• inventaire topographique, Inventaire du parc naturel régional des Baronnies provençales
ferme de Très Faves
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Parc naturel régional des Baronnies Provençales
  • (c) Inventaire général, Région Provence-Alpes-Côte d'Azur

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Parc naturel régional des Baronnies Provençales - Laragne-Montéglin
  • Commune Val Buëch-Méouge
  • Lieu-dit Très Faves
  • Adresse
  • Cadastre 1823 A2 425  ; 1984 A3 330  ; 2018 000A 330
  • Précisions anciennement commune de Ribiers
  • Dénominations
    ferme
  • Parties constituantes étudiées
  • Parties constituantes non étudiées
    étable, resserre, cellier, cuvage, remise agricole, fenil, séchoir, pigeonnier, cour, aire à battre, fontaine, lavoir

Commentaire historique

La lecture des élévations montre différents collages de maçonnerie, indiquant que la ferme est constituée de plusieurs bâtiments accolés en ligne. La partie sud-est semble être est la plus ancienne, son origine pouvant remonter au 16e siècle ou au 17e siècle.

Néanmoins, l'encadrement de porte datant de cette époque présent sur la façade sud est un remploi, sans que l'on sache s'il a été réutilisé in situ –, ou s'il a été ramené d'un autre endroit. On notera que quelques encadrements similaires ont été observés sur plusieurs maisons de village à Ribiers et à Antonaves. Sa forme le destine à être originellement complété par une autre ouverture – fenêtre ou porte, un des piédroits étant commun – ou à être installé dans un angle – un des piédroits servant alors de départ pour la chaîne d'angle.

Elévation sud, premier niveau. Porte du logis, encadrement en remploi.Elévation sud, premier niveau. Porte du logis, encadrement en remploi.

Toutefois, l'aspect actuel de cette ferme ne paraît pas antérieur à la seconde moitié du 18e siècle, ce qu'indiquent les encadrements de porte et fenêtre du logis en arc segmentaire, ainsi que l'encadrement en plein-cintre de l'étable centrale et son couvrement en voûte d'arêtes. Il est même possible que la date de 1802 gravée sur la pierre foyère de la cuisine indique l'époque de cette importante reconstruction. La fontaine et le jardin semblent contemporains, bien que ce dernier ait pu pré-exister.

Sur le cadastre de 1823, la ferme est mentionnée comme une « maison » de 1 030 m² au sol1, accompagnée d'un jardin de 690 m² (parcelle A2 426). Elle appartient à JEAN Jean, percepteur, qui possède également un domaine agricole d'environ 42,5 hectares situé à proximité.

Ce domaine était constitué à 53 % de terres labourables (environ 22,5 ha), 40 % de bois taillis (près de 17 ha), 4,5 % de friches (une seule parcelle de près de 2 ha) et 3 % de prés (1,3 ha). On note l'absence de vigne sur ce domaine à cette époque. En revanche, un réservoir de 100 m² existait (parcelle A2 424) à l'emplacement aujourd'hui occupé par la distillerie.

Plan de masse et de situation d'après le plan cadastral de 1823, section A2. Echelle d'origine 1/2500e.Plan de masse et de situation d'après le plan cadastral de 1823, section A2. Echelle d'origine 1/2500e. Extrait de la carte IGN au 1/25 000e, montrant l'étendue du domaine agricole d'après le cadastre de 1823.Extrait de la carte IGN au 1/25 000e, montrant l'étendue du domaine agricole d'après le cadastre de 1823.

Sur ce cadastre, le plan de masse du corps principal est le même qu'aujourd'hui, hormis les deux remises ouvertes accolées au nord et la petite dépendance disjointe au sud-est, qui n'existaient pas. Ces bâtiments ont probablement été ajoutés au cours de la seconde moitié du 19e siècle.

Deux maisons pavillonnaires disjointes et indépendantes ont été ajoutées au nord et nord-ouest du bâtiment principal au cours de la seconde moitié du 20e siècle, phénomène classique de cette période pendant laquelle les anciens logis intégrés aux fermes, devenus démodés et vétustes, ont été progressivement délaissés.

La tradition orale rapporte que la cuve vinaire située en soubassement du logis a été utilisée jusqu'au début du 21e siècle.

Description architecturale

Cette ferme est isolée à environ 1,5 kilomètre au nord-ouest du bourg de Ribiers, à une altitude approximative de 540 mètres.

