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  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var - Moustiers-Sainte-Marie
  • Commune La Palud-sur-Verdon
  • Lieu-dit les Bourras
  • Cadastre 1835 A1 355 à 358  ; 1985 Z1 71, 73
  • Dénominations
    ferme
  • Appellations
    Bastide de Bourras
  • Parties constituantes non étudiées
    étable, remise agricole, fenil, colombier, logement, puits, cour, aire à battre

La bastide de Bourras est située à environ 1,5 kilomètre à l'est du village de La Palud. Adossée perpendiculairement au sens de la pente, elle est constituée de six bâtiments accolés en enfilade et en L.

Evolution du bâti

L'origine de cette ferme pourrait remonter au moins au 16e siècle. Elle figure sur la Carte des frontières Est de la France, dressée dans les années 1780.

Le bâtiment d'origine

La lecture des élévations montre l'évolution du bâti, jusqu'à aboutir à sa forme actuelle.

Bâtiment central. Ancien logis et fenil sur étables. Elévation sud.Bâtiment central. Ancien logis et fenil sur étables. Elévation sud.- Le bâtiment originel est une ferme à bâtiments accolés. elle occupe la partie centrale de l'ensemble actuel. Elle était composée d'un logis à l'ouest, sur trois niveaux (étable 1 en soubassement, logis en rez-de-chaussée et étage), couvert par un toit à longs pans, et d'une partie agricole à l'est, en étage de soubassement, couverte par un toit à un pan (étable 2). Sa porte, située au premier niveau de l'élévation sud et aujourd'hui murée, montre le fantôme d'un encadrement en arc plein-cintre. Ce bâtiment pourrait dater du 16e siècle.

- Une extension agricole a ensuite été accolée à l'extrémité orientale, sur un niveau (étable 3).

Agrandissements au 18e siècle et au début du 19e siècle

Pendant la seconde moitié du 18e siècle et le début du 19e siècle, plusieurs campagnes d'extension et de surélévation ont été menées.

- Tout d'abord, la partie agricole originelle a été surélevée d'un niveau.

Bâtiment ouest : grand logis occidental. Elévation sud.Bâtiment ouest : grand logis occidental. Elévation sud.- Le grand logis occidental a été construit. La construction du bâtiment du colombier pourrait également dater de cette période. Une cour, fermée par un mur de clôture, est aménagée devant la façade sud de la ferme.

- Plus tard, un bâtiment a été accolée au sud-est du colombier : la partie inférieure de son élévation sud semble correspondre à l'ancien mur de clôture de la cour, qui a servi de base pour la maçonnerie des murs.

- Enfin a été bâtie la remise n°1, englobant le bâtiment ci-dessus mentionné. C'est cet état qui est visible sur le plan de masse du cadastre de 1835 où la ferme est mentionnée comme "maison et patègue1", appartenant à Turrel Jean Baptiste, dit Canton (ou du Coin). Ce propriétaire possède également une aire à battre (1835 A1 356), six parcelles de terre labourable (A1 357, 400 et 409 ; A2 895, 900 et 902), six parcelles de pré (A1 358 ; A2 896, 897, 908 ; B1 125 et 157), une pâture (A2 898) et trois parcelles de terre vague (A1 401 ; A2 899 et 901). L'état des sections de ce cadastre nomme ce quartier "La Bastide de Bourras".

Derniers agrandissements

Après cette date, on note encore trois phases d'évolutions.

- Tout d'abord, la partie arrière du logis originel a été surélevée, entraînant le passage du toit à longs pans vers un toit à un pan.

- Un hangar a été accolé à l'élévation nord du logis occidental, à l'emplacement de l'ancien four à pain.

- Le puits date de la seconde moitié du 19e siècle. A l'origine, il s'agit d'un puits avec couvrement maçonné. Lors de l'installation du bâtiment qui le contient actuellement, à la fin du 19e siècle ou au début du 20e siècle, sa partie supérieure a été détruite.

