Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var - Allos-Colmars
  • Commune Colmars
  • Adresse
  • Cadastre 1827 E 304  ; 1983 AB 357
  • Dénominations
    cimetière

1 - Monuments

Monument à la mémoire de François Gênesy

Monument commémoratif en grès, érigé sur la paroi rocheuse au nord du cimetière, près de l’angle est.

Sur le socle, l’inscription : LES / HABITANTS / DE / COLMARS / A / Fois GENESY / DECEDE / LE / 25 JUIN 1866.

Monument commémoratif, vue générale.Monument commémoratif, vue générale.

Croix monumentale

Grande croix de cimetière sur socle de section carrée, à trois niveaux en escalier, en pierre de taille, au centre du cimetière.

Sur la face est du socle, l’inscription : ANTONIN TIRAN / CURE DOYEN / PRIEZ POUR LUI ». En 1893, une délibération du conseil municipal mentionne le legs "d'une somme de quatre cents francs destinée à remplacer la grande croix du cimetière", ce legs du curé doyen de Colmars, Antonin Tiran, est accepté par le conseil municipal.

Croix de cimetière, vue générale.Croix de cimetière, vue générale.

2 - Tombes

- Tombe avec stèle et dalle (en ciment ou pierre de taille)

exemple : Tombe, vue générale.Tombe, vue générale.

- Tombe à stèle sculptée (sans dalle)

exemple : Tombe, vue générale.Tombe, vue générale.

- Tombe avec seulement une dalle (sans stèle)

exemple : Tombe, vue générale.Tombe, vue générale.

- Tombes avec enclos :

exemple n°1 : Tombe, vue générale.Tombe, vue générale.

exemple n°2 : Tombe, vue générale.Tombe, vue générale.

exemple n°3 : tombe d’enfant, gravillonnée, avec enclos en bois sur quatre côtés et croix en bois également, le tout peint en blanc. Tombe, vue générale.Tombe, vue générale.

Le premier cimetière de Colmars se trouvait, d'après Adrien Roux, au quartier de La Coste, à l'est du bourg. Selon cet auteur, quand en 1886, la route d'Allos fut déviée sur la propriété Audemard, une grand quantité d'ossements a été mise au jour.

Une date pour le changement d'emplacement est proposée par Adrien Roux qui se fonde sur un acte notarié daté du 28 mai 1716 par lequel la communauté acquiert le terrain de l'actuel cimetière. De toute évidence, cet emplacement est déjà occupé un peu avant cette date puisque dans la visite pastorale de 1700, l'évêque évoque l'état déplorable du cimetière et le situe "à cinq cens pas de la ville", "au voisinage de la Citadelle [qui lui est] supérieure", soit à l'emplacement actuel, en contrebas du Fort de France. Le cimetière est décrit comme "ouvert de tous côtés et à tous les passans, dans le milieu une croix de bois tout penchée, le terrain du plain pied exposé à toutes les inondations d'en haut, sans fossé, sans haye ni mur".

En 1712, la situation ne semble pas s'être améliorée, dans le compte rendu de sa visite, l'évêque écrit "le cimetière est si éloigné, si ouvert de tous côtés et si indignement profané par les animaux sous prétexte de la guerre que notre douleur est grande". L'évêque ordonne donc de le clôturer et d'y placer en son centre une croix de pierre.

En 1723, ces travaux semblent avoir été faits puisque l'évêque mentionne qu'au cimetière "il ne manque qu'un verrou à la porte". On peut donc dater le cimetière du 1er quart 18e siècle dans la mesure où il s'est progressivement constitué comme tel au cours de cette période. En 1788, des réparations sont engagées sur le mur de clôture.

Dans la visite pastorale de 1858, le cimetière est décrit comme en bon état, avec une clôture "intacte" et une croix du milieu "très convenable". Dans celle de 1876, si la clôture est en bon état, la croix du milieu "a été brisée par un coup de vent, il importe de la remplacer". Elle est remplacée en 1893 grâce au legs d'Antoine Tiran, curé doyen de Colmars.

Sur le cadastre napoléonien de 1827, le cimetière ne présente pas exactement la même emprise au sol qu'actuellement. La route a été déplacée vers le sud, elle ne longe plus le cimetière. Ainsi en 1894, lorsque la commune décide d'agrandir le cimetière, elle le fait vers le sud, à l'emplacement de cette route nationale 208, emplacement qui a été cédé à la commune par l'administration des Pont et Chaussées ; l'accord du préfet des Basses-Alpes pour cet agrandissement n'est octroyé qu'en septembre 1900. Dans la délibération correspondant à cette décision, le conseil mentionne "l'état déplorable dans lequel se trouve le cimetière", l'entassement des tombes, les murs extérieurs qui "tombent en ruine". Par délibération du 7 juin 1908, après avoir fait faire les travaux de réparations et d'agrandissement, le conseil décide d'examiner un projet "d'aménagement du cimetière [...] qui consisterait dans ses grandes lignes à tracer des allées dans le cimetière et à règlementer l'ordre dans lequel doivent être creusées les fosses". Il faut attendre une délibération de 1938 pour que ce projet voit le jour et que le cimetière soit réellement organisé ; jusque là il n'existait aucune concession, les familles choisissant leur emplacement. En 1940, les travaux d'aménagement "de deux grandes allées et de plusieurs allées transversales" sont en cours. En 1984, le conseil municipal demande le concours des services de l'Equipement pour un nouvel agrandissement du cimetière.

  • Période(s)
    • Principale : 1er quart 18e siècle , (incertitude)

Le cimetière est situé au sud-ouest du bourg, à l'extérieur des remparts, en contrebas du Fort de France. On y accède par une impasse dont l'extrémité est fermée par le portail du cimetière : deux piliers en pierre de taille surmontés de vases Médicis en fonte, avec une porte en métal à deux vantaux. De plan irrégulier, il est constitué de trois espaces en terrasses superposées pour une adaptation à la pente. Le cimetière est clos, soit par la paroi rocheuse, au nord, soit par un mur maçonné sur les autres côtés. Une croix monumentale en pierre est érigée, dans la partie la plus basse, dans l'axe de l'entrée.

  • Murs
    • calcaire moellon
    • grès moellon
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
Image non communicable

Documents d'archives

  • Procès-verbaux de visites pastorales, évêché de Senez. 1697-1707. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 2 G 17.

    Visites de mai 1698 et de novembre 1700
  • Procès-verbaux de visites pastorales, évêché de Senez, 1708-1723. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 2 G 18.

    Visites du 17 octobre 1712, du 9 mai 1723
  • Procès-verbaux de visites pastorales, évêché de Digne, doyennés de Castellane, Colmars, Digne et Entrevaux, 1840 - 1879. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 2 V 87

    Visites du 20 novembre 1858, du 11 octobre 1865, du 26 octobre 1869, du 12 octobre 1876.
  • Extraits du registre des délibérations du conseil de communauté de Colmars. 1778-1789. Archives communales, Colmars : non coté.

    Enregistrement du devis estimatif des réparations à faire au cimetière de la ville, conformément à la délibération de mars 1788
  • Extraits du registre des délibérations du Conseil municipal de la commune de Colmars, 1889-1893. Archives communales, Colmars : non coté.

    Délibération du 3 avril 1893 concernant l'acceptation du legs du curé doyen de Colmars, Antoine Tiran, d'une somme de quatre cents francs "destinée à remplacer la grande croix du cimetière".
  • Extraits du registre des délibérations du Conseil municipal de la commune de Colmars. 1893-1924. Archives communales, Colmars : non coté.

    Délibération du 8 avril 1894 : le conseil "vote que l'administration des Ponts et Chaussées cède à la commune le délaissé de la route nationale 208 qui longe le cimetière sur une longueur d''environ soixante mètres avec une largeur moyenne de trois mètres, pour que le mur d'enceinte du cimetière soit reconstruit sur la limite extérieure de ce délaissé et qu'en conséquence la superficie du cimetière soit augmentée de celle du délaissé".
  • Extraits du registre des délibérations du Conseil municipal de la commune de Colmars. 1893-1924. Archives communales, Colmars : non coté.

    Délibération du 7 juin 1908 : "conseil décide d'étudier le projet [d'aménagement du cimetière] qui consisterait dans ses grandes lignes à tracer des allées et à réglementer l'ordre dans lequel doivent être creusées les fosses".
  • Délibérations de 1938 : décisions d'aménagement et d'organisation du cimetière, attribution pour la première fois de concessions.
  • ROUX, Adrien. Notes sur l'histoire de Colmars. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 01 186, notes non publiées.

    p. 13
Date d'enquête 2010 ; Date(s) de rédaction 2013
Articulation des dossiers