Dossier d’œuvre architecture IA84000595 | Réalisé par
Giraud Marie-Odile
Giraud Marie-Odile

Chargée d'études documentaires DRAC/CRMH. 1er quart 21e siècle.

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
;
  • inventaire topographique
entrepôt commercial : maison d'expédition Bouffard
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Cavaillon - Cavaillon
  • Commune Cavaillon
  • Adresse 632 avenue de Verdun
  • Cadastre 1982 CE 231, 426
  • Dénominations
    entrepôt commercial
  • Appellations
    maison d'expédition Bouffard

HISTORIQUE

La maison d'expédition Bouffard fut édifiée vers 1928-1930 par l'entre preneur cavaillonnais de Philippe. L'entreprise familiale préexistait à la construction de l'entrepôt : son activité s'exerçait principale­ment dans la cour située en contrebas de l'avenue de Verdun, au nord­ est du futur bâtiment dont elle occupait alors toute la surface ; les bureaux étaient logés dans la maison s'ouvrant sur le côté nord-est de cette cour et maintenant désaffectée. Les parties B et C, plus récentes, sont d'anciennes remises converties en logement pour une main-d’œuvre saisonnière.

DESCRIPTION

Situation

L'entrepôt (parc. 231) en bordure de l'avenue de Verdun sur laquelle il présente une façade sud-est, est compris entre ses dépendances (parc. 426) et une maison mitoyenne (parc. 425) au nord-est ; une andronne au sud-ouest. Sur sa face postérieure, il est mitoyen avec la cour d'une maison ayant son entrée sur l'avenue de Stalingrad.

Composition d'ensemble

L'entrepôt se compose d'un corps de bâtiment unique A. B et C qui lui sont juxtaposés au nord-est n'ont pas de lien structurel avec lui.

Matériaux

- Maçonneries enduites de l'élévation antérieure et blocage pour les autres façades.

- Reliefs en pierre de taille.

- Marquise et imposte des baies en fer forgé.

- Planchers de briques reposant sur des piles de béton.

- Escaliers : métal et bois.

Elévation latérale ouest.Elévation latérale ouest.

Structure

L'entrepôt comporte un rez-de-chaussée légèrement surélevé compris entre un étage de soubassement et un premier étage. Accès par une porte percée à l'extrémité droite de la façade : un degré transversal de quatre marches donne sur le rez-de-chaussée ; une volée droite de 11 marches permet de descendre dans la cour et d'accéder au niveau de soubassement.

- L'étage de soubassement

Ouvert par un portail sur la cour, il est constitué par un vais­ seau couvert d'un plancher en briques qu'une rangée de piles en béton divise en deux nefs. Eclairage par une fenêtre sur la cour et par trois fenêtres ébrasées sur l'andronne ; ce côté est également percé d'un portail ouvrant sur un passage qui conduit à l 'avenue de Stalin­grad.

- Le rez-de-chaussée

Lieu de conditionnement des melons, d'une structure identique : deux nefs délimitées par des piles en béton et couvertes d'un plancher de briques, dans lequel s'ouvrent des trappes de communication avec le premier étage (devenues obsolètes depuis l'installation d'un monte-­charge). Niveau largement ouvert sur l'avenue par deux portails établi : au-dessus du quai de chargement, entre lesquels le trumeau est percé d'une fenêtre. Eclairage par les nombreuses fenêtres percées dans les murs latéraux. Communication avec le premier étage par une vis métallique c, venue remplacer une échelle de meunier. Dans l'angle nord aménagement d'un bureau d.

- Le premier étage

La remise d'emballage est constituée d'un volume unique dont la partie antérieure est couverte d'un plancher de briques, le reste d'une charpente apparente. Contre le mur latéral nord-est s'appuie un esca­lier en bois du type échelle de meunier, qui donne accès à la terrasse couvrant la partie antérieure de l'entrepôt, et sur laquelle un édicule abrite l'arrivée de l'escalier.

Élévations

- Élévation antérieure sud-est

Façade à deux niveaux que sépare un bandeau mouluré et couronne une corniche au-dessus de laquelle règne la balustrade en pierre de la terrasse supérieure ; à quatre travées contenues entre une chaîne har­pée et un pilastre d'angle. Au premier niveau, couronné par une marqui­se en appui sur des consoles en fer forgé, le quai en "pierre de ban­que" constitue un soubassement ; entre deux portails rectangulaires à rideau métallique et affectés au chargement des marchandises, s'ouvre une fenêtre en anse de panier, à appui mouluré et cadre lisse sommé d'une clé. Sur la quatrième travée, porte piétonne de même type.

Au second niveau toutes les baies sont en anse de panier à cadre lisse et clé : porte haute sur la seconde travée, fenêtres sur les autres.

Au centre de la façade, l'inscription Bouffard et fils se détache sur une plaque faite de carreaux de faïence.

- Élévations latérales

Élévations à trois niveaux non enduits, percés de baies rectangu­laires à fermeture métallique sur les deux premiers et de fenêtres en anse de panier sur le dernier ; baies soulignées par un cadre en pierre de taille sur le second niveau et comportant en outre appuis et clés au dernier.

Couverture

Couverture en croupe. Tuiles mécaniques.

Distribution intérieure

- Étage de soubassement

Murs non enduits.

Sol de terre battue, seulement cimenté sur le côté sud-ouest (côté andronne) pour supporter l'aménagement :

- des réfrigérateurs dans la partie antérieure

- d'un monte-charge dans l'angle ouest, qui constitue la seule communication directe avec le rez-de-chaussée.