- Enfin, la remise-étable n° 2 a été accolée à l'angle nord-est de la ferme ; cette construction est datée par une inscription gravée :"Blanc Ernest, le 10 mars 1917".

Analyse architecturale

1 – Grand logis occidental

Etage de soubassement

La partie orientale est occupée par un vestibule, accessible par une porte piétonne ouverte dans le mur sud, flanquée d'un jour en fente. Ce vestibule s'ouvre côté nord sur la montée de l'escalier intérieur tournant, à retours, qui mène au rez-de-chaussée surélevé. Le palier intermédiaire de cet escalier est également accessible depuis l'extérieur par une porte piétonne ouverte côté nord.

Depuis le vestibule, une porte intérieure ouvre sur une grande pièce qui occupe la partie ouest de l’étage et qui servait d'atelier et de fournil. Cette pièce est éclairée par une fenêtre côté sud. Les murs sont enduits, et le plafond est brut de menuiserie. La bouche du four à pain, en pierre de taille calcaire, s'ouvre dans le mur nord ; le four à été rasé.

Rez-de-chaussée surélevé

La partie orientale est occupée par la cage de l'escalier qui mène à l'étage de comble et par un palier. La première volée de l'escalier possède des marches en pierre de taille, la second volée possède des marches en carreaux de terre cuite, avec contremarches en mortier et nez-de-marches en bois. Le palier est éclairé par une fenêtre percée dans le mur sud. Cette fenêtre comporte une menuiserie en chêne à deux battants, chacun équipé dans sa partie haute de six carreaux de verre ; elle est occultée par deux volets intérieurs.

Une porte intérieure ouverte dans le mur ouest de ce palier donne accès à la partie ouest du rez-de-chaussée surélevé, qui est occupée par une cuisine et deux petites chambres. Ce palier donne aussi accès, côté est, à une autre chambre aménagée dans le bâtiment mitoyen, et à l'escalier qui dessert l'étage de comble.

Bâtiment ouest, grand logis. Rez-de-chaussée surélevé, cuisine. Mur est, cheminée.Bâtiment ouest, grand logis. Rez-de-chaussée surélevé, cuisine. Mur est, cheminée.La cuisine est éclairée par une fenêtre qui comporte une menuiserie en chêne à deux battants, chacun équipé de douze carreaux de verre ; la fenêtre est occultée par deux volets intérieurs. Une cheminée est adossée au mur est, avec un manteau rectangulaire intégrant des tasseaux pour des étagères ; trois niches superposées sont aménagées sur son côté sud. Une pile d'évier monolithe avec égouttoir est installée à l'angle nord-ouest. Deux portes pratiquées dans la cloison ouest de la cuisine donne accès à deux chambres. La chambre sud-ouest est éclairée par une fenêtre côté sud. La chambre nord-ouest est aveugle ; une petite alcôve est aménagée dans son angle nord-est, sa porte est en arcade façonnée au mortier.

A ce niveau, les cloisons sont à pans de bois et remplissage de mortier, les murs et les plafonds sont enduits et les sols sont en carreaux de terre cuite. Les menuiseries des portes sont en noyer.

Etage de comble

Bâtiment ouest, grand logis. Etage de comble, grenier et coffre à grains.Bâtiment ouest, grand logis. Etage de comble, grenier et coffre à grains.Il est accessible par un escalier intérieur droit, dont les marches et les contremarches sont en mortier et les nez-de-marches en bois. Cet étage est occupé par un séchoir, accessible depuis le palier par une porte dont la menuiserie en noyer est à quatre panneaux moulurés. Il est aéré par un jour côté ouest. Un coffre à grains maçonné occupe l'angle nord-ouest, prolongé par un réduit. Depuis le palier de cet étage de comble, on accède également par une porte à un grenier aménagé dans le bâtiment mitoyen, grâce à une porte.

Les cloisons sont à pans de bois et remplissage de mortier, y compris pour le coffre à grains. Le sol du séchoir est en carreaux de terre cuite, les murs sont bruts de maçonnerie. Le sol du palier est en petites tomettes.