Elle est constituée d'un corps de bâtiment principal de plan rectangulaire, orienté nord-sud, et d'une petite dépendance disjointe au sud-est. Un jardin clos est installé à l'est, accompagné d'un oratoire à Saint-Antoine (voir dossier dédié IA05001420). Une distillerie de lavande est implantée à une centaine de mètres au sud-ouest. Deux maisons pavillonnaires disjointes au nord et au nord-ouest, ainsi qu'un hangar agricole récent, complètent cet ensemble bâti.

Vue de situation prise du sud.Vue de situation prise du sud.

Corps de bâtiment principal

Il est adossé perpendiculairement à la pente et aligne trois bâtiments accolés, de hauteur et de forme de toiture différentes. Du sud au nord : le logis et deux granges-étables.

Vue d'ensemble prise du nord-est.Vue d'ensemble prise du nord-est. Vue d'ensemble prise du nord-ouest.Vue d'ensemble prise du nord-ouest.

Le logis

Le bâtiment sud est celui du logis. Il est couvert par un toit à un pan dont la pente est orienté nord-sud et compte un étage de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé, un étage carré et un étage de comble.

La partie sud-est de l'étage de soubassement est occupée par une petite étable à laquelle on accède par une porte piétonne percée côté est. Elle est couverte par une voûte en berceau plein-cintre. La partie sud-ouest accueille un cellier, pouvant servir également de resserre alimentaire, couvert par une voûte en berceau plein-cintre qui n’est accessible que par un escalier descendant directement du niveau supérieur. Il abrite une cuve vinaire circulaire maçonnée, avec un parement intérieur en carreaux de terre cuite glaçurés (diamètre 120 cm, hauteur 300 cm). Traversant le cellier et passant sous cette cuve, un petit ruisseau est canalisé, ce qui permettait de rafraîchir la pièce pendant la fermentation du jus de raisin.

Logis. Elévation sud.Logis. Elévation sud. Logis. Vue d'ensemble prise du sud-est.Logis. Vue d'ensemble prise du sud-est. Etage de soubassement du logis, cellier. Cuve vinaire, vue de volume prise de dessus.Etage de soubassement du logis, cellier. Cuve vinaire, vue de volume prise de dessus.

Au rez-de-chaussée surélevé, le logis est accessible de plain-pied par une porte ouverte sur l’élévation ouest. On accède à un vestibule distribuant :

- au sud : la salle à manger et des chambres

- au nord : la cuisine

- face à la porte : un escalier qui mène à l’étage.

Elévation ouest, premier niveau. Porte du logis.Elévation ouest, premier niveau. Porte du logis. Rez-de-chaussée surélevé du logis, vestibule du logis. Vue de volume prise de l'ouest.Rez-de-chaussée surélevé du logis, vestibule du logis. Vue de volume prise de l'ouest.

La salle-à-manger est également accessible depuis l'extérieur grâce à un escalier dans-œuvre droit maçonné, desservi par une porte ouverte dans le mur sud. L’escalier comporte une volée descendant vers le cellier situé à l’étage de soubassement. La cage d’escalier est fermée par une cloison munie d'une porte avec menuiserie à panneaux moulurés. Dans le sol de la salle-à-manger, une trappe fermée par un panneau de bois donne directement accès à la cuve vinaire. Un égrenoir manuel associé à une trémie en bois, placés au-dessus de cette trappe, permettaient de remplir la cuve. Le plafond de cette pièce est à la française.

La cuisine est éclairée par une fenêtre côté ouest. Le sol est en carreaux de terre cuite rectangulaires, les murs et le plafond sont enduits. Le mur nord accueille une niche en berceau segmentaire dans laquelle est installé un potager débordant, construit en maçonnerie ; son plan de chauffe est muni de quatre grilles, deux petites carrées et deux grandes rectangulaires. Ce potager est flanqué d'un placard mural. Côté est, une grande cheminée forme cloison avec une arrière cuisine étroite aménagée en alcôve. Cette cheminée possède une pierre foyère en grès, qui porte la date gravée 1802. Elle est surmontée d'un haut manteau soutenu par deux jambages, chacun décoré de deux gouttes légèrement saillantes. La hotte comporte deux panneaux façonnés au mortier de gypse en réserve dans l'enduit. Cette cheminée est flanquée d'un petit four domestique (diamètre environ 60 cm) construit sur le modèle des fours à pain, avec une coupole en petites briques pleines et une bouche précédée d'un appui saillant en carreaux de terre cuite. Ce four est surmonté d'une hotte d'avaloir, décorée d'un motif circulaire à quatre feuilles (?) écartelées. Un cadre à ustensiles en menuiserie est accroché au mur oriental. Enfin, l'angle nord-ouest accueille une pile d'évier.

Rez-de-chaussée surélevé du logis, cuisine. Mur est.Rez-de-chaussée surélevé du logis, cuisine. Mur est. Rez-de-chaussée surélevé du logis, cuisine. Mur est, cheminée et four.Rez-de-chaussée surélevé du logis, cuisine. Mur est, cheminée et four. Rez-de-chaussée surélevé du logis, cuisine. Mur nord, potager.Rez-de-chaussée surélevé du logis, cuisine. Mur nord, potager.

A l’est du vestibule, un escalier en maçonnerie légère sur charpente, avec rampe en retour et palier intermédiaire, mène à l'étage carré. La marche d'appel est en pierre de taille calcaire, les autres marches sont en carreaux de terre cuite rectangulaires, les nez-de-marches sont en bois et les contre-marches en mortier. La balustrade est en menuiserie, avec poteaux décorés et main courante en bois. Un panneau décoratif en gypserie marque le début de cette montée d'escalier.

A l'étage, chambres et salon sont distribués par le palier de l'escalier. Au nord du palier, une porte donne accès à une chambre qui dispose d'un placard-niche et qui est éclairée par une fenêtre. Au sud du palier, une autre porte permet d'accéder au salon et à deux chambres. Dans ce salon, un placard mural en menuiserie est adossé à l'angle nord-est et une cheminée est à demi-engagée dans le mur est. Celle-ci possède un encadrement en bois, avec décor de pilastres moulurés et couvrement sculpté. Elle est surmontée d'un décor en gypserie, légèrement saillant, avec cadres de panneaux ornés de motifs floraux ; un violon et deux pipeaux sont représentés en haut de cet ensemble2. Dans toutes ces pièces, le sol est en carreaux de terre cuite carrés ou rectangulaires et les murs et plafonds sont enduits ; les menuiseries des portes sont à panneaux moulurés, avec poignées en ferronnerie intégrant une clenche.

Logis, étage. Vue de volume du palier prise de l'ouest.Logis, étage. Vue de volume du palier prise de l'ouest. Logis, étage, salon. Angle nord-est, porte des chambres et placard mural.Logis, étage, salon. Angle nord-est, porte des chambres et placard mural. Logis, étage, salon. Mur est, cheminée.Logis, étage, salon. Mur est, cheminée. Logis, étage, salon. Mur est, décor en gypserie au-dessus de la cheminée.Logis, étage, salon. Mur est, décor en gypserie au-dessus de la cheminée.

Au rez-de-chaussée et à l’étage, toute la partie nord (vestibule, cuisine, escalier, chambre nord) est construite au-dessus de l’étable accolée au logis.

L'escalier se prolonge vers l'étage de comble, avec une mise en œuvre plus modeste. Son accès depuis le palier est fermé par une porte ; les marches et contre-marches sont en mortier et les nez-de-marches en bois.Cet étage de comble, qui surmonte le salon et les chambres sud, est occupé par deux séchoirs et par un pigeonnier. Le sol des séchoirs est constitué d'une chape de mortier et les murs sont bruts de maçonnerie. Le pigeonnier est séparé par une cloison à pans de bois avec remplissage en mortier banché. Il dispose d'une baie ouverte côté est, munie d'une grille d'envol façonnée au mortier de gypse. Le sol est en carreaux de terre cuite et les murs sont enduits. Sur les murs nord et est, on dénombre encore environ 150 boulins demi-circulaires (sans doute 200 à l'origine), façonnés au mortier de gypse sur des tablettes du même matériau. La cloison ouest accueille quant à elle des crochets en fer forgés scellés, sur lesquels étaient accrochés des boulins en vannerie dont subsiste un exemplaire abîmé.

Logis, étage de comble, séchoir. Cloison du pigeonnier.Logis, étage de comble, séchoir. Cloison du pigeonnier. Logis, étage de comble, pigeonnier. Mur est, détail des boulins en gypse.Logis, étage de comble, pigeonnier. Mur est, détail des boulins en gypse.

Les granges-étables

Ces deux bâtiments accolés comportent chacun un étage de soubassement et un rez-de-chaussée surélevé. Leur toiture commune est à longs pans, le faîtage dans l’axe nord-sud.

L’étable sud est accessible par une porte charretière ouverte côté est et accostée de deux jours. Cette pièce est couverte par une voûte d'arêtes à six croisées soutenues par trois piliers maçonnés ; un quatrième pilier a été ajouté en renforcement. Le sol est constitué d'un pavage de galets et moellons. Des mangeoires sur banquette maçonnée courent le long des murs, munies de râteliers en menuiserie. Le niveau au-dessus de l’étable côté Est n’a pas été visité, il s’agit probablement d’un fenil. Côté ouest, l’étable est surmonté d’un bâtiment en excroissance abritant le vestibule, l’escalier, la cuisine et une des chambres du logis. Ce petit bâtiment est couvert d’un toit à un pan dont la pente est orienté est-ouest.

L’étable nord, accessible par une porte charretière ouverte dans le mur oriental, est couverte par un hourdi de briques creuses sur poutres et piliers en béton. Le rez-de-chaussée surélevé est occupé par une remise-fenil accessible par une porte charretière ouverte sur l’élévation ouest.

Elévation Est, porte de l'étable sud.Elévation Est, porte de l'étable sud. Etable sud. Vue de volume prise de l'ouest.Etable sud. Vue de volume prise de l'ouest. Fenil nord. Vue de volume prise de l'ouest.Fenil nord. Vue de volume prise de l'ouest.

Deux remises ouvertes sont accolées au pignon nord du bâtiment principal, séparées l’une de l’autre par un mur de refend maçonné mais couvertes par un unique toit à un pan avec charpente à pannes sur chevrons. La pente du toit est orientée nord-sud. Le toit de la remise située à l’extrémité nord de l’alignement repose sur un alignement de piliers. La remise sud a un petit étage de comble, mais qui n'est plus séparé par un plancher de l'étage de soubassement ; il était accessible par une baie fenière basse ouverte côté ouest.

Mise en œuvre

Le corps principal est construit en maçonnerie de moellons calcaires et de galets, avec des chaînes d'angles en pierre de taille calcaire ou en gros moellons équarris. Sur l'élévation sud, on note la présence de deux puissants contreforts talutés. Selon les parties, les élévations conservent un enduit rustique, à la tyrolienne avec un décor de soubassement et de cadre de façade peint, ou un enduit récent. Sur le pignon nord, on note la présence d'une petite niche d'oratoire, vide.

Sur l'élévation sud, l'encadrement de la porte du logis – en remploi – possède des piédroits chanfreinés et un linteau monolithe droit orné d'une double accolade. Sur l'élévation occidentale, la porte du logis possède un encadrement en pierre de taille calcaire, en arc segmentaire. La menuiserie de cette porte est à deux vantaux asymétriques, à panneaux moulurés, surmontée d'un jour de tympan vitré en menuiserie avec barreaudage en ferronnerie. Cette porte est accostée au nord d'une fenêtre possédant un encadrement de même facture. Sur l'élévation orientale, la porte de l'étable centrale possède un encadrement en pierre de taille calcaire, en arc plein-cintre. Les encadrements des autres ouvertures sont façonnés au mortier de gypse, avec linteau droit en bois.Le toit est à un pan sur la partie sud du bâtiment principal, à longs pans ailleurs, soutenu par une charpente à pannes, partiellement refaite récemment. Sur la partie agricole, la couverture est en tuile creuse ; sur la partie logis, ce matériau masque des plaques ondulées de fibro-ciment. L'avant-toit et la saillie de rive sont constitués de trois rangs de génoises peints en jaune du côté logis et en blanc du côté agricole.

Dépendances disjointes

Face à l'élévation sud du corps principal, une petite dépendance accueille un poulailler et une étable à cochon. Ce bâtiment, également construit en maçonnerie, est couvert par un toit à longs pans en plaques ondulées de fibro-ciment.

Placée face à l'élévation orientale du corps principal, une fontaine-lavoir-abreuvoir dispose d'un buffet d'eau en pierre de taille calcaire couronné par un entablement mouluré, qui possédait trois canons à l'origine. Les bassins de la fontaine et du lavoir sont en pierre de taille sur chant, celui de l'abreuvoir est en ciment. Le buffet de la fontaine est intégré dans le mur de clôture maçonné du jardin, lequel se développe entre la ferme et le chemin de Saint-Aubert et est planté de quelques arbres fruitiers. Le mur de clôture possède un couvrement en grosses pierres équarries. Un très grand tilleul est planté à quelques dizaines de mètres au sud-ouest de la ferme. Au sud-est, le chemin est bordé de quelques mûriers et noyers.

Fontaine et abreuvoir intégrés au mur du jardin.Fontaine et abreuvoir intégrés au mur du jardin. Jardin clos.Jardin clos.Grand tilleul à l'ouest de la ferme.Grand tilleul à l'ouest de la ferme. Allée de mûriers et noyers.Allée de mûriers et noyers.

1Erreur manifeste de transcription, le bâti étant visiblement de taille inférieure à la parcelle de jardin. Les 1030 m² doivent correspondre à l'assiette parcellaire 425.2Décor très détérioré et à peine lisible.

La lecture des élévations du corps de bâtiment principal montre différents collages de maçonnerie, indiquant que la ferme est constituée de plusieurs bâtiments accolés en ligne. La partie sud-est semble être la plus ancienne, son origine pouvant remonter au 16e siècle ou au 17e siècle. Toutefois son aspect actuel n'est pas antérieur à la fin du 18e siècle, avec des ajouts du 19e siècle. Elle conserve une cuisine dont les aménagements sont datés de 1802. Deux logis pavillonnaires disjoints ont été bâtis au cours de la seconde moitié du 20e siècle.

  • Période(s)
    • Principale : 16e siècle , (incertitude)
    • Principale : limite 18e siècle 19e siècle
    • Principale : 19e siècle
    • Principale : 2e moitié 20e siècle
  • Dates
    • 1802, porte la date

Cette ferme est isolée à environ 1,5 kilomètre au nord-ouest du bourg de Ribiers, à une altitude approximative de 540 mètres.

Elle est constituée d'un corps de bâtiment principal de plan rectangulaire, orienté nord-sud, et d'une petite dépendance disjointe au sud-est. Le corps principal comprend :

- une maison-bloc en hauteur avec étable et cellier voûtés en berceau en soubassement, logis en rez-de-chaussée surélevé et à l'étage carré, séchoir et pigeonnier en comble

- deux granges-étables dont l'une voûtée d'arêtes et l'autre en berceau

- deux remises ouvertes.

Le toit du logis est à un pan, les toits des granges-étables à longs pans, tous couverts en tuiles creuses. Le logis est desservi par un escalier dans oeuvre tournant en maçonnerie.

La dépendance disjointe est une étable à cochon, avec toit à longs pans couvert en fibro ciment (ciment amiante).

Le tout est construit en maçonnerie de moellons calcaires et de galets, avec des chaînes d'angles en pierre de taille calcaire ou en gros moellons équarris.

Un jardin clos est installé à l'est, accompagné d'un oratoire à Saint-Antoine (voir dossier dédié IA05001420). Une distillerie de lavande est implantée à une centaine de mètres au sud-ouest. Deux maisons pavillonnaires disjointes au nord et au nord-ouest, ainsi qu'un hangar agricole récent, complètent cet ensemble bâti.

  • Murs
    • calcaire moellon enduit
    • calcaire galet
  • Toits
    tuile creuse, ciment amiante en couverture
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré, étage de comble
  • Couvrements
    • voûte d'arêtes
    • voûte en berceau plein-cintre
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit à un pan
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant en maçonnerie
  • Typologies
    F3a2 : ferme à maison-bloc en hauteur, à bâtiments accolés et/ou disjoints
  • Techniques
    • décor stuqué
  • Représentations
    • instrument de musique
  • Précision représentations

    Décor en gypserie de la cheminée du salon : un violon et deux pipeaux entrecroisés.

  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents figurés

  • Plan cadastral de la commune de Ribiers. / Dessin, encre et lavis par Martel et Martin, géomètres, 1823. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 P 1167 à 3 P 1168.

    Section A2, parcelle 425 et 426.
Date d'enquête 2018 ; Date(s) de rédaction 2018
(c) Parc naturel régional des Baronnies Provençales
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général