Dossier d’œuvre architecture IA04002394 | Réalisé par
Mosseron Maxence (Contributeur)
Mosseron Maxence

Chercheur au Service régional de l'Inventaire de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur (2007-2022).

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  • étude d'inventaire
Ensemble agricole actuellement cabane pastorale
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var - Allos-Colmars
  • Commune Colmars
  • Lieu-dit Clot de Touron
  • Cadastre 1827 A4 1401  ; 2013 A3 784  ; 2013 A3 787 non cadastré
  • Dénominations
    ensemble agricole
  • Parties constituantes non étudiées
    étable à vaches, fenil, logis, entrepôt agricole, étable à chevaux, abreuvoir

I . Le bâtiment principal

Le bâtiment principal est constitué de trois parties : le bâtiment rural ancien, en longueur, orienté est-ouest parallèlement à la pente, et deux adjonctions, l'une à l'est (le logis du berger), l'autre à l'ouest (l'abri couvert). Le bâtiment initial est construit en maçonnerie de grès ; les moellons sont liés au mortier de chaux, sans enduit de couvrement. Les pignons sont montés en essentage de planches. Un toit à longs pans recouvert en tôle acier somme le tout. Le bâtiment est un espace unique à l'origine qu'on a divisé en deux espaces équivalents en termes de surface au sol grâce à une cloison composite. Ils communiquent mais disposent chacun d'une entrée indépendante. L'accès de la première pièce s'effectue sur le mur-pignon est. Cet espace sert de remise de sel et est lui-même divisé en deux par une barrière en bois. La plus grande partie reçoit un sol en rondins de bois. C'est elle qui communique avec la deuxième pièce. Sa fonction reste incertaine : on observe des traces de litière. Le lieu peut être dédié aux nouveaux-nés et à leur mère pour les séparer du reste du troupeau. La cloison séparatrice est partie en planches de bois, partie en maçonnerie de petits moellons de grès noyés dans du mortier de chaux avec des raidisseurs en bois. On pénètre dans la seconde pièce soit de l'intérieur, soit de l'extérieur par une entrée située sur le gouttereau. Il s'agit d'une étable à vaches, reconnaissable à sa mangeoire en hauteur et à une butée en bois marquant la séparation entre le lieu de manducation de celui de circulation. L'accès au fenil s'effectue par le pignon ouest. Le vaste espace, comme à l'étage de soubassement, est divisé en deux par une cloison en planches de bois. Une porte relie les deux espaces. le premier sert de fenil. Le second, côté est, de chambre à coucher pour les bergers : deux lits sont en place.

Une petite adjonction en planches de bois et toit à pan unique a été accolée au mur-pignon est. Elle correspond au logis exigu des bergers (moins de 8 mètres carrés), qui contient le mobilier traditionnel lié à une occupation temporaire : table, banc, buffet et poêle. Le buffet, de conception manufacturée, reçoit un décor stylisé ajouté sur chacun des vantaux : une rosace à six pétales inscrite dans un cercle, gravée dans le bois. On remarque aussi, gravées et pyrogravées, des initiales de bergers : "B.F" et "A.P". Le bâtiment principal abrite, en relation avec les ustensiles propres à la vie du berger, un garde-manger accroché contre le mur-pignon est, à l'intérieur.

Accolée au bâtiment principal prend place, sur un replat, un abri couvert à proximité immédiate d'un grand arbre destiné à apporter de l'ombre, un abri couvert dont la toiture couverte en bardeau de mélèze s'est effondrée. Il s'agissait d'un espace de repos pour le troupeau de vaches autant qu'un havre de fraîcheur durant les chaudes journées estivales et un espace destiné à rassembler les bêtes en cas de besoin.

II. Les dépendances complémentaires

L'entrepôt agricole lié à cette cabane occupe une position en surplomb, une trentaine de mètres au-dessus, au nord-est. Il s'agit d'un édifice implanté dans la pente, orienté est-ouest, sur deux niveaux : un étage de soubassement et un étage de comble. La maçonnerie est identique à celle de la cabane : moellons de grès liés au mortier de chaux sans enduit de couvrement. Le pignon est correspondant au fenil est en essentage de planches. Le toit à longs pans est couvert en bardeau de mélèze. L'entrée s'effectue sur le pignon est, ouvrant sur une étable, très vraisemblablement à mulets. L'accès au fenil se situe à l'opposé, sur le pignon ouest. Le plancher est situé en léger contrebas de la porte haute : il faut descendre un degré de deux marches pour y accéder.

On trouve aussi des compléments nécessaires à la bonne marche de l'élevage en zone d'estive. A mi-distance des deux édifices est implanté un abreuvoir. On remarque également la présence d'un grenier à sel dans un pierrier situé à une centaine de mètres au sud de la cabane.

L'édifice principal existait en 1827 : il est porté sur le cadastre ancien. En revanche l'entrepôt agricole qui lui est relié n'a pas été construit avant la seconde moitié du 19e siècle. Ce qui était dénommé "bâtiment rural" en 1827 a subi des modifications, vraisemblablement dans le courant du 20e siècle : un abri couvert a été adjoint ainsi qu'un logis. Il faut y voir un changement d'affectation, au plus tard dans la première moitié du 20e siècle. L'édifice, lié initialement à la polyculture vivrière, s'est tourné vers l'élevage bovin à cette époque. Le logis adjoint en constitue une preuve manifeste. Le bâtiment rural est devenu cabane pastorale, toujours utilisée à ce jour. On trouve quelques dates, très difficiles à déchiffrer. La plus ancienne indique 1952, une inscription plus récente précise quant à elle : "14.8.67 Isnard / Joseph".

  • Période(s)
    • Principale : 1er quart 19e siècle
    • Principale : 2e moitié 19e siècle
    • Secondaire : 1ère moitié 20e siècle , (incertitude)

L'ensemble est constitué de plusieurs bâtiments, construits en maçonnerie de moellons de grès liés au mortier de chaux et de sable sans enduit de couvrement. Le bâtiment principal, qui tient aujourd'hui lieu de cabane pastorale, est implanté dans la pente et comporte un étage de soubassement et un étage de comble. Le bâtiment principal reçoit un toit à longs pans ; il est couvert en tôle aplatie. Accolée au mur-pignon ouest (dont le pignon est en planches) la cabane à proprement parler, de plain-pied, est construite en planches, et couverte d'un toit en appentis.

Un peu plus haut au nord-est, l'entrepôt agricole se déploie sur deux niveaux : étage de soubassement et étage de comble. Il répond aux mêmes caractéristiques de mise en oeuvre, mais son toit présente une pente accusée et a conservé une couverture en bardeau de mélèze.

  • Murs
    • grès moellon
  • Toits
    tôle galvanisée, bardeau
  • Étages
    étage de soubassement, étage de comble
  • Couvrements
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • appentis
  • Typologies
    2.2 : entrepôt agricole multifonctionnel : polyvalent avec fenil
  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée

Le propriétaire de cet ensemble, Joseph Fruchier, domicilié à Chaumie Haut (deux maisons, un bâtiment rural et un jardin), disposait de terres alentours ainsi que d'un autre bâtiment rural en 1827. Cet ensemble agricole ne constitue donc qu'une partie des possessions et de l'exploitation agricole à la levée du cadastre ancien.

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Date d'enquête 2012 ; Date(s) de rédaction 2013
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Mosseron Maxence
Mosseron Maxence

Chercheur au Service régional de l'Inventaire de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur (2007-2022).

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