Dossier d’œuvre architecture IA04003121 | Réalisé par
Mosseron Maxence (Contributeur)
Mosseron Maxence

Chercheur au Service régional de l'Inventaire de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur (2007-2022).

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
  • inventaire topographique
ensemble pastoral dit cabane de berger de l'Encombrette
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var - Allos-Colmars
  • Commune Colmars
  • Lieu-dit l'Encombrette
  • Cadastre 1827 B 1033-1039  ; 2020 B 527
  • Dénominations
    ensemble pastoral
  • Genre
    de berger
  • Précision dénomination
    cabane
  • Appellations
    cabane de l'Encombrette
  • Parties constituantes non étudiées
    cabane, enclos, fontaine

En 1827, l'ensemble pastoral appartenait à un certain Joseph Roux dit Mince, domicilié au Villars (certainement l'écart devenu chef-lieu de la commune de Villars-Colmars). Or, nulle trace de cet individu sur l'état de section correspondant. A cette date, Joseph Roux possédait sept parcelles foncières (B 1033-1039) dont une correspondant à la cabane (B 1036), deux correspondant aux deux lacs de l'Encombrette, deux de terres vagues d'une superficie de plus de 265 hectares, et deux de pâturages totalisant près de 114 hectares. L'ensemble était alors estimé à près de 240 francs, ce qui en faisait une grande propriété à tous les sens du terme, sans compter les autres biens fonciers que Joseph Roux possédait ailleurs.

Si ce quartier de pâture était en activité depuis le 18e siècle au moins (voir les cartes de Bourcet de la Saigne), la situation actuelle témoigne d'un état datant des 19e et 20e siècles. On observe en effet les restes d'une cabane détruite (tracé au sol) jouxtant les restes d'un enclos. L'ensemble présente aujourd'hui deux cabanes propriété de l'Office national des forêts au sein du Parc national du Mercantour. La plus petite a pu être remontée à partir d'une cabane précédente plus ancienne, la principale ne remonte pas en deçà du troisième quart du 20e siècle. Une date portée de 1971 semble dater sa construction. Une autre inscription signée par un berger est datée de 1988. La cabane était ouverte aux randonneurs en dehors de la saison d'estive. Des dégradations volontaires importantes ont en effet entraîné la fermeture définitive de cette cabane en 2019, alors même que le quartier de pâture continue d'être utilisé.

  • Période(s)
    • Principale : 18e siècle
    • Secondaire : 20e siècle , (incertitude)
    • Principale : 4e quart 20e siècle
  • Dates
    • 1971, porte la date

L'ensemble se compose actuellement de deux cabanes, une principale et une secondaire, laquelle a pu être remontée. La cabane principale est implantée sur un terrain plat en léger contre-haut du lac, et dispose de deux niveaux : un rez-de-chaussée et un étage de comble. Une niche est accolée au mur-pignon sud-ouest. La maçonnerie utilise du moellon de grès non équarri lié au mortier de ciment, sans enduit de revêtement. L'entrée s'effectue sur le mur gouttereau sud-est. Le premier niveau est entièrement dévolu à la fonction logis, et divisé en deux pièces d'égales dimensions d'environ 16 m2 chacune. La première constitue la pièce à vivre commune, avec point d'eau et de chauffe, rangement pour la vaisselle et table à manger, sur un sol planchéié. La seconde est une chambre à coucher - un dortoir de six couchages. Si la pièce à vivre dispose d'une fenêtre sur le mur-pignon sud-ouest, le dortoir est aveugle. L'accès à l'étage de comble s'effectue grâce à une échelle sur le mur-pignon nord-est. Ce niveau sert d'espace de stockage pour le matériel d'estive et la nourriture. Le toit à longs pans et forte pente est d'abord recouvert de bac acier, puis de planches de mélèze pour des raisons esthétiques conformément à la charte du Parc. Devant la façade principale orientée au sud-est un espace grossièrement dallé, avec une table en bois, tient lieu de terrasse d'agrément, avec vue sur le lac. Des murets montés en pierre sèche jouent le rôle de bancs. Une date portée sur cette même façade indique la date de (re)construction de la cabane : 1971. Une fontaine maçonnée qui assure un point d'eau potable vient compléter l'équipement.

La cabane complémentaire, d'une surface au sol inférieure à 10 m2, est implantée à l'écart à quelques dizaines de mètres au nord, sur une portion terrain en pente. Les cabanes anciennes, sommaires parce que relevant de l'habitat saisonnier, étant en outre soumises à des conditions climatiques difficiles, ne résistent guère au passage du temps. Aussi celle-ci ne correspond-elle pas à la cabane portée sur le cadastre de 1827 (ancienne parcelle 1036). Elle dispose d'un étage de soubassement et d'un étage de comble et tient lieu de remise. Sa mise en oeuvre est identique à celle de la cabane principale. Quelques mètres plus à l'est, on observe les vestiges au sol d'une ancienne cabane, à proximité immédiate d'un enclos lui-même ruiné d'une superficie d'environ 250 m2, soit assez pour accueillir un troupeau de dix trenteniers (300 têtes), une jauge fréquente pour les estives au 18e siècle et pour un quartier pastoral de cette dimension.

  • Murs
    • grès moellon
  • Toits
    acier en couverture, bois en couverture
  • Étages
    rez-de-chaussée, étage de comble
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Typologies
    IIIb : dépendance agricole accolée et/ou disjointe sans enclos
  • Statut de la propriété
    propriété de l'Etat, L'ensemble appartient au Parc national du Mercantour et à l'unité pastorale de l'Encombrette-Chambimard. Il est géré par l'Office national des forêts.

Bibliographie

  • REFUGES.info. Fiche n° 2027 : Cabane de l'Encombrette. Accès internet : URL : https://www.refuges.info/point/2027/cabane-non-gardee/Mercantour-Argentera/Cabane-Pastorale-de-l-Encombrette/

Documents figurés

  • Cartes des frontières Est de la France, de Colmars à Marseille. / Dessin à l'encre sur papier, par Jean Bourcet de La Saigne et Jean-Claude Eléonore Le Michaud d'Arçon, 1764-1778. Echelle 1/14000e. Cartothèque de l’Institut Géographique National, Saint-Mandé : CH 194 à 197.

    CH 194-1 bis
  • Plan cadastral de la commune de Colmars, 1827. / Dessin à l'encre sur papier par Casimir Fortoul, Frison, Lambert, Allemand, Mathieu et Bouffier, 1827. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 105 Fi 061 / 001 à 018.

Date d'enquête 2011 ; Date(s) de rédaction 2020
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Mosseron Maxence
Mosseron Maxence

Chercheur au Service régional de l'Inventaire de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur (2007-2022).

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.