Mise en œuvre

Bâtiment ouest, grand logis. Elévation sud, premier niveau. Porte d'entrée.Bâtiment ouest, grand logis. Elévation sud, premier niveau. Porte d'entrée.Le bâtiment est construit en maçonnerie de moellons calcaires ; on remarque un fossile d'ammonite, employé dans la maçonnerie de l'élévation sud. Les chaînes d'angles sont en gros moellons équarris et les élévations reçoivent un enduit à pierres vues avec inclusions de petits cailloux.

Au premier niveau de l'élévation sud, la porte et la fenêtre possèdent un encadrement en arc segmentaire, en pierre de taille calcaire ; ces encadrements sont saillants par rapport au nu du mur, et chaque bloc est bouchardé avec les arrêtes ciselées. La menuiserie de la porte possède deux vantaux à panneau mouluré. Au second niveau, les deux fenêtres possèdent un encadrement en arc segmentaire, façonné au mortier.

Au premier niveau de l'élévation nord, la porte de l'escalier possède aussi un encadrement en arc segmentaire, en pierre de taille calcaire, de facture identique à ceux de l'élévation sud. La menuiserie de la porte est à un seul vantail, à deux panneaux moulurés.

Les encadrements des autres ouvertures sont façonnés au mortier de gypse, avec un linteau en bois.

La charpente est à pannes, en poutres de chêne et de pin. Le toit à un pan est couvert en tuile creuse. Côté sud, l'avant-toit est constitué de deux rangs de génoise peints en blanc ; la saillie de rive du pignon ouest est constituée d'un seul rang de génoise. La souche de la cheminée est construite en brique et enduite ; elle est couverte en appentis avec des tuiles creuses.

2 - Bâtiment central : étables 1, 2 et 3, fenil, grenier

Etage de soubassement

Bâtiment central. Etage de soubassement, étable 1. Mur ouest.Bâtiment central. Etage de soubassement, étable 1. Mur ouest.Il est occupé par trois étables, chacune accessible par une porte piétonne ouverte dans le mur sud et qui communiquent entre elles. Des mangeoires sur banquette maçonnée sont adossées au mur nord, elles comportent des râteliers en bois. Des crèches mobiles sont disposées perpendiculairement. Dans l'angle nord-ouest de l'étable 1, une porte basse donne accès à un réduit aménagé sous le palier intermédiaire de l'escalier du bâtiment occidental.

Rez-de-chaussée surélevé

La partie orientale est occupée par un grand fenil accessible par une baie fenière côté nord, et aérée par une baie côté sud.

La partie ouest est occupée par une chambre, accessible depuis le palier du bâtiment occidental par trois marches, vestige du logis primitif qui occupait ce corps de bâtiment. Cette chambre est éclairée par une fenêtre ouverte côté sud. Le sol est en carreaux de terre cuite, les murs et le plafond sont enduits. Une cheminée est adossée au mur ouest et un placard-niche est aménagé dans l'angle nord-est.

Etage de comble

Il ne recouvre que la partie ouest, il est occupé par un grenier accessible depuis le palier du bâtiment occidental, et il est aéré par deux jours rectangulaires côtés sud et est. Le sol est une chape de mortier sur plancher, les murs reçoivent un enduit à pierres vues.

Mise en œuvre

Le bâtiment est construit en maçonnerie de moellons calcaires, avec quelques blocs de brèche calcaire. Les chaînes d'angles sont en gros moellons équarris et les élévations reçoivent un enduit à pierres vues.

Les encadrements des ouvertures sont façonnés au mortier de gypse, avec un linteau en bois.

La charpente est à pannes sur chevrons et le toit à un pan est couvert en tuile creuse. Sur la partie ouest, l'avant-toit est constitué de deux rangs de génoise peints en blanc et la saillie de rive constituée d'un seul rang de génoise. Sur la partie est, l'avant-toit est constitué du débord des chevrons de couverture.

