vestige a été apposé sur le mur pignon sud.

Le bâtiment adossé au mur pignon nord présente une travée régulière de cinq niveaux sur cour. L'étage de soubassement abrite une étable desservie par une porte à doubles vantaux surmontée d'une imposte, le premier et le second étage, des pièces de logis dont l’accès peut s'effectuer à partir du bâtiment attenant. Le troisième étage et l’étage de comble abritent des fenils avec un accès par deux portes hautes superposées. la façade nord est en grande partie aveugle.

L'aile en retour ajoutée, adossée à la façade ouest de la maison sur cour (n° 332) est une ancienne étable réaménagée en maison qui se singularise par son toit à croupes. Le bâtiment comprend trois niveaux : un rez-de-chaussée, un étage carré et un étage de comble. L'étable située au niveau inférieur était couverte de voûtes d’arêtes. Le premier étage et le comble abritaient des fenils. Lors du réaménagement du bâtiment en maison, un escalier dans-œuvre, un quart tournant, en maçonnerie, a été créé pour desservir l'étage, ainsi qu'un balcon, dans l'axe de la façade sud.

La maison située au nord-est de la cour (n°327) a un plan rectangulaire. La façade située sur le mur pignon comprend cinq niveaux éclairés par des fenêtres ou des baies. Les autres façades sont en grande partie aveugles. L'étage de soubassement abrite une étable dont l'aménagement intérieur n'est pas connu. Le rez-de-chaussée surélevé et le premier étage sont dévolus au logis. L'une des pièces du rez-de-chaussée est agrémentée d'une terrasse. Le deuxième étage et l'étage de comble abritent des fenils desservis par deux portes hautes.

La grange-étable (n° 334, 335) située à l'Est de la cour a un plan rectangulaire avec trois niveaux. L'étage de soubassement abrite une écurie ou remise, le rez-de-chaussée, une étable à bovins, l'étage de comble, un fenil. L’accès à ce dernier s'effectue par une porte haute située dans l'axe du mur pignon sud à l'aide d'une échelle. Une date avec une initiale martelée : "1779 V" est inscrite sur une pierre intégrée dans le chaînage nord-ouest.

La cour intérieure est un espace semi-privé constitué du prolongement d'une rue communale en T et d'une parcelle privée (n°333). L'ensemble est bordé sur trois côtés (nord, est, ouest) par les maisons et dépendances de la ferme. Au nord, en position axiale, une rue étroite avec un tracé oblique faisant office de "passe" pour canaliser le bétail, permet de desservir l'ensemble des bâtiments. Le terrain privé central, entièrement pavé pouvait entre autre servir d'aire à battre.

  • Murs
    • grès moellon enduit
    • calcaire maçonnerie enduit
  • Toits
    tôle ondulée, fer en couverture, tuile plate
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 2 étages carrés, rez-de-chaussée, étage de comble, en rez-de-chaussée
  • Couvrements
    • voûte en berceau
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • extrados de voûte toit à longs pans croupe
  • Escaliers
    • escalier de distribution extérieur : escalier droit en charpente
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant en maçonnerie
    • escalier dans-oeuvre
  • Typologies
    F3 : ferme à bâtiments accolés et/ou disjoints
  • État de conservation
    restauré
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents figurés

  • Plan cadastral de la commune de Villars-Colmars, 1827 et 1837. / Dessin à l'encre par Fortoul, Geoffroy et Gleize, 1827 et 1837. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 105 Fi 240 / 001 à 012.

  • 34. Haute Vallée du Verdon. Villars Colmars - Station Estivale - Alt. 1200m - Un groupe de maisons. / Carte postale, BCD (éditeur), [vers 1930]. Collection particulière.

Date d'enquête 2010 ; Date(s) de rédaction 2018
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général