HISTORIQUE
Autrefois chaque coopérative distillait elle-même les sous-produits de sa récolte, quelquefois en faisant venir un distillateur à façon, et dans presque chaque cave ancienne on trouve un local de distillerie. Les distilleries coopératives sont nées du désir des viticulteurs de se décharger de ce travail. La"Varoise" a été créée en 1926. Sa zone territoriale comprend le Var et les départements limitrophes, y compris la Corse. Mais en réalité, elle se partage le Var avec la distillerie de St-Maximin. Elle a 2000 associés coopérateurs des unions de caves coopératives ou de producteurs, des caves et des producteurs isolés. Ses trois activités sont : distillation, concentration de moûts et concentration de vins. A part une faible proportion (5%) d 'eaux de vie de Provence, libre à la vente, la "Varoise" produit surtout des "flegmes", alcools à 92° destinés au Service des Alcools. Depuis l'atelier de 1926 dont il ne reste qu'une partie de la distillation à vases, la "Varoise" n'a cessé de grandir et de se modifier techniquement. Sa capacité maximum de production est de 600hl d'alcool pur par jour, les procédés traditionnels produiraient 5% de ce chiffre. Les grands problèmes de la"Varoise" sont le manque de place et les nuisances qu'elle peut générer. Un projet de fusion avec la "Provençale" de St-Maximin, en1985, a échoué.
État actuel : bon dans l'ensemble. Capacité : 21 622 tonnes de marcs, 93 000hl de lies.
Architectes : 1988 MARRO (Hyères)
Entrepreneurs : 1988 GIACOMELLI (LYON)
SPEICHIM (Matériel)
DESCRIPTION
Situation : elle est située en fin d'agglomération, un peu à l'écart de la RD29 qui va à Toulon, sur un terrain mitoyen de la coopérative vinicole, non loin de locaux d'habitation. Le terrain est clos et son entrée est à l'ouest.
Matériaux : ce sont en majorité des hangars métalliques sauf le logement : maçonnerie et béton.
Structure : on entre dans la distillerie entre la maison qui sert de logement au directeur, à gauche, et un long bâtiment qui longe la clôture à droite. Les anciennes installations de cuves au centre ont été détruites et servent maintenant de silos à marcs. A gauche (nord), divers ateliers et hangars dont celui qui abrite la tour de distillation. C'est de ce côté aussi que se trouvent les commandes informatisées de certaines opérations. Les divers points de stockage et d'emballage ont peu à peu envahi le terrain jusqu'à son extrémité est.
Élévations extérieures :
- villa : elle ouvre au sud sur un jardin clos. Sa façade forme plusieurs décrochements. A droite, une porte et une fenêtre surmontées d 'un balcon et deux fenêtres. A gauche, trois ouvertures à chaque niveau.
- Bureaux et annexes : le bâtiment à deux niveaux qui est à gauche de l'entrée a sa façade tournée vers l'est. Dans sa première partie, la façade est blanche et un bâtiment à baies vitrées, servant de bureaux, y est accolé. A l 'étage, cinq fenêtres. Plus loin les murs sont percés de six portes vitrées et recouverts jusqu'à mi-hauteur d'une mosaïque. L'étage est en encorbellement et percé de six fenêtres. A l'extrémité est, le bâtiment présente une façade unie, sans le décrochement de l'étage.
Couverture : tuiles creuses sur la villa et une partie de l'annexe, toit plat sur le reste.
Distribution intérieure : le logement est au nord près de l'entrée. Les bureaux et annexes (douches, cantine) se trouvent dans le long bâtiment qui est contre la clôture ouest du terrain. Une allée principale partant en face du portail dessert toutes les parties des installations en les contournant par l'est et le sud.
CONCLUSION
Les divers hangars et locaux techniques ne présentent pas d'intérêt architectural. La villa est de style provençal classique. La partie qui abrite les bureaux actuellement semble dater pour une partie de l 'époque de la construction et avoir été le premier logement.
Photographe au service régional de l'Inventaire de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1970 à 2006.