Dossier d’œuvre architecture IA83000493 | Réalisé par
  • recensement du patrimoine balnéaire
collège de garçons, puis hôtel de voyageurs, sanatorium, actuellement école dite Centre Régional d'Education Physique et Sportive (CREPS)
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Saint-Raphaël - Saint-Raphaël
  • Commune Saint-Raphaël
  • Lieu-dit Boulouris
  • Adresse boulevard des Mimosas
  • Cadastre 1981 AY 93
  • Dénominations
    collège
  • Genre
    de garçons
  • Appellations
    Centre Régional d'Education Physique et Sportive (CREPS)
  • Destinations
    sanatorium, hôtel de voyageurs, école
  • Parties constituantes non étudiées
    orphelinat, aumônerie, conciergerie, maison, château d'eau, carrière, parc, escalier indépendant, cimetière, stade

Le collège de garçons de Boulouris a été construit en 1883 sur des plans conçus par l'agence d'architecture de Pierre Aublé. Il est mis en vente en 1889. Après quelques années où il est transformé en hôtel, il devient en 1893 la propriété de mademoiselle Pierrot-Deseilligny, originaire de Tours, qui le transforme en sanatorium et fait rajouter un orphelinat de jeunes filles, au nord, une aumônerie, une maison de jardinier et une maison de garde. La gestion en est confiée aux Sœurs de l'Assomption (un petit cimetière, à l'ouest du bâtiment principal, conserve des tombes de religieuses des années 1917-1918). Il fonctionnera jusqu'en 1919. De 1925 à 1941, c'est un collège climatique complété d'un hôtel de luxe puis d'une maison de retraite dans le bâtiment nord. En 1941, l’État achète la propriété pour en faire un Centre d’Éducation Générale et Sportive. Les architectes Jean Hellet et Jean Bouchet sont chargés des travaux d'aménagement, dont le grand mur de pierre de taille en gradin. Ces deux architectes travaillent à sa transformation en Centre Régional d’Éducation Physique et Sportive à partir de 1949, avec en particulier l'aménagement du terrain de sport. Très endommagés par les bombardements, les bâtiments restent inutilisés jusqu'en 1953.

Au nord du domaine subsistent les vestiges d'une carrière d'estérellite d'époque gallo-romaine.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 19e siècle
    • Secondaire : Gallo-romain
    • Secondaire : 3e quart 20e siècle
  • Dates
    • 1883, daté par travaux historiques
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Aublé Pierre
      Aublé Pierre

      La famille de l'architecte Pierre Aublé est originaire du Lyonnais. Son père, employé des Messageries Maritimes de Rhodes avait épousé une Grecque, Marie Clidion. Pierre nait à Rhodes en 1842. Après des études à l’École Polytechnique de Lyon, il travaille comme ingénieur en Turquie à partir de 1869, puis à Saint-Raphaël à partir de 1879, appelé par Félix Martin. Aublé et Martin s’étaient connus lors de leurs études communes à l’École Polytechnique. Ils s’étaient aussi retrouvés en Turquie, lors d’un voyage d’étude de Félix Martin. En 1879, l’architecte de la ville est déjà un Lyonnais, Laurent Vianay. La première grande réalisation de Pierre Aublé est Le Grand Hôtel, à Notre-Dame, premier « palace » de Saint-Raphaël. En 1882, ce sera l’Hôtel Beau-Rivage (détruit), puis en 1882 et 1883, deux édifices d’enseignement, le pensionnat de jeunes filles de Valescure et le collège de garçons de Boulouris. Le grand chantier d’Aublé, c’est la nouvelle église paroissiale Notre-Dame-de-la-Victoire, de 1883 à 1887. Son agence compte alors 20 employés. Il construit dans le même temps une soixantaine de villas à Notre-Dame, Valescure, ou Les Cazeaux.

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      agence d'architecture attribution par travaux historiques
    • Auteur :
      Hellet Jean
      Hellet Jean

      Architecte actif à Saint-Raphaël dans les années 1940-1950.

