Dossier d’œuvre architecture IA04002362 | Réalisé par
Mosseron Maxence (Rédacteur)
Mosseron Maxence

Chercheur au Service régional de l'Inventaire de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur (2007-2022).

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  • inventaire topographique
entrepôt agricole
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var - Castellane
  • Commune Thorame-Haute
  • Lieu-dit Pra Jourdane
  • Cadastre 1827 D 696-699  ; 2012 ZC 01 144a
  • Dénominations
    entrepôt agricole
  • Parties constituantes non étudiées
    étable à chevaux, fenil, logement

Le bâtiment, qui existe sur le cadastre ancien levé en 1827, sous la mention "bâtiment rural", n'est vraisemblablement pas antérieur au début du 19e siècle. Il appartenait en 1827 à un certain Benoni (?) Saurin (le patronyme est porté sur le plan figuré du cadastre, en référence à la parcelle bâtie D 699), accompagné de foncier alentour (parcelles D 696, 697 et 698, prés et terre labourable). Benoni Saurin possédait aussi un autre bâtiment rural à proximité du village, ainsi que des terres labourables et vagues, en plus d'une maison dans le chef-lieu (ancienne parcelle 1827 E 328). Une date portée (1859) donne une date d'usage de l'édifice. Le bâtiment en question semble présenter un état partiellement modifié, vraisemblablement à la fin du 19e siècle ou au début du 20e siècle. Apparemment vide et désaffecté aujourd'hui, il a toutefois bénéficié d'une restauration au début des années 2000, dont témoigne la couverture récente.

  • Période(s)
    • Principale : 1er quart 19e siècle
    • Secondaire : limite 19e siècle 20e siècle , (incertitude)
  • Dates
    • 1859, porte la date

Implanté dans la pente et présentant un étage de soubassement surmonté d'un étage de comble, le bâtiment adopte un plan rectangulaire sommé par un toit à longs pans couvert en bac acier. Construit en moellons de grès liés au mortier de chaux, il conserve dans sa partie haute un enduit couvrant rehaussé d'un décor de bandeaux parallèles en façade principale sur le mur-pignon nord, agrémenté d'un soulignement de type fronton sous la couverture, le tout couleur sang-de-boeuf. La façade principale affecte une mise en oeuvre symétrique avec deux portes d'accès, celle de gauche ouvrant sur une étable à mulet, celle de droite, encadré par le même dispositif de bandeau décoratif que pour le reste de la façade, ouvrant sur un espace de logis temporaire. Outre la porte en façade nord, chacune des deux pièces de l'étage de soubassement ouvre sur l'extérieur sur les murs gouttereaux est et ouest. L'étable est éclairée par une fenêtre centrale, la pièce de logis par une large porte qui semble avoir été partiellement murée dans sa partie basse pour devenir une fenêtre. Les deux pièces sont séparées par une cloison légère faite de poteaux raidisseurs en bois, les intervalles étant comblés par du remplage en petit moellon de grès lié au mortier de chaux et enduit. l'un des intervalle est vide, offrant une étroite communication d'une pièce à l'autre (moins de 50 centimètres). L'étable ne contient qu'une mangeoire surélevée en bois, au fond. La pièce dédiée au logis, curieusement - et cela semble désigner une intervention tardive - présente un aspect soigné. L'état très abîmé de l'ensemble n'empêche pas de constater que l'intégralité des murs, mais aussi du plafond à poutres, a reçu un enduit fin au plâtre avec un discret décor mouluré sous le plafond, qui courait sur les quatre murs. Les poutres ont été bûchées et préparées à l'enduit de gypse, sous la couche de plâtre. L'emplacement de la cheminée - laquelle a disparu - est physiquement souligné par un encadrement mouluré vertical. Le sol, en revanche, comme l'étable, est en terre battue. L'encadrement de l'ancienne porte latérale reçoit le même enduit au plâtre, et conserve de multiples graffitis figuratifs ainsi que des noms ("Auguste Blanc", ou encore "Pascal Mieille", et au moins une date lisible (1859, surmontée du nom "Richard Auguste"). On reconnaît des personnages masculins et féminins, des animaux type capridés et canidés, ainsi que des oiseaux stylisés. L'accès à l'étage de comble, qui servait manifestement de fenil, s'effectue par une porte sur le pignon sud. Il semble donc que cet entrepôt, outre sa fonction agricole, ait également servi de petit pavillon des champs à son propriétaire, comme le suggère le soin apporté à la pièce de logis.

  • Murs
    • grès moellon enduit partiel
  • Toits
    acier en couverture
  • Étages
    étage de soubassement, étage de comble
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Typologies
    2.2 : entrepôt agricole multifonctionnel : polyvalent avec fenil
  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée

Documents figurés

  • Plan cadastral de la commune de Thorame-Haute, 1827 / Dessin à l'encre sur papier par Bonnete, Builly, Fortoul, Frison, Lambert et Laugier, 1827. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 105 Fi 219 / 001 à 019.

Date d'enquête 2011 ; Date(s) de rédaction 2012
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Mosseron Maxence
Mosseron Maxence

Chercheur au Service régional de l'Inventaire de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur (2007-2022).

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