Dossier d’œuvre architecture IA04001441 | Réalisé par
  • inventaire topographique
école primaire et mairie
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var - Castellane
  • Commune La Garde
  • Cadastre 1834 A2 902, 903 ; 1984 A2 291

Sur le cadastre de 1834, l'emplacement de l'actuelle mairie est occupé par deux parcelles. La parcelle 902, relativement vaste, est mentionnée comme bâtiment four et appartient alors à la commune de La Garde. D'après les archives du 19e siècle, l'édifice abritait déjà la maison commune, ainsi que le four à pain communal. La parcelle 903, assez petite et en enclave dans la précédente, est mentionnée comme maison et sol et appartient alors à David Louis. Le 22 janvier 1865, le conseil approuve le projet d'acquisition de la maison (il s'agit de la parcelle 903) de l'abbé Patrice Brun, prêtre desservant la paroisse des Lattes à Saint-Auban, pour agrandir la maison commune afin de la transformer en classe et en logement de l'instituteur. Les devis et plan sont dressés par Guirand, maçon à Castellane. Toute la maison, à l'exception de deux pièces réservées pour les réunions du conseil municipal et pour le dépôt des archives sera affectée au service de l'école publique. Le rez-de-chaussée, qui n'est pas très sec, ne peut convenir que pour un bûcher, une cave, une étable à l'usage de l'instituteur ; le logement de ce fonctionnaire sera composé de cinq pièces et occupera tout le 2e étage ; enfin la salle de classe éclairée par trois croisées au levant et au couchant sera située au 1er étage et aura les dépendances nécessaires. Un croquis de la maison Brun précise les aménagements existants. La vente est effectuée le 5 mai 1865, par devant Auguste Ferdinand Audoul, notaire de Castellane. Il est précisé que la maison est composée d'une cave, d'une écurie en dessus, chambre et grenier à foin, confrontant du nord la maison commune et du couchant la rue. Le 20 septembre 1866, la commune conclut avec le sieur Brun un bail sur une maison qu'il possède dans le quartier dit de Dessous Ville. Il s'agit de louer pour 70 francs annuels une partie de maison pour le service de l'école publique. Il est probable que cette location ait été une disposition provisoire, peut-être motivée par les travaux d'appropriation à faire pour réaliser le projet de la nouvelle mairie-école. En 1868, la commune achète un four à pain à un particulier pour servir de nouveau four communal : en effet l'ancien four est hors d'usage et gène considérablement le déroulement de la classe par ses émanations de fumées et de chaleur. Cette source indirecte nous apprend qu'à cette date, les travaux prévus ont bien été réalisé et que l'école est en service. Le 3 septembre 1901, trois particuliers de la commune de La Garde vendent à celles-ci leurs parcelles de jardin afin que ces lots soient convertis en cour et emplacement de lieux d'aisance pour l'école. Cette école a été en activité jusqu'à la fin des années 1960. Le bâtiment a été restauré en 1999 (maçonnerie, charpente et toiture) et l'élévation ouest a été décorée à cette occasion d'une frise peinte portant la signature de Marielle Bonnefoi. En 2008, le rez-de-chaussée est utilisé par le secrétariat de mairie, le premier étage carré est réservé pour la salle du conseil, le second étage carré est aménagé en logement, l'étage de comble est un grenier.

Cette école est située au carrefour de la rue principale et de la rue menant à l'église. Elle est mitoyenne sur deux côtés et comporte quatre niveaux : un rez-de-chaussée, deux étages carrés et un étage de comble. Le rez-de-chaussée est occupé : au nord, par un grand couloir faisant communiquer la rue et la cour de récréation et donnant accès à la partie mairie ; à l'angle sud-ouest, par une montée d'escalier à vis, avec jour central, accessible depuis la rue par une porte piétonne indépendante. Le premier étage carré est réservé à la salle de classe ; une cheminée est adossée au mur nord ; le sol est carreaux de ciment granités. Le second étage carré est occupé par le logement de l'instituteur, qui est composé de trois chambres à l'est et d'une cuisine à l'ouest ; la cuisine et une chambre sont équipées d'une cheminée adossée, une chambre est équipée de placards muraux ; les sols sont en tomettes vernissées dans les chambres, en carreaux de ciment granités dans la cuisine ; les murs et les plafonds sont enduits. L'étage de comble est un grenier, il est accessible depuis le second étage carré par un escalier droit. L'escalier intérieur en vis à jour central, qui dessert les étages, possède des marches en carreaux de terre cuite, des nez-de-marches et des contre-marches en bois ; la main courante métallique est récente. L'escalier droit qui mène à l'étage de comble possède des marches en mortier, avec nez-de-marches en bois et contre-marches en mortier. L'ensemble du bâtiment est construit en maçonnerie de moellons calcaires et de tuf ; l'enduit est récent ; l'élévation ouest est décorée de faux encadrements peints ainsi que d'une fresque peinte représentant des espèces végétales locales (Lavande, Chêne, Buis, Genièvre, Sorbier, Genêt, Lactaire sanguin, Pin sylvestre). Au premier niveau de l'élévation ouest, la porte possède un encadrement en pierre de taille calcaire, avec une platebande lisse. Les encadrements des autres ouvertures sont façonnés au mortier, avec un linteau en bois. La porte du premier niveau de l'élévation ouest possède une menuiserie à panneau mouluré, elle est surmontée d'une imposte vitrée. Les fenêtres (dont les menuiseries possèdent une barre mobile verticale) sont occultées par des contrevents à persiennes basses ou à persiennes médianes La charpente est à pannes ; le toit à longs pans est couvert en ciment-amiante en remplacement des tuiles creuses d'origine ; l'avant-toit est réalisé par deux rangs de génoises maçonnées. Une cour de récréation se trouve devant l'élévation est.

  • Murs
    • calcaire
    • tuf
    • moellon sans chaîne en pierre de taille
  • Toits
    ciment amiante en couverture, tuile creuse
  • Étages
    rez-de-chaussée, 2 étages carrés, étage de comble
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier intérieur : escalier en vis avec jour
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune, []

Documents d'archives

  • Extrait du registre des délibérations du conseil municipal de La Garde. Approbation du projet d'appropriation d'une maison pour servir d'école. 1865. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 1 O 201

    Le 22 janvier 1865, le conseil approuve le projet d'appropriation d'une maison pour servir d'école. La commune avait eu l'autorisation d'acquérir la maison de l'abbé Brun pour agrandir la maison commune, lieu choisi pour accueillir la salle de classe et le logement de l'instituteur. Les devis et plan sont dressés par Guirand, maçon à Castellance. ".... toute la maison, à l'exception de deux pièces réservées pour les réunions du conseil municipal et pour le dépôt des archives sera affectée au service de l'école publique. Le rez-de-chaussée, qui n'est pas très sec, ne peut convenir que pour un bûcher, une cave, une étable à l'usage de l'instituteur ; le logement de ce fonctionnaire sera composé de cinq pièces et occupera tout le 2e étage ; enfin la salle de classe éclairée par trois croisées au levant et au couchant sera située au 1er étage et aura les dépendances nécessaires.
  • Acquisition d'une maison par la commune de La Garde, 1865. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 1 O 201

    Le 5 mai 1865, par devant Auguste Ferdinand Audoul, notaire de Castellane, Patrice Brun, prètre desservant la paroisse des Lattes à Saint-Auban, vend à la commune une maison sise au quartier de la Place. Elle est composée "... d'une cave, d'une écurie en dessus, chambre et grenier à foin, confrontant du nord la maison commune ... et du couchant la rue". Cette vente a pour objectif l'agrandissement de la maison commune.
  • Projet de bail pour la maison d'école de La Garde, 1866. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 1 O 201

    Le projet de bail est passé le 20 septembre 1866. "Le sieur Brun cède pour le service de l'école publique de La Garde une partie de maison qu'il possède en cette commune, quartier de Dessous Ville, confrontant du levant et du midi une grande basse cour et du couchant et nord la veuve Brun, savoir 1. une chambre au rez-de-chaussée pour servir de sale (sic) d'école ; 2. une basse cour pour la récréation des élèves ; 3. une écurie pour latrines ; 4. deux chambres au 2e étage sur le levant et 5. une partie du galetas pour servir de bûcher et de décharge...". Le bail est fixé à la somme de 70 francs annuels.
  • Vente d'un four à pain à la commune de La Garde, 1868. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 1 O 201

    Le 16 novembre 1868, par devant Auguste Ferdinand Audoul notaire de Castellane, Martin Aune, boulanger, vend à la commune un "... four à cuire pain, situé au village de la Garde, sur la place, au rez-de-chaussée de la maison possédée par le dit Aune .... ce même four est le même que celui qui est destiné à remplacer celui que la commune de La Garde possède qui est hors d'usage et qui doit être démoli pour servir d'emplacement à la salle d'école ...". Il est expliqué dans l'annexe l'origine de cette acquisition : "... le four actuel de la commune de La Garde est placé au rez-de-chaussée de la maison d'école, que par suite de cette situation, l'instituteur est obligé d'interompre très souvent sa classe à cause de la fumée et de la chaleur résultant de l'usage de ce four ...".
  • Acquisition de trois parcelles de jardin par la commune de La Garde, 1901. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 1 O 201

    Le 3 septembre 1901, trois particuliers de la commune de La Garde vendent à celles-ci leurs parcelles de jardin afin que ces lots soient convertis en cour et emplacement de lieux d'aisance pour l'école.
Date d'enquête 2008 ; Date(s) de rédaction 2008
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Articulation des dossiers