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      architecte attribution par travaux historiques
    • Auteur :
      Bouchet Jean
      Bouchet Jean

      Architecte D.P.L.G. formé à paris chez Redon et Tournaire, lauréat de l'Institut, installé à Grasse (06). Actif de 1931 à 1960 à Grasse, Nice, Saint-Raphaël, Sainte-Maxime, Annonay (07). Il collabore avec les architectes Antoine Moisson, Jean Hellet, Michel Bridet et Loschetter.

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      architecte attribution par travaux historiques

L'ancien collège de Boulouris est situé dans un parc sauvage de 80 hectares. Le bâtiment est précédé d'un terre-plein limité par un alignement de douze palmiers et accessible par deux volées d'escaliers extérieurs de onze et quinze marches. La façade principale (sud) présente une ordonnance de 17 travées de baies, en plein cintre au rez-de-chaussée et droites à l'étage. Elle est animée par les avancées du corps central et des corps latéraux et couronnée d'une corniche. Le rez-de-chaussée surélevé est accessible par une volée de marches en marbre. La cage d'escalier est éclairée au nord par de grandes baies en plein cintre ou surbaissée. Garde-corps à balustres.

Ancien orphelinat de trois niveaux sur rez-de-chaussée surélevé. Élévation antérieure ordonnancée de neuf travées. Murs en blocage enduit. Toit de tuiles plates mécaniques. Garde-corps des fenêtres en ferronnerie. Escalier tournant à retours avec jour occupé par un ascenseur.

Maison de jardinier d'un étage sur rez-de-chaussée surélevé. Élévation antérieure de deux travées. Entrée sur un perron accessible par six marches. Porte à linteau métallique reposant sur des corbeaux de pierre moulurés.Façade latérale de deux travées ouvrant sur une terrasse en rez-de-chaussée couvrant les garages en soubassement. Blocage crépi. Baies segmentaires à encadrements de brique. La maison est entourée d'eucalyptus. A proximité se trouve un petit pavillon d'une travée sur deux niveaux et dont la porte est surmontée d'un cadran solaire en partie effacée.

A l'ouest de cet ensemble se trouve un château d'eau composé de trois tours appareillées en moellons irréguliers de grès local, à joints gras de ciment. L'une des tours a une hauteur d'environ huit mètres, les deux autres, plus petites mesurent environ deux mètres. Les trois sont couronnées de moulures en brique.

  • Murs
    • pierre
    • enduit
  • Toits
    tuile plate mécanique
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • croupe
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier symétrique en maçonnerie
  • Typologies
    plan-masse régulier ; volumétrie symétrique ; élévation avec axe ; caractère éclectique
  • Techniques
    • sculpture
  • Précision représentations

    Soubassement délimité par une grosse moulure. Encadrements des baies moulurés.

  • Statut de la propriété
    propriété de l'Etat

1880-1919

Documents d'archives

  • CARLINI, Marcel. Collection Carlini. 1875-1950. Médiathèque de Saint-Raphaël : non coté.

    Coupures de presse.
  • Historique du CREPS de Boulouris avant son actuelle mission en tant que CREPS de Côte d'Azur. 1998. A.P. CREPS de Boulouris.

Bibliographie

  • CARLINI, Marcel. Saint-Raphaël. Barbentane : Éditions Équinoxe, 1998, 184 p., ill.

    P. 159.
  • JEANNIN-MICHAUD, Emilie. Saint-Raphaël, naissance d'une station. Étude architecturale. Th. doct. : Paris 10 : 1983.

    P. 254-255.

Documents figurés

  • Miramar - Boulouris. Un palace dans la verdure. / Photo et publicité. Dans : Les tablettes de la Côte-d'Azur, 6 novembre 1929.

    Archives départementales du Var, Draguignan
Date d'enquête 2003 ; Date(s) de rédaction 2004
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Articulation des dossiers