3 - Bâtiment oriental

Rez-de-chaussée

Etable est. Etage de soubassement, bergerie. Vue de volume prise de l'est.Etable est. Etage de soubassement, bergerie. Vue de volume prise de l'est.Il est occupé par une étable, accessible côté est par une porte charretière. Deux portes et deux jours en fente murés sont visibles sur le mur sud, ils correspondent aux anciens accès. Cette étable communique par une large ouverture avec l'étable 3 du bâtiment central. Des crèches mobiles sont disposées le long des murs nord et ouest.

Etage carré

Il est occupé par un fenil, accessible par deux grandes baies fenières ouvertes dans le mur nord. Une grande trappe d'abat-foin est aménagée dans l'angle nord-ouest.

Mise en œuvre

Le bâtiment est construit en maçonnerie de moellons calcaires, les chaînes d'angles sont en gros moellons équarris et les élévations reçoivent un enduit à pierres vues.

Les encadrements des ouvertures sont façonnés au mortier de gypse, avec un linteau en bois. La charpente est à pannes sur chevrons, et le toit à un pan est couvert en tuile creuse.

4 - Bâtiment sud-est : remise n°1

Rez-de-chaussée

Vue d'ensemble prise du sud-est : remise n° 1 et colombier.Vue d'ensemble prise du sud-est : remise n° 1 et colombier.Il est occupé par une remise, accessible par une porte charretière ouverte côté ouest. Elle est éclairée par quatre jours en fente, dont l'un, à l'angle sud-est, est aménagé dans une ancienne porte piétonne murée. Une pile de fond maçonnée est installée au centre de la pièce. Les murs sont bruts de maçonnerie.

Etage carré

Il est occupé par un fenil, on y retrouve la pile de fond maçonnée.

Mise en œuvre

Le bâtiment est construit en maçonnerie de moellons calcaires. Les chaînes d'angles sont en gros moellons équarris et les élévations reçoivent un enduit à pierres vues, avec inclusions de petits cailloux dans la partie inférieure. Sur l'élévation est, on note la présence de deux grands corbeaux en bois de brin.

La charpente est à pannes sur chevrons, en poutres de peuplier. Le toit à un pan est couvert en tuile creuse. L'avant-toit est constitué d'un rang de génoise.

5 - Colombier (angle ouest de la remise n°1)

Rez-de-chaussée

Il est occupé par un petit logement (temporaire ou d’ouvrier agricole ?), accessible par une porte côté nord, et éclairé par une fenêtre côté ouest. Le sol est dallé, les murs sont enduits et le plafond est chaulé. Une cheminée est adossée au mur ouest, et on note trois niches aménagées dans les murs nord et est. Un placard-niche est aménagé dans le mur est, dans l'embrasure d'une ancienne porte murée.

Premier étage carré

Colombier. Premier étage carré, logis. Vue de volume prise du nord-est.Colombier. Premier étage carré, logis. Vue de volume prise du nord-est.Il est occupé par un deuxième logement, accessible par une porte côté est, qui était desservie par un escalier de distribution extérieur disparu. Le sol est en carreaux de terre cuite scellés sur un plancher, les murs sont enduits. Une cheminée est adossée au mur ouest. Un placard-niche est aménagé dans le mur nord, dans l'embrasure d'une ancienne porte murée.

Second étage carré

Il est occupé par un pigeonnier. Il possède deux baies d'envol, percés côté sud : l'une constituée d'un grand jour fermé par une grille d'envol façonné en mortier de gypse ; l'autre occupant le ressaut du toit, aménagée horizontalement, et également équipée d'une grille en plâtre. Le sol est une chape de mortier sur plancher, les murs sont enduits. Les boulins sont construits en plâtre avec des tuiles creuses renversées.

Mise en œuvre

Le bâtiment est construit en maçonnerie de moellons calcaires, et les chaînes d'angles sont en gros moellons équarris. Les élévations reçoivent un enduit lisse. Les encadrements des ouvertures sont brutes de maçonnerie, avec un linteau en bois.

