L'origine de cette ferme pourrait remonter au 17e siècle ou au début du 18e siècle, bien qu'elle ne figure pas sur la Carte des frontières Est de la France, de Colmars à Marseille, dressée dans les années 1780.
Sur le cadastre de 1835, elle est séparée en deux parties mentionnées chacune comme "bâtiment rural et cour", ce qui sous-entend qu'il n'y avait pas d'habitation à l'année. La partie occidentale (1835 C3 792) appartient à Roux Pierre, habitant au hameau de La Maline ; la partie orientale (1835 C3 795) appartient à Roux Jean-Baptiste, habitant au même hameau. Ces deux propriétaires se partagent presque toutes les parcelles environnantes : "prés", "terres labourables", "vague", etc. Il n'y a pas d'aire à battre mentionnée à proximité de ce bâtiment.
La lecture des élévations montre plusieurs extensions et agrandissements.
Le bâtiment originel est probablement un "jas", c'est à dire une bergerie surmontée d'un fenil, de forme allongé et comprenant seulement deux niveaux. Il correspond à l'emprise de la parcelle 1835 C3 795.
Dans un second temps, un bâtiment a été accolé côté ouest, comprenant trois niveaux ; l'extrémité ouest du bâtiment originel à été surélevée d'un niveau à cette occasion. Cette partie correspond à la parcelle 1835 C2 792.
Ensuite, sans doute au début du 19e siècle, la partie ouest de la parcelle 795 a bénéficié d'une surélévation d'un niveau. Cette campagne est peut-être contemporaine de la construction des remises accolées côté sud.
Ces aménagements successifs ont été réalisés avant 1835.
Ensuite, dans le courant de la seconde moitié du 19e siècle, le porche couvert situé à l'extrémité ouest a été accolé. Enfin, les bergeries de l'extrémité orientale ont été ajoutées à la fin du 19e siècle ou au début du 20e siècle, de même que l'abreuvoir et le lavoir.