Dossier d’œuvre architecture IA00049684 | Réalisé par
  • inventaire topographique
Demeure de Maître dite Château de Saint-Jean
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Orcières
  • Commune Saint-Jean-Saint-Nicolas
  • Lieu-dit Saint-Jean
  • Cadastre 1955 AB 249
  • Dénominations
    demeure
  • Genre
    de maître
  • Appellations
    Château de Saint Jean
  • Destinations
    ferme
  • Parties constituantes non étudiées
    étable, grange, fenil, cour, colombier, tour

HISTORIQUE

Les inventaires du XIXe siècle ne contiennent aucun renseignement sur la demeure dite château de Saint-Jean. J. Roman se contente de signaler la tour, qu'il date du XIVe siècle comme celle de la Pallud. On ignore quelle était la fonction de cette demeure dont il ne subsiste que des vestiges réutilisés dans la construction d'une ferme en 1844.

Sur le cadastre de 1809 le "Château" de Saint-Jean apparaît comme un modeste bâtiment flanqué au nord et à l'est de deux tours rondes dont l'une est ruinée, entouré d'un mur d'enceinte, avec au sud et à l'ouest deux petits bâtiments de plan carré qui ont pu être des tours. Selon le propriétaire actuel des travaux d'adduction d'eau ont mis à jour il y aune dizaine d'années, les substructions des trois tours disparues.

Le bâtiment actuel ne contient que des vestiges du "Château" indiqué sur le cadastre de 1809. La tour nord, transformée en colombier a été détachée de la ferme reconstruite en 1844. Des arrachements de mur sont visibles sur la tour elle même et au milieu du mur nord du bâtiment principal. Seule la partie aujourd'hui réservée à l'exploitation est antérieure à 1809 ; le cadastre napoléonien, comme la forme des baies, en témoignent. On voit nettement le collage entre cette partie ancienne et la partie réservée à l'habitation, sans doute construite en 1844 comme l'atteste la date sculptée en réserve sur le linteau de la porte du logis. Des chambranles de fenêtres en pierre de taille dont les trous des grilles sont encore visibles ont été remployées dans les chaînes d'angle.

Vue prise du nord-ouest.Vue prise du nord-ouest. Mur gouttereau nord.Mur gouttereau nord.

DESCRIPTION

Situation

Le "Château" est situé au sud-ouest du hameau de Saint-Jean, au bord de la route de Pont-du-Fossé à Chabottonnes.

L'ensemble actuel comprend deux bâtiments non mitoyens : une grande maison rectangulaire et une tour ronde.

A. La tour

Matériaux

Les murs sont en moellons de pierres locales, liés à la chaux et partiellement crépis. Ils ont 1, 20 m d'épaisseur.

Structure

La tour comporte un étage de soubassement, un rez-de-chaussée et un étage. La pièce du rez-de-chaussée est couverte d'une voûte d'arêtes à dix quartiers soigneusement plâtrée, dont la clé est ornée d'un macaron stuqué.

La tour. Vue prise du sud-est.La tour. Vue prise du sud-est. La tour. A noter le toit et le pigeonnier.La tour. A noter le toit et le pigeonnier.

Élévation

Les portes d'entrée au rez-de-chaussée et à l'étage regardent le bâtiment principal. Elles ouvrent aujourd'hui sur le vide, mais, dans la construction initiale, on devait accéder à ces pièces de plain-pied. Les deux portes sont surmontées d'un arc segmenté.

La tour comporte également deux petites fenêtres. Celle du rez-de-chaussée, protégée par une grille, est chanfreinée.

A ces deux exceptions près, toutes les fenêtres de la tour sont des bouches à feu encadrées de pierre de taille. Chaque étage comporte une rangée de meurtrières, distantes les unes des autres d'un mètre environ. La plupart sont des fentes verticales ; quelques-unes sont rondes.

L'étage de la tour a été transformée en pigeonnier. Les trous de boulin sont en maçonnerie, ce qui est exceptionnel dans la région. Le chambranle du pigeonnier devait être crépi et peint en blanc.

