Dossier d’œuvre architecture IA04001209 | Réalisé par
Mosseron Maxence
Mosseron Maxence

Chercheur au Service régional de l'Inventaire de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur (2007-2022).

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  • inventaire topographique
ferme dite des Pointus
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var - Barrême
  • Commune Senez
  • Lieu-dit les Ponchus
  • Cadastre 1811 B1 685-686  ; 1986 B1 87-92

Le cadastre napoléonien levé en 1811 fait apparaître deux parcelles bâties, les 685 et 686, la première étant imposable. Il n'est pas possible de déterminer si ces deux parcelles comportent ou non les adjonctions perceptibles sur l'architecture, ou si d'autres parcelles furent édifiées dans le courant du 19e siècle. Car la ferme dite des Ponchus contient en tout six bâtiments, dont deux, c'est une certitude (les actuelles parcelles 91 et 92) n'existaient pas en 1811. Le noyau initial est identifiable à son chaînage d'angle perceptible aux quatre coins du bloc en hauteur : il s'agit de l'actuelle parcelle 90. Est ensuite venue se greffer selon toute vraisemblance la parcelle 87, puis la 89 et la 88. La parcelle 91 n'existait pas en 1811 et ce n'est que dans un second temps, très récemment, sans doute dans le dernier quart du 20e siècle, qu'on l'a rattachée à l'ensemble par le couvrement du passage séparatif. La date d'édification de l'entrepôt agricole correspondant à la parcelle 92 est, elle aussi, postérieure à 1811, mais son élévation d'un niveau est intervenue dans le courant du 20e siècle, et vraisemblablement dans sa première moitié. On trouve une date portée au-dessus de la porte de l'étable du bâtiment initial (1947), ainsi que deux autres plus anciennes gravées dans l'enduit du chambrale (1900, accompagnée de la signature "TOBI", et 1922) : ces informations ne fournissent pas d'indication valable quant à une période effective de construction. La ferme est depuis peu abandonnée.

  • Période(s)
    • Principale : 18e siècle
    • Secondaire : 2e quart 20e siècle
  • Dates

L'ensemble est implanté en terrain pentu et constitué de six bâtiments dont cinq sont accolés, le sixième relevant de la famille des entrepôts agricoles. L'exploitation réunit trois logis et autant de bâtiments agricoles. Il s'agit donc d'un ensemble composite complexe avec des entités comprenant jusqu'à quatre niveaux d'élévation. L'élément initial (parcelle 90) disposait d'un soubassement servant d'étable (entrée à l'ouest), surmonté d'un niveau de logis avec cheminée (entrée au sud), d'un fenil auquel on accède par un escalier intérieur, puis d'un grenier. La première adjonction reprend le même principe, mais comme elle est implantée en pente, donc légèrement plus basse, le raccord entre les niveaux des deux bâtiments ne s'effectue qu'au premier étage de comble du bâtiment initial. Ce bâtiment correspond à l'étage carré du second bâtiment, dont les deux hautes fenêtres segmentaires ouvrant sur le nord ont été murées. Mais l'emplacement de ces deux fenêtres laisse perplexe : elles semblent désigner une pièce d'habitation que l'on aurait pu transfomer en fenil. L'incertitude demeure, d'autant plus qu'il s'agit d'une partie partiellement ruinée. On entre dans l'étable du soubassement par la façade nord, dans le logis, après un degré de trois marches, par une porte insérée dans la façade ouest. Les deux logis communiquent par un autre degré. Ce niveau est scindé en deux pièces, l'une, la plus grande, avec cheminée et évier contre l'élévation ouest, deux fenêtres ouvrant sur le nord, l'autre ayant pu servir de chambre à coucher, éclairée par un jour en façade nord également. Les deux parcelles réunies forment un bloc à longs pans recouvert de tuile creuse. La parcelle 89 accolée à l'est, à pan unique, correspond à une remise agricole ouvrant sur la façade est sous une série d'entrevous en brique en berceau segmentaire entre des solives métalliques. Le niveau supérieur tient lieu de fenil. La parcelle 88 sert de remise (accès par l'est) et peut-être d'étable : elle est surmontée d'un fenil. Le toit est à pan unique également. La parcelle bâtie 91, sur deux niveaux, comprend en soubassement une porcherie avec cellules indépendantes et accès aux quatre auges façonnées depuis l'extérieur en façade nord, fermées par un battant en bois. Au niveau supérieur prend place le logis, auquel on accède par l'élévation sud. Ce bâtiment à pan unique avec avant-toit à un rang de génoise a été uni très récemment à l'ensemble formé par les parcelles 87 à 89, créant de ce fait un passage couvert et une pente de toit unique pour les parcelles 88, 89 et 91. Dissocié du corps de ferme, un entrepôt agricole servait essentiellement d'étable à chevaux en niveau bas. Ses murs en moellons calcaire ont été rehaussés en parpaing artisanal pour servir de fenil. Il est en partie ruiné.

  • Murs
    • calcaire moellon
  • Toits
    tuile creuse, ciment amiante en couverture
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré, 2 étages de comble
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
  • Typologies
    F3 : ferme à bâtiments accolés et/ou disjoints
  • Statut de la propriété
    propriété privée, []
Date d'enquête 2008 ; Date(s) de rédaction 2009
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Mosseron Maxence
Mosseron Maxence

Chercheur au Service régional de l'Inventaire de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur (2007-2022).

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