- Rez-de-chaussée

Murs enduits et plancher de briques peint.

Dans la partie antérieure, entre les deux portails, se trouve un poids a.

- Premier étage

Murs aux maçonneries non enduites.

Sol cimenté dans la partie couverte en charpente, et non aménagé dans la partie antérieure.

Fenêtres ébrasées aux menuiseries soignées dans le goût des années1930 (motifs géométriques) constituées d’une imposte et de parties latérales dormantes.

CONCLUSION

L’originalité de cet entrepôt consiste dans sa structure à trois étages, dont le premier, en soubassement, a vocation de réserve pour la marchandise ; les deux étages supérieurs, superposant l’espace de conditionne­ment couvert d’un plancher en briques et la réserve d’emballage couver­te d’une charpente, correspondent à une distribution traditionnelle des maisons d’expédition dans la première moitié du siècle. Ce parti à trois étages n’est cependant pas unique : on le trouve dans un autre entrepôt, également construit dans les années 1925-1930, rue Ampère, sur la par­celle 1009 de la section CK 20 : la réserve et ses réfrigérateurs y étaient installés au sous-sol (récemment supprimée, elle a été transfor­mée en garage) ; au rez-de-chaussée s’exerce l’activité d'emballage ; à l'étage, la demeure occupe au moins la partie antérieure sur rue de l'entrepôt. Cette disposition correspond à ce qu'aurait dû être la maison Bouffard si le projet, qui comportait l'habitation dans la par­tie antérieure de l'étage couverte en terrasse, avait été mené à bien. Ce projet explique le soin apporté aux élévations extérieures, aux me­nuiseries du dernier étage et à sa partie antérieure non traitée.

La maison d'expédition Bouffard fut édifiée vers 1928-1930 par l'entrepreneur cavaillonnais de Philippe. L'entreprise familiale préexistait à la construction de l'entrepôt, sur le même site. Les bureaux étaient logés dans la maison s'ouvrant sur le côté nord-est de cette cour et maintenant désaffectée. Les parties contigües à l'entrepôt et donnant sur la cour, plus récentes, sont d'anciennes remises converties en logements pour une main-d’œuvre saisonnière. Le projet initial prévoyait la construction d'un logement dans la partie antérieure de l'étage couverte en terrasse ; cela explique d'ailleurs le soin apporté aux élévations extérieures, aux menuiseries du dernier étage et à sa partie antérieure non traitée.

L'entrepôt se situe en bordure de l'avenue de Verdun, compris entre ses dépendances et une maison mitoyenne ; une andronne sur la gauche. Il se compose d'un bâtiment unique (les bâtiments juxtaposés n'ont pas de lien structurel avec lui). Maçonnerie enduite pour la façade antérieure, blocage nu pour les autres façades, avec reliefs en pierre de taille. L'étage de soubassement est ouvert sur la cour, en contrebas par rapport à la rue : deux nefs, avec piles de béton, recouvertes d'un plancher en briques ; éclairage par une fenêtre sur la cour et par trois fenêtres sur l'andronne ; ce côté est également percé d'un portail ouvrant sur un passage conduisant à l'avenue de Stalingrad sur le côté. Le rez-de-chaussée est le lieu de conditionnement des melons, avec la même structure : deux nefs, piles en béton, plancher de briques comportant des trappes de communication pour l'étage ; nombreuses fenêtres latérales ; communication avec le premier étage par une vis métallique, venue remplacer une échelle de meunier ; bureau dans un angle. Le premier étage est constitué d'un volume unique dont la partie antérieure est couverte d'un plancher de briques, le reste d'une charpente apparente ; une échelle donne accès à la terrasse couvrant la partie antérieure de l'entrepôt et sur laquelle un édicule abrite l'arrivée de l'escalier. Façade antérieure à deux niveaux que sépare un bandeau mouluré et couronne une corniche au-dessus de laquelle règne la balustrade en pierre de la terrasse supérieure ; à quatre travées contenues entre une chaîne harpée et un pilastre d'angle. Au premier niveau, couronné par une marquise en appui sur des consoles en fer forgé, le quai en pierre de banque constitue un soubassement. Entre deux portails rectangulaires à rideau métallique et affectés au chargement des marchandises, s'ouvre une fenêtre en anse-de-panier, à appui mouluré et cadre lisse sommé d'une clé. Sur la quatrième travée, porte piétonne de même type. Au second niveau toutes les baies sont en anse-de-panier à cadre lisse et clé : porte haute sur la seconde travée, fenêtres sur les autres. Elévations latérales à trois niveaux non enduits, percés de baies rectangulaires à fermeture métallique sur les deux premiers et de fenêtres en anse-de-panier sur le dernier ; baies soulignées par un cadre en pierre de taille sur le second niveau et comportant en outre appuis et clés au dernier.

  • Murs
    • enduit
    • maçonnerie
  • Toits
    tuile plate mécanique
  • Étages
    2 vaisseaux, étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré
  • Couvrements
    • charpente en bois apparente
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • terrasse
    • croupe
  • Statut de la propriété
    propriété privée
Date d'enquête 1987 ; Date(s) de rédaction 2002
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Giraud Marie-Odile
Giraud Marie-Odile

Chargée d'études documentaires DRAC/CRMH. 1er quart 21e siècle.

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
Articulation des dossiers