Le toit à un pan est couvert en tuile creuse. L'avant-toit est constitué du débord des tuiles de couverture.

6 - Le bâtiment nord-est : remise n° 2

Rez-de-chaussée

Il est occupé par une remise-étable, accessible côté est par une porte charretière. Des crèches mobiles en bois sont disposées le longs des murs.

Etage de comble

Intérieur de la remise n°2. Vue prise du nord-ouest.Intérieur de la remise n°2. Vue prise du nord-ouest.Il était occupé par un fenil ; la poutraison et le plancher ont été détruits. Le pignon ouest et une partie du mur nord sont largement ouverts, et un pilier maçonné est installé à l'angle nord-ouest.

Mise en oeuvre

Le bâtiment est construit en maçonnerie de moellons calcaires, les chaînes d'angles sont en gros moellons équarris et les élévations reçoivent un enduit à pierres vues. Les encadrements des ouvertures sont brutes de maçonnerie, avec un linteau en bois. Au faîte de l'élévation nord, sur le scellement d'un chevron de la charpente, on relève un chronogramme gravé accompagné d'une signature manuscrite.

La charpente est à pannes sur chevrons, en poutres de peuplier. Le toit à un pan est couvert en tuile creuse. L'avant-toit est constitué de deux rangs de génoise peints en blanc.

7 - Annexes

Un hangar sur piliers maçonnés est adossé à l'élévation nord du bâtiment occidental, à l'emplacement de l'ancien four à pain.

Une cour caladée, fermée par un mur maçonné, se développe devant l'élévation sud de la ferme. Une aire à battre empierrée est aménagée au nord.

Bâtiment abritant le puits. Vue d'ensemble prise du nord-est.Bâtiment abritant le puits. Vue d'ensemble prise du nord-est.Un puits est installé à une trentaine de mètres au sud de la ferme, au bord du chemin d'accès. Il est intégré dans un petit bâtiment, de plan presque carré, construit en maçonnerie de moellons calcaires avec un enduit à pierres vues. Ce bâtiment possède un toit à un pan, à panne unique, couvert en tuile creuse. Le puits possède une margelle en béton armé, en forme de fer à cheval. L'ancien appui de la baie de puisage (détruite en même temps que le couvrement originel) est constitué d'une lauze sur chant.

Le cuvelage est en pierre sèche. Une pompe à bras mécanique est installée au-dessus du cuvelage.

Deux grands peupliers d'Italie sont plantés de l'autre côté de ce chemin.

1Patègue ou patec : pâtis, terrain de vaine pâture, lande. (Mistral : Trésor du Félibrige)

L'état actuel de la ferme résulte de plusieurs agrandissements à partir d'un noyau primitif qui pourrait dater du 16e siècle.

Le bâtiment originel correspond à la partie centrale. Il était composé d'une partie logis à l'ouest et d'une partie agricole à l'est. Une extension agricole a ensuite été accolée à l'extrémité orientale.

Pendant la seconde moitié du 18e siècle et le début du 19e siècle, surélévation de la partie agricole, construction du bâtiment d'habitation occidental et du pigeonnier, aménagement d'une cour devant la façade sud. Plus tard, un autre bâtiment a été accolé au sud-est. Enfin, la partie comprise entre le colombier et le bâtiment agricole originel a été bâtie. C'est cet état qui est visible sur le plan de masse du cadastre de 1835.

Après cette date, on note encore trois phases d'évolutions : surélévation de la partie arrière du bâtiment d'habitation originel, construction d'un hangar contre l'élévation nord du bâtiment occidental et de la remise à l'angle nord-est de la ferme. Cette construction est datée par une inscription gravée :"Blanc Ernest, le 10 mars 1917".

Le puits date de la seconde moitié du 19e siècle. A l'origine, il s'agit d'un puits avec couvrement maçonné. Lors de l'installation du bâtiment qui le contient actuellement, à la fin du 19e siècle ou au début du 20e siècle, sa partie supérieure a été détruite.

  • Période(s)
    • Principale : 16e siècle , (incertitude)
    • Principale : 2e moitié 18e siècle
    • Secondaire : 19e siècle
    • Secondaire : 1er quart 20e siècle
  • Dates
    • 1917, porte la date

Cette ferme est située à environ 1,5 kilomètre à l'est du village de La Palud. Adossée perpendiculairement au sens de la pente, elle est constituée de six bâtiments accolés en enfilade et en L.

Le bâtiment occidental qui abrite le logis actuel, comporte un étage de soubassement, un rez-de-chaussée et un étage de comble. Le rez-de-chaussé et l’étage sont desservis par un escalier intérieur tournant, à retours. En soubassement se trouve un fournil, le logis occupe le rez-de-chaussée et l’étage de comble est occupé par un séchoir.

Le bâtiment central comporte un étage de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé et un étage de comble. L'étage de soubassement est occupé par trois étables, la partie orientale du rez-de-chaussée surélevé est occupée par un grand fenil et la partie ouest par une chambre, vestige de l’ancien logis. L’étage de comble ne couvre que la partie ouest, il est occupé par un grenier.

Le bâtiment oriental comporte un rez-de-chaussée, occupé par une étable et un étage carré, occupé par un fenil.

Le bâtiment sud-est comporte un rez-de-chaussée, occupé par une remise, et un étage carré, occupé par un fenil. A l’angle sud-ouest de ce bâtiment, se trouve un colombier dont le rez-de-chaussée et l’étage carré abritent un petit logis, le pigeonnier étant aménagé dans le second étage carré.

Le bâtiment nord-est comporte un rez-de-chaussée, occupé par une remise-étable, et un étage de comble, occupé par un fenil.

Un hangar sur piliers maçonnés est adossé à l'élévation nord du bâtiment occidental, à l'emplacement de l'ancien four à pain.

Une cour caladée, fermée par un mur maçonné, se développe devant l'élévation sud de la ferme. Une aire à battre empierrée est aménagée au nord.

Un puits est installé à une trentaine de mètres au sud de la ferme, au bord du chemin d'accès.

Les bâtiments sont construits en maçonnerie de moellons calcaires, avec des chaînes d’angle en gros moellons équarris. Les cloisons du bâtiment ouest sont en pans de bois à remplissage de mortier. Les toits à un pan ou à longs pans sont couverts de tuiles creuses.

  • Murs
    • calcaire moellon sans chaîne en pierre de taille enduit
    • plâtre pan de bois enduit
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, étage de comble
  • Couvrements
  • Couvertures
    • toit à un pan
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier intérieur : escalier tournant à retours en maçonnerie
  • Typologies
    F2 : ferme en maison-bloc en hauteur ; F3 : ferme à bâtiments accolés et/ou disjoints
  • Mesures
  • Précision dimensions

    Puits : 90 cm de diamètre, 3,50 mètres de profondeur.

  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • État de section du cadastre de la commune de La Palud, 1836. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains, 3 P 259.

    Section A, dite du Pinet.

Documents figurés

  • Cartes des frontières Est de la France, de Colmars à Marseille. / Dessin à l'encre sur papier, par Jean Bourcet de La Saigne et Jean-Claude Eléonore Le Michaud d'Arçon, 1764-1778. Echelle 1/14000e. Cartothèque de l’Institut Géographique National, Saint-Mandé : CH 194 à 197.

    Feuille 195-33.
  • Plan cadastral de la commune de La Palud, 1835. / Dessin à l'encre sur papier par Gelinsky, géomètre du cadastre, 1835. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 105 Fi 144 / 001 à 014.

    Section A, feuille 1, parcelle 355, échelle d'origine 1/2 500e.
Date d'enquête 2014 ; Date(s) de rédaction 2015
Dossiers de synthèse
Articulation des dossiers