Dossier d’œuvre architecture IA04002425 | Réalisé par
Mosseron Maxence (Rédacteur)
Mosseron Maxence

Chercheur au Service régional de l'Inventaire de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur (2007-2022).

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  • inventaire topographique
ensemble pastoral dit cabane de Peire Naisse
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var - Barrême
  • Commune Blieux
  • Lieu-dit Pierre-Naïsse
  • Cadastre 1811 Fu 239  ; 2014 Fu 1 non cadastré
  • Dénominations
    ensemble pastoral
  • Appellations
    cabane de Peire Naïsse
  • Parties constituantes non étudiées
    étable à chevaux

Un bâtiment est attesté au début du 19e siècle occupant la parcelle 1811 Fu 239, ce qui laisse supposer une existence qui pourrait remonter au moins à la seconde moitié du 18e siècle. Il s'agit d'une cabane d'alpage désaffectée depuis quelques années qui a bénéficié en 2006 d'une campagne de restauration de son toit pour une mise hors d'eau. Une intervention légère a aussi eu lieu antérieurement, mentionnée par une inscription avec quelques noms aujourd'hui illisibles et la date 1968.

  • Période(s)
    • Principale : 2e moitié 18e siècle , (incertitude)
    • Secondaire : 1er quart 21e siècle , daté par source
  • Dates
    • 2006, daté par source

L'ensemble de Peire Naisse se compose d'une cabane avec enclos attenant et vaste zone de pâture pour les troupeaux ovins. La cabane en elle-même est lovée dans un renfoncement du terrain accidenté à la convergence de deux ravins asséchés qui la bordent. L'emplacement, idéal car abrité des vents, est déjà celui signalé par le cadastre napoléonien. Une petite falaise surplombant le ravin principal protège la partie est de la cabane, mais celle-ci est suffisamment en retrait pour jouir d'un ensoleilement optimal. Par ailleurs, elle est à proximité immédiate d'un massif orienté ouest/nord-ouest. Le second ravin sillonne derrière la cabane au nord et vient la jouxter sur son gouttereau nord, lui offrant un petit oasis de verdure. L'emplacement est à fleur de roche, sur un terrain à faible pente. D'ailleurs la cabane dispose d'un étage de soubassement et le parc attenant voit son côté sud délimité par un léger relief et se présente donc en creux dans cette zone. Le bâtiment se déploie sur deux niveaux, un étage de soubassement et un étage carré. Il est construit en moellon calcaire liés au mortier de chaux, et couvert d'un toit à longs pas de faible déclivité recouvert en tuile creuse. L'étage de soubassement correspond à une étable à mulet ou une bergerie destinée à rassembler les ovins malades. L'entrée s'effectue par le mur-pignon est. La pièce est voûtée en berceau et prend en partie appui sur la roche affleurante au fond, avec un trou d'aération qui donne sur l'extérieur. Le note la présence d'ussée sure en bois fichée dans le mur. La pièce est singulière dans sa structure car elle comprend en son milieu un pilier maçonné en moellon calcaire de section carrée qui reçoit deux arbalétriers fichés chacun dans le mur gouttereau. Ces derniers soutiennent deux pannes qui reçoivent la couverture en tuile creuse sur du ciment amiante pour le pan sud. Si la disposition est ancienne, la charpente et la couverture datent de la dernière restauration. Le pilier central contient une petite niche dont la fonction reste incertaine, peut-être liée à l'éclairage à la bougie. On trouve la trace de l'ancien foyer dans l'angle nord-ouest, mais il a été condamné. La pièce, qui ne possède pas de fenêtre, dont les murs ont été chaulés lors de la dernière restauration, est presque vide. Le mobilier se limite à un banc en bois, un autre constitué de planches de bois posées sur des pieds en pierre ainsi qu'un tabouret de berger en bois. On mentionnera aussi la présence d'un porte-manteau taillé dans une branche monoxyle bifide, fiché entre une panne et le ciment-amiante. On notera qu'une patère est présente aussi dans l'étable ou l'écurie, fichée dans le mur.

L'enclos occupe tout l'espace possible compte tenu du terrain accidenté creusé par les deux ravins. Monté en moellon de calcaire selon la technique de la pierre sèche, il présente une forme irrégulière qui ressemble à un noeud papillon, mais on peut l'assimiler globalement à un quadrilatère d'environ 30 mètres de longueur sur 18 de largeur, épaisseur des murs comprise. Il tire parti de la roche naturelle sur son flanc sud et s'inscrit donc en creux à cet endroit. L'aire ainsi délimitée suit une pente du haut vers le bas doublement orientatée ouest-est / sud-nord, où le rocher affleure majoritairement. L'enclos présente deux entrées : l'une du côté est - exposition qui est d'auilleurs la mieux conservée - conduit en suivant la pente au ravin principal pour le ravitaillement en eau potable ; l'autre du côté ouest s'avère plus pratique pour la circulation entre l'enclos et la pâture. La pâture en elle-même entoure la cabane sur un vaste espace, dont l'essentiel s'étale sur toute la partie est, du nord au sud.

  • Murs
    • calcaire moellon enduit partiel
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

L'opération de restauration a été menée en trois campagnes rassemblant une soixantaine de personnes bénévoles encadrées notamment par un intervenant appartenant à l'Ecole d'Avignon, René Sette.

Date d'enquête 2012 ; Date(s) de rédaction 2014
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Mosseron Maxence
Mosseron Maxence

Chercheur au Service régional de l'Inventaire de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur (2007-2022).

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