Couverture

Le toit pointu à huit pans est couvert d'ardoises de Savoie.

Distribution intérieure

Au début du XXe siècle, la tour était utilisée comme colombier.

B. Le bâtiment principal

Le bâtiment principal a été profondément remanié. Il a tout à fait l'allure d'une ferme du bas Champsaur, séparée de la route par une cour close.

Il comprend à l'ouest le logis, à l'est l'écurie et la grange qui occupe également les combles. Le collage entre les deux parties est très visible.

Matériaux

Les murs sont en moellons de pierre locale liés à la chaux. La façade sud est crépie. Le chaînage d'angle nord-ouest est formé d'encadrements de fenêtres remployés.

Façade sud. La partie XIXe siècle.Façade sud. La partie XIXe siècle. Porte de la partie habitation. Vme 1844 Jme.Porte de la partie habitation. Vme 1844 Jme.

Structure, distribution et circulation intérieure

Le logis occupe la moitié ouest du bâtiment. Il comprend au rez-de-chaussée un hall où se trouve l'escalier intérieur, et une vaste cuisine couverte d'un plafond à la française ; à l'étage, trois grandes chambres.

L'est du bâtiment, que nous n'avons pu visiter, est occupé par l'écurie, couverte d'un plancher, au rez-de-chaussée, et par la grange à l'étage. Des arrachements de voûte seraient visibles dans la grange. Cet espace étant rempli de foin nous n'avons pu le visiter.

Élévation

La façade du logis a été entièrement transformée au milieu du XIXe siècle. Comme celle des fermes du bas Champsaur, elle est ordonnancée. La porte d'entrée et les fenêtres du rez-de-chaussée sont encadrées de pierre de taille. L'encadrement des fenêtres du premier étage est crépi.

Le linteau de la porte d'entrée porte l'inscription : Vme 1844 Jme. Sur les deux piédroits on a sculpté un calice ailé.

Les fenêtres de la partie exploitation sont plus anciennes. A l'étage, au niveau de la grange, existaient deux croisées. L'une a été transformée pour ouvrir une porte de grange. La porte et la fenêtre de l'écurie sont chanfreinées.

Fenêtre à meneau et croisillon.Fenêtre à meneau et croisillon. La tour. Fenêtre chanfreinée et bouches à feu.La tour. Fenêtre chanfreinée et bouches à feu.

L'escalier extérieur qui mène à la grange est en pierre taillée. Il a été fait par le père de l'actuel propriétaire, qui était tailleur de pierre (fin XIXe siècle, ou début XXe).

Sur le mur-pignon ouest, d'autres ouvertures ont été ouvertes récemment : porte-fenêtre, etc.

On accède à la grange à l'arrière, par un montage en maçonnerie supporté par un arc.

Couverture

Le toit à croupe est couvert d'ardoises et de tôles.

Le château était flanqué de deux tours rondes qui remonteraient au 14e siècle il n'en reste qu'une ; la partie du bâtiment utilisée pour l'exploitation semble du 16e siècle ou du début 17e siècle ; le logis à été profondément remanié en 1844, date portée sur le linteau de la porte, la tour qui reste n'a été maintenue que parce qu'elle a été transformée en colombier.

  • Murs
    • calcaire
    • granite
    • schiste
    • grès
    • enduit
    • moellon
    • appareil mixte
  • Toits
    ardoise, métal en couverture
  • Étages
    1 étage carré
  • Couvrements
    • voûte d'arêtes
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • flèche polygonale
    • croupe
  • Escaliers
    • escalier intérieur : escalier droit
  • Techniques
    • sculpture
    • décor stuqué
  • Représentations
    • calice
    • mascaron
    • feuillage
    • chêne
  • Précision représentations

    sujet : calice, support : piédroit de la porte ; sujet : mascarons en stuc en forme de feuilles de chêne, support : plafond du premier étage de la tour

  • Statut de la propriété
    propriété privée
Date d'enquête 1979 ; Date(s) de rédaction 1987
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Dossiers de synthèse