Dossier collectif IA04000573 | Réalisé par
  • inventaire topographique
entrepôts agricoles
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

  • Dénominations
    entrepôt agricole
  • Aires d'études
    Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var
  • Adresse
    • Commune : Angles

I. Contexte de l'enquête

Le repérage

Ce dossier concerne les entrepôts agricoles d'Angles. Ce terme correspond aux édifices destinés à stocker des denrées agricoles (foin notamment) ou de l'outillage (remise), mais qui comprennent également souvent une partie destinée au bétail (étable, bergerie, écurie…).

Ne sont pas concernées ici les dépendances des fermes (voir dossier collectif fermes).

Les conditions de l'enquête

Le repérage des entrepôts agricoles sur la commune d'Angles a été effectué au mois d'avril 2006. Le recensement s'est fait à partir du cadastre le plus récent disponible, édition mise à jour pour 1982. Le cadastre napoléonien levé en 1838 a servi de point de repère et de comparaison pour les bâtiments antérieurs à cette date.

Toutes les constructions portées sur le cadastre actuel ont été vues, au moins de l'extérieur. Seize entrepôts agricoles ont été visités.

Le repérage a été effectué à l'aide d'une grille de description morphologique propre aux entrepôts agricoles et décrivant :

- la ou les fonction(s) visible(s) du bâtiment, niveaux par niveaux,

- la mitoyenneté,

- les accès,

- les matériaux principaux et secondaires et leur mise en œuvre,

- la forme du toit, la nature de la charpente, de la couverture et de l'avant-toit,

- le nombre d'étages visibles,

- la description des élévations et des baies,

- les aménagements intérieurs (cloisons notamment…)

- les inscriptions historiques : dates portées, inscriptions…

Cette grille de repérage a donné lieu à l'alimentation d'une base de données destinée à faire un traitement statistique et cartographique.

Le repérage est toujours confronté à la question de l'état du bâti. Ainsi, ont été repérés les bâtiments ayant subi quelques modifications de détail n'affectant pas leur lecture architecturale. En revanche, les bâtiments ayant subi des transformations majeures rendant illisibles leurs caractères architecturaux n'ont pas été retenus. Les bâtiments non retenus sont principalement ceux qui ont été très remaniés à une période récente, selon des normes de construction, des matériaux et un vocabulaire architectural très éloignés de ceux de l'architecture locale : élévations entièrement repercées de grandes ouvertures rectangulaires masquant les baies anciennes, utilisation de matériaux récents rendant illisible le parti d'origine, restructuration intérieure totale ou profonde…

II. Caractères morphologiques

24 entrepôts agricoles ont été repérés

Implantation et composition d'ensemble

La Bourgade, parcelle B3 297. Entrepôt aggloméré, type 2.2.La Bourgade, parcelle B3 297. Entrepôt aggloméré, type 2.2.La majorité des entrepôts repérés se situent au hameau du Moustier et à La Bourgade. Les parcelles, étroites, parallèles ou perpendiculaires à la pente, sont organisées en îlots de cinq à dix bâtiments. Les bâtiments sont généralement des blocs en hauteur, souvent adossés à la pente. Les accès sont majoritairement aménagés dans les murs gouttereaux.

Les entrepôts agricoles isolés sur le terroir, moins nombreux, ont également été repérés.

Matériaux et mise en œuvre

Les bâtiments sont construits en moellons calcaires non ou peu équarris. Les murs sont montés en assises relativement régulières. Les moellons sont liés entre eux par un mortier de chaux et sable. Les angles sont renforcés par des moellons plus gros, mieux équarris, rarement par des chaînes en pierre de taille. Les enduits anciens à la chaux conservés sont principalement à pierre-vue, parfois rustiques.

Les cloisons intérieures, rares, sont réalisées en maçonnerie.

Les encadrements de baies (portes et fenêtres) sont le plus souvent en maçonnerie façonnée au mortier, avec un linteau en bois. Ils sont rarement bruts de maçonnerie.

Structure, élévation, distribution

La Bourgade, parcelle B 328. Entrepôt à 3 niveaux dont un soubassement, accès multiples.La Bourgade, parcelle B 328. Entrepôt à 3 niveaux dont un soubassement, accès multiples.Les entrepôts agricoles ont de un à trois niveaux d'élévation. La grande majorité d'entre eux à deux niveaux (20 entrepôts), 3 ont trois niveaux et un seul possède un niveau unique.

Du fait de la pente, la présence d'un étage de soubassement est très fréquente (17 entrepôts).

Les pièces sont généralement couvertes par un plancher sur solives. Seulement deux exemples de couvrement voûté ont été repérés, un avec une voûte en berceau plein-cintre, l'autre avec une voûte d'arêtes. Les accès aux parties de plain-pied se font majoritairement par les murs gouttereaux, avec une porte unique, parfois plusieurs portes dans le cas de pièces multiples.

Les baies fenières sont aménagées indifféremment sur l'élévation principale, sur une autre élévation ou sur plusieurs élévations à la fois.

Couverture

Les toits sont surtout à un pan (15 entrepôts), plus rarement à longs pans (9 entrepôts). Dans les bâtiments visités, les charpentes sont à pannes.

Le traitement des avants-toits est en saillie de chevrons (6 entrepôts), parfois en génoise, à deux rangs (4 entrepôts) ou à un seul rang (2 entrepôts). Un bâtiment ne possède pas d'avant-toit, la couverture s'arrêtant au nu du mur. Cela étant, sur l'ensemble du corpus repéré, 11 entrepôts possèdent un avant-toit non significatif du fait d'une modernisation de la toiture et il est malaisé de conclure sur le traitement traditionnel de ces avant-toits.

De la même façon, la couverture traditionnelle semble être la tuile creuse. Mais aujourd'hui, seuls 7 entrepôts sont encore couverts en tuiles creuse, les autres ayant des couvertures modernes, principalement en ciment-amiante ou en tôle ondulée.

Typologie

1 – ENTREPOTS AGRICOLES UNIFONCTIONNELS

1.1 – Entrepôt agricole uni-fonctionnel : fenil (repérés 0 ; sélectionné 0)

un ou deux niveaux ; fonction unique de fenil

sous-type hangar : structure porteuse à piliers (éventuellement cloisonnée)

1.2 – Entrepôt agricole uni-fonctionnel : remise ou étable (repéré 0 ; sélectionné 0)

un ou deux niveaux ; fonction unique de remise ou d'étable

sous-type hangar : structure porteuse à piliers (éventuellement cloisonnée)

2 – ENTREPOTS AGRICOLES MULTIFONCTIONNELS

2.1 – Entrepôt agricole multi-fonctionnel : fenil sur étable (repérés 15 ; sélectionnés 3)

deux niveaux ou plus ; fonction double : étable + fenil

2.2 – Entrepôt agricole multi-fonctionnel : polyvalent avec fenil (repérés 7 ; sélectionné 2)

deux niveaux ou plus ; fonctions multiples + fenil

sous-type hangar : possibilité d'un seul niveau ; structure porteuse à piliers (éventuellement cloisonnée)

2.3 – Entrepôt agricole multi-fonctionnel : polyvalent sans fenil (repérés 2 ; sélectionné 0)

un à plusieurs niveaux ; fonctions multiples + absence de fenil

sous-type hangar : possibilité d'un seul niveau ; structure porteuse à piliers (éventuellement cloisonnée)

Interprétation de la classification

Entrepôt agricole de type 2.1 (1982 A3 261). Etage de soubassement. Etable.Entrepôt agricole de type 2.1 (1982 A3 261). Etage de soubassement. Etable.La catégorie la mieux représentée (62,5% du corpus) est celle concernant les entrepôts qui comprennent un fenil au-dessus d'une étable. La disposition "fenil sur étable" facilite le nourrissage du bétail en stabulation pendant l'hiver par l'aménagement fréquent de trappes (ou "abat-foin") dans le plancher entre le fenil et les râteliers de l'étable. 29,2% d'entrepôts comprennent une ou des parties à fonctions multiples (destinées aux animaux, aux outils, aux machines, à un logis saisonnier…), situées sous un fenil. La présence d'un logis saisonnier à été repéré à trois reprises sur le territoire communal. Au total, 91,7% des entrepôts agricoles du corpus comportent un fenil.

A contrario, les 8,3% du corpus restant ne comprennent pas du tout de fenil. Ces bâtiments sont uniquement destinés au bétail (porcherie ou pigeonnier) et au remisage des outils et des machines.

A noter que la présence d'un pigeonnier a été relevée trois fois.

Les entrepôts agricoles repérés datent du 18e siècle, du 19e siècle et du premier quart du 20e siècle.

  • Période(s)
    • Principale : 18e siècle
    • Principale : 19e siècle
    • Principale : 1er quart 20e siècle

Les entrepôts agricoles sont construits en petit appareil de moellons calcaire ; ils sont recouverts d'un enduit à pierre vue ou rustique. Les toits sont à un pan ou à longs pans ; ils sont traditionnellement couverts de tuiles creuses, aujourd'hui souvent remplacées par de la tôle ondulée ou des plaques ondulées du ciment amiante. Les avant-toits sont constitués par le débord des chevrons de toiture ou par un ou deux rangs de génoises maçonnées. Un peu moins des deux tiers des entrepôts de la commune comprennent un fenil au-dessus d'une étable ; cette disposition fenil sur étable facilitant le nourrissage du bétail en stabulation pendant l'hiver par l'aménagement fréquent de trappes (ou abat-foin) dans le plancher entre le fenil et les râteliers de l'étable. Un peu moins d'un tiers des entrepôts comprennent une ou des parties à fonctions multiples (destinées aux animaux, aux outils, aux machines, à un logis saisonnier...), situées sous un fenil. La présence d'un logis saisonnier à été repéré à trois reprises sur le territoire communal. Quelques entrepôts ne comprennent pas du tout de fenil : ces bâtiments sont uniquement destinés au bétail (porcherie ou pigeonnier) et au remisage des outils et des machines. A noter que la présence d'un pigeonnier a été relevée trois fois.

  • Typologies
    2.1 : entrepôt agricole multifonctionnel : fenil sur étable ; 2.2 : entrepôt agricole multifonctionnel : polyvalent avec fenil ; 2.3 : entrepôt agricole multifonctionnel : polyvalent sans fenil
  • Toits
    tuile creuse, tôle ondulée, ciment amiante en couverture
  • Murs
    • calcaire
    • enduit
    • moellon sans chaîne en pierre de taille
  • Décompte des œuvres
    • bâti INSEE 55
    • repérés 24
    • étudiés 5
Date d'enquête 2006 ; Date(s) de rédaction 2006
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général