DESCRIPTION

Situation

L'église s'élève au sud du village dont elle est un peu écartée. Bordée au nord par la route, elle est entourée de champs et fait face à l'ouest, au petit cimetière dont un chemin la sépare.

Composition d'ensemble

Volume cubique auquel sont accolées les ruines d'un chœur semi-circulaire.

Matériaux

Blocage tout venant de provenance locale (schistes). Façades enduites.

Structure

L'édifice actuel ne comprend qu'une nef de trois travées couvertes de voûtes d'arêtes retombant sur des piliers adossés. Tirants à mi-hauteur des deux doubleaux. Une tribune occupant les deux-tiers de la surface de la première travée a été supprimée.

L'arc triomphal en plein-cintre, plus étroit que la nef, est muré. Derrière se trouvent les ruines d'un chœur semi-circulaire sur le côté droit duquel donne la sacristie constituée d'une pièce carrée couverte d'une voûte d'arêtes et d'une pièce plafonnée en retour sur le côté de la nef. On y accède actuellement par un passage aménagé derrière la cloison qui obstrue l'arc triomphal.

- Dimensions : longueur 14, 65 m. largeur 10, 15 m.

Vue de situation prise du sud. Vue de la nef.

Élévations

Les élévations sont rythmées par des contreforts plats montant jusqu'à la corniche façonnée. Des ancres placées dans ces contreforts forment, sur le côté nord, la date 1825.

La porte principale est en anse de panier surmontée d'un oculus circulaire. Trois fenêtres en arc segmentaire au sud ; porte murée rectangulaire dans la deuxième travée nord.

La corniche, en ressaut au droit des quatre pilastres d'angle règne sur toutes les faces de la nef.

Enduit sur toutes les faces sauf sur les restes du chevet. Badigeon ocre jaune à l'ouest et au nord.

Clocher récent sur l'angle sud-ouest.

Couverture

Deux versants et croupes. Tôle ondulée.

Distribution intérieure

Décor architecturé de la nef : forte corniche régnant à la retombée des voûtes, en ressaut au droit des piliers et en retour sous l'arc triomphal. Les piliers ont un socle et une base.

Le décor peint actuel recouvre un décor peint plus ancien dont on aperçoit quelques traces.

- Décor peint actuel : murs roses sous la corniche, bleu ciel au-dessus ; voûtes roses. Piliers peints en faux marbre gris avec table en creux en faux marbre noir. Corniche en faux marbre gris. Doubleaux peints en bleu avec table en faux marbre noir. Rosace au centre de la voûte de la troisième travée : rinceaux peints en bleu et ocre jaune. De part et d'autre de l 'arc triomphal, au-dessus de la corniche, deux fausses niches avec culot en plâtre et agrafe rocaille ocre jaune en trompe-l’œil.

- Ancien décor peint : murs peints en ocre orange sous la corniche, avec des drapés en trompe-l’œil au-dessus, sur un fond indéterminé, au-dessus d'une plinthe peinte en vert, à hauteur d'appui des fenêtres. Ces drapés apparaissent assez clairement côté ouest où une réserve, sans doute à l'emplacement d'un placard placé autrefois sur la tribune, laisse voir un cor et un violon (attachés au drapé ?) sur un fond brun-noir. Les piliers étaient peints en ocre jaune avec un cadre rouge débordant sur le mur. Corniche peinte en faux-marbre ocre rouge et jaune. Doubleaux peints en vert d'eau avec cadre brun. L'arc triomphal avait sur sa face une moulure ocre jaune en trompe-l’œil ; son intrados conserve onze panneaux de couleurs diverses encadré de sur fond brun. Au-dessus de l'arc triomphal on a laissé visible dans le nouvel état un cartouche avec le monogramme SSB entouré de rinceaux en trompe-l’œil sur fond bleu-gris.

Sur les voûtes on devine, sur un fond ocre jaune vif, des rosaces et des anges, certains tenant des guirlandes de fleurs.

L'ensemble est en très mauvais état. Morceaux épars du mobilier.

Plancher.

CONCLUSION

Le parti général de cet édifice est homogène et répond dans ses grandes lignes aux caractères de l'architecture classique. Il peut remonter au XVIIIe siècle et figure sur le cadastre de 1824. La date de 1825 formée par les ancres de la façade latérale gauche est celle d'une réfection. Il semble par contre que les deux états du décor peint sont plus récents (deuxième moitié du XIXe